Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Karim A.
45 abonnés
616 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 20 janvier 2016
Un rythme lent, pour montrer la patience, spoiler: l'acharnement d'un homme qui veut tout simplement travailler.
Un Vincent Lindon placide, peu bavard, mais qui a son caractère et qui sait défendre son bifteck.
La fin est excellente, rester ou partir ? que faire contre un géant de la distribution et une France en crise économique ?
"La Loi du Marché" dépeint avec justesse le quotidien morose d'un Français en situation précaire. La (triste) réalité montrée à l'écran donne l'impression de regarder un reportage cynique, à tel point que certains passages m'ont fait rire tellement des situations me paraissaient plausibles voire déjà vues et, certainement, vécues par des millions de personnes. Vincent Lindon et est un excellent choix pour incarner le personnage central, Thierry, héros désabusé du film à qui la vie semble ne pas avoir souri depuis des années.
Un film dur, cruel, injuste et d'une aveuglante clarté sur les réalités sociales. On a parfois envie de hurler, souvent envie de pleurer devant la prestation sans taches d'un Vincent Lindon bouleversant.
Je pense que les personnes qui ne voient pas dans ce film une prouesse aussi bien au niveau des acteurs que dans la mise en scéne sont des personnes évoluant dans un monde différent des quelques 10.5% de français. Un film poignant montrant les difficultés d'un père de famille, dans un age où il est certainement difficile de trouver un emploi. Dois-je sacrifié ce que je suis pour faire ce que je fais? l'adage du film peut se traduire ainsi et c'est avec brio qu'il le montre. Vincent lindon est ici extraordinaire et nous plonge merveilleusement bien dans le personnage qu'il incarne. Néanmoins le film est certainement trop péjoratif, réduisant ainsi la possibilité de s’identifier au personnage et la fin laisse à désirer spoiler: Comment abandonner son travail, aussi difficile qu'il soit, alors qu'il a choisit un nouveau crédit à la consommation, que son fils est sur (peut être) le point d'être admis en DUT. Peut être la peur d'un nouveau suicide le pousse à éviter cet affrontement. Malheureusement, même pour nous spectateurs, le personnage ne laisse ne rien transpirer la moindre émotion, ces choix restent donc difficile à comprendre. En bref, un film à voir mais qui à une très forte tendance à nous montrer le mauvais coté de la vie, donc beaucoup de français sont victimes malheureusement, même si tout spécialement pour ce personnage, bon nombres de malheurs s’abattent sur lui.
Stephane Brizé aurait dû l'appeler "La loi de l'hypermarché" tant la majeur partie du film se déroule en ce lieu. Sinon c'est très bien fait et bien vu de pointer sa caméra sur la précarité de l'emploi en France. Vincent Lindon est comme à son habitude parfait et touchant. Ayant occasionnellement travaillé dans une grande surface en période estivale, j'ai été particulièrement sensible à la pression de la direction sur ses employés. La fin est un peu brutale où j'aurais bien aimé voir Vincent Lindon péter les plombs ou en tout cas réagir davantage. J'ai préféré son précédent "Quelques heures de printemps"...
Si l'on voulait être un peu ironique, on présenterait "La loi du marché" comme l'anti feel-good movie. On a beau, comme beaucoup, apprécier un feel-good movie de temps en temps, la conscience qu'il est nécessaire de voir aussi des films comme "La loi du marché" est là. Ces films peuvent parfois décevoir s'ils sont trop misérabilistes. Tel n'est pas le cas ici, même si parfois l'ombre de cet écueil apparaît. On est plutôt dans un hyper-réalisme que l'on peut recevoir comme un choc, et dont on ressortira sans doute un peu sonné. Mais il est fort à parier que l'on ne regrettera pas d'avoir vu "La loi du marché". Tout au contraire. Certes, le film n'est pas exempt de défauts et son propos comme ses partis pris auraient du mal à susciter l'enthousiasme ou l'émerveillement. C'est le teint gris, hagard et le ton neutre que l'on ressort de la salle. Evidemment, cet état s'estompe. Reste alors l'impression que l'on a en quelque sorte joué son rôle de citoyen en ayant vu ce film : il fallait le voir, il fallait savoir, se frotter à cette réalité qui est le quotidien de nombreux français tout en paraissant à des années lumière du quotidien de bien d'autres français. C'est d'ailleurs peut-être l'un des problèmes du film que de susciter une critique un peu moralisante et/ou trop politisée, finalement assez peu cinématographique. De fait, "La loi du marché" n'est pas un chef d'oeuvre du cinéma. C'est néanmoins un film intéressant, au sens fort du terme, et en cela on peut le conseiller. Une scène restera certainement longtemps en notre mémoire : celle de l'interrogatoire de l'employée d'un magasin de grande distribution par le vigile, car elle est accusée de vol, sous les yeux du personnage principal interprété par Vincent Lindon. Le décor est minimaliste, la réalisation aussi, et pourtant, quel effet produit sur le spectateur! La scène dure: on ne s'ennuie pas une seconde. C'est même plutôt qu'on les compterait avec l'employée. On retiendrait presque notre respiration, on voudrait s'indigner et d'ailleurs intérieurement on s'indigne avec force. C'est peut-être le plus grand mérite de "La loi du marché" que de susciter cette réaction en ce que l'on est tenté de dire qu'en ayant su la susciter, le cinéma a rempli son rôle - ou, plus exactement, l'un des rôles qui peut être le sien.
Certes le films n'est pas sans défaut (lenteurs, passages sans grand intérêts...) mais c'est vraiment un film à voir avec certaines scènes très intéressantes, et, des passages qui nous font réfléchir, mettant en lumière les conséquences de la loi du marché sur les hommes. Un film utile !
Tout d'abord, avant de rédiger une critique à propos de ce film, je félicite le jeu des acteurs qui est incroyablement bon et juste. Mais je souhaite tout particulièrement souligner le jeu de Vincent Lindon qui est exceptionnel une fois de plus et l'on comprend tout de suite pourquoi cet acteur a été promu au festival de Cannes.Ce film est très bon et je pense que c'est une très bonne chose de le voir. C'est un magnifique drame qui fait réfléchir et qui nous remet en question à pratiquement toutes les scènes du film car c'est avant tout un film réaliste. Voir des films réalistes de temps en temps nous fait du bien, ça nous change du film d'action américain ou bien du dernier film de science-fiction. Car le film réaliste permet de voir comment est la vraie vie autour de nous, ou sont les vraies valeurs, et après avoir vu ce film, on voit les choses différemment. C'est un film qui a du sens, des valeurs, qui vaut la peine d'être vu et qui est tout simplement la juste description de notre société actuelle. Malgré une fin que je trouve "en queue de poisson", celle-ci veut tout dire et une morale s'en dégage. Si je devais décrire ce film en un mot ce serait : incroyable ! Bon visionnage à toutes et à tous ! Cordialement. Pierre.
Un film surement sponsorisé par Force Ouvrière ! Passé cette boutade qui donne le ton, on ne peut qu’être attentif aux aventures du personnage principal, filmées au plus prés, de manière tremblotante, tel un documentaire. Tous les acteurs donnent des personnages qui semblent vrais, aucun ne sombre dans la candidature, si bien qu'on se demande vraiment si on n'a pas sous les yeux un documentaire. Sans Vincent Lindon, seul véritable acteur connu du film, on pourrait vraiment se poser la question. Les scènes sont longues, assez molles, criantes de vérité, et donc pas toujours intéressantes. Heureusement le film n'est pas très long. On a droit à un recueil méticuleux de tous les poncifs du "travail" : le recruteur qui pose des questions bizarres, les stages inadaptés de pole emploi, les stages plus adaptés sur les techniques de communication, le patron qui licencie ses employés pour des fautes pas graves (merci l'affaire Cora...), les pots de départs, les aléas de la vie du travailleur (le banquier, les pannes de la voiture), etc. C'est tellement exact que la prochaine fois que vous aurez à les entendre, ou pire à les dire, vous y réfléchirez à deux fois. Certains de nos responsables politiques auraient bien été inspirés de voir ce film avant de se prononcer aussi fermement sur ces histoires de chemises arrachées. Un film qui dénonce, sans violence, l'air de rien. Merci !
Le film veut dénoncer, à travers la vie de son personnage principal, les difficultés et les aberrations qui se rencontrent dans notre société, particulièrement à travers le prisme du travail et de l'emploi – cela est explicite, annoncé finalement depuis le titre. Mais il ne le fait pas sans une certaine lourdeur. Or, aborder un sujet grave n'est pas nécessairement synonyme d'une telle pesanteur. Vincent Lindon joue son rôle remarquablement, mais les scènes s'éternisent. Ici, on nous propose de toucher presque au documentaire, mais les scènes dures s'enchaînent parfois sans réelle fluidité. S'en suit que l'on se délite devant les difficultés auxquelles est en proie le personnage, mais sans réellement entrer dans le film, froid.
De bons moments , une excellente interprétation de Vincent Lindon mais on reste un peu sa faim. Il y a des longueurs inutiles et un manque de développement de certains personnages qui auraient mérité de s’incarner au-delà de leur simple rôle de figurants. Même le personnage principal aurait gagné à être présenté sur une période plus longue de sa vie. Notamment à la fin du film qui est frustrante car trop abrupte.
À Cannes en 2015, le volet social a été incarné par "La loi du marché". surtout permis la reconnaissance du talent de Vincent Lindon, grand comédien enfin récompensé. Stéphane Brizé a fait le choix de s'entourer d'acteurs non-professionnels. Par son sujet, l'œuvre a forcément divisé, accusé parfois d'anti-patronat primaire. D'ailleurs, on remarque la présence symbolique de Xavier Mathieu, syndicaliste ayant défrayé la chronique ces dernières années. "La loi du marché" constitue une agonie de tous les instants. La plupart de ses situations distille en effet un malaise absolu. Malgré les polémiques, le film n'en demeure pas moins d'une profonde réalité, atteignant en plein dans le mille les velléités de notre temps. Ce qui est cependant le plus regrettable dans "La loi du marché" est une tendance à l'insistance émotionnelle, glissant vers la facilité. Ainsi, Brizé donne à ce chômeur un fils handicapé ce qui ne sert strictement à rien, hormis de rajouter de la surcharge mélodramatique.
J'avais bien aimé Quelques heures de printemps du même réalisateur donc je partais plein d'enthousiasme pour le visionnage de ce film. Je n'ai pas été déçu quoiqu'un tout petit peu quand même. Il n'y pas la même intensité. C'est surement du au sujet traité aussi. Bref ici c'est l'histoire d'un homme simple, un ouvrier spécialisé, qui ne cherche qu'à gagner sa vie pour s'occuper de sa famille. Ce film dénonce les méthodes de Pole Emploi d'une certaine manière et les conditions du marché. Si tu ne corresponds pas à 100% au profil demandé tu n'as aucune chance. L'employeur ne veut pas prendre le risque de te former. Tu dois être opérationnel le plus vite possible. Et enfin si tu as passé les 50ans c'est mort (de chez mort). Notre héros finit par trouver un emploi en dehors de son profile mais qui lui font poser des questions morales. Lui qui avait peur pour sa santé mentale au début du film doit se demander combien de temps il pourra tenir. Le film est presque un documentaire, les scènes sont relativement longues faites de plans serrés et relativement fixes. Ca renforce cette analyse du marché de l’emploi, le coté explicatif et documentaire. Comme d'habitude Vincent L. est très bon. A recommander.
les première minutes du film sont vraiment prometteuse. Mais le film fini par essouffler avant de reprendre du rythme vers la fin. C'est vraiment dommage, on ressent très bien la tension du personnage de Vincent Lindon, qui au passage joue vraiment très bien. Une musique sobre et adéquate. Bonne petite critique de notre société actuelle.