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tuco-ramirez
136 abonnés
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4,0
Publiée le 2 mai 2022
Si le premier opus, « Jean de Florette », était un drame autour du cynisme des hommes ; la suite est une tragédie grecque. Manon, la fille du bossu, va faire exploser tout un village complice du duo machiavélique (Papet – Ugolin) contre l’étranger (Jean de Florette) et qui plus est citadin. Deux raisons d’être traité avec dédain voire haïe par tout le village. Le crescendo de cette tragédie est mécanique jusqu’à un final terrible révélant les dégâts irréversibles engendrés par la bêtise des hommes. Une histoire maintes fois racontée, mais contée ici avec beaucoup de maestria. Quelques libertés prises avec le roman rendent la version de 1956 (de Pagnol lui-même) toujours intéressante à voir en complément. Ensuite, la distribution des Césars en 1987 reste une énigme. Emmanuelle Béart d’une beauté incroyable irradie la pellicule, elle hérite du César du second rôle; alors qu’à part gambader dans la garrigue et une réplique, son rôle est famélique ; la concurrence était faible cette année-là. Daniel Auteuil repartira avec celui du meilleur acteur alors que Yves Montand ne sera même pas nommé. Un diptyque français devenu une référence du cinéma populaire TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
La fin est tout le film en une poignée de minutes oh combien désespérées. C'est comme la scène de la lettre dans Cyrano (c'était vous....). Tout le tragique et la puissance de la tragédie sont concentrés dans une scène inoubliable. Bien sûr il y a tout le reste qui est également magnifique. Un vrai chef d'œuvre.
Une suite à la hauteur du premier opus, avec une magnifique Emmanuelle Béart incarnant Manon, 10 ans après les événements tragiques de « Jean de Florette ». Les dialogues sont toujours aussi bien écrits (il faut entendre la déclaration d’amour d’Ugolin), l’interprétation magistrale et le tout est magnifié par une fin certes poignante, mais ô combien magistrale, faisant de ce métrage un chef-d’œuvre à voir et à revoir.
Dans cette suite de Jean de Florette, les qualités du film sont les mêmes que celles du premier opus : Budget conséquent, paysages magnifiques, le thème de la Force du destin de Verdi. Autrement dit on partait sous de bons hospices. Montant et Auteuil sont au niveau du premier épisode c'est à dire exceptionnels. Mais que dire de la prestation d'Emmanuelle Béart sinon la juger époustouflante de beauté et de talent. Elle crève l'écran, elle illumine le film. Coté seconds rôles c'est beaucoup moins bien, et si la prestation d'Hyppolite Girardot frôle la catastrophe, le petit numéro de Ticky Holgado est impayable. Donc tout va presque bien pendant 90 minutes au rythme d'un récit bien maîtrisé et d'une mise en scène virevoltante. Hélas ça se gâte dans la dernière demi-heure où l'on tombe dans le mélo, attention ce n'est pas le scénario que je critique c'est la façon dont tout cela est appuyé en mode "gros sabots". Mais globalement cette œuvre reste belle, les qualités l'empotant largement et forçant l'adhésion
Après une première partie grandiose : Claude Berri poursuit son exploration de la mentalité humaine et provençale avec son «Manon des Sources» toujours inspiré de l’œuvre du grand Pagnol. Les paysages sont toujours autant grandiose et la direction d’acteurs impeccable. Sans oublier le reste : musique, costumes, décors...Avec son «Manon des Sources » il offre à Emmanuelle Beart l’un de ses plus beaux rôles sur grand écran et permets à Daniel Auteuil et Yves Montant leurs statuts de grands acteurs voir monstres sacrés du cinéma français. Avec ce film l’oeuvre de Pagnol ne nous a jamais autant sauter à la gorge. On en ressort ému, et fasciner. Une seconde et ultime partie qui confirme donc l’autre grand chef d’oeuvre du maitre à savoir le premier volet de la Saga des collines.
Superbe suite de Jean De Florette, qu'il faut absolument avoir vu avant. On aurait pu titrer celui-là "La Revanche". Et encore Manon (Emmanuelle Béart) aurait pu faire bien pire. Les paysages sont magnifiques. Emmanuelle Béart est rayonnante et court dans les collines sans tomber, ce qui en soit relève de l'exploit. Le spécialiste de l'eau (Ticky Holgado), lassé par la réaction des villageois à qui il venait d'expliquer techniquement pourquoi la source d'eau s'était tarie, s'exclame, en paraphrase de son futur supérieur dans le monde réel : "L'administration, elle vous emmerde !" On notera aussi une lapalissade du curé : "Vous savez que le suicide est un péché mortel ?" Euh... par définition non ? Quant à l'histoire, Marcel Pagnol dresse un tableau sombre des histoires de famille dans les petits villages de la Provence où tout se sait même si personne ne s'occupe des affaires des autres...
Pur chef d'oeuvre que ce film de Claude Berri. Yves Montant et surtout Daniel Auteuil y campent des personnages parmi leurs meilleurs rôles. La jeune Emmanuelle Béart est superbe en jeune bergère. L'histoire et le texte de Pagnol, la lumière et l'accent de la Provence rendent le tout absolument magnifique. Parfois léger et truculent, parfois grave et pathétique, c'est un vrai bonheur pour nous autres français que de voir et revoir ce diptyque.
je suis un spectateur plutôt exigeant et c'est la première fois que je donne la note maximale à un film. celui qui a donné la plus mauvaise appréciation à ce film doit se sentir bien seul, tout comme les rares qui manfestement n'en n'ont pas compris le sens et se montrent très critiques je n'aime pas l'acteur Montand en temps qu'individu , comme Delon , il était souvent froid et hautain mais je dois reconnaitre que j'apprécie son jeu dans plusieurs de ses fims et notamment celui là . contraitement à ce j'ai pu lire, je trouve que les personnages jouent juste, chacun dans leur registre. Cette histoire traduit avec beaucoup d'exactitude, une certaine manière de vivre il y a quelques décennies avec notamment toutes ces histoires pas toujours avouables dont-on ne parlait pas parce qu'on évitait de se mêler des histoires des autres parfois par peur des vengeances. j'ai connu cette ambiance dans mon enfance à la campagne dans les années 50 ... c'est sans doute la principale raison pour laquelle il me touche parrticulièrement .
Indissociable de la 1ère partie, le film qui a révélé Emmanuelle Béart et sa beauté insolente, tout en finissant d’hisser Montand et Auteuil au firmament des acteurs français. L’avantage de tourner les 2 opus ensemble est qu’on ne perd pas la continuité, ni les ingrédients qui ont fait la réussite du 1er. Du coup, on garde le casting génial, le thème toujours aussi beau, l’ambiance et les décors provençaux typiques. J’ai trouvé que la musique -la force du destin de Verdi donc- est encore plus adéquat ici. Puis entre l’histoire au top et la trame originale, débouchant sur une fin magnifique on est servis. D’ailleurs ce final est bien écrit mais nécessiterait presque de revoir l’œuvre entière tant les ramifications de la révélation sont nombreuses. La réalisation est toujours aussi juste même si c’est plus sombre, le Papet reste dans ses traditions et ses coutumes, quand Ugolin fait un simplet amouraché mais inexpérimenté dantesque. Le César de ce dernier est mérité, on le voit devenir fou petit à petit, sa composition nous embarque, il passe par toutes les émotions et nous aussi, pour une fois que j’approuve les choix de l’institution. Cela peut paraître dithyrambique cependant il y a des défauts. Le précédent long métrage avait des notes d’humour qui sont absentes ici, on est sur un rythme plus lent, vu qu’il y a moins à raconter on étire le sujet d’où les nombreuses scènes dans la montagne (puis ça permet de montrer l’atout féminin), c’est long (30 minutes de trop selon moi) et lourd vu qu’il ne se passe pas grand-chose… malgré ça il manque des explications, notamment sur les évènements se déroulant entre les deux films (pourquoi et comment Manon revient par exemple, de quoi elle vit et où ?) Le principal problème de ce long métrage est qu’il passe après l’immense « Jean de Florette », et qu’à l’instar de Béart par rapport à Depardieu, on est un peu en deçà. Certes le 1er avait tout apporté et tout ne pouvait rentrer en un film, mais celui-ci est moins important et passionnant, globalement seule la fin remonte le niveau.
La suite qui fait plaisir du cultissime Jean De Florette, qui finit mal à qui l'a cherché, et c'est ce qui fait la force de ce film : Il montre à la perfection l'équilibre du karma.
Merci à Marcel Pagnol puis à Daniel Auteuil et Yves Montand.
Il s’agit de la suite de « Jean de Florette » toujours réalisée par Claude Berri et également sortie en 1986. Assurément moins enlevé que le premier épisode, ce film poursuit l’adaptation au cinéma du roman de Marcel Pagnol. On y découvre l’éblouissante Emmanuelle Béart (César de la meilleure actrice dans un second rôle). Son interprétation en tant que Manon des Sources, avide de vengeance vis-à-vis d’Ugolin, est d’autant plus remarquable qu’elle était à l’époque en couple avec Daniel Auteuil. Yves Montand, toujours aussi magistral en patriarche provençal, complète ce casting. Bref, ce volet plus romantique, même s’il conserve une trame dramatique certaine, demeure moins captivant que le premier.
Comme deuxième partie, Manon des sources est un film de grande qualité. Tout répond au premier film avec une beauté, ici avant tout émotionnelle et d'autant plus liée à l'attachement que l'on peut avoir pour les personnages. Le compte se transforme alors en drame. Rien n'est faux et tout me parait maitrisé au cordeau. C'est du cinéma qui tout de même est très accessible. On peut se plonger dedans sans faire trop d'effort. La mise en scène est éclipsé par l'histoire qui alimenté par ses acteurs prend une forme que j'ai eu envie de chouchouté. Bref c'est un film qui est à voir.
Suite de Jean de Florette et des mésaventures d’Ugolin et Papet, avec Emmanuelle Béart. Encore plus mélodramatique, mais ne bénéficiant pas d’une mise en scène et d’un montage aussi précis. On y trouve un excellent numéro de Ticky Hidalgo et la réapparition du thème de l’anticléricalisme primaire que combattait Pagnol… et toujours l’harmonica de Toots Thielemans.
Un très bon Manon des Sources, bien joué, avec des très bons acteurs ! Le roman de M.P. est bien adapté au cinéma ! Que dire de plus. A voir absolument car fait partie du patrimoine Français !
Le second volet de cette adaptation de Pagnol est très inégal par rapport au premier volet qu'est "Jean de Florette". Les scènes entre Hugolin et le Papé sont tout aussi savoureuses, et les deux acteurs les interprétant tout aussi excellents. Par contre le personnage de Manon est peu crédible, Emmanuelle Béart et son joli minois propre, lisse et soigné ne correspondant pas à une "sauvageonne", comme elle est appelée par les autochtones. Mais quand le film prend dans sa dernière partie sa dimension dramatique avec la décision de Hugolin et, plus encore, avec la révélation finale, il touche à la tragédie la plus intense. Les mots laissés par les deux protagonistes sont déchirants, tout comme cette dernière image de l'amour éternel ressenti par un être dont nous avons été les témoins de son comportement abject.