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GéDéon
85 abonnés
513 critiques
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3,0
Publiée le 1 décembre 2022
Il s’agit de la suite de « Jean de Florette » toujours réalisée par Claude Berri et également sortie en 1986. Assurément moins enlevé que le premier épisode, ce film poursuit l’adaptation au cinéma du roman de Marcel Pagnol. On y découvre l’éblouissante Emmanuelle Béart (César de la meilleure actrice dans un second rôle). Son interprétation en tant que Manon des Sources, avide de vengeance vis-à-vis d’Ugolin, est d’autant plus remarquable qu’elle était à l’époque en couple avec Daniel Auteuil. Yves Montand, toujours aussi magistral en patriarche provençal, complète ce casting. Bref, ce volet plus romantique, même s’il conserve une trame dramatique certaine, demeure moins captivant que le premier.
Un très beau film de Claude Berri. C’est un film émouvant avec un excellent scénario et une très belle histoire. De très beaux dialogues, une belle musique, les personnages sont bien développés et la mise en scène du réalisateur est une réussite. Belle distribution, Yves Montand, Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart ou encore Gérard Depardieu. Les acteurs sont très justes et les relations entre les personnages sont bien exploités. Ce film culte de cinéma français est à mon avis incontournable, 14 / 20.
La suite de Jean de Florette, aussi réussie que la première partie. Du grand cinéma français à classer dans les références ou les grands classiques, comme on veut.
Deuxieme et dernier film de Claude Berri adaptant Marcel Pagnol, et encore une œuvre brillante ! Peut-etre même encore plus que "Jean De Florette", la présence au casting, aux cotés de Yves Montand et Daniel Auteuil, de Emmanuelle Béart apporte beaucoup au film. Dans la lignée de son prédécesseur, "Manon Des Sources" est une oeuvre a la photographie sublime et au jeu d'acteur incroyable. Beaucoup d'émotions... Un film tres humain, dans lequel on se sent tres proches des personnages, et un scenario écris a la perfection. Magnifique.
Suite de Jean de Florette qui fait passer l'histoire du côté de la tragédie, Ugolin et le Papet ne pouvant échapper à la fatalité et aux conséquences de leurs actes. Le texte de Pagnol est toujours grandiose et ses bons mots sont dits avec un plaisir visible par des comédiens talentueux, qu'il s'agisse des acteurs principaux ou des seconds rôles. En éminence de famille et du village, Yves Montand est particulièrement juste.
Cette suite de ladaptation de « LEau des Collines » comporte une intensité dramatique et émotionnelle encore plus forte que dans le premier volet. Le second opus de la saga conserve toutes les qualités cinématographiques et artistiques de son devancier. Lintrigue de lhistoire se déplace : tandis que le premier film dépeint la manière avec laquelle les Soubeyran mettent tout en uvre pour parvenir crapuleusement à leurs fins, ce second volet nous fait vivre la méticuleuse élaboration du plan de rétorsion voulu par Manon. Les masques tombent et les odieux et malfaisants personnages reçoivent le châtiment quils méritent. Poursuivant sa peinture des abjections de lâme humaine et des mentalités villageoises, C.Berri dénonce ici la délation et la fourberie de petites gens bien trop heureux de soulager leur conscience en trahissant la loi du silence quils sétaient imposés dans le premier film. Les notables, autrefois intouchables, deviennent subitement des parias à bannir puisque ce doit être le prix à payer pour le retour de lEau et de la paix dans le village. Le réalisateur dénonce aussi le pouvoir de manipulation des individus rusés et machiavéliques comme le Papet sur les êtres simples desprit comme Ugolin, lequel démontre finalement une certaine ingénuité. Daniel Auteuil nous livre une composition encore plus extraordinaire que dans « Jean de Florette », Yves Montand est magistral et Emmanuelle Béart joue remarquablement la vengeresse intraitable entourée de mystère. Le dénouement du film est particulièrement poignant et nous délivre un message ô combien bouleversant et véridique sur les aléas et les caprices de lexistence et sur les conséquences tragiques quils peuvent avoir sur nos destinées. « Manon des Sources » conclut avec une puissance émotionnelle rare ce formidable diptyque.
Encore mieux que le premier (qui pourtant était excellent). Le film est donc un véritable chef-d'oeuvre avec des acteurs conne Auteuil et Montand au sommet. Une révélation à l'époque: Emmanuelle Béart. Une fin tout simplement magistrale et magique. Chef-d'oeuvre du cinéma français.
Encore meilleur que son premier volet, mais plus porté sur les sentiments, notamment celui de vengeance ou de remords, on assiste à l'irruption de la belle Emmanuelle Béart (la petite fille du premier opus qui a grandi) dont Ugolin (Daniel Auteuil) n'arrivera pas à gagner l'estime, et pour cause, il a contribué à tuer son père. On s'attendrit ainsi de cette jeune femme qui veut obtenir justice, mais presque autant des deux compères que sont le "papet" et Ugolin dont le rachat est impossible, avec toujours un jeu d'acteur époustouflant notamment celui d'Auteuil dont la passion non-réciproque pour la jeune femme fait parfois monter les larmes aux yeux.
Cette suite de Jean de Florette parvient selon moi à égaler le premier opus. Parlons d'abord des points qui fâchent : comme pour Jean de Florette, je trouve que par moment le film manque de rythme, et je m'attendais à une vraie vengeance (que laissait présoger la fin de Jean de Florette) : plus froide et plus préméditée. Au final le personnage de Manon est une fille avec une rancœur, pas une assoiffée de vengeance. Par contre le film conserve la puissance dramatique qui était déjà présente dans le premier volet, et reste continuellement imprévisible, avec à chaque fois des révélations efficaces ou des événements inattendus. On retrouve l'ambiance rurale des années 20-30 qui était déjà parfaitement retranscrite dans Jean de Florette, les acteurs sont bons (Montand prend une place plus importante et est encore meilleur, au contraire le personnage d'Auteuil devient plus secondaire, et Emmanuelle Béart doit beaucoup à ses beaux yeux), et la musique est belle. Un beau film, qui clôt en beauté le dyptique.
Moins bien que le premier volet qui mise plus sur le coté mélodramatique mais qui contient un super dénouement. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Tragédie bouleversante au coeur de cette belle Provence si chère à Pagnol. Claude Berri signe avec "Manon des Sources" une seconde partie encore plus poignante que "Jean de Florette" où la vengeance sonne son glas. La douleur de Manon est intensément jouée par Emmanuelle Béart et son émotion touche au plus profond. Elle envoûte un Ugolin - Daniel Auteuil magistral - dont les envolées amoureuses embrasent la garrigue. Yves Montant est d'une authenticité rare et particulièrement saisissante lors des séquences finales. Un véritable chef d'oeuvre du cinéma français.