10 . C'est le nombre de séances, à l'échelle nationale, en cette première semaine pour Me, Earl and the Dying girl. Et déjà, rien que ça, c'est pas normal. Je me doute que le film n'aura jamais un énorme succés commercial en France, mais 10 ? Quand on voit ce qui sort chaque semaine au ciné, y'a de quoi se poser des questions. Parce que ce This is not a love story est une merveille. Comme son nom français l'indique, ce n'est pas du tout une romance. Le iflm est simplement l'histoire touchante d'un jeune homme pas timide, mais introverti, apathique, déterminé à faire le moins de vagues possibles pour avoir le moins de problèmes possibles, qui va se lier d'amitié avec une fille de son lycée, atteinte d'un cancer.
A vu de nez, le scénario est relativement banal, mais, quand on regarde le film, on se rend compte à quel point le sujet a été bien traité. AU niveau des dialogues, au niveau de la mise en scène, tout est impeccable, et la morale qui en résulté est magnifique. Et c'est fort, parce que d’habitude, qui dit ado avec cancer dans un film, dit niaiserie, pathos, mélo et j'en passe. Mais là, non. Et ça fait carrément plaisir.
La B.O; est impeccable, mais ce qui frappe, c'est avant tout la justesse du casting. Thomas Mann est absolument exceptionnel. On pourrait croire que c'esr simple de jouer un ado apathique, mais quand on voit sa performance, on se rend compte que c'est tout sauf facile. Surtout que, lorsqu'on son personnage prend enfin de l'amplitude, Mann est présent. Jon Bernthal est aussi trés, trés bon. Mais pour moi, celle qui ressort de tout ce beau monde, c'est une Olivia Cooke magistrale, parfaite, touchante, bref, tout ce que vous voulez. Elle est proprement hallucinante du début à la fin, et après avoir vu le film, je me suis mis à Bates Motel rien que pour elle. Cette actrice à beaucoup de talent à revendre.
Bref, Me and Earl and the Dying Girl est une petite perle indé qu'il ne faut pas louper. Arrêtez aec vos Nos Etoiles Contraires " et passez à quelque chose d'un peu plus sérieux, et de beaucoup plus touchant. Enfin, mention spéciale à la scène
où Rachel meurt. Quelle force dans la mise en scène ! Un passage qui prend aux tripes comme rarement. Magique !