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    The Witch
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    2,8
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    452 critiques spectateurs

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    pelu
    pelu

    17 abonnés 1 074 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 janvier 2022
    the witch ne se regardera pas comme un film d horreur simple et banal au contraire cet un film intelligent remarquablement fait et monté par son inconnu de réalisateur.
    je ne suis pas séduit par le film dans l ensemble mais je reconnais que ce film de genre horreur et presque un film d auteur du genre grand talent dans le décor l ambiance les cadrages hors champs et les lumieres ,les scènes à la bougies les pénombre les clairs de lune....on sent cette ambiance lourde froide humide obscur menaçante. tout ça juste avec la réalisation et la mise en scène.
    Apres j aime ces films qui aborde la religion et la j avoue que c est complexe. dans une américaine puritaine , pastoral , une famille menant une vie pieuse , dictée par la foi et l autorité d un patriarche. on nous démontre que le danger vient deux même de l interieur. que cette foi érigée en guide de vie devient une folie et fait sombrer chaque être à sa manière de caleb qui repousse ses premiers désirs car il est dit que cela est mal le désir l attirance à tommassin qui doit cacher sa nature de femme ses formes car cela est mal à sa mère jalouse de la jeunesse de sa fille et qui se réfugie dans la pratique excessive de la foi...en fait ces restrictions de la vie de l innocence de la jeunesse d etre humain en fait font sombrer chaque personnage dans une forme de démence dont la religion est le vecteur.caleb qui recrache le fruit du péché et meurt en jouissant dans les bras de dieu, tomassine qui devient le fruit de la tentation et termine comme une nymphe libre nue errant dans la forêt au service du diable il ne lui reste plus rien le reste de la famille étant décimée. la bande sonore aussi est bien flippante. le sujet de la religion me rappelle un peu brimstone dans le genre. en fait la sorcière ne passe que au second plan bravo on se fait prendre et pour une première bravo. au final le film repose sur le talent et le travail méticuleux du réalisateur et la mise en scène, il manque un peu d horreur pour en faire un sacré film référence mais la qualité est la
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 janvier 2022
    ennuyeux du début à la fin, les bondieuseries deviennent vite exaspérantes, à aucun moment je n’ai eu la sensation de voir un film d’horreur, juste un film chiant ..
    Redzing
    Redzing

    1 107 abonnés 4 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2022
    Dans la Nouvelle-Angleterre du 17ème siècle, une famille de colons bigots est exilée à la suite d'un différent religieux. Ils s'installent à la limite des terres connues, en lisière d'une forêt sauvage, et vont avoir à faire à des forces surnaturelles... Le travail de Robert Eggers fait partie du haut du panier de ce que le cinéma d'horreur nous a offert dans les années 2010. Loin des jump scares de pacotille, le réalisateur soigne sa forme, et mise sur l'ambiance pesante pour oppresser son spectateur. Outre les éclairages naturels ou à la bougie, et la reconstitution réussie (avec des acteurs qui parlent en vieil anglais), ce sont ici l'extrémisme religieux et les conditions difficiles des colons qui rendent cet environnement peu enviable. Le surnaturel ne parait être que la goutte d'eau, face à ces personnages qui doivent encaisser une morale rigide culpabilisante. Le film tacle ainsi la bigoterie hypocrite et auto-destructrice. On y décèle aussi une évocation du rapport homme/nature, l'Homme tentant à ses dépens de coloniser ou dompter la nature avec ses propres règles, sans chercher à vouloir comprendre un sauvagerie qui a pourtant elle-aussi ses propres lois. Sur la forme, les acteurs convaincants soutiennent la réalisation travaillée. Alors dans ses débuts au cinéma, Anya Taylor-Joy incarne le rôle troublant de cette soeur aînée qui en prend plein la figure, alors qu'elle est plus ou moins la seule à être droite dans ses bottes, jusqu'à un final singulier. On repère aussi Ralph Ineson, dont le visage dépité convient très bien à celui du père de famille austère enchaînant les mauvaises décisions. Cependant, il faut bien avouer que le film est un peu longuet, et que Robert Eggers tente un équilibre pas évident, mêlant passages explicitement surnaturels, et horreur d'ambiance suggérée. Cela amène un peu de frustration, et démonte immédiatement la possibilité que les personnages soient tout simplement siphonnés, ce qui est un peu dommage.
    Lilian Poulailleau
    Lilian Poulailleau

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 décembre 2021
    Franchement, le bouc il est pas gentil, en plus il joue mal.
    Pas fan, y'a pas eu de screamer. En plus le boug il regardait les seins de sa soeur mais on a pas vu la couleur...
    Marsars
    Marsars

    1 abonné 81 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    En parlant de ce film autour de moi et en lisant les critiques spectateur du présent site je remarque à quel point ce film dégage quelque chose, dépassant le genre fantastique ou horreur pour parvenir à se hisser vers des thèmes beaucoup plus universels et de fort belle manière. Au point de parvenir, de façon positive ou négative selon l'interprétation de chacun, à perdre le spectateur sur son intrigue principale et son fil conducteur. Je m'explique.
    Pour moi il y a deux interprétations possibles : la première (et la plus plausible à mon sens) est que spoiler:
    Thomasin est la sorcière. Mais une sorcière inconsciente de ce qui se passe ou de ce qu'elle fait un peu à la manière d'un loup garou. Elle est toujours celle qui se retrouve au centre des évènements tragiques, n'ayant aucun souvenir des horribles choses qu'elle aurait pu faire durant cette phase. De la disparition du bébé jusqu'aux ravages de la grange où les jumeaux et elle même se trouvaient avec les chèvres et dont elle se retrouve seule survivante au matin tout indique qu'elle a été l'instrument inconscient du massacre de sa famille. Cédant finalement, acceptant sa nature diabolique, elle finit à la fin par l'embrasser, passant un pacte avec le diable lui même. spoiler:

    La seconde et qui semble au départ la plus évidente mais qui n'est selon moi pas celle à retenir est que spoiler:
    la famille serait simplement la proie d'une malédiction, ou celle d'une ou plusieurs sorcières cachées dans la forêt (celles que Thomasin rencontre à la fin du film avant de s'envoler à son tour?) et que cette dernière ne serait en rien coupable mais bien le gibier comme le restant de sa famille (mais dans ce cas, pourquoi survit elle?). spoiler:

    Quelle que soit la lecture que l'on ait, vous en connaissez beaucoup des bons films à atmosphère capables d'en proposer plusieurs niveaux tout en abordant des thématiques graves et sérieuses au point que celles-ci parviennent à en éclipser l'aspect horreur, pourtant bien présent et pesant, pour en donner les contours d'un film d'auteur? Et ce sans aucune prétention. De manière bien amenée. Avec maestria.
    Pour moi nous avons là un coup de maître.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 novembre 2021
    The Witch constitue une oeuvre assez peu commune parmi les films d'horreur actuels: elle se déroule en Nouvelle-Angleterre au XVIIe siècle, et elle bénéficie d'une reconstitution soigneuse qui est particulièrement flagrantes sur le plan des dialogues, tous récités en vieux anglais. Très réaliste, elle met aux prises une famille de fermier avec des éléments issus de la sorcellerie, l'une des plus grandes craintes de l'époque. L'ensemble sort des sentiers battus et se rapproche bien plus du film d'auteur que du film générique de studio. Il n'en reste pas moins maîtrisé et efficace, avec des acteurs talentueux et des passages qui ne manqueront pas de vous faire frissonner !
    Dourvac'h
    Dourvac'h

    8 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2021
    Sans doute faut-il être né dans le New-Hampshire (New-England) pour devenir un artiste tel Robert EGGERS, auteur émérite de "The Witch" et bâtir ainsi de toutes pièces (ou plutôt à partir de celles des Procès de Salem en 1692) cette histoire impressionnante de présumée sorcellerie ? Voici donc son tout premier long métrage présenté (avec succès critique à l'appui) au festival de Sundance en 2015. La réalisation en est exemplaire, les physionomies des personnages totalement originales, les sept principaux acteurs (y compris Samuel, le nourrisson) tous excellents... Les plans suffisamment lents (ce qui déconcertera sans doute quelques microcéphales conditionnés à la mitraillette à images, avec des plans successifs ne devant pas dépasser 1,5 sec.) et leur composition patiente donne cette impression de constante inventivité et de magnificence picturale (Vermeer, Le Nain). Les séquences s'enchainent sans heurts ni tâtonnements : harmonieuses, emplies de poésie et de mystère. Le clair obscur règne, les éclairages évoquent les séquences inoubliables de "Barry Lyndon" (1975) de Stanley KUBRICK, les plans d'ensemble sur la lisière de forêt ont la force des meilleures séquences du "Midsommar" (2019) de Ari ASTER, les teintes bleues-grisées de la photographie comme ces silhouettes au liseré orange, évoquent celles du mémorable "The Duellists" (1977) de Ridley SCOTT. La force du récit tient du fait que l'on n'est de moins en moins sûr de rien... Réelle existence du diable ? Psychopathologie liée à l'isolement d'une famille dans la nature "sauvage", aux lourdes carences affectives dont souffrira chacun de ses membres ? Drame d'une folie collective pouvant monter comme une sorte de marée inexorable en chacun de nous ? "Simple" histoire d''instinct de survie d'une adolescente bien mal entourée ? Drame de la sous-alimentation ? Résultat calamiteux de la bigoterie de ces Puritains, dépeints avec tant de talent par Nathaniel HAWTHORNE dans ses 3 célèbres romans ? Duplicité trouble d'un mystérieux bouc noir ? Emprise effective d'une vielle femme nue hantant le sous-bois ? Chacune de ces interprétations n'exclue absolument pas la validité des autres... Les cinq enfants et leurs deux parents seront peu à peu confrontés au mal, cette entité qui peut venir de l'intérieur mais nous cerne aussi de l'extérieur : nous retrouvons ici les thèmes chers à John CARPENTER pour "The Thing" (1982) et "Prince of Darkness" (1987) avec leurs incessantes métamorphoses ; la maîtrise de la mise-en-scène y est ici du même ordre... Nous repensons également à "Cat People" / La Féline" (1942) et à " Vaudou"/"I walked with a zombie" (1943) de Jacques TOURNEUR, films considérés alors comme "série B" ou "films de genre" et devenus aujourd'hui mythiques... Robert EGGERS n'est pas un paresseux : tout comme David Robert MITCHELL pour "lt follows" (2014) ou Jordan PEELE pour "Get Out" (2017), il est un artisan extrêmement inventif, un perfectionniste qui se documente avant de créer... Quelques andouilles parisiennes blasées (pléonasme) ont déjà déprécié son travail (ils s'acharneront quelques années plus tard sur son flamboyant "The Lighthouse"), ce qui est bien logique de leur part ! La simple exigence professionnelle n'est plus la valeur de référence de certains... Il semble que ce tout petit milieu étriqué qu'est devenue "notre" cinématographie nationale-cocorico ronronne paisiblement en son (très reposant) manque d'exigence depuis déjà une ou deux décennies ; la critique (un rien parisienne) reste bien souvent "curieusement" indulgente ou aveugle face à ce fait - ce qui signale l'existence de probables et très solides "petits conflits d'intérêt" - dont ladite critique n'a probablement pas même conscience... On se dit tout de même que si seulement 5 % des réalisateurs de notre cinéma franchouille-contemporain-feignasse-amateuriste-mais-se-pensant-"pro" (où l'image qui tremblote, le cadre approximatif, le scénario improbable, les psychologies creuses de personnages bâclés et la direction d'acteurs erratique sont vus comme les normes de la "spontanéité" à la française : syndrome de la comédie irréaliste "hors-sol" interchangeable ou de la branchouillitude lassante post J.-L. Godard) possédaient le tiers de pareille exigence artistique ! Certes, il y a le travail de Jacques AUDIARD, Xavier BEAUVOIS, Eric VALLI et de quelques autres (se comptant sur les doigts de "maximum deux mains" !). Allons, allons, passons sur ce triste constat, mais soyons nombreux désormais à suivre la carrière de cet inventeur qui souhaite s'attaquer à un remake du "Nosferatu" (1922) de Friedrich-Wilhelm MURNAU bien que le cher et talentueux Werner HERZOG s'y soit déjà artistiquement cassé les dents en 1979 : et ceci, franchement, dénote à nouveau un sacré tempérament et un beau "culot" d'artiste ! :-)
    Emmanuel D75
    Emmanuel D75

    11 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    C'est lent, les acteurs sont mauvais, l'histoire est plate.
    Si vous souhaitez passer un bon moment devant un film du genre celui-ci est à éviter.
    Seb Rillette
    Seb Rillette

    8 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2021
    Peut-être plus qu un film d horreur, c est un film angoissant. Une famille totalement isolée, très religieuse (l epoque le veut vers 1650) voit petit à petit ses membres disparaître. Les images sont belles, la musique et les effets sonores vont de pair avec l atmosphère. Les acteurs jouent très bien. Le réalisateur nous conduit sur plusieurs pistes: la protagoniste est elle une sorcière comme elle l indique, à sa petite sœur; cette petite sœur et son frère sont ils des sorciers. Tout n est peut-être qu'un rêve. Ou tout n est que réalité. Le bouc, la femme en rouge, tous les symboles sont présents. La fin est surprenante. Bref un film très intéressant qui est à voir. Un bon 4,5 sur 5
    Muertomega
    Muertomega

    7 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2021
    Les acteurs du plus petit au plus grand joue incroyablement bien même s'il y a certains défaut sur certains acteurs. Personnages plutôt bien construits même si un peu stéréotypés d'une famille d'époque. Certaines musiques sont très classiques mais les trois quarts restant est très beau et rappelle la musique des films d'A. Aster. Le film suit un schéma scénaristique simple aux premiers abords , mais qui cache des détails anxiogènes qui parfois amène à des scènes qui sont à un paroxysme horrifique digne d'un "Hérédité" . Scénario très bon plus ou moins singulier parsemé de petite idées . Le scénario à un très bon coté religieux plus proche d'un "The Lodge" que d'un "Conjuring" , ce qui est assez jouissif. Un des grand défaut du métrage est que j'ai l'impression qu'Eggers ne va pas assez loin dans l'ambiance. En bref , "The Witch" est plus proche qu'un "The Lodge" que d'un "Hérédité" mais s'en sort tout de même très bien.
    Oeil HORUS
    Oeil HORUS

    70 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 août 2021
    voilà un film avec une sacré expérience de mise en scène qui vous attrape les tripes et vous réconcilie avec l'épouvante.. qui me semblait être un genre en voix de disparition.. costumes, ambiance viscérale, tableau glauque, échanges entres acteurs qui tétanise votre siège. c'est beau tout en étant glaçant.. une petite claque visuel et scénaristique.. bien joué.
    Sirius
    Sirius

    3 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 août 2021
    J'ai littéralement adoré ce film... L'environnement du XVIIe siècle est bien reconstitué , l'ambiance , les acteurs , le scénario , tout est parfait ou presque ... Avec une fin majestueuse... La tension est palpable tout au long du film et va crescendo. Si vous aimez les films sur les sorcières , foncez ! 4,5/5
    D4rk Pichu
    D4rk Pichu

    5 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 juin 2021
    Ce film est du début jusqu'à la fin complètement nul !
    Après l'avoir vu j'ai tapé "The Witch avis" sur le net parce que je n'ai pas compris son intérêt ?
    Sans intérêt, la religion est un thème tellement récurrent dans ce film que ça en devient très très très rébarbatif...
    Ils parlent de religion du début à la fin, le scénario est complètement raté !
    Et comme si cela ne suffisait pas, ce film contient de la pédophilie......
    Répugnant, le réalisateur n'est pas juste un gros malade, vu son film il devait être totalement obsédé par la religion...
    Isaac L
    Isaac L

    8 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juin 2021
    The Witch, de Robert Eggers, dont c'est la 1ere réalisation se révèle être un très bon film d'horreur assez terrifiant. L'ambiance, pesante, sombre et inquiétante est mise en exergue par les décors magnifiques et naturels. Le contexte historique et religieux est très bien mis à l'écran et donne une touche d'originalité au long métrage. Les acteurs sont tous très bon, et ce, malgré le fait que, à part la fille principale, on ne s'attache pas aux personnages, du fait de leur extrémisme religieux. La religion justement, est le thème clef du long métrage. On va voir comment, et de manière progressive, comment cette famille va devenir paranoïaque et sombrer dans la folie, à cause des actions de la sorcière. Cette dernière justement ne sera au final que très peu présente, et tant mieux, car cela permet de lui procurer une certaine aura de mystère. The Witch possède de nombreux plans et scènes marquante qui en font un film terrifiant et marquant.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 mai 2021
    "The Witch" est le premier long-métrage de Robert Eggers et prend pour objets la sorcellerie et le puritanisme. On ne s'attardera pas longtemps sur la photographie blafarde, inquiétante dans les premières minutes, mais qui ne crée aucun effet sur la durée. Le véritable échec du film, c'est de ne pas avoir eu suffisamment conscience de sa force, qu'est l'ambiguïté autour du personnage de Thomasin. Ce prénom, qui vient de l'araméen "toma", signifie "jumeau", il contient donc l'idée du double. Thomasin est-elle une jeune fille dépassée par des événements surnaturels ou bien est-elle double ? Et si elle l'est – à la fois femme et démon, donc – en a-t-elle conscience ? Le film tient longtemps sur cette base troublante sans rien expliquer, notamment en brouillant les cartes de manière habile – quand Thomasin joue avec son frère et sa sœur (jumeaux !), elle leur dit que c'est elle qui a fait disparaitre le nouveau-né. Si elle dit la vérité ou non, on n'en saura rien, du moins avant les dernières minutes. Par ailleurs, il est dommage que ce trouble soit contrebalancé par un système familial puritain, qui donne en définitive peu d'épaisseur aux personnages : si ces malheurs sont l'œuvre du diable, alors il faut expier ses fautes ! Redondant et lassant, ce programme n'a qu'une valeur justificative du massacre final, simple conséquence d'une somme de défiances qui ne font que monter régulièrement en puissance. En confrontant l'opacité de Thomasin à un programme aussi bête que répétitif, on finit par se désintéresser du sort des personnages, et ce définitivement dans un final explicite et grand-guignolesque. Eggers veut réaliser une grande bascule dans la folie ; au lieu de cela, il annule tout ce qui faisait l'intérêt de son film pour donner une réponse inconséquente. Moins assommant tout de même que le long-métrage suivant du cinéaste, "The Witch" n'en reste pas moins une déception, dont l'ensemble peine à extraire du sens.
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