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3nflure
30 critiques
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4,0
Publiée le 28 février 2018
The Witch est un superbe un film, un récit fantastique qui nous plonge dans une reconstitution très fidèle du 17ième siècle, depuis les conditions de vie dures jusque dans la manière de penser et de fonctionner des personnages, dans leurs convictions, leurs faiblesses et leur croyance ("a New-England folktale"). Ce film nous raconte la rencontre d'une famille avec une sorcière, quasiment avec prosaïsme. Tout se passe entre quelques personnages, en vase clôt, et nous montre la décadence des rapports entre ces personnages écrasés dans leur foi et le mysticisme. La mise en scène froide et lente participe de cette ambiance de plus en plus pesante, les dialogues sont finement écrits, le symbolisme est utilisé intelligemment, semant le doute quant nos attentes de spectateur (non, the Witch n'est pas un film d'horreur) et questionnant la perception qu'ont les personnages entre eux, et la nôtre. Au final, qu'est-ce qui définit plus une sorcière que le fantasme de la sorcière? Ici, tout est finalement typique: on retrouve les ingrédients et symboles des histoires de sorcières, de Black Philip au feu final, tout est tiré de récits d'époque et de ces histoires devenues légendes populaires qu'on connait tous. Le réalisateur reste ainsi tout le long fidèle à sa démarche quasiment documentaire: il aurait pu terminer le film un peu plus tôt et laisser le spectateur dans l'expectative, mais au contraire, il continue de nous montrer le processus jusqu'à son terme, jusqu'à la consécration. Cela nous amène à une fin qu'on aurait peut-être préféré imaginer et qui m'a semblé mettre les choses un peu trop au clair, mais on pardonnera cela sans problème, tant le film en lui-même est intéressant et d'une ambiance très réussie. Un film à voir, particulièrement pour les amateurs de reconstitutions historiques, de légendes et de récits populaires.
J'ai décidé de mettre 5 étoiles, car j'ai beau chercher dans tous les sens, je ne vois aucun défaut à ce film. Certes, je suis tout à fait conscient qu'il ne pourra pas plaire à tout le monde mais quel film le pourrait? Ce film est de toute évidence le fruit d'un très gros travail de recherche en amont; Il est très réaliste, les personnages ont tous une âme, l'intrigue est très forte, le suspens présent, le dénouement, même s'il peut-être attendu surprend par sa forme et son esthétique et aussi par son sens caché. L'auteur sait de quoi il parle, et ça fait plaisir! Je le considère comme un véritable film d'horreur même s'il ne fait pas peur, l'esprit de l'horreur est clairement présent dans l'oeuvre.
LE film de sorcière que l'on attendait ! Avec une très belle image et une sublime ambiance musicale (rappelant de temps à autres celle d'un "Left 4 dead"), "The witch" fait sacrément du bien dans ce domaine en s'épargnant toute grossièreté et tout ridicule, et en se refusant la carte du simple et banal massacre de sorcières (malheureusement souvent de rigueur dans ce registre pour appâter la foule d’adolescents en soif de scènes pseudo-gores au rythme effréné). Le film prend le temps d'installer son climat et ses personnages avant d'en venir au fait, de quoi se forger un vrai mystère scénaristique, en plus de la puissance immersive de sa mise en scène qui n'est pas s'en rappeler "Le village" dans la forme (où il ne sera jamais bon de s'aventurer dans les bois). "The witch" se la joue donc réaliste et tiendra parfaitement la route sur toute la durée. Il n'y a pas des masses de films de sorcières (contrairement aux vampires et autres zombies certainement plus lucratifs), mais ce registre vient de trouver sa référence avec le bon sort que nous réserve "The witch" !
Eh bah je suis un peu frustré voyez-vous… Parce que bon, d’un côté je suis prêt à concéder à ce « The Witch » le fait qu’il soit un film suffisamment rigoureux et réfléchi dans son atmosphère pour laisser une emprunte assez durable dans les esprits… Mais bon, d’un autre côté, je ne peux m’empêcher de le trouver trop vide et trop vain pour être véritablement en mesure d’emporter la mise. Et c’est triste ça ! Parce qu’au fond, cette histoire de sorcière, on nous l’a un peu raconté mille fois. A part l’intérêt que l’on peut tirer à voir cette famille s’entredéchirer à cause de son extrémisme religieux (et encore, cela s’exprime de manière vraiment intéressante qu’en quelques points), moi je n’ai rien vu qui ait été en mesure de capter véritablement ma curiosité. Tout ça s’enchaine mollement, sans vraiment rien apporter de neuf tout au long de l’intrigue, si bien qu’on se surprend à se rapprocher de la fin sans que rien de véritablement original ou palpitant ne se soit passé ou dit… Alors certes, reste l’atmosphère… Mais bon, sur une heure et demie de temps, il y a de quoi développer plus qu’une atmosphère. Mieux encore, on peut enrichir l’atmosphère par des éléments d’intrigue qui viennent ajouter en ambigüité et en malaise ! Là, dans ce film, il y a des thématiques qu’on s’attend de voir traitées en profondeur et qui finalement se révèlent presque laissé en plan (spoiler: je pense notamment aux désirs naissant de Caleb pour sa sœur qui n’aboutiront à rien, à l’effervescence intérieure suggérée chez Thomasin dont on ne verra pas grand-chose ; voire même à cette sorcière qui finalement ne s’incarne quasiment jamais. Globalement, on sent bien à la fin une volonté de poser une opposition entre d’un côté le cadre très restrictif de la religiosité des pères pèlerins et de l’autre l’appel à une libération des instincts plus sauvages – encore une fois – symbolisés par une forêt… Mais bon, le truc ne prend vraiment forme que lors des cinq dernières minutes et s’arrête quand le sujet commence à être abordé… Et tout ça pour quoi ? Pour se taper un vieux panneau qui nous dit : « Eh vous savez on s’est appuyé sur des sources pour vous reconstituer ça… » Non mais oh ! Et alors ? Ça doit t’interdire de faire preuve de créativité et d’audace ? Frustration quoi ! ) Bref, je pense que vous l’aurez compris : malgré la très bonne interprétation du trio Ralph Ineson / Kate Dickie / Anya Taylor-Joy et la réalisation léchée de Robert Eggers, moi je trouve vraiment que ce « The Witch » laisse un trop grand goût d’inachevé dans la bouche pour vraiment se poser comme un film à voir. Mais bon, après, ce n’est que mon point de vue… A vous de voir et de trancher… Après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
Un film d'épouvante très moyen. Pourtant le scénario est intéressant et certains passages sont assez réussi. Oui mais voilà, c'est trop lent, ça manque de rythme et au final on fini par s'ennuyer... On a clairement vu mieux dans le genre.
Premier film de Robert Eggers, trop ambitieux dans le fond car il s'agit de la naissance de toutes légendes contemporaines horrifiques...le mal absolu. Donc sans artifices mais avec des sacrifices, le malaise se propage jusqu'au final parsemé de longueur. Mention spéciale pour Anya Taylor-Joy qui capte la caméra et notre attention
Attention, le choc. Précédé d'une réputation flatteuse, ce film n'est pas directement à ranger dans la catégorie film d'horreur mais plutôt dans le genre fantastique voire conte horrifique. Car le film ne fait pas peur mais il installe une ambiance lourde, malsaine, malaisante et pesante. Grâce à de très bons acteurs et à un scénario habilement construit, il nous glace les veines à travers quelques plans terribles dans la cachette de la sorcière (scène de 5 plans et de 2 min absolument tétanisante, avec des cadrages et des idées visuelles incroyables) avant de peu à peu nous montrer l'aliénation de ses personnages, engoncées dans des principes religieux mais aussi des mensonges aux conséquences dramatiques. Certaines scènes sont incroyables de virtuosité tandis que le choix de la lumière naturelle s'avère payant, le tout dans un décor minimaliste (une maison, des bois) mais exploité à merveille. Ainsi, aucune scène ne ressemble à la précédente, aussi bien dans les cadres que dans le déroulement, le rythme est un peu lent mais le final vaut vraiment le coup. Impressionnant de maîtrise et un cinéaste prometteur. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
The Witch se présente donc comme un film d’horreur soigné, à la réalisation maîtrisée. Mais c’est sans aucun doute le traitement de son scénario qui le démarque des autres productions du genre. Robert Eggers parvient en effet à livrer une histoire qui s’offre comme pur récit horrifique d’une part, jouant entièrement son rôle d’épouvante pris au premier degré, mais également comme parabole critique du fondamentalisme religieux de l’Amérique puritaine catholique. Le sujet est traité simplement mais avec pertinence, remonte aux origines du Mal tant formellement (le sujet renvoyant aux classiques du genre) que dans le fond : ainsi la notion de Mal trouve sa source même dans la morale religieuse et l’inexplicable néfaste.
Pas d'un grand intérêt. Est classé en film d'horreur uniquement parce qu'il y a une sorcière (peu présente) dans le scénario. 1h30 à voir la vie et écouter les réflexions théologiques d'une famille puritaine en Nouvelle Angleterre au 17°siècle sans réellement entrer dans l'ambiance horrifique qu'on peut attendre d'un film à l'époque des "sorcières de Salem"
Terrifiant, sans concession et réalisé de main de maître par un esthète d'une rare finesse aux influences originales, The Witch est la claque du cinéma d'horreur qu'on n'attendait plus. Plus qu'une réussite, un classique instantané.
Le classement de ce film sur le site le situe dans la catégorie des films d’épouvante-horreur, personnellement, je trouve que si cette classification n’est pas en soi totalement erronée, elle est un peu restrictive. En effet, le film n’est pas vraiment classique dans sa structure qui en fait avant tout un film d’ambiance. Ici, l’horreur n’est pas montrée (avec des monstres ou des scarry-jumps), elle n’est pas non plus complètement suggérée l’aide de musique stressante ou d’ombres mouvantes. En fait, le film joue plutôt sur le spectateur comme sur les personnages du film : le lieu, le temps et les relations des personnages entre eux et à la religion sont les moteurs de la tragédie et des horreurs qui se trament durant cette heure trente-trois. On est dans une ferme isolée du Nouveau Monde appartenant à une famille de Puritains de Nouvelle-Angleterre. Un deuil d’enfant conjugué à une mauvaise récolte, auxquels s’ajoutent l’isolement de la famille, la superstition due à leur bigoterie et le fait de vivre 24h sur 24 les uns sur les autres vont les amener dans la paranoïa et le délire qui vont générer les horreurs s’abattant sur eux. En gros, le réalisateur nous démontre que dans certaines circonstances point n’est besoin de monstres, les êtres humains peuvent s’autopersuader de la réalité de ces créatures jusqu’à les voir et à se convaincre ou auto-réaliser leurs méfaits. Le film, magnifique dans sa reconstitution de cette Nouvelle-Angleterre du XVIIème siècle, trace la lente dérive de cette famille dans l’hystérie collective que chaque malheur vient renforcer dans leur conviction. Le film est un exercice roublard concocté par un réalisateur qui s’est attaché à rendre l’horreur plausible en montrant comment l’esprit humain transforme et relie des événements dus au hasard en faits démontrant la présence du mal. Sur ce plan le film est un pur chef-d’œuvre. Après je ne dirais pas que le film est un véritable film d’horreur, seulement d’ambiance d’épouvante. Une petite pépite qui offre au genre un long-métrage singulier. A voir absolument.
J'ai un peu de mal à comprendre les critiques si positives de la presse à propos de ce film. Certes, l'aspect poétique est très poussé et donne de la consistance au film, mais quand même... Il ne se passe rien, et le sentiment de peur est absent. Tout juste peut-on être intrigués par l'ambiance, cet espèce de huis clos à la "Village" de Shyamalan. La sorcière en question est inquiétante mais trop peu présente. L'histoire est plus portée sur les tourments de cette famille répudiée par une sorte de communauté Amish. Le final est quant à lui difficile à comprendre.
La petite maison dans la prairie hantée révèle davantage de tensions familiales qu'elle n'épouvante les spectateurs. L'histoire n'est pas sans rappeler l'épisode des procès des sorcières de Salem dont les faits se déroulent également en Nouvelle-Angleterre, un demi-siècle plus tard. L'ambiance malsaine au sein de la nouvelle famille Ingalls crée l'angoisse mais on reste sur sa faim. La relation entre les deux époux interpelle et le jeu d'acteurs est douteux mais les deux enfants aînés remontent le niveau.
Un film inquiétant, bien joué, à l'image très léchée qui fait penser aux peintres flamands, mais le tout manque de rythme et donc de suspens; il semble long malgré son heure et demi.
Je suis obligé de poster une critique tant je trouve que ce film est sous-noté. Amateur de films horrifiques, vous serez bien servis; le grand public n'y trouvera pas son compte. En effet, le film est construit intelligemment et il y a dans son déroulement, un questionnement tout entier sur la place de la foi, qui rend ce film assez austère pour un public de plus en plus avide de moyens et d'effets spéciaux mais de moins en moins en quête de spirituel et d'intellectuel. C'est là la clef de l'incompréhension de cette oeuvre qui se révèle être un excellent métrage d'horreur. Il existe cependant quelques fautes de montage et de rythme mais est ce vraiment des fautes? Ce film est comme un conte, un conte tragique, horrifique mais tout aussi prenant. Une agréable surprise pour une première de son réalisateur. A voir.