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THE-CHECKER
111 abonnés
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0,5
Publiée le 28 octobre 2015
Difficile de trancher véritablement avec ce Dope qui, bien que pourvu d'une bande son old school des plus sympathique servie par une mise en scène dynamique se perd entre la chronique sociale hardcore et le film de "d'jeun's" dans l'air du temps.
Confus dans son propos, le film passe en revu le modèle social Américain dans toute son aberration tout en revendiquant une cool attitude haute en couleur et sans complexes, celle là même à l'origine de la déliquescence morale d'un pays à la logique binaire de type marche ou crève, où tout se vaut, tout se remplace du moment que cela permet d'engranger les likes sur une page Facebook.
Rien de vraiment moral donc, la faim justifiant les moyens en toutes circonstances, même les plus vils, pour un petit coin de paradis où les filles d'ex truands de rue sont obligées de se défoncer à longueur de journée pour compenser le manque de perspective d'une vie dont la seule saveur est celle d'un oseille sans odeur. Une ode à la consommation en quelque sorte, qui s'affranchirait des normes ou autres conventions (le garçon manqué de la bande) du moment que chacun peut gratter sa part d'un gâteau de moins en moins appétissant.
Une très bonne surprise, un film original avec une ambiance old school et pas mal de références à la culture hip-hop des années 90, mais pas que. L'histoire n'est, dans le fond, pas forcément originale, mais elle le devient grâce aux personnages qui le sont avec ces 3 geeks qui ne sont pas habitués à vivre ce genre de moments ce qui donne des situations vraiment amusantes et décalées. C'est un film complet qui aborde pas mal de thèmes, mais sans jamais rien dramatiser puisqu'il y a toujours une note positive. C'est très bien rythmé et énergique, la bande-son colle parfaitement à l'ambiance, l'humour est bien présent avec beaucoup de scènes qui sont tournées en dérision et les acteurs sont excellents même les seconds-rôles. Bref, un pur moment de plaisir, divertissant et sans prise de tête.
Dope est né sous de bonnes étoiles. Production : Forest Whitaker, B.O : Pharrell Williams. Des prix à Sundance et à Deauville qui récompensent un film bourré d'énergie, de culture geek et de hip hop (années 90). Ok, Dope part dans toutes sortes de directions mais ne s'en laisse pas compter par tous les clichés attachés aux quartiers chauds de L.A : drogue, fin d'adolescence, violence : tout est passé à la moulinette dans des aventures rocambolesques et dopé par une auto-dérision salutaire. Ce n'est pas le premier long-métrage de Rick Famuyiwa mais le cinéaste inflige un traitement radical au film de et sur des noirs américains, comme l'a fait Spike Lee en son temps avec Nola Darling. L'interprétation est craquante : de son héros, Shameik Moore, à une certaine Zoë Kravitz (fille de). L'affiche pour une fois ne ment pas : c'est bien un sommet de coolitude, sexy et intelligent, qui fait passer pas mal de messages positifs derrière une intrigue au premier degré loufoque.
Dope ou le film hybride et pas toujours très bien digéré, situé quelque part entre la "geek / high school comedy" et le "gangsta movie". Mais c'est également tout ce qui fait son charme et lui donne cette saveur unique et particulière (mais qui fera qu'il ne sera pas distribué dans beaucoup de salle et passera donc inaperçu^^). La vie d'un ado noir du ghetto, non pas par le prisme d'un gangster de cinéma mais par celui d'un geek intello fan de hip-hop des années 90 et amoureux d'une belle. Mais un incident va lui permettre de révéler sa vraie nature... Dis comme ça, cela ressemble à beaucoup de films -et c'est le cas- mais le mélange inhabituel, le ton light, les scènes de nues, la réalisation libérée font de cet ovni une espèce de rencontre entre Les goonies et Menace 2 Society (sic !), partant sur une aventure de plus en plus déjantée et en roue libre. Pas facile de s'accrocher mais ça vaut le coup de prendre cette peine : c'est une oeuvre hybride qui carbure pas toujours au même mélange mais d'où se dégage une sacrée atmosphère, celle d'une film singulier -plus que totalement mémorable- et qui sous ses apparences disserte avec justesse des préjugés sur les minorités ethniques.
Peut être pas le meilleur film de l’année mais certainement le plus frais, un univers qui feutre les banlieue difficiles de LA avec une bande son très marquée années 90 à l’image du trio de héros, mais le contexte est bel et bien planté à l’heure actuelle avec les réseaux sociaux et le web-marketing, il y a des petits moments de grâce et des scènes plutôt amusantes. Le seul défaut c’est qu’à un moment donné le scénario ne se renouvelle plus, même de manière générale le long métrage ne va pas assez loin dans sa dynamique, notamment en terme de réalisation, ça manque d’un poil de folie, et pourtant tous les ingrédients étaient là pour délivrer un petit chef d’oeuvre des années 2010, sûr et certain. Comme il est cité sur l’affiche ce film c’est de la coolitude à l’état pur, très bonne surprise !
Je suis un peu mal à l'aise avec la dernière phrase du synopsis, "Une invitation à une soirée underground va entrainer Malcolm dans une aventure qui pourrait bien le faire passer du statut de « geek » à celui de mec cool, un « dope »", car elle peut donner lieu à une mauvaise interprétation du scénario en laissant penser que le personnage principal a pour but de devenir un mec cool. Or, vous le verrez, il ne recherche absolument pas ça, il se contente de vivre sa vie, et les circonstances lui font effectivement vivre des aventures dont il se serait clairement passé. Pour faire simple, c'est l'histoire d'un gars qui aurait pu être prédestiné aux clichés classiques qu'on connait, à cause de sa couleur de peau, de son quartier, mais dès le début on constate qu'il se révèle être tout le contraire de ces clichés. Seulement, des situations inattendues et surtout non voulues vont lui faire faire des choses qu'il a toujours fuit, pour différentes raisons. Ça, c'est un meilleur résumé. C'est fort bien joué malgré l'âge des acteurs, et même si l'histoire n'est pas des plus originales finalement, les mésaventures des trois amis que l'on suit sont bien pensées et souvent amusantes, bien que parfois frôlant le drame. Si je devais dire ce qui m'a le moins plu, c'est le fait que le personnage principal se révèle assez naïf ou trop gentil, comme vous le verrez au gré de ce qu'il vit, et c'est parfois énervant. Le message final est très bien vu (même s'il n'est pas très novateur) et la musique de tout le film est agréable. C'est franchement un bon film, qui mériterait entre 3,5 et 4 étoiles, mais comme il faut trancher et que la moyenne est établie à 3,9 lorsque j'écris cette critique, je ne contribuerai pas à baisser sa moyenne, car il vaut vraiment le coup d'être vu.
même s'il glisse parfois dans la facilité, ce film a bien du charme et pose certaines questions sociétales. véritablement porté par Shameik Moore (et ses producteurs poids lourd), l'enchaînement des aventures en font une intéressante découverte.
Rick Famuyiwa fait parti de cette toute récente génération de réalisateurs africains-américains qui émergent et racontent l'histoire et la réalité de leur minorité aux U.S.A. Ici, sous le haut patronage de Forrest Whitaker et Farrell Williams, le réalisateur nous conte avec humour et dérision la vie de ces “quartiers difficiles” (et oui cela n'existe pas qu'en France! ). Ses trois héros sont des marginaux, des geeks fans des années 90 : look, langage et musique. Moqués, ignorés, voire harcelés, ils ont pourtant les mêmes désirs que les autres : les filles, le sexe et l'amour. À l'aube de postuler à l'université, ils se retrouvent au milieu du trafic de drogue qui gangrène leur quartier. Cette comédie nous montre les mêmes problèmes qui gangrènent les quartiers noirs depuis des décennies et les clichés que les médias transmettent, mais il le fait du point de vue de ceux qui en souffrent et ce sans misérabilisme ni consensualité. Un long-métrage très bien fait qui avec beaucoup d'humour transmet un message à son public américain : dans ces quartiers il y a aussi des jeunes brillants et pas seulement des futurs pensionnaires des pénitenciers. À voir absolument.
En anglais, le terme “Dope” est aussi bien utilisé pour parler de drogue que pour désigner quelqu’un ou quelque chose de cool. Prix du Public au dernier festival de Deauville, Dope est un véritable bijou. Il serait vraiment dommage de passer à côté du film de Rick Famuyiwa qui s’est inspiré ici de son propre parcours. Véritable feel-good movie rythmé par une bande son signée Pharrell Williams, il se dégage de Dope une...
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Dope c'est un petit film indépendant, soutenu par un des plus gros producteurs du moment (Pharell que l'on voit partout). Un petit film sympathique, le trio des 3 "geek" est parfaits et on s'y attache vite. Humour omniprésent, bande son plutôt cool et Asap Rocky en dealer (pas trop mauvais acteur en passant). Une bonne petite surprise, merci Deauville!
Un bon film, très bien réalisé, avec des jeunes acteurs qui ont la gueule de l’emploi. Le scénario est assez classique dans le sens où on a l’impression d’avoir déjà vu une trame similaire dans d’autres films, mais elle est tournée avec des ajouts originaux, la meilleure originalité étant ses héros : une bande de geeks qui écoutent du hip-hop des années 90. D’ailleurs en parlant de la bande originale, elle m’a à moitié déçu : quand on a droit aux morceaux hip-hop des années 90 en question, tout est bon, il n’y a rien à dire. Par contre, dès que l’on passe sur des morceaux « actuels », alors là rien ne va plus. Enfin, au moins ça permet de voir la dégradation que cette musique a subi en une vingtaine d’années. Je suppose que c’était ça le but, sinon, je ne vois pas. En tout cas, ce qui est très dommage avec cette bande originale, c’est qu’au moins la moitié sonne « moderne », donc mauvaise musique, et je m’attendais vraiment à être inondé de morceaux hip-hop nineties… Ne boudons pas notre plaisir, ça reste un film très plaisant à regarder, devant lequel on ne s’ennuie pas un instant.
Dès sa liste de coproducteurs, où on peut voir Pharell Williams et Puff Daddy en support à Forest Whitaker, Dope étale crânement son beau pédigrée. Vitrine du milieu hip-hop de Los Angeles, objet de mode visant très clairement les teens, il introduit trois geeks perdus dans un univers de gangs, de racket et d’interventions policières musclées. Le casting s’en va chercher l’inspiration sur les ondes FM – on y croise la fille de Lenny Kravitz, les rappeurs Tyga et ASAP Rocky, diverses chanteuses, danseuses, mannequins qui gravitent d’ordinaire autour du grand monde de la soul 2.0. Hantés par cet environnement, le scénario suit les paroles de tubes qu’il enfile comme les perles d’un chapelet, pendant que le montage s’accorde à leurs breaks et leurs tonalités. L’intrigue ressemble à un Tarantino qui aurait macéré dans le ghetto : une descente qui tourne mal, une valise de drogue à fourguer, des naïfs pris dans une tornade insurmontable. C’est frais, mais c’est surtout maladroit, et un peu tiré par les cheveux aussi. Malgré la bonne volonté manifeste de chacun des membres de l’équipe, l’ensemble montre un rien trop d’amateurisme ; et le cinéaste élu, Rick Famuyiwa, qui n’a pas fait grand-chose avant, risque bien de ne pas faire grand-chose après ça non plus.
Dope est loin d’être le feel good movie que l’on nous vendait. L’histoire semble beaucoup trop linéaire avec seulement quelques petits sursauts uniquement là pour permettre de relancer un peu l’histoire. On retiendra de ce film, son message principalement et la qualité du jeu du trio Shameik Moore, Tony Revolori et Kiersey Clemons. Malheureusement, malgré un sujet important, le réalisateur semble ne pas pouvoir traiter ce sujet en manquant cruellement de dynamisme et de nous apporter une réalisation qui semble toute droit sortie des années 90.