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    La Reine des neiges II
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    3,4
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    670 critiques spectateurs

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    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    157 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 avril 2020
    La reine des neiges 2, reprend tout ce qu'il y avait de pire dans le 1, notamment, et c'est certainement le plus rédhibitoire : les horribles chansons. Certes, c'est fait pour les enfants, mais justement, il est important de leur proposer mieux que ça, ils valent mieux que ça et nous aussi.
    Oliv
    Oliv

    47 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 novembre 2019
    Super spectacle ! Et surtout apporte ENFIN des réponses qui étaient sans réponse dans le 1.
    Belle surprise de fin d'année.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    690 abonnés 3 012 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 13 février 2020
    Les couleurs et la neige plairont à certains. D’autres néanmoins rappelleront – à tort certainement, comme crier dans le désert – qu’un conte est avant tout une pratique, une pratique orale et sociale, ce qu’était le conte original d’Andersen, ce que n’est plus ici son adaptation signée Disney, ou plutôt son prolongement puisque du conteur ne subsiste rien sinon les formes de son art, la coquille vide d’un animal mort. Il y a certes cette peuplade décimée – on ne comprend pas trop pourquoi d’ailleurs, mais passons –, mais guère de mémoire à sauver et à entretenir par la voix du conteur, seulement un objectif à atteindre avec un certain nombre d’obstacles qui sont autant de niveaux dans un jeu vidéo. La Reine des neiges 2 veut faire aussi bien voire mieux que son aîné : plus gros, plus grand, plus fort avec plus de chansons, plus d’enjeux, plus de retournements scénaristiques, si bien qu’on ne comprend pas, à terme, vers quoi tout cela s’achemine. Ça braille à tout bout de chant : ça braillait dans la montagne, ça braille toujours dans la montagne, mais aussi appuyée au balcon à regarder l’horizon, cet horizon qui murmure une mélodie et transforme l’héroïne en nouvelle Jeanne d’Arc, version glacée. La mère s’assoit sur le lit de ses filles ? Chanson. Je l’aime, mais comment le lui dire ? Chanson. Elle est partie sans dire au-revoir ? Deux chansons (« elle nous quitte », « je les quitte »). On se retrouve après quinze minutes de séparation ? Chanson. Même dans les comédies musicales les chansons ont un sens, du moins elles contribuent à faire avancer l’action ou à la ralentir en donnant accès au spectateur à l’intériorité des consciences des personnages. Ici, rien de tel. On chante pour chanter, pardon pour remplir l’album et l’intrigue, pour concourir aux cérémonies officielles aussi. Surtout que les chansons produites pour La Reine de neiges 2 sont d’une médiocrité incroyable, persuadées que monter dans les aigus suffit à faire ressentir quelque chose. Rarement les paroles auront été aussi ineptes, déclinant à toutes les personnes de la bêtise les discours pompeux sur l’amitié, l’amour, la détermination qu’un élève de primaire n’oserait formuler dans ses expressions écrites. Le film s’efforce ainsi d’endormir son public en le gavant de mauvais sucre : en témoignent l’omniprésence de ce bonhomme de neige bêta, le rythme effréné du récit qui charcute ses scènes par souci de capter à lui l’attention, l’aspect clipesque de certaines séquences tout droit sorties des productions des années 80 : il en faut pour les parents aussi ! Le traitement que fait le long métrage du merveilleux est encore une fois erroné : nous avons le droit à une représentation de la forêt qui évoque un univers d’heroic fantasy ici hors sujet, nous avons le droit non pas à de l’épique mais à des fulgurances héroïques empruntées à l’écurie Marvel. En outre, on ne peut que se raidir en voyant Disney ressusciter le passé disparu d’un peuple, lui qui consacre le temps et les milliards dont il dispose à censurer ses œuvres, à les remodeler à l’ère du tout numérique pour mieux en gommer les aspérités inhérentes à leur contexte de naissance. Si une certaine esthétique du cauchemar perce çà et là, offrant quelques plans plutôt réussis en matière de composition, La Reine des neiges 2 marque un nouveau pas de côté de la part de la souris milliardaire, et trouve dans la perfection de ses effets numériques – quoique l’image soit fort laide – le paradoxe d’une atrophie de la magie que les mots du conte d’Andersen, simples et inspirés, suffisaient à faire jaillir.
    WLM
    WLM

    6 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    Ok, c'est beau, notamment la scène de la mer mais alors franchement y'a aucun scénario. Quel ennui. Dommage car les thèmes abordés sont pas nuls.
    Raoul Fulgurex
    Raoul Fulgurex

    4 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 avril 2022
    Ce qui devait être un petit moment pour "faire plaisir" à une enfant de 7 ans est devenue une corvée et une vraie. Le pire a été quand le dénommé Christophe s'est mis, lui aussi, à chanter, rarement vu un texte aussi idiot. Film qui ne tient, à peine, que par Olaf. Pas de méchant véritable, par contre ça chante sans arrêt ...et puis le coup de la morale avec le vilain blanc colonisateur, c'est bon, on donne tous les jours.
    7fabcool7
    7fabcool7

    53 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 décembre 2019
    Visuellement c'est très beau certes, scénaristiquement c'est plutôt vide. Les animateurs ont fait du bon boulot pendant que les scénaristes étaient peut-être en vacances. Y'a une chanson pas terrible toutes les 10 minutes, ça fait même pas avancer l'intrigue qui n'existe pas - c'est juste très chiant à la longue. Y'a rien qui ne va.vraiment mis à part les graphismes! Remarques j'aurais préféré le voir EN 3D.



    51
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 8 décembre 2019
    Histoire inexistante , chansons nulles... Juste le visuel qui est beau. Encore une fois produire une suite à un premier volet qui a eu un succès , c'est un échec.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 24 novembre 2019
    Une chanson toutes les 5 minutes dans une histoire mi-telephoné mi-alambiqué. Une parodie du premier sans tube de l'été.
    Kevin dioles
    Kevin dioles

    45 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 décembre 2019
    La reine des neiges 2 est un film d'animation extrêmement bien réussi, mais pour moi, la féérie est trop présente, laissant place à d'innombrables scènes magiques. Certes, c'est beau, éblouissant, mais elles deviennent vite étourdissantes. Beaucoup trop de chansons au même tempo pour un scénario qui manque vraiment d'attrait. Un film familial avec le charmant bonhomme de neige Olaf qui manquera pas de séduire le jeune public..
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    178 abonnés 1 749 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2020
    L immense succès de Disney de ces dernières années , revient pour une deuxième aventure .
    Anna et Elsa vont essayer de découvrir leurs origines au cœur d une région enchantée .

    Le côté comédie musicale a été accentuée avec malheureusement des mélodies moins réussies que dans le premier .
    Les décors sont minimalistes et réussis faisant penser au pays du grand nord .
    Les personnages secondaires sont moins mis en valeur, le rythme du film en pâtissent.
    Le côté dramatique est accentué et les deux personnages principaux gagnent en maturité .

    Au final on est dans le même esprit que le premier épisode avec un peu plus de noirceur et moins de surprises . Il en reste tout de même réussi et représente une suite de qualité.
    geofkoe
    geofkoe

    164 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 novembre 2019
    Après le succès mondial du 1er opus en 2013, Disney Animation Studios propose la suite tant attendue du plus gros succès des studios Disney. Et j’ai clairement passé un bon moment pendant la projection.

    L’histoire nous emmène cette fois-ci à la recherche de réponses sur d’étranges événements perturbant Elsa, sur ses origines, et sur des faits qui se sont déroulés bien avant le 1er opus, impliquant les parents d’Anna et Elsa et d’autres personnages du royaume d’Arendelle. Mais je souhaite que vous le découvriez par vous-mêmes afin de ne pas vous spoiler.

    Concernant les personnages de ce film :

    Elsa : elle joue un rôle bien plus important dans cet opus, en raison de l’intrigue et du contexte du film. C’est le point de repère pour le spectateur. La voix française d’Elsa par Charlotte Hervieux (depuis Ralph 2.0) présente une continuité avec le doublage réalisé pour le premier film. Je la trouve même plus agréable au final.

    Anna : elle endosse plutôt un rôle de soutien durant la 1re partie du film, avant de prendre de l’importance dans la 2e moitié. Son attitude est similaire au 1er opus mais cette fois-ci, elle fait preuve d’une meilleure maîtrise d’elle-même, ce qui la rend moins agaçante. Sa relation avec Elsa est plus joyeuse.

    Olaf : il est toujours aussi adorable et garde son humeur de blagueur du 1er opus mais avec un peu plus de maîtrise. Une scène m’a particulièrement marqué en me déclenchant un gros fou rire, digne de ce personnage.


    Kristoff : il prend confiance au fur et à mesure que l’intrigue avance, malgré un rôle plus secondaire selon moi (de même que Sven). Il prend son courage à deux mains pour aider ses amis (et particulièrement Anna)


    Au niveau de l’animation, elle est toujours propre chez Disney, malgré un point négatif sur les effets d’eau que j’ai trouvés moins réalistes sur certaines scènes, voire fades.

    Concernant les musiques, elles sont agréables à écouter pour certaines, et d’autres le sont un peu moins. Le plus gros défaut du 1er film a été gommé grâce à une meilleure répartition des chansons pendant le film. Selon moi, le prochain HIT qui va peut-être soûler les parents sera la chanson « Dans un autre monde », mais qui est peut-être moins puissante que « Libérée, Délivrée ».

    Conclusion :

    Est-ce que ce film est une suite digne du 1er opus, ou peut-il même le surpasser ?
    Pour moi, il est à la hauteur, c’est incontestablement une suite digne. Maintenant je pense qu’il ne le surpasse pas car le scénario est disons peut-être un peu classique, et certaines scènes sont prévisibles.
    Mais la suite du film se justifie par l’importance du rôle d’Elsa face à l’intrigue et au contexte (les origines de ses pouvoirs notamment).
    Je suis content que les producteurs et scénaristes n’aient finalement pas inclus une petite amie féminine pour Elsa pour répondre au mouvement lancé quelques années auparavant sur les réseaux sociaux, car cela n’aurait pas apporté grand-chose à l’histoire.

    Pour conclure, La Reine des Neiges 2 est un super film pour ces fêtes de fin d’année, avec une aventure chaleureuse et agréable à suivre grâce à nos personnages favoris et cultes que nous retrouvons avec enthousiasme.

    Je prendrai plaisir à le revoir prochainement et avant de terminer, gardez l’œil ouvert pour trouver les quelques Easter Eggs, notamment au début du film. Et surtout, restez bien jusqu’à la fin pour découvrir une scène surprise après le générique.

    La chronique mais en vidéo :youtu.be/GnV95Lzlom8
    RealPrime
    RealPrime

    85 abonnés 1 748 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Plus de 5 ans après le raz de marée "Libérée, délivrée", elles reviennent en force dans une suite techniquement bluffante, des gestes plus fluides, des couleurs toujours au top, une dose d'humour très maîtrisée de la part d'Olaf, le gros bouffon du roi dont la scène musicale le concernant prouve une demie tonne de choses sur lui (comme ne rien prendre au sérieux même quand l'instant est critique). Anna elle m'à semblé plus adulte visuellement par rapport à sa sœur n'ayant pas changé d'un trait. Une histoire se suivant plutôt bien même si l'instant final spoiler: avec le barrage détruit par les géants de pierres et donc, raz de marée m'à été incompréhensible à 100%.
    Sur le plan musical maintenant, spoiler: presque trop de chanson par rapport au premier, les paroles sont digne d'un Disney disons le franchement et le rythme ainsi que la musique sont très bon, mais une quasi tous les quarts d'heure, faut pas pousser non plus. Le successeur de l'hymne du 1 fut visuellement de haute voltige, explosion colorée de partout et son au top, mais il est dure de détonné un son classé "classique" dès sa sortie. Le son de Kristoff à frôler le ridicule avec cette mise en scène "Boys band" des années 2000 avec les rênes devenue un élément périmer et dont les paroles étaient pas franchement recherchées. Par contre, le titre "Into the Unknown" de Panic! At The Disco fut juste démentiel. Revenant rapidement sur celui d'Olaf, mêlant parfaitement humour, une pointe de romantisme et surtout, ses gaffes devenues légendaires.
    Un second volet techniquement parfait, musicalement trop présent (difficulté d'une suite, gérer le retour et la quantité de l'élément présent dans le précédent), humour bien gérer, histoire simple au départ mais pas comprise en fin de récit, personnages toujours au top avec une très bonne évolution de chacun. A savoir s'il fera mieux que le premier, en tous cas, le 1 reste meilleur sur la compréhension et sur le dosage musical.
    Walter Mouse
    Walter Mouse

    512 abonnés 425 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 décembre 2019
    Six ans plus tôt, nous les quittions en plein patinage, non pas enfermées à l'intérieur, à l'abri du regard des autres et seules dans la nuit comme dans leur jeunesse mais ensemble dans une danse collective, à l'air libre en pleine journée et entourées de leur rêve d'enfance qui prenait vie. Sur ces images idylliques se refermait l'histoire de ces deux soeurs mais le destin en décida autrement, portant leurs aventures à travers le monde et conduisant à une popularité hors-norme qui allait très vite les dépasser. Si rien n'invitait à les revoir, il fût imposé que leur voyage n'était pas terminé.

    Pour pouvoir jongler entre désir de nouveauté et exploitation de franchise, la solution est évidente, il faut bâtir un nouvel univers sur l'ancien, réinventer la mythologie préétablie et cela, La Reine des Neiges II va s'en occuper dès son épilogue pour convaincre son auditoire que rien n'est encore fini, le défi va être de reprendre les codes narratifs du premier film, d'en proposer des variantes, principalement en sous-texte, pour dériver vers un scénario si différent qu'il aurait pu être celui d'une oeuvre entièrement originale.

    Chris Buck et Jennifer Lee ouvrent donc leur deuxième chapitre sur un retour en arrière, introduit par une mise à jour de Vuelie, plus courte, plus intimiste, et sur une volée de flocons, ces deux idées, qui avaient marqué les premières minutes de l'opus d'origine, abandonnent partiellement leur mysticisme pour être reliées aux révélations sur la face cachée d'Arendelle. Cette Forêt Enchantée, située aux frontières du royaume, remet en perspective les croyances et le vécu du peuple, montrant qu'une histoire en dissimule une autre. Replaçant les parents au coeur de ce flashback (qui se déroule quelques minutes avant l'accident de La Reine des Neiges), le couple royal n'est plus incarné humainement par le Roi Agnarr, figure prédominante qui inspirait Elsa à renier ses sentiments, mais par la Reine Iduna, auparavant effacée et muette, qui représente le meilleur du passé des deux jeunes filles (cela jusque dans l'habillement, les gants du père, objet de stress, sont remplacés par le châle de la mère, objet de réconfort, la reine ne porte également jamais sa tiare emblématique, son apparence la plus simple devant ressortir). Ce rééquilibre répond logiquement à la nouvelle facette que veut faire découvrir cette suite quant aux personnages et événements que l'on croyait connaître. Et ces échanges réciproques sont légion.

    Afin de nous replonger dans cette contrée nordique, La Reine des Neiges II étudie la question de l'après-"Happily Ever After", la possibilité que l'inconnu rattrape le statu-quo, et c'est là qu'interviendra la première grande séquence du métrage. Jennifer Lee, dans un premier temps, nous réinstalle dans notre zone de confort, Arendelle se pare de couleurs automnales, dernière saison à pouvoir être utilisée dans la licence après l'été, le printemps et l'hiver, symboliquement pertinente puisqu'elle se réfère à l'endormissement de la nature et quelque part la fin d'une étape avant de commencer la prochaine pour nos héros, signe d'un cycle qui va en engendrer un autre. Après un chant de célébration entêtant qui pose un à un les enjeux personnels du récit, la réalisatrice a l'heureuse trouvaille de les laisser se détendre durant une séance de devinettes, permettant à merveille de refléter leurs personnalités à la fois individuelles et au sein d'une famille, un écho d'autant plus fort concernant Elsa par rapport à son exposition un film plus tôt où elle devait remplir son rôle décoratif devant une foule ignorante.

    Vient alors l'élément perturbateur, une voix angélique qui appelle à ce qu'on la rejoigne et qui amène à cette confidence nocturne, poussant Elsa à sortir du silence et avouant progressivement sa frustration quant à ses véritables origines. Là où dans Let It Go, à la façon d'un Mickey apprenti magicien dirigeant les vagues tel un orchestre, Elsa mettait en musique ses créations de glace, Into The Unknown la voit marier son don à la présence spirituelle et ne former qu'un seul et même corps, se laissant entraîner par cette promesse et voyant vivre de vieux souvenirs refoulés en s'unissant à ce mystérieux visiteur, auquel la chanteuse Aurora apporte sa voix ensorcelante. Segment rêveur, profond et surréaliste, les frissons sont déclenchés en même temps que l'intrigue.

    À n'en pas douter, si La Reine des Neiges II s'inscrit en totale continuité avec son aîné, c'est dans sa reprise de la narration par l'image et la musique. Valorisé par la sublime direction artistique de Michael Giaimo, son lexique trouve le moyen de ré-imaginer les messages visuels du premier film pour les adapter à sa nouvelle histoire (la prophétie des trolls représentant une Elsa pure par le bleu être consumée par une peur rougeâtre avait eu son effet-miroir dans la forteresse où sa propre glace se retournait contre elle, ici, elle est personnifiée par l'esprit du feu, incendiant les bois avec des flammes anormalement écarlates puis rassuré par le calme d'Elsa qui lui rend sa forme normale, d'un teint azurin similaire au sien), continuant à faire évoluer son casting par sa garde-robe (couleurs, costumes, cheveux et contrastes qui parlent de leurs parcours psychologiques, un allègement vestimentaire pour l'une, un assombrissement pour l'autre) donnant un sens inédit à la partie chantante (Vuelie est désormais l'hymne des Northuldra, tribu d'indigènes à la forte connexion avec la Nature, et intensifie davantage la déification de la reine d'Arendelle) et présageant nombre de péripéties par un discours prémonitoire (l'envoûtante All is Found augurant merveilles et danger en un seul couplet, le rapport obsessif à l'héritage familial).

    La Forêt Enchantée est elle-même un terrain parfait pour mettre à l'épreuve les héroïnes, une qui sera vouée à aller plus loin que ses capacités, constamment testé par les gardiens des Éléments sur sa stratégie, sa puissance, sa compassion et sa conviction; une autre qui, par la force des choses, devra se battre à sa manière et surmonter son drame. Deux cheminements qui s'afficheront comme complémentaires, Jennifer Lee fusionnant toujours les règles du conte de fées et celles du mythe pour sa dramaturgie, sachant comment renverser le schéma du précédent film en ne faisant plus de la magie un intrus mais un espace concret, une normalité qui se confronte à l'imperfection de l'humain.

    Souhaitant atteindre une complétude thématique pour leurs deux titres, les réalisateurs explorent ce qui définissait les tourments de nos personnages féminins sur leur passé et leurs interrogations et les utilisent brillamment durant cette odyssée, les mettant face à des défis psychologiques qui doivent prouver leur unité spoiler: (la découverte du navire échoué où Elsa ramène d'entre les morts les dernières traces physiques de ses parents)
    et enrichissant leur alchimie exceptionnelle, par un sens du détail délicieux, à travers leurs traits de caractère, leurs mimiques et leurs réactions.

    Mais la vraie apothéose de La Reine des Neiges II arrive dans son double-chant final qui entre dans le panthéon des plus grandes et émouvantes séquences jamais animées par les Studios Disney, croisement entre Fantasia et Atlantide : L'Empire Perdu. spoiler: Authentique prolongement de Let It Go amorcé depuis All is Found, Show Yourself bouleverse dans ses multiples lectures qui signent l'accomplissement ultime d'Elsa, la montrant remonter le temps, aller plus loin qu'il ne lui est permis, la présentant telle une vivante qui descend dans le royaume des morts, le présent qui rencontre le passé, l'orpheline qui veut savoir quel sang coule dans ses veines, l'enfant innocent qui a besoin de retrouver un son familier. La réponse que trouve le personnage se manifeste par une imagerie à couper le souffle, magnifiée par la 3D, où la voix incroyable d'une Idina Menzel à fleur de peau identifie sa correspondante et accepte sa destinée pour interpréter elle-même l'appel. Une explosion de joie graduelle ignorant les risques et les avertissements d'antan au profit d'une libération éternelle qui tranche superbement avec la dernière chanson posée en contrecoup, The Next Right Thing. Exact contraire de la délivrance passée, dénuée de surnaturel, de démesure et d'abstrait, la mise en scène sobre et sans artifices appuie la petitesse d'Anna, plus prisonnière de sa tristesse que de la grotte dans laquelle elle s'est égarée, et résume avec une intensité totale là où réside la vraie force de la jeune femme, la dévoilant plus brisée que jamais mais trouvant le courage de se relever au nom des siens. Kristen Bell fait des étincelles et émeut aux larmes.


    Si tout semble beau, le projet ne se donne pas toujours les moyens d'être à la hauteur de ses ambitions, techniques mises à part. Trop court, le résultat souffre d'un rythme mis en avance rapide qui abuse des mêmes procédés pour écourter sa durée. Trop de scènes donnent l'impression d'avoir été amputées de plusieurs plans, faisant que les phases d'exploration sont raccourcies et celles d'action parfois incompréhensibles (le climax alternera entre plusieurs lieux et situations en l'espace d'à peine une demi-minute), cela pêche également du côté du suspense, la gravité des événements arrivant dans le dernier acte ne marchant qu'à moitié à cause de leur enchaînement précipité et d'un humour pas toujours à sa place. À quelques exceptions qui se comptent sur les doigts d'une main, chansons comprises, La Reine des Neiges II ne respire pas assez, il en met plein la vue mais condense trop de choses en une heure et demi.

    Des concepts très intéressants n'ont pas assez de temps pour être correctement traités. On pense aux habitants de cette Forêt, soit tous les nouveaux personnages secondaires, qui sont trop fonctionnels. Leur imprévus qui les ont frappés sont pleins de potentiel mais les deux camps restent trop en retrait pour que le plus gros soit uniquement mis sur les principaux protagonistes. D'autant plus dommage quand quelques gros passages auraient pu être supprimés ou au mieux repensés, comme le parodique mais déplacé Lost in the Woods qui ne donne pas à Kristoff l'arc qu'il mériterait, surtout avec le sort qui lui est réservé. À l'inverse, les informations apportées sur les parents, si elles sont un peu un bazar souvent confus, ne tombent pas dans le trop-plein d'explications redouté et aboutissent même à une amplification des secrets qui demeurent sur leur vie. C'était un des aspects les plus délicats à aborder avec le lancement d'une suite et le film s'en est fort bien tiré.

    Mais en dépit de son rendu accéléré, chaotique et inégal, des reproches déjà faits au premier film, La Reine des Neiges II est fait avec le même coeur, la même passion, la même intelligence, la même richesse et la même sève et cherche systématiquement à se dépasser, à offrir plus et à émouvoir plus, à être digne du phénomène dont il a hérité. Ses personnages extraordinairement attachants, son histoire épique et formidable, son ingéniosité musicale et ses idées cohérentes de bout en bout le rendent plus que réussi, ils le rendent essentiel pour que l'expérience soit complète. La Reine des Neiges semblait n'avoir plus rien à raconter, il lui restait pourtant tellement à dire, à partager et à faire vivre.
    Nicolas.BSN
    Nicolas.BSN

    82 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2019
    Une belle réussite visuelle! On en prend plein les yeux avec de magnifiques scènes enneigées nous dévoilant l’ampleur des pouvoirs d’Elsa. Mention au dessin du cheval représentant l’esprit de l’eau: une vrai splendeur. Le côté comique est bien assuré par Olaf. Il ponctue bien les moments plus dramatiques pour nous conter l’histoire d’Arendelle et de ses reines. On découvre aussi une nouvelle créature forte attachante: l’esprit du feu. Vous pouvez foncer voir ce film rempli de magie avec vos enfants qui en sortiront émerveillés.
    Miou
    Miou

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 novembre 2019
    Franchement pas ouf. Trop de chansons, trop de plan auto centré sur Elsa, Kristoff et Olaf sont laissés en plan (surtout Kristoff), la relation d'Anna et Elsa est limite bizarre... Franchement 6 ans pour ça ?
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