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DarkAkuma02
57 abonnés
506 critiques
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3,0
Publiée le 8 juin 2016
En 1910, dans le Nord de la France, une excentrique famille passe ses vacances au bord de la mer. En parallèle, de mystérieuses disparitions ont lieu. J'ai trouvé ce film particulier. Il y règne une atmosphère loufoque dans laquelle interagissent des personnages très décalés. L'intrigue ne constitue pas l'essentiel du récit, de nombreuses scènes étant prétextes aux interactions surréalistes des personnages. Le mystère des disparitions est d'ailleurs rapidement dévoilé au spectateur, spoiler: révélant une famille de cannibales tout à fait dans le ton du récit . La fin de l'histoire, devenant plus fantastique, paraît déconnectée du fil conducteur. Certaines scènes sont tout de même drôles lorsqu'elles sont prises au second degré, tout comme le personnage de Fabrice Luchini qui m'a parfois fait rire.
J'adore cet humour très décalé de Bruno Dumont, cette atmosphère sur les rivages de la mer du nord, et puis ces "gueules" que l'on ne retrouve nulle part ailleurs !.....
Et dire que la série P'tit Quiquin du même Bruno Dumont était si drôle, si parfaitement déréglée : un dosage parfait, sur le fil toutefois. Ici pour Ma Loute, Dumont reprend peu ou prou le même cadre (le nord de la France, des disparitions étranges, un duo policier mal assorti, des locaux patibulaires...) et le même genre (la comédie déjantée), mais pousse malheureusement le curseur plus loin : trop loin, beaucoup trop loin. "Ma Loute" n'est pas drôle, mais plutôt hystérique ou outrancier, au premier comme au troisième degré. Et dans ce contexte les acteurs paraissent surjouer terriblement, tout comme une critique presse (presque) unanimement aveuglée.
Misanthropie et désespoir. Alors comme ça on prie la sainte vierge et on mange des humains ? On a vraiment envie de vomir. Cette ouvre est méchante et inhumaine. On ressent cette humanité toute au long du film, une haine des autres suinte du début à la fin et on ressent - physiquement un écoeurement. J’ai lu 100 fois « nausée » dans les commentaires négatifs. Et je crois que cette nausée nait d’une espèce de mal de mer, provoqué par la contradiction qu’il y a entre la pure beauté du paysage et la laideur malsaine du propos. Car le paysage est vide mais magnifique et le propos, tout aussi vide est vil et insultant pour l’esprit. On a envie de casser la gueule au réalisateur à la fin et on se retient parce que ce n'est qu'un film. Mais le temps précieux, est gâché. Reste le souvenir d'une très belle photo, comme on se souvient de vacances passées avec une belle mère criarde.
Voici un film qui ne brosse pas dans le sens du poil, c'est le moins qu'on puisse écrire... Dumont réalise un OVNI véritable, qui, s'il rompt avec le ton pour le moins sombre de ses films précédents, poursuit sa peinture d'un monde en pleine dégénérescence. Ce qui fait la marque (et le prix) de "Ma Loute", c'est donc un humour ravageur que l'on ne connaissait pas à son auteur, humour très personnel qui a la particularité de faire grincer bien des dents. Emmené par un trio de comédiens célèbres dont le cinéaste fait de risibles marionnettes, le casting fait aussi la part belle aux non-professionnels ; certaines "gueules" sont d'ailleurs remarquablement choisies (Ma Loute, son père, les grotesques détectives...). La fin arrive comme dans une aventure de Tintin : elle ose l'inimaginable et emporte l'adhésion de ceux qui ont une âme d'enfant.
On ne peut être insensible au dernier film de Bruno Dumont, un des réalisateurs français les plus originaux. On est pour ou on est contre. Contre, je le suis résolument.
Tout dans ce film pourtant est original, à commencer par son titre. « Ma Loute » est le prénom d’un des protagonistes, fils aîné d’une famille de paysans, les Brufort, qui voit débarquer, l’été venu, les Van Peteghem, de riches bourgeois du Nord en villégiature au bord de la mer. Nous sommes en 1910 entre Proust et Jarry ; mais nous pourrions être aujourd’hui. Les Brufort sont des rustres mal dégrossis dont on apprendra (trop) vite le lourd secret. Mais, sous le vernis de la civilisation, les Van Peteghem ne valent guère mieux. Sort seule du lot Billie, la fille androgyne des Van Peteghem, qu’une attirance partagée rapproche du fils Brufort.
« Ma Loute » est un spectacle totalement inédit. Par son cadre : la baie de la Slack superbement photographiée. Par son esthétique de bande dessinée et ses personnages truculents à commencer par le duo d’inspecteurs inspirés des Dupont & Dupond ou Laurel & Hardy. Par son mélange des genres : polar, gore, histoire d’amour, critique sociale…
Alors, me direz-vous, pourquoi être hostile à ce film si c’est pour l’encenser ? À cause de son inanité. « Ma Loute » est une belle machine qui tourne dans le vide. À trop vouloir critiquer bourgeois et paysans, consanguins et cannibales, Bruno Dumont les réduit à des caricatures cartoonesques. Immenses acteurs l’un et l’autre, Fabrice Luchini et Juliette Binoche jouent le ridicule au point de se ridiculiser. En tuant la lueur d’espoir qu’avait fait naître l’idylle naissante entre Billie et Ma Loute, Bruno Dumont étouffe la seule parcelle d’humanité que ce film nihiliste avait laissé éclore.
Un humour qui ne m'attendra peut être que lorsque j'aurai mûrement réfléchi au sens de la vie dans une grotte reculée de l'est de la Sibérie. D'ici là, ça va être compliqué. Dans mon cas, toute la salle semblait être pliée de rire, donc c'est moi qui me suis mis en question et j'ai vraiment essayé de comprendre et d'adhérer au film, mais je suis peut être trop terre à terre. Voir ces personnages avoir du mal à se mouvoir pendant deux heures n'est pas quelque chose d'hilarant, le gros monsieur qui tombe quand il se penche j'avoue que je n'ai pas rigolé quand c'est arrivé pour la quarante-deuxième fois, Luchini qui dit "l'apepe l'apéritif" en courbant son échine non plus, bref à 20 ans je suis deja peut être trop vieux jeu mais ce film et son humour me sont Paru loin d'être "Jubilatoire", "Hilarant" ou d'être "une pépite !". Et pourtant j'y suis allé avec toute la bonne volonté du monde, n'ayant entendu que des bonnes critiques sur le film. J'ai peur de regarder Le Ptit Quinquin maintenant, et pourtant j'avais promis à un ami ...
Un très grand cinéaste. Les thèmes sont ceux des tragédies depuis l'aube des temps (tiens je cause le van peteghem !), les acteurs sont extraordinaires, véritablement, ils se surpassent, se depassent, volent ! Les paysages sont beaux. Un choc artistique et humain, et donc humain, pas ressenti depuis bien longtemps...
Quelle daube !!! J'ai rarement vu un film aussi pénible à regarder ! Le Luchini en fait toujours trop et ça gâche tout ! Le casting n'est pas bon ! L'histoire aurait pu être mieux si le casting avait été à la hauteur ! A éviter ! Ne croyez pas la presse ils mentent
Dans la veine de "p'tit quinquin": totalement burlesque! Un genre très peu servi, et qui echappera sans doute à beaucoup, le surréalisme rebutant souvent les esprits imperméables. Même si le film est un peu trop long, les situations cocasses, les dialogues absurdes et les personnages improbables et hauts en couleur font passer un bon et franc moment de rigolade.
S'il y a un reproche que l'ont ne peut faire a ma loute c'est bien celui de manquer d'originalité dans un paysage ou bons et moins bons films restent dans un format très convenu . la contrepartie est exigeante: il faut que le spectateur accepte d'entrer dans un univers qui peut surprendre voire déstabilisé -certains l'ont bien compris qui ont quitté la salle.. Deux milieux sociaux se croisent mais ne se connaissent pas, les uns et les autres dégénérés par des pratiques sexuelles et alimentaires qui donnent de la France de cet avant guerre une idée particulière de la "belle époque", (surtout revendiquée par ceux qui écrivent l'histoire) où l'extrême misère cotoie l'opulence "pharaonique" (si l'on s'en tient à l architecture si particulière de la villa) des autres: un monde semble en train de s'écrouler sous les poids de la bêtise, de la vanité, de l'hystérie. Et pourtant au milieu de ce désastre annoncé une lumière: Billie, le très probable jeune homme par rapport auquel la mère est totalement aveugle des troubles de son identité, que son fils dépasse avec les moyens du bord en se déguisant en fille. la rencontre de billie et de ma loute que la distance sociale et que l'identité de billie sépare est ainsi aussi improbable que rafraichissante dans l'oppression qui les entoure . J'ai trouvé leur rencontre et le traitement de celle-ci très subtil jusqu' rejet final et peut être surtout au cours des dernières minutes du film échangés -qui m'a semblé en dire long sur les enfermements de classe et la difficulté de sortir de la répression qu'elle exerce. J'ai spontanément pensé au "conformiste", où Trintignant semble trouver dans le regard du jeune prostitué l'authentification de l'échec de toute un vie consacré à ne pas sortir des clous. Bref à ne pas s'envoler comme l'illustre en conclusion B D accompagné d'une musique qui a bien mérité d'être récompensée -Cannes Soundtrack décerné par un jury indépendant de journalistes internationaux. En définitive, cannes, cette année encore aurait pu faire preuve de davantage d'audace
Première fois que je quitte une salle de cinéma avant la fin d'un film...
J'ai lu beaucoup de critiques sur ce film, avant de me risquer à rédiger la mienne. Une conclusion s'impose : comme beaucoup, je n'ai sûrement pas dû comprendre l'essence poétique et stylistique de cette oeuvre... ou bien, pragmatique, je n'ai fait que constater l'absence totale de sentiment que pouvait m'inspirer ce film, si ce n'est un agacement croissant.
Quelques éléments pour étayer mon propos : - Aucune critique sur les acteurs dits "débutants", à propos desquels je n'ai pas d'avis. Il existe suffisamment de "bons" acteurs qui nous assaisonnent régulièrement de navets ; chacun tente de tirer son épingle du jeu comme il le peut/le sent (?). - En revanche, quelle finesse cinématographique, quelle référence brillante du cinéma d'antan est illustrée par les gesticulations et clameurs des acteurs principaux (Binoche et Lucchini, pour ne citer qu'eux) ? Pourquoi exagérer la gestuelle, pourquoi tant de cris, pourquoi nous représenter un mauvais vaudeville comme on n'en voyait plus (et c'est tant mieux) ? Pour être raccord avec l'époque au cours de laquelle est censée se dérouler l'histoire ? Quel flagrant manque de subtilité ! - Pourquoi des cannibales ? Qu'est ce qui a fait penser à mr Dumont que stigmatiser davantage le ch'ti du terroir en le rendant anthropophage (en plus de moitié débile) allait faire avancer l'histoire ? Sans parler des scènes sanguinolentes qui nous sont offertes (certains films avec des corps nus exhibés plus de quelques secondes se seraient déjà vus sanctionnés d'une interdiction aux moins de 12 ans)... - Le duo Laurel et Hardy/Dupont et Dupond, tel que déjà cité dans une autre critique, nous fait rire à peu près tout le temps, parce que foncièrement clownesque dans le paysage dépeint. Mais au bout de la cinquième roulade dans le sable, on se lasse... - Dans le même registre, le monsieur/la dame s'allonge sur un transat et oh !, celui-ci ploie sous son poids. On sourit la première fois... et seulement la première fois. - Des longueurs, des absences de dialogue où, peut-être, le spectateur est censé lire dans les yeux des personnages ces mots qui ne sont pas exprimés... Moi j'y ai seulement vu le reflet de mon ennui. - Pour finir (parce que tout a une fin et heureusement dans certains cas) pourquoi le fils Billie se travestit-il ? Mise à part pour énerver le jeune mangeur de pieds, qui n'a a priori pas besoin de ça pour déguster de la chair crue, l'intérêt est assez maigre. Serait-ce le seul rebondissement sur lequel mr Dumont comptait axer la fin de son film (que je n'ai pas vu, aussi n'irais-je pas plus loin dans le sarcasme) ?
Bref, heureusement que l'affiche du film cite autant de critiques positives de sources que je suis certain de ne jamais lire. Si le spectateur n'avait eu à que se fier aux critiques de ses pairs, voilà un film qui n'aurait pas monté la première marche du palais des festivals...
Décevant, L.O.N.G..., et [presque] nul. Désolé d'être aussi tranché mais la beauté des paysages ne rattrape pas l'ennui qu'engendre le film. J'aime tellement Lucchini, Binoche et Bruni-T. mais leur jeu ne permet pas de rattraper la déception.
Magistral. Luccini à son meilleur en aristocrate dégénéré consanguin tout comme Juliette Binoche. Les autres acteurs amateurs comme professionnels tous excellents. Une fable loufoque et déjantée dans cette Flandre sauvage et austère de 1910 merveilleusement filmée et mise en scène par un Bruno Dumont très Fellinien. Du grand cinema.
1/du cinéma drôle et grinçant mais juste comme il faut, finesse et fantaisie, le Monty Python à la française 2/un amour pour les paysages marins loin des esthétiques exotiques chromos qui apaise 3/des interprètes qui osent le rôle de composition =encore !!