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Eowyn Cwper
121 abonnés
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2,0
Publiée le 30 avril 2020
Rien à voir avec la fenêtre sur cour d’Hitchcock : le suspense de Chambre avec vue ne monte pas plus haut que l’angoisse de commettre un impair en bonne société. Interprétation littérale du roman qui l’a inspiré, le film apporte les promesses du cinéma, essentiellement visuelles, & ne commet pas le moindre faux pas en matière de décors & de costumes.
Il a costumé les dialogues aussi, néanmoins : les lignes ne vont jamais ensemble, décollée les unes des autres dans une négligence d’autrui qui redonde avec les intonations compassées de personnages qui surjouent – oui, les personnages ; leurs acteurs ont avant tout la responsabilité d’en faire les diapasons constants d’une bourgeoisie que rien ne perce, pas même les forts sentiments ni les libres penseurs. On est, au sens le plus strict du terme, dans la “bonne” société. Rien d’autre ne doit exister. Donc elle est “bonne”.
On a beau croire au démarrage lent, c’est tout le film qui s’étire dans cette bonté molle d’une foule de gentilhommes & femmes qui ne se supportent pas – & que le cinéaste faillit à faire tenir au-dessus de leur propre superficialité.
Pour éviter de voir des tares partout où l’œuvre ne voulait que relater les corollaires de son sujet, on essaye de reconstruire le propos, qui doit être là, quelque part sous les monceaux de jolis mots, l’exploitation de protagonistes forts (des bourgeois érudits, ça fonctionne toujours en théorie), l’hypocrisie, les non-dits : les mensonges de la jeune Bonham-Carter, qui font l’objet d’intertitres récurrents essayant bizarrement de reconstituer des chapitres romanesques éparpillés, sont sûrement la clé de voûte d’une œuvre destinée à la maturité, ou à l’inverse le signe avant-coureur de l’écroulement de quelques bonnes mœurs ou le début d’une prise de conscience. Hélas, rien de tout ça : potins & bonne éducation auront de bout en bout la main mise sur une histoire engluée qui pas une seconde ne suspend le huis-clos social.
Donnant une vision étroite d’hommes & femmes “du monde” qui ne connaissent rien de ce dernier, le film offre une vue aussi piètre que la fameuse chambre dans une mixture de fait-exprès & d’incréativité ; on aurait pu comprendre s’il nous avait au moins laissé ouvrir la fenêtre.
Certainement le plus faible film de James Ivory; bien en dessous de "Les vestiges du jour", "Chaleur et poussière" ou "Retour à Howard ends". Certes la petite aristocratie anglaise est bien croquée, mais le film dans son ensemble est une bluette sans grand intérêt. Evidemment Helena Bonham Carter est épatante; à elle seule, elle justifie la vision de Chambre avec vue.
L’intrigue de ce drame d’époque est classique. Une jeune Anglaise se retrouve tiraillée entre deux hommes. Un passionné ténébreux qu’elle a rencontré lors de vacances en Italie. Et un riche snob très rigide qui la demande en mariage. Lequel va-t-elle choisir ? Ca aurait pu être sans grand intérêt, sauf que « A Room with a View » est un film du tandem Ivory / Merchant. En conséquence, les dialogues et les situations s’avéreront subtils. Dévoilant les complexes so british de la haute société, les non-dits, et autres implicites. Ce triangle amoureux sera en réalité un prétexte pour dresser une peinture de cette époque. En parlant de peinture, James Ivory se complait d’ailleurs à filmer certaines scènes comme des tableaux, ou à faire des parallèles avec des œuvres d’art. Je citerai à ce niveau le premier acte qui offre une très jolie visite de Florence (Duomo, Piazza della Signoria, Ponte Vecchio, tout y passe !). Dont une séquence surprenante de rixe sanglante au milieu de statues Renaissance. Mais aussi une étonnante scène de bain masculine, où nos acteurs jouent aux faunes, et s’adonnent à de la nudité frontale ! Tandis que le film bénéficie évidemment de ses interprètes de qualité. Helena Bonham Carter, dont c’était le premier rôle au cinéma, et qui incarne une protagoniste qui a tendance à mentir (y compris à elle-même) pour fuir ses sentiments. Maggie Smith, qui même plus jeune, a toujours l’air vieille (!), joue le chaperon un peu trop strict. Judi Dench interprète également un petit rôle de critique/auteur pompeuse. Avouez que ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir ces trois dames réunies dans une même scène ! Chez les messieurs, Daniel Day-Lewis, alors peu connu, cabotine doucement en snobinard guindé. Feu Julian Sands m’a pour le coup surpris. On le voit en général dans des seconds rôles sinistres, il incarne ici l’amant reclus mais passionné ! Un beau film.
Le film pourrait s'intituler "un dimanche à la campagne..... anglaise". Les bonnes convenances se mettent au service des désirs qui naissent dans la tradition des échanges garçon-fille. La droiture trop sévère de la jeune fille qui va fondre au fil du récit. On y apprend à aimer dans une élégance traditionnelle On appréciera aussi comment le regard prude des femmes est mis à mal dans cette savoureuse baignade des hommes nus. Oh schoking !!! Mais qui est aussi une étape vers le charnel
Entre les mains d'un réalisateur moins talentueux, 'Chambre avec vue' aurait certainement été un film en costumes d'une mièvrerie sans nom, tant l'histoire de cette jeune fille amoureuse étouffée par les conventions est vue et revue. Sauf que James Ivory réussit ici le tour de force de ne jamais ennuyer, et de traiter l'histoire avec suffisamment d'humour et de légèreté pour qu'elle ne paraisse jamais fade. 'Chambre avec vue' est donc un divertissement de qualité, souvent drôle, et porté par d'excellents acteurs.
On identifie bien le style de James Ivory, tout en finesse et préciosité british. Quelque part, c'est un énième drame romantique en costumes 1900, jouant assez habilement de l'opposition des caractères, avec ce parallèle dressé entre l'Italie et l'Angleterre, entre la passion et la retenue. Le casting homogène et le sens de l'image font beaucoup pour faire de Chambre avec Vue un spectacle attrayant, un peu terni cependant par son côté extrêmement prévisible.
Film valant surtout pour l'extraordinaire reconstitution d'époque, une photo magnifique et la musique de Puccini, ainsi que le jeu des actrices. L'histoire est sans doute banale, mais la délicate transcription fait que l'on adhère. Naturellement, film davantage destiné aux anciens plus sensibles aux belles choses.
Au final, il ne se passe pas grand chose, mais le réalisateur parvient à nous intéresser à son film tout de même.
On est charmé par cette jolie reconstitution et par l'élégance qui se dégage du film. L'histoire est simple, pas spécialement captivante, mais j'ai quand même regardé tout du long sans m'ennuyer.
Les acteurs sont d'ailleurs très bon, avec notamment Maggie Smith, dans le rôle de la cousine Charlotte.
Simple et charmant, ce film est à la fois poétique et émouvant agréable à regarder.
C'est un bon film, aux paysages et costumes magnifiques, pour une belle reconstitution d'époque. L'histoire est sympathique, mais le problème est que le personnage de Georges Emerson me semble totalement inintéressant, ou alors c'est un problème d'interprétation. De ce fait, sa relation avec Lucy me semble bancale. Pour me faire une idée, il faudrait que je lise le livre. En tout cas, le film regorge de belles interprétations, surtout de Maggie Smith (son personnage est délectable, même si agaçante par moment) et Daniel Day-Lewis, dont je ne connaissais pas la présence dans ce film et qui fut une belle surprise (Cecil est un bien ennuyeux personnage, mais il l'a rendu intéressant). Heureusement que les personnages secondaires remontent un peu le niveau, car le couple principal m'a moyennement plu.
le scénario est vide. les personnages sont des clichés. si au moins ça voulait être de l'humour mais non. on assiste à une sorte de parade de riches anglais qui s'ennuient, d'Italiens caricaturés pauvres et violents. et vraiment rien de rien dans le scénario. y'a des millions d'histoires d'amour. et là c'est juste la plus nulle et basique jamais vue. top ten des daubes de tous les temps !
Décidément James Ivory restera un os pour moi ! J'aime beaucoup les films d'époque mais avec lui ça coince !! Autant j'ai aimé Maurice et Retour à Howard Ends mais là non ! C'est trop ennuyeux ! Je n'ai pas accroché dès le départ et ça n'a été qu'en s'empirant ! Les personnages sont agaçants et pas attachants du tout, les convenances trop présentes et malgré des décors soignés c'est trop chiant !!! Le pire que j'ai vu de lui je pense !! Dommage c'est toujours excitant sur le papier avec Ivory mais devant son écran c'est trop laborieux !
Difficile d'adhérer à cette réalisation surannée, chapitrée avec des titres caustiques, dans un décor so british, certes inspiré de l'art pictural, mais diffusant une atmosphère aussi corsetée que les héroïnes! Malgré des interprétations plaisantes (dont un surprenant Daniel Day-Lewis), aucune émotion n'affleure, d'autant que l'accumulation d'heureuses coïncidences manque de crédibilité et les enjeux de force ou d'originalité. There's only one thing impossible: to love and to part...?...
Une histoire banale, sentimentale et romantique sert de fil conducteur à ce film sur la société anglaise du début du 20ème siècle. Tout est dépeint avec goût et précision, de façon un peu surannée mais délicieuse à regarder et entendre, avec de superbes images de Florence et de la campagne anglaise. Les personnages sont bien campés, souvent jusqu'à la caricature : qu'ils soient pasteur à l'esprit gai et libre, jeunes et sportifs, vieilles et tendres, bourgeois et coincés,... Plaisant à voir et revoir