Avis sur La Fessée ou Les mémoires de monsieur Léon maître-fesseur

Je commence cette critique en disant que allocine a confondu La Fessée, pièce de théâtre avec Marco Perrin existant en DVD, et La Fessée, film érotique connu aussi sous le titre Voluptés particulières et Monsieur Léon, maître fesseur.

Bon, je précise, j’ai vu ce film dans sa version hard, laquelle est en fait un montage d’une extrême artificialité. Les inserts sont vraiment grossièrement rajoutés, et ils consistent essentiellement en des gros plans sexuels. Ce n’est donc pas du tout attrayant, donc je recommande uniquement la version softcore. Ce film étant juste une comédie érotique à la base.
Alors l’intérêt en est certes un peu limité, mais c’est sympathique. D’abord le casting est plutôt plaisant. Antoine Fontaine tient bien son rôle, et distribue avec un plaisir manifeste ses fessées miracles. Il prend au sérieux son personnage de charlatans, et il est entouré par un casting féminin aussi diversifié que sympathique, avec des personnages hauts en couleur et variés. Alors c’est vrai, les prestations sont assez théâtral, notamment du côté du couple Emmanuelle Parèze et Jacques Marbeuf, mais finalement c’est loin d’être déplaisant. Ça donne même un petit côté chic ici au film, car ce sont des acteurs qu’on devine d’expérience, et ce n’est pas approximatif. A souligner la présence de la toute jeune et charmante Catherine Ringer, qui nous fait une petite apparition, le temps de se faire fessée quoi !
Casting plaisant, pour un film qui joue la carte originale de la fessée. Ce n’est pas un thème si fréquent dans le genre érotique, et ici il est utilisé à des fins assez drôles. Sans être doté d’une narration très brillante, puisque les scènes se succèdent un peu avec différents personnages et des circonstances variées mais toujours sur un principe similaire, et sans être très ambitieux dans son histoire, Tranbaree (pour la version hard il a son pseudo), offre un petit film pas déplaisant, léger, avec des scènes assez courtes qui s’enchainent. Au bout du compte le film est court et le rythme très correct, si l’on met un sens du second degré certain, on passe un moment régressif sexy et cocasse bien emballé.
Alors sur la forme c’est un film assez élégant, dont la première scène ne pose certes pas le décor, mais l’image ! Belle photographie, avec des couleurs lumineuses, un petit aspect vaporeux, ça donne un cachet à un film qui n’est pas moche, loin de là. Les décors sont très corrects, même s’il est souvent question d’intérieur qui rappellera, en plus du jeu des interprètes, encore une fois, une pièce de théâtre, tandis que la mise en scène, pas spécialement imaginative ne déçoit pas, si ce n’est pour les inserts porno, mais que je ne prendrai pas en compte ici. Plutôt raffiné, Monsieur Léon maître fesseur ne renie pas une esthétique un peu rétro, cherchant à rappeler, tout en étant moderne, le côté libertin du XVIIIe siècle, ce côté érotique chic qui sait séduire encore les amateurs de vintage. La bande son, du même niveau, est appréciable elle aussi.
En somme, si vous vous en tenez à la version soft de ce film, vous passerez un moment plutôt décontracté et raffiné, avec une idée originale peu vu dans le cinéma érotique. Par contre, je le répète, la version hard n’apporte rien de plus, et trahi même l’idée du film tant on voit que ça ne s’intègre pas, même sur le plan strictement artistique. 3.

Ce film de Claude Bernard-Aubert (signé Burd Tranbaree) constitue une amusante curiosité puisque le thème traité est celui de la fessée érotique. De vraies fessées donc, des jolies fesses bien rouges. L'aphorisme selon lequel un film X qui se regarde sans que l'on utilise l'avance rapide est un bon film,(dans sa catégorie) se vérifie ici : scénario amusant, situations cocasses, de belles actrices, la plupart non doublées et qui en plus savaient jouer la comédie, on retrouve avec plaisir les très belles Ellen Earl, Emmanuelle Pareze, Liliane Lemieuvre, Danielle Altenburger, Marie-Christine Chireix ainsi que Catherine Ringer dans son premier rôle érotico-porno. La musique d'Alain Goraguer est amusante. C'est léger, décontracté, et assez savoureux. Les scènes X sont bien dosées, ne durent que le temps qu'il faut et participent au rythme du film. PS : Attention : il existe deux versions de ce film dont une intégrale, mais celle de BAC Films est amputée des scènes explicites, ce qui donne un résultat étrange, (imaginez un film de karaté sans combat !) La note ne vaut donc que pour la version complète.
La fiche technique d'allo ciné est fausse : voir IMDB