Bon film, scénario très bien ficelé avec des Personnages tantôt attachants, tantôt agaçants. spoiler: Je suis rassurée que le film n'ai pas pris la tournure "la prof abandonnée et son petit élève favoris = big love story" que je craignais.
Attachante chronique sentimentale, subtile et en équilibre entre des dialogues très écrits et un ton plus elliptique. Isabelle Huppert est bien entourée de seconds rôles talentueux, tels André Marcon et Edith Scob.
La bande-annonce donne envie, mais quelle déception de voir se jouer ce que l'on voit dans la vie de tous les jours sans autre espérance et avec une platitude, des dialogues sans intérêt... Il y avait des divorcés avec moi et ces personnes en sont ressorties tout comme moi déçues!
Encore un film très sensible de Mia Hansen-Love... "Mes enfants sont partis, mon mari m'a quitté, ma mère est morte, je n'ai jamais été aussi libre de ma vie ", proclame l'héroïne. Voire. Le film, heureusement n'en fait pas la démonstration. Bien que les personnages soient des professeurs de philosophie, il évite d'être un film à thèse. Comment continuer à vivre ("Après quarante ans, une femme est bonne à être jetée") ? Et même, qu'est-ce que la vie ? Le films n'apporte pas de réponse, mais ouvre des pistes. Les jeunes qui vont s'installer en communauté dans le Vercors montrent en tout cas qu'on peut changer de vie... On passe de la Bretagne au début à Paris puis dans le Vercors. Très belle utilisation du décor (maritime, urbain, montagnard), et acteurs parfaits. Pas pour amateurs de films d'action toutefois.
Il y a une sorte de masochisme dans mon activité de blogueur : me forcer à aller voir des films de réalisateurs/trices, dont j'ai abondamment détesté tous les films (voir ci-dessous). Appelons ça conscience professionnelle, ou conviction optimiste qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.
Avec son nouveau film, Ours d'argent à Berlin, Mia Hansen Love, réussit presque à me conforter dans ma position : je n'ai pas détesté (pour une fois) L'avenir, même si je n'irais pas jusqu'à dire que je l'ai aimé.
Isabelle Huppert joue ici comme joue habituellement Isabelle Huppert : en imitant Isabelle Huppert. Port de tête magnifique, dos bien droit, hésitation bien amenée dans les dialogues, menton en galoche parfois pointé vers le haut, habile jeu avec la commissure des lèvres, air surpris un peu idiot et compassé ("Et moi qui pensais que tu m'aimerais toujours"). Bref, comme d'hab.
La pauvre Isabelle (en fait son personnage s'appelle Nathalie, mais ce prénom ne va pas du tout à Isabelle) passe par bien des malheurs dans le film : son mari la quitte, sa mère meurt, un jeune étudiant qu'elle admire la déçoit, son éditeur la vire. Mais comme elle est proche de philo, elle trouve du réconfort chez Lévinas ou Jankélévitch. Et puis elle est grand-mère et le bébé a un très beau sourire.
Voilà.
Je ne sais pas trop vous dire d'autre, parce que le film ne se distingue pas par un trait particulier. Il est plutôt agréable à regarder, le sentiment du temps qui passe est assez bien rendu (c'est la principale qualité de Mia Hansen-Love). J'ai juste eu souvent l'impression que les personnage ne parlait pas au bon moment, de telle façon que la musique des dialogues chez Mia Hansen-Love semble toujours sonner faux à mes oreilles.
A la fin du film, je me demandais quel était le propos et l'intérêt du film. Ce n'est pas bon signe.
Pas la peine d’insister une fois encore sur la prétention d’un titre trop absolu, genre « La Vie, l'Amour, la Mort » qui faisait sourire jadis, alors qu’il s’agit au contraire d’un film modeste, subtil, retenu. Quelques scènes sont très réussies, comme une déception dans le Vercors ou une annonce en principe primordiale en mode mineur. Par contre si des dialogues philosophiques sont réussis, à d’autres moments on ne sait si la prof dicte ou donne à réfléchir et c’est gênant pour ceux qui connaissent le bâtiment. Une leçon sous les arbres ne révèle pas une prof très présente à ses élèves. Alors que la conversation d’un groupe libertaire concernant la notion d’auteur, très « Nuit debout », sonne juste, dans une langue étrangère, pour marquer les distances entre les générations sans les surligner comme à d’autres moments avec les éleveurs de chèvres sans chèvres. Les aléas de la vie familiale sont surmontés avec sagesse, et ce moment de cinéma nous repose de tant d’hystéries, tout en revenant sur des questions éternelles qui mettent en balance solitude et liberté. Est-ce que j’ai bien vu deux petites filles du temps des bords de mer devenues une fille et un garçon à l’âge de quitter la maison, ce qui marquerait une incohérence de scénario ? Les touches sont justes le plus souvent comme avec les grands parents qui s’accaparent le nouveau né sans un regard pour la mère et aussi l’arrière grand-mère qui se débat, insupportable mais loin des numéros d’actrice excentrique comme j’ai pu l’entendre de la part de critiques patentés. Une petite chanson peut dire la vie aussi bien qu’une phrase de Lévinas : « À la claire fontaine M'en allant promener J'ai trouvé l'eau si belle Que je m'y suis baigné »
J'aime bien les films de cette réalisatrice, bien que je suis toujours un peu en manque d'une plus grande affirmation de son talent, peut-être parce qu'elle refuse d'y mettre "sa patte". Reste un scénario intelligent et sensible, bien qu'assez dans l'air du temps (les bobos parisiens, version normale sup, et quinquagénaire supérieur) mais original dans son traitement (ce n'est pas une comédie ni une intrigue aigre-douce) des acteurs très convaincants (I. HUPPERT, bien sûr, mais pas seulement). De la belle oeuvre en somme, sans fioritures.
J'avais détesté le premier film de Marion Hansen-Løve Tout est pardonné. Du coup, je ne suis pas allé voir les suivants. Je ne devais pas voir celui-là non plus. J'ai donc vu la bande-annonce, et elle m'a beaucoup plu. On le sait, ce n'est pas la promesse d'un film réussi mais j'ai quand même pris le risque. J'ai bien fait, j'ai adoré. J'ai trouvé ce portrait de femme, dont la vie bascule à la cinquantaine, simple, touchant et réaliste. Bizarrement, je me suis retrouvé dans pas mal de choses. La mise en scène, récompensée à Berlin cette année, est fluide et agréable. Elle met magnifiquement en image une Isabelle Huppert pour qui la réalisatrice a écrit le film. Même si d'aucuns trouvent que l'actrice ne se renouvèle pas et joue toujours de la même façon maintenant, elle est ici formidable. Un vrai grand et beau rôle comme toux ceux qu'elle nous offre régulièrement depuis longtemps maintenant. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à briller. André Marcon et Edith Scob sont très biens, Roman Kolinka (fils de Marie Trintignant et Richard Kolinka, il ressemble aux deux) est une belle révélation. Si on ajoute à cela un scénario intelligemment écrit et une belle photo, on a l'un des films français les plus réussis, les plus subtiles et les plus intéressants de cette année. Un très beau portrait de femme. Mais contrairement à ce que nous laisse entrevoir le titre, pour moi son avenir est plutôt derrière elle. Un beau moment de vie, plus rempli d'une belle mélancolie que d'espoir pour le coup. Mais le film m'a touché et ému. Et c'est donc une très bonne, belle et grande surprise.
La nonchalance d'Isabelle Huppert ne m'a pas permis de m'identifier au personnage ni de vivre et encore mois de sentir ses émotions. Je ne suis donc restée qu'à ma place de spectatrice qui regarde des séquences qui passent comme dans un train entourée de paysages qui défilent. Il s'agissait cependant de belles séquences. Mais vraiment dommage... Peut-être à revoir plus tard.
L avenir : film poetiqye dramatique sur la vie et les problemes des personnes de cinquantes ans ! Des soucis courant de la vie qui interviennent etbqui bouscule notre quotidient !
Une reflexion inteligente . Un rapport a la nature interessante . La musique et divine et permet d un film assez lent par son rythme et son manque de scenario ! Lui confere a l ensemble un aspect onirique apaisant ! Bienvenue on se sent bien
Les acteurs sont bons ! Les images belles a part le rythme qui peut refroidir on la une petite perle de poesie !
J'ai adoré ce film, ses acteurs, les paysages, les situations, la philosophie, Paris et le Vercors. Isabelle Huppert est merveilleuse et juste. On comprend ce qu'elle ressent et on admire son courage en tant que professeur ainsi qu'en tant que femme et mère. Elle comprend qu'il faut continuer quoiqu'il arrive et elle le fait. Quelle sensibilité, quelle justesse, Bravo à la réalisatrice dont j'avais déjà aimé UN AMOUR DE JEUNESSE
Ce film de Mia Hansen-Løve est un magnifique et émouvant portrait de femme, un rôle sur mesure pour Isabelle Huppert. Isabelle y incarne Nathalie, une femme intelligente et attachante, professeure de philosophie, la cinquantaine, mariée, deux grands enfants, dotée d'une mère difficile à gérer et exerçant un métier qui la passionne. Nathalie a comme religion la philosophie pour affronter avec courage et dignité les aléas, les chagrins, les deuils de sa vie et se reconstruire après les épreuves. Nathalie n'est pas sans me rappeler la complainte du petit cheval blanc, poème de Paul Fort mis en musique par Georges Brassens "le petit cheval dans le mauvais temps qu'il avait donc du courage ..." Merveilleux film, porté par Isabelle Huppert, très bon casting (Edith Scob, impressionnante !), Roman Kolinka, le très beau et talentueux fils de la regrettée Marie Trintignant et tous les autres, confondants de naturel. La bande-son nous offre également d'inoubliables moments musicaux. Ce film est une réussite, un régal !
Professeure de philosophie dans un grand lycée parisien, directrice de publication chez un éditeur renommé, mariée et mère de famille, Nathalie donne l'image d'une vie réussie. Mais tout se délite. Son mari (André Marcon) la quitte pour une jeunesse. Sa mère (Édith Scob) qui perd la tête doit être placée en maison de retraite. Son éditeur veut donner un coup de jeune à ses livres trop austères. Un ancien élève converti à l'anarchisme lui reproche ses préjugés bourgeois.
Mia Hansen-Løve - dont j'avais adoré "Tout est pardonné" - narre avec une douce amertume l'engloutissement d'une vie. Isabelle Huppert est, comme elle en a l'habitude, parfaite dans le rôle - même si je suis las de sa voix flûtée et de sa maladive maigreur. Malheureusement, le reste de la distribution n'est pas au diapason qui ânonne sans toujours le comprendre un charabia pseudo-philosophique.
Plus grave encore : il manque à "L'Avenir" un fil, une tension. À force de refuser la facilité de la dramatisation (on aurait pu imaginer une idylle entre Nathalie et son ancien élève ou une altercation avec la maîtresse de son mari), Mia Hansen-Løve réduit son histoire à une banale succession d'événements sans intérêt qui aurait pu durer trente minutes de plus ou de moins.