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kevinsolstice
56 abonnés
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3,0
Publiée le 10 avril 2018
C'est une histoire de vie et de douleur, comme cela peut arriver à chacun de nous, mais aussi d'espoir, s'agissant notamment de l'appréhension du passage des années et de la solitude amoureuse. Voilà donc un joli film à savourer pour longtemps.
Vraiment pas terrible comme film, très complaisant même. A peu près rien à raconter, Isabelle Huppert égale à elle-même plutôt bonne mais le film n'a aucune verve. Le pauvre Roman Kolinka devrait faire un autre métier (je crois qu'il élève dans le sud, c'est mieux), Marcon n'est pas très juste. Bref, un non-événément et plutôt un film d'entre-soi.
Le site Allociné qualifie le film de Maya Hansen-Love de drame, ce qui n’est pas inexact, mais il laisse supposer une histoire plus sombre qu’elle n’est en réalité. En fait, le film se situe plutôt entre le drame et la comédie dramatique, aussi sérieux que le premier, mais presque aussi drôle par moments que cette dernière. En fait, c’est un peu la grande réussite de ce film donner une histoire dont l’équilibre est délicat entre petites avanies et grandes tragédies de la vie d’un côté et moments drôles, parfois involontairement, comme on en a tous vécu dans notre vie, de l’autre. Ici, Nathalie est un professeur de philosophie passionnée par son métier et femme heureuse en ménage. Mais, sans prévenir et dans une dramatique et inattendue série, son mari la quitte et l’état de santé de sa mère s’aggrave. Du jour au lendemain, elle trouve une liberté qu’elle n’avait pas connue, même à vingt ans. Elle se retrouve donc, (et c’est là le nœud de l’histoire) à devoir trouver que faire de cette toute nouvelle liberté. Dans le rôle de Nathalie, on retrouve la toujours aussi impressionnante Isabelle Huppert, qui ici transcrit avec beaucoup de naturel (mission toujours plus difficile qu’il ne paraît) l’état d’esprit de cette femme qui dans une courte période de temps voit changer presque radicalement son mode de vie. Le film se déroule avec lenteur et ne présente pas vraiment de moments très énergiques et pourtant, on est embarqué dans ce changement de vie qu’expérimente cette femme et on est curieux de voir ce qu’elle va faire pour la poursuivre ou la réinventer. Un drame, donc, mais qui offre un délicat regard sur une femme quinquagénaire qui doit réorienter vers elle de larges plages de temps qu’elle consacrait soit à son mari soit à sa mère, soit à ses enfants. Étonnamment passionnant. A voir.
Isabelle Huppert, toujours et encore. Toujours aussi talentueuse dans ce rôle de prof de philo cumulant les déconvenues, mais faisant preuve d’une grande résilience. Quinquagénaire, elle voit tout ce qu’elle a construit jusqu’à présent se déliter sous ses yeux, sa famille notamment, n’ayant plus que son travail comme ultime satisfaction, espérant que ses élèves pourront penser par eux-mêmes, peu importe leur réussite sociale future et les impasses politiques dans lesquelles ils pourraient s’engager. Bref une histoire assez profonde et riche, subtile mais pas figée. Certains n’y verront que l’étalement d’états d’âme bourgeois, avec le côté un peu élitiste du couple d’enseignants agrégés allant se recueillir tous les ans sur la tombe de Chateaubriand. Mais il serait dommage de se priver d’un si beau film, qui démontre une fois de plus la vitalité du jeune cinéma français, n’en déplaise aux grincheux et déclinistes de tous bords. Bref, un des meilleurs films de 2016, comme vous pouvez le voir dans mon classement des meilleurs films de l'année sur mon blog, où se trouvent également des critiques (illustrées et avec quelques extraits) sur quelques uns des films de l'année : 7emeart.wordpress
C'est un film avec Huppert ... Un film d'auteur avec Huppert ... C'est donc pas forcément la grande éclate ... Le scénario reste très basique, une femme, somme toute banale , qui se fait planter par son mari après 25 ans de vie commune, et qui redécouvre la vraie liberté et l'indépendance .... Le jeu des acteurs m'a un peu gêné avec des dialogues trop lisses et trop récités à mon goût . Toutefois ça se laisse regarder , ne serait-ce que pour voir Isabelle Huppert en femme mariée et mère de famille, assez loin de ses rôles habituels de cinglée dépressive.
Un film au premier abord intello avec des discussions philosophiques qui va s'orienter vers un film plus accessible. Isabelle Huppert toujours aussi juste va montrer la fragilité de son personnage avec excellence. Ce n'est pas son meilleur film
Un film sans histoire porté par de jolis moments : les funérailles, le texte sur le fantasme du bonheur. Un film qui dépeint la réalité d'intellectuels bourgeois et de radicaux suffisamment fouillée pour en voir la beauté (l'élévation de l'esprit) et les travers (les responsabilités liées à ce statut (l'engagement) et le manque d'émotion...). Le style si particulier, moderne, élégant et mélancolique d'Huppert nourrit un film qui fini par ressembler à son actrice principal. Un beau film sur la vie qui nous rappelle également où nous finirons et nous engage à profiter du temps qui nous en reste.
Ce film est une purge !!! Intello, creux, froid, bobo et superficiel !! Une horreur...Une prof de philo et un étudiant pompeux qui débattent sur tout et n'importe quoi pour finir dans la montagne avec un troupeau de biquettes...non mais franchement...il n'y a rien à en tirer !! On attend que l'histoire décolle mais rien...j'ai failli me tirer une balle !!! Triste à pleurer !!
Ce fim qui a tout pour être caricatural, finit néanmoins par imposer sa petite musique. Celle d'Isabelle Huppert, dont on suit avec constance l'énergie dans la débandade. L'avenir parle d'un avenir qui n'advient pas. Du délitement de la vie. Du moment où tout se termine et rien n'advient. De ce quotidien qui ne se transforme pas. Dommage que l'ensemble demeure finalement dans l'entre-soi lisse et convenu.
"L'avenir", sans négliger le talent de l'excellente réalisatrice Mia Hansen Love, aurait-il été le même film sans Isabelle Huppert ? On peut sans aucun doute dire que non. Son talent explose une nouvelle fois à l'écran, puisqu'elle réussit encore et toujours le tour de force de se mettre de façon remarquable dans la peau du personnage, comme si elle jonglait avec des âmes différentes de film en film. Ici, elle campe une prof de philo, qui se nourrit pleinement d'échanges et de culture, en couple avec sa profession, mère de 2 enfants et "nounou" de sa mère qui n'a plus toute sa tête. D'un jour à l'autre, tout son petit monde s’effondre et cette dernière va devoir y faire face. Réfugiée tout d'abord dans sa passion et aidée par sa relation avec son ancien élève devenu ami, sa force va par la suite être soumise à rude épreuve pour arriver au point culminant du film, sa finalité en quelque sorte. Et c'est à ce moment précis que la grande Isabelle démontre qu'elle est une des meilleures actrices du monde. Chapeau.
Un film basé sur du vide. Des dialogues inintéressants, une histoire ennuyante. Bref, un ennui total. Cependant les acteurs sont bons, mais cela ne remplace pas l'ennui que j'ai éprouvé tout au long de ce film.
L'Ours de Berlin est, ici, du type polaire. Il récompense pour le coup un film frigide, hautain, à l'image du personnage interprété -faute évidente d'être "incarné"- par une Isabelle HUPPERT que l'on espère provisoirement anesthésiée d'ennui dans une galopade stérile de poulet sans tête. Il serait vain d'attendre que se réveille, dans ce tortillard de non-événements, le fameux "feu sous la glace" qui la fait habituellement tant vibrer. Caricatures au service d'hyper-poncifs et autres clichés, ces étudiants forcément bêtas, cet utopiste normalien qui va -forcément- élever des chèvres (dans le Vercors, ce qui est plus peinard que le Larzac), ces enfants inexistants -mais comment peut-on être enfants d'un couple de profs de philo (évidemment) bourgeois réactionnaires et revenus de tout, même d'où ils ne sont jamais allés et n'iront jamais...?