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Un visiteur
4,0
Publiée le 9 avril 2016
"L'Avenir" et "Un Amour de jeunesse" de Mia Hansen-Love constituent un diptyque sur le désir. Dans "Un amour de jeunesse" (2011), Camille (15 puis 19 ans) expérimente le désir et l'absence de l'être aimé avant même que sa vie d'adulte ne soit "construite". Dans "L'Avenir" Nathalie a plus de 50 ans. Prof de philo, elle voit ses certitudes et ses points de repère s'effondrer en peu de temps. Sa pensée et sa vie changent ainsi que son regard sur Fabien, son ancien élève. Si dans les deux films, le désir est central, vital même, c'est dans celui qui sort cette semaine qu'est donnée une clé de lecture par l'intermédiaire de la pensée de Rousseau que Nathalie présente durant un de ses cours de lycée : "On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux." ("La Nouvelle Héloïse", VIII, 1761). Dans les deux film la nature (entre Haute Loire et Ardèche pour le premier, dans la Drôme au pied du Vercors dans le second) offre d'une part le symbole de l'eau dans laquelle on se baigne avec joie mais que rien ne peut retenir et qui coule irrémédiablement, d'autre part l'image de la chaleur de l'été qui accompagne les vertiges du désir et du manque de l'autre. Certains considèrent "L'Avenir" comme un film cérébral : il s'agit en fait d'un film sensuel, sensible, intense. Peu à peu la pensée de Nathalie s'y incarne dans une liberté nouvelle ("pendant vingt ans nous avons écouté les mêmes disques") et dans une relation avec Fabien dans laquelle tout devient possible, et oh combien humain, même si la réflexion y reste centrale. Ici pas de psychologie, mais des rencontres sans barrière dans la chaleur de l'été ou avec la neige de l'hiver. Comme la ferme de Fabien reste vivante et chaleureuse dans l'opposition des deux saisons filmées avec un grand bonheur ! La vie commence aussi après 50 ans...
Quel film ! Lent, sans véritable scénario, du genre bobo parisien du début à la fin : il n'apporte RIEN ! La vie quotidienne d'un couple, on connait. Bref, un moment cinématographique qui nous laisse sans voix, eu égard à "l'Ours d'argent" obtenu grâce "aux petits copains à Berlin... On rêve ! Seule I. Huppert sauve la mise.
Bon film, scénario très bien ficelé avec des Personnages tantôt attachants, tantôt agaçants. spoiler: Je suis rassurée que le film n'ai pas pris la tournure "la prof abandonnée et son petit élève favoris = big love story" que je craignais.
Le point de départ est une grève d'étudiants où Huppert, prof de philo, ne participe pas. Après le lycée elle passe chez son édito, qui veut changer la couverture de son oeuvre pour faire remonter les ventes, puis le déjeuner avec ses enfants et son mari dans son appart parisien pour finalement visiter sa maman, qui souffre de problèmes psychologiques. La protagoniste mène une vie bourgeoise occupée en ville, puis elle passe chez vacances isolée avec son mari dans une maison de la côte bretonne. Une vie répétitive et stable dont l'engagement a fait que les idéales personnels soient flous tout au long des années.
Voici le hic du film. Pendant un bon moment les scènes se succèdent sans que rien d'important se passe, ou au moins c'est ça qu'on croit jusqu'à qu'on comprenne ce que la réalisatrice veut nous montrer: nos habitudes seront toujours modifiées par le temps, pour l'avenir. Nos enfants seront indépendants, nos parents disparaîtront, les couples se briseront, nos postes de travaille seront en danger. Le futur arrive plus vite qu'on ne le croit et Isabelle se trouve, par questions étrangères à elle, seule dans son appart, avec ses étagères à moitié vides et sans savoir quoi faire. Cependant, elle se rend compte que l'absence d'engagements et l’instabilité supposent la vraie liberté.
//Encore plus de fautes et d'erreurs sur ce lien-ci
L’Avenir ou la reconstruction d’une femme après une vie de couple complice et complémentaire sur le travail et la fin de la relation avec une mère possessive. De très beaux messages sur la reconstruction spirituelle ou le nouveau sens à donner à sa vie. On peut voir y voir un amoureux platonique avec son ancien élève et protégé mais la réalisatrice a su rendre plus réaliste la nouvelle vie de cette femme. Puisque l’on peut se reconnaitre dans la vie de cette femme « et quel message sur les femmes quarantenaires qui doivent méditer sur la fin de leur attirance physique et trouver d’autres alternatives
Cela ne raconte déjà pas grand-chose, ou trop peu pour qu'on y trouve un semblant d'intérêt. On est plongé dans une ambiance de bobos ringards absolument pas attirante, et aucun des personnages n'est attachant. Il y a également un gros manque de dynamisme, qui fait sombrer le spectateur dans l'ennuie. Ce film ne rend pas du tout service à la philosophie, car il pourrait même dégoûter les spectateurs de cette discipline. En effet, on ne perçoit pas clairement la manière dont le personnage utilise la philosophie pour faire face à ses problèmes.
Difficile de critiquer ce film très bobo. C'est bienvenue à boboland ! Des dialogues inconsistants, le mari qui ne se sépare jamais de son livre de Schopenhauer, l'ancien élève normalien, écrivain à ses heures qui s'en va élever des chèvres et qui reproche à son ancienne prof sa vie bourgeoise, tout cela dans un langage emprunté, tout cela frise le ridicule ! Heureusement Isabelle Huppert et Edith Scob sauvent le film en restant naturelles et drôles. spoiler: Très jolie scène finale, où Nathalie se retrouve apaisée avec son petit fils dans les bras
Magnifique, profond, subtil : je me suis régalé ! Du sujet: délicatement abordé, des acteurs/actrices : sobres et bons, du scenario : délicat et limpide, de la réalisation : discrète et si réussie... Je ne sais pas trop à quel âge, expérience ou réflexion personnelle, on peut apprécier plus ou moins ce fil (ma femme a été déçue), mais j'ai trouvé ce film très fort et très juste, et qui fait réfléchir aussi. Bravo et merci, tous et toutes.
Vraiment pas terrible comme film, très complaisant même. A peu près rien à raconter, Isabelle Huppert égale à elle-même plutôt bonne mais le film n'a aucune verve. Le pauvre Roman Kolinka devrait faire un autre métier (je crois qu'il élève dans le sud, c'est mieux), Marcon n'est pas très juste. Bref, un non-événément et plutôt un film d'entre-soi.
Comédie de moeurs autocentrée, ou les normaliens partent faire du fromage pour exprimer leur rejet de la société, et ou l'histoire de la philosophie semble s'être arrêté à Alain... On attends désespérément que la froideur se déchire pour enfin, partager quelque chose avec ces personnages si lointains, si caricaturaux, mais en vain. Daté, égocentrique, le film ennuie
Isabelle Huppert est une des rares actrices dont on ne se lasse pas car elle incarne tous ses personnages avec beaucoup de justesse. Ici elle est parfaite en prof de philo confrontée soudain à une avalanche de problèmes dont elle avait été épargnée avant d'arriver à la cinquantaine. De nombreux spectateurs, dont moi, se reconnaissent dans certains événements (deuil, divorce, départ des enfants, solitude, etc.) et c'est ce qui fait l'intérêt du film. La mise en scène est fluide; les situations et les dialogues très justes. spoiler: Mais pourquoi à la fin ne garde-t-elle pas le chat Pandora qu'elle avait fini par apprécier. C'est un détail mais incompréhensible pour moi.
Après "Éden" son précédent film raté à mon avis...le dernier film de Mia Hansen love est beaucoup plus réussi...Isabelle Huppert éblouit le film de sa présence...André Marcon qui joue le rôle de son mari dans le film est convaincant en professeur de philo...néanmoins le film est inégale et manque de rythme par moment