Mon compte
    L'Avenir
    Note moyenne
    3,1
    1459 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur L'Avenir ?

    168 critiques spectateurs

    5
    8 critiques
    4
    40 critiques
    3
    56 critiques
    2
    36 critiques
    1
    17 critiques
    0
    11 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    dominique P.
    dominique P.

    836 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 avril 2016
    J'ai beaucoup apprécié ce film sensible, sobre et délicat.
    La réalisation et l'interprétation sont parfaites.
    Voici l'histoire d'une femme, à la fin de la cinquantaine, mariée et deux grands enfants.
    Elle est prof de philo dans un lycée parisien et son mari aussi.
    Elle s'est liée d'amitié avec un élève qui est parti vivre dans le Vercors.
    Elle s'occupe également de sa vieille maman assez envahissante.
    Elle publie des livres également.
    spoiler: Tout va bien jusqu'au jour où elle apprend que son mari la trompe et souhaite la quitter, que sa mère décède (avoir avoir dû la placer en maison de retraite) et que la maison d'édition de ses livres lui cause des soucis de marketing. Elle va faire face dignement à tout cela, ne pas montrer son chagrin.

    spoiler: Elle va rester en bons termes avec son ex-mari (car ils vont se séparer), recueillir le chat de sa mère défunte et partir quelques jours rejoindre son ami élève dans le Vercors.

    spoiler: Elle va également devenir grand-mère.

    C'est, pour résumer, le portrait de cette femme sur deux-trois années environ et il nous est montré comment elle fait face à tout ce qui lui arrive en peu de temps.
    Il y a des scènes tristes, d'autres émouvantes, d'autres amusantes (notamment avec le chat).
    Ce beau film a reçu un prix au dernier festival de Berlin.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Dans « avenir », il y a « aveu ». Aveu de faiblesse face aux sentiments qui s’estompent et perdent de leur force. Aveu d’impuissance quant au temps qui passe et à la mort qui approche. Aveu d’autonomie enfin, où tout semble encore possible, même à soixante ans. Prof de philo’, Nathalie voit ses enfants partir du domicile, son mari la quitter pour une autre et sa mère allait de plus en plus mal. En transition totale, l’heure est à la liberté et à l’insoumission.

    Sur un pitch attrayant et émancipateur, la réalisatrice du Père de mes enfants connait parfaitement son sujet puisque ses deux parents étaient enseignants en philosophie. Pourtant, beaucoup de dialogues sonnent creux dans des situations pas toujours crédibles. On ne croit pas toujours à cette vie de famille sentant le toc. Loupant ses scènes-clé (quand l’ancien élève de Nathalie la bouscule dans ses certitudes), Mia Hansen-Love semble être en grand décalage avec le réel en livrant un récit prétentieux et nombriliste.

    A la fois antipathique et vulnérable, Isabelle Huppert (pour qui le rôle a été écrit sur mesure) est là pour redresser la barre d’un navire bringuebalant. Mais quelles sont vraiment ses attentes et qu’espère-t-elle de cette existence semblant lui tourner le dos ? Les lignes d’écritures et les multiples séquences de L’Avenir n’y répondront pas. Subsisteront seulement, hors contexte, des citations sorties de Pascal et des extraits des cours de Nathalie, ne faisant que brouiller les cartes d’un jeu fumeux.
    Benito G
    Benito G

    665 abonnés 3 161 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 octobre 2016
    Ce film débute par une longue, très longue mise en place, volontairement réaliste. Il y a effectivement des efforts au niveau des dialogues, quelques jolis plans... mais vraiment rien de bien transcendant pour ma part. LE film prend quand même un grand temps à se mettre en place...: présentation des personnages -mère, père, enfants, grand-mère, et grossomodo la situation de la famille (la vie quotidienne et somme toute banale d'un couple de profs). L'oeuvre ajoute quelques tendances philosophiques pas vraiment utiles et qui ne seront peut être pas compris de tous mais à au moins le mérite (va t-on dire) de pousser le bouchon bien loin. La photo y est belle et lumineuse, et le casting ( Huppert est au top et sa "collègue" une bonne surprise). Alors le film se met en place, doucement, si bien que l'on finit quand même par comprendre que le pitch que tout le monde peut lire ici et sur pas loin de la moitié du temps -et encore je suis gentil ; une bonne partie du film mais n'apprenant rien du tout et n'étant pas spécialement intéressant. Enfin, après plus de 30 minutes, celui-ci semble réellement tenir son sujet : le changement de vie, l'isolement... Et puis non : l'histoire retourne à son placement de base et finira par ronronner ainsi jusqu'à la fin ; sans le moindre retournement de situation ou de surprises (aurait il encore fallut trouver une base à celle-ci^^). Difficile de s'étonner des faibles scores réalisés au box office par 'une oeuvre comme celle-ci. Difficile de dire qu'un film est complètement mauvais même si l'on peut sentir une certaine bonne volonté mais que rien n'y fait et que l'on ressort déçu (si l'on a tenu jusqu'à la fin et cela reste déjà un bon pas^^). Pour ma part, un film à éviter et ou ne ressort pas grand chose de convainquant ou de vraiment intéressant malgré la possibilité par rapport au sujet et à la longue présentation de l'ensemble et des personnages. Dommage
    Henning P
    Henning P

    61 abonnés 249 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 mai 2016
    Un film intelligent porté par une Isabelle Huppert remarquable comme souvent. Une page d'une vie se tourne et sans tomber dans le mélo, l'histoire nous montre les forces et les faiblesses d'une femme qui a dépassé la cinquantaine allégrement et qui ne s'avoue pas vaincue par le sort. Même s'il s'acharne contre elle. Elle voit l'avenir un peu comme elle a vécu; au jour le jour. Elle ne s'interroge pas, elle semble se laisser porter par la vie et fait face aux évènements avec réalisme.
    Très bon Roman Kalinka également qui pour sûr aura de l'avenir au cinéma.

    17/20
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    134 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2016
    Porté par une Isabelle Huppert aussi fluette que fragile, le film est un portrait de femme délicat qui nous parle du temps qui passe au fil des saisons et des blessures qui guérissent.
    Dom Domi
    Dom Domi

    41 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2017
    Un film qui permet de toucher des yeux la vie de ceux qui la passe dans les livres, à travers leurs métiers ou tout simplement leur temps libre. Chacun trouve ses réponses où il peut. Un couple d'intellectuels a ceci de particulier qu'il passe son temps le nez dans les livres. D'autres vont trouver des " réponses " dans la religion ou chez le psy, où ailleurs. Ce film illustre très bien la vie d'un couple en fin de vie où les corps, le toucher, les relations sensorielles ont disparues au profit des mots et des idées, de la relation intellectuelle. Suffit-elle à nourrir son " homme ". Un personnage répond non tandis que l'autre va tenter de prouver le contraire. Puiser dans les livres les moyens de passer les " épreuves " de la vie, et l'apparition de la vieillesse inévitable et aussi de la mort qui approche.

    Un très beau film.

    dom
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 avril 2016
    Il y a une sorte de masochisme dans mon activité de blogueur : me forcer à aller voir des films de réalisateurs/trices, dont j'ai abondamment détesté tous les films (voir ci-dessous). Appelons ça conscience professionnelle, ou conviction optimiste qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

    Avec son nouveau film, Ours d'argent à Berlin, Mia Hansen Love, réussit presque à me conforter dans ma position : je n'ai pas détesté (pour une fois) L'avenir, même si je n'irais pas jusqu'à dire que je l'ai aimé.

    Isabelle Huppert joue ici comme joue habituellement Isabelle Huppert : en imitant Isabelle Huppert. Port de tête magnifique, dos bien droit, hésitation bien amenée dans les dialogues, menton en galoche parfois pointé vers le haut, habile jeu avec la commissure des lèvres, air surpris un peu idiot et compassé ("Et moi qui pensais que tu m'aimerais toujours"). Bref, comme d'hab.

    La pauvre Isabelle (en fait son personnage s'appelle Nathalie, mais ce prénom ne va pas du tout à Isabelle) passe par bien des malheurs dans le film : son mari la quitte, sa mère meurt, un jeune étudiant qu'elle admire la déçoit, son éditeur la vire. Mais comme elle est proche de philo, elle trouve du réconfort chez Lévinas ou Jankélévitch. Et puis elle est grand-mère et le bébé a un très beau sourire.

    Voilà.

    Je ne sais pas trop vous dire d'autre, parce que le film ne se distingue pas par un trait particulier. Il est plutôt agréable à regarder, le sentiment du temps qui passe est assez bien rendu (c'est la principale qualité de Mia Hansen-Love). J'ai juste eu souvent l'impression que les personnage ne parlait pas au bon moment, de telle façon que la musique des dialogues chez Mia Hansen-Love semble toujours sonner faux à mes oreilles.

    A la fin du film, je me demandais quel était le propos et l'intérêt du film. Ce n'est pas bon signe.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 4 août 2016
    Lassant de trop de répétitions... On s'y est ennuyé. Ce couple de deux profs intellos qui ne savent pas se trouver, ni communiquer est soûlent. Cette caméra les trois quart du temps tournée sur Isabelle Huppert n'a pas de sens, cette amitié prof élève est limite sinistre et sans envergure. Les dialogues n'ont aucune force, impression de déjà vu... A éviter.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 avril 2016
    Il faut être femme et avoir une certaine maturité pour apprécier ce film, je pense. Le jeu des acteurs est sublime. La musique aussi m'a plu beaucoup.
    De smet M.
    De smet M.

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Que pouvait bien donner la rencontre entre une cinéaste déclinant de film en film et la plus géniale des actrices françaises ? Réponse : un Huppert Movie. C'est que, depuis le très beau Tout est pardonné (2007), la mise en scène précise et délicate de Mia Hansen-Love, touchant au plus profond des êtres après l'épreuve de la séparation (tantôt la rupture amoureuse dans Un amour de jeunesse, tantôt la mort - Tout est pardonné et Le Père de mes enfants) s'étiolait à chaque nouveau film. En 2009, Le Père de mes enfants menaçait constamment de sombrer dans l'entre-soi, malgré un didactisme plaisant quant à sa description du fonctionnement au quotidien d'une boîte de production. Hommage de la cinéaste à son producteur suicidé, Humbert Balsan, le film se sauvait de justesse de l'ornière d'un certain parisianisme, avant qu'une figure virginale (Alice de Lencquesaing, comme avant elle Constance Rousseau, et par la suite Lola Créton) jusque là ignorée se révèle être son véritable centre, autour duquel pouvaient à nouveau s'écouler la vie, et surtout l'amour. Trois ans plus tard (ce pourrait être l'un des nombreux cartons peuplant les films d'Hansen-Løve), Un Amour de jeunesse convainquait encore moins : trop joli, trop apprêté avec son couple d'acteurs trop parfait, trop fabriqué peut-être avec son scénario trop sensible (ils se sont aimés follement, il l'a quittée, là voilà mariée à un autre quelques années après, ils se retrouvent) ; le film est certes beau, mais on peine à être touché au cœur comme y parvenait magistralement le premier film, où la question de l'héritage, de comment cohabiter à présent avec le fantôme de ce père à peine connu et disparu aussitôt, s'ouvrait tout autrement à l'universalité des âmes. Ces trois premiers films (qui sont autant de romans d'apprentissage) ont beau former une trilogie plus ou moins informelle, être liés intimement, il n'empêche que les disparités entre eux sont criantes. [...]

    La suite sur Pours Cinéphilie
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 331 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 mars 2021
    Je n'avais rien sous la main pour ce soir-là et il passait ce film sur Arte.
    Le présentateur en disait que la réalisation était "impressionniste", faite de "caresses" et de touches "délicates"...

    ...Eh bah chapeau.
    Je crois qu'il va falloir que les présentateurs d'Arte revoient leurs bases en termes d'art.

    Alors d'abord, d'après la définition présente sur Wikipedia, l'impressionnisme c'est un courant de peinture qui se caractérise par "des traits de pinceau visibles, la composition ouverte, l'utilisation d'angles de vue inhabituels, une tendance à noter les impressions fugitives, la mobilité des phénomènes climatiques et lumineux, plutôt que l'aspect stable et conceptuel des choses, et à les reporter directement sur la toile."
    Du coup - juste pour la curiosité malsaine - j'aimerais qu'à Arte on me dise clairement - minutage à l'appui - où se trouvent dans ce film les "angles de vue inhabituels", les "tendance à noter les impressions fugitives", la "mobilité des phénomènes climatiques et lumineux"...

    Mais bon - je vous rassure - ce billet ne sera pas une critique d'Arte mais bien une critique de cet "Avenir" de Mia Hansen-Løve.
    Et si j'ai pris la peine de cette digression c'est juste pour mettre un petit coup de pied dans les arguments vaseux qu'on nous sort traditionnellement pour vanter les qualités de ces films qui n'en sont pas.

    Si "L'Avenir" peut plaire à un certain public (et grand bien leur fasse) c'est juste parce qu'il reproduit le petit univers bourgeois dans lequel ces gens aiment se complaire.
    Un univers de profs de droite qui vivent dans des apparts spacieux et des résidences secondaires en Bretagne.
    Un univers où on se préoccupe d'activités nobles comme l'édition de manuels ou d'auteurs classiques.
    Un univers où on se doit de subir les assauts réguliers de la médiocratie que cela vienne d'élèves méprisables, de commerciaux de l'édition cupides ou bien de ces abominables gauchistes qui veulent préserver des acquis sociaux.
    Un vrai univers de bourgeois de droite vous dis-je...

    Alors après qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas dit : moi ça ne me dérange pas qu'on se complaise là-dedans - pas de souci, à chacun ses pornos - mais à un moment donné il faut savoir aussi reconnaître certaines réalités factuelles...
    ...Et la plus évidente me concernant c'est que le cinéma de Mia Hansen-Løve est juste d'une pauvreté artistique confondante.

    Vous pourrez les chercher autant que vous voudrez les angles de vue inhabituels et les impressions fugitives dans ce film, vous aurez bien du mal à les trouver.
    C'est du plan-plan basique sans audace. De la simple mise en image au service d'un script autant verbeux que simplement descriptif.
    Ça parle tout le temps et surtout ça parle pour simplement expliciter les situatiions de chacun.
    "Ah mon élève préféré qui est devenu normalien comment vas-tu ?
    - Oh pas top, je suis actuellement dans un moment de remise en cause existentialiste.
    - Mais pourquoi ? Tu es si brillant ! Tu es le meilleur élève que je n'ai jamais eu.
    - C'est vrai. Vous avez toujours su prendre soin de moi. Comme la fois où..."
    ...Bon je vous passe la suite car ça dure comme ça pendant des minutes, avant d'enchainer selon le même modus operandi avec les élèves, puis avec le mari, puis avec la mère, puis avec les éditeurs...

    Et vous pensez que c'est le seul problème de l'écriture de Mia Hansen-Løve ?
    Eh bah dites-vous qu'à cette lourdeur des dialogues s'ajoute la grossièreté de la structure du récit.
    En gros elle ne s'est pas foulée : d'abord 35 minutes d'exposition histoire de bien faire le tour (en dissertation) du quotidien de Nathalie. Puis ensuite 25 minutes d'éléments perturbateurs qui nous refait toute la liste par le menu : à nouveau le mari, puis les élèves, puis la mère, puis les éditeurs, puis le normalien...
    Et après une telle heure fastidieuse, on est reparti pour trois quarts d'heure histoire d'installer une nouvelle situation - toujours déroulée d'une manière aussi didactique - tout ça pour conclure là où il était évident depuis le départ que le film arriverait.
    (En même temps difficile de ne pas deviner tant l'écriture de Mia Hansen-Løve est plate et balisée.)

    Et tout ça pour dire quoi en plus ?
    Tout ça pour nous dire que le changement... Eh bah ça peut être salvateur en fait.
    Alors attention hein ! On parle bien ici d'un changement bourgeoisement supportable hein ! Surtout pas de changement de société. On parle bien ici du changement d'un individu au service de lui-même... Et puis un changement qui reste malgré tout trèèèès modéré. (...Faut pas déconner non plus.)

    Alors moi, du cinéma comme ça, autant ça m'aflige en tant que spectateur et cinéphile, autant ça me facilite la vie en tant que posteur de critique.
    Pas besoin de nuance : aussi bien dans le fond que dans la forme, j'exècre tout.
    Ç'en est presque un cas d'école.

    Alors voilà. Ça y est. J'ai fait mon rappel vaccinal contre la bobolamentablopathie.
    Je pense que je vais pouvoir laisser ce cinéma-là de côté un petit moment sans remords...
    ...Car l'avenir des cinéphiles se trouve là on explore vraiment le cinéma.
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2016
    "L'avenir" est un très joli film, bien filmé, bien monté, bien écrit, bien joué. Tout est est bien ... et pourtant il laisse une impression dérangeante au final que je n'arrive pas bien à positionner dans le négatif ou le positif.
    On a donc à l'écran une cinquantenaire pimpante, prof de philo, totalement amoureuse de son métier, aimant servir de passeuse à ses élèves. Elle vit bourgeoisement à Paris, avec un mari un peu raide, prof de philo lui aussi ( à Henri IV excusez du peu !) et leur deux enfants, un peu ingrats à leurs yeux car n'ayant pas visiblement aussi bien réussis qu'eux. Tout roule pour elle, entre la lecture de philosophes durant ses trajets en métro ou dans son confortable canapé de son très cosy appartement, ses cours qui passionnent ses élèves et sa vie familiale. Très vite tout va s'effilocher. Sa mère, excentrique et angoissée plus plus la harcèle jour et nuit, les lycéens sont en grève, son éditeur aime nettement moins ses écrits et la collection d'ouvrages scolaires dont elle est la directrice éditoriale. Il ne lui reste que l'attention bienveillante de Fabien, un bel ancien élève aux débuts prometteurs. Mais soudain il va prendre la poudre d'escampette des idées et du confort bourgeois pour aller s'installer avec des amis aux idées libertaires dans une ferme délabrée du Vercors. Et c'est l'engrenage. Sa fille ( de quoi elle se mêle celle là, ils l'ont vraiment mal éduquée !), apprenant que son père a une liaison, exige qu'il fasse un choix entre la mère et l'amante. Bien sûr il choisit la maîtresse. Au même moment, la mère foldingue est envoyée dans une maison de retraite pour y mourir très vite et cerise sur le gâteau, la maison d'édition la vire car jugée un peu trop austère.... Un grand vide s'ouvre devant elle ..
    C'est vrai que sous ses dehors sautillants et bien sapée, elle est raide la prof jouée par Isabelle Huppert ! Elle manie les mots et les concepts avec virtuosité, parle de désir, de passion, de liberté à ses élèves, mais dans la vie de tous les jours elle est assez popote au final. Et quand elle se retrouve libre, livrée à elle-même sans ces entraves que pourraient être mari, enfants et mère, elle tourne en rond. Elle a l'avenir devant elle, assume assez bien sa séparation mais, bien qu'allergique aux poils, s'attache au chat de sa mère. Seulement, cette opportunité de vivre autre chose, de réaliser peut être quelques désirs enfouis, ne la tente pas. Et d'ailleurs en-a-t-elle ? Encore très désirable, elle pourrait vivre quelques passions fugitives comme celle qu'on lui propose un peu lourdement dans un cinéma, mais non. Même si on la sent attirée par le beau Fabien, qu'elle ira sautiller dans le Vercors, rien ne se passera. Coincée elle était, coincée elle restera.
    La fin sur le blog
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 avril 2016
    Nathalie est prof de philo à Paris. Comme Socrate avec sa maïeutique, elle adore faire accoucher l’esprit critique de ses élèves et donner du sens à leurs questionnements. En quinqua mature, elle-même est revenue de quelques utopies marxistes et s’estime « trop vieille pour la radicalité ». D’ailleurs, en dehors de ses bouquins, sa vie semble parfaitment rangée. Après 25 ans de mariage, deux grands enfants et auprès d’une mère ultra-possessive.
    Jusqu’au jour où son mari la plaque, sa mère meurt et sa maison d’édition la laisse tomber ! La réalité déborde la rhétorique. Il y a bien Fabien, un ancien élève, brillant et ténébreux, qui aurait pu donner le change, mais lui, a choisi d’aller au bout de ses idées libertaires au fond du Vercors. Nathalie encaisse donc les coups du sort et de la vie. Tombe, se relève, et repart bravement au combat. Elle assume. Et assure : « tant qu’on désire, on peut se passer d’être heureux » ! Même si cette liberté retrouvée n’est pas si facile à investir…
    Le film de Mia Hansen-Löve ne manque pas de charme. Mais puisque la seule chose qui vaille c’est d’avancer, on glisse un peu rapidement sur les aspérités de la vie. Son « Avenir » prend forme par accumulation de petites touches fines et douces. Sans qu’aucun des événements constitutifs du scénario n’emporte l’émotion. On est toujours entre tristesse et optimisme, légèreté et mélancolie. Ces petites touches ne touchent donc pas. Et il faut tout le talent d’Isabelle Huppert pour que cette élégie de la liberté et de la solitude prenne un peu d’épaisseur.
    BeatJunky
    BeatJunky

    150 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 mai 2016
    Grosse déception après avoir lu tant de bonnes choses autour de ce film ... Je me suis ennuyé du début à la fin avec cette histoire et ces personnages de "bourgeois un peu snobinards" .... Dès les premières minutes, une fois la présentation des personnages et de leur vie, j'ai vite compris que je n'accrocherais pas au sort de cette prof interprétée par une Isabelle Huppert que j'ai trouvé très fade comme son personnage qui ne semble pas affectée par tout ce qui lui arrive...Sans affinités avec le personnage, c'est ensuite difficile d'accrocher à son histoire d'autant plus que la mise en scène de Mia Hansen Love est assez décevante, je m'attendais à beaucoup mieux de sa part. L'autre personnage interprété par A. Macron est quant à lui assez agaçant dans son rôle d'idéaliste donneur de leçons... Un film que j'espère très vite oublier !
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 avril 2016
    Histoire d'une quinqua prof de philo qui voit sa vie de désintégrer... Enfin au début... Là est le soucis, la morale est assez surprenante puisque l'intellect guérit de tout et qu'elle est prof de philo (n'est-ce pas ?!). Elle en profite pour vivre une sorte d'amour platonique avec un ancien étudiant qui symbolise le bobo pseudo-révolutionnaire qui quitte son confort pour aller faire du fromage de chèvre dans le Vercors... Une tonne de clichés, le tout dans une mise en scène trop austère, qui ajoute à l'ambiance pesante, voir ennuyeuse, du film. Aucun rythme, aucune intrigue réelle, juste une quinqua dont personne ne choisirait le quotidien qui s'aperçoit que sa solitude extrême est sa félicité (?!).
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top