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Margauxcornetto
13 abonnés
67 critiques
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5,0
Publiée le 17 novembre 2021
Je me dois tout d'abord de saluer cette mise en scène rarissime. Une mise en scène risquée mais réellement bien réussie mettant en scène les différents points de vues. C'est la chose la plus marquante que je retiens de ce film que l'on peut considérer comme chef d'oeuvre. Effectivement, je ne suis pas spécialement une grande spectatrice des films historiques surtout dans la période du moyen âge mais celui ci est l'un des seuls qui m'a vraiment tenue en haleine. Toutes mes sincères félicitations à l'équipe de cette oeuvre.
Film superbe et intelligent, qui montre les malentendus qui mènent au drame et la puissance des mentalités et des croyances qui expliquent les comportements des uns et des autres; passionnante leçon de psychologie et d'Histoire. Et en plus un film d'action et une reconstitution fascinante du Moyen Age.
Excellent moment ..pourmoi c 'est du grand cinéma .. original dans sa forme..du grand art Le thème sort de l'ordinaire et la manière de le traiter aussi
Enfin un vrai film de chevaliers. Avec des armures, des épées, des châteaux, des combats… Mais là n’est pas vraiment le sujet. Le sujet c’est un crime abominable à la dure époque du Moyen-Age en France. Comment une femme a tenu tête à ce monde masculin quitte à risquer sa vie alors qu’elle est la victime d’un viol. Les événements sont réels, les personnages ne sont pas fictifs et c’était il y a plus de 600 ans. Ce choix de Ridley Scott prend tout son sens et résonne encore plus fort à notre époque #Metoo. Le spectateur ne peut s’empêcher d’y voir comme une autopsie des rapports homme-femme et de leur évolution en 600 ans.
Le choix du genre de film de chevalier n’est pas non plus anodin. Car en filigrane, Ridley Scott pose également la question de ce qu’est la chevalerie. S’agit-il d’un titre ? D’un métier ou d’une activité ? D’un rang social ? Oui, on peut devenir chevalier. On peut prouver qu’on en est digne lors d’un combat, de par des services rendus mais qu’en est-il de l’âme ? Si nos actes peuvent définir ce que nous sommes, c’est aussi notre for intérieur qui nous anime et nous pousse à agir. Jean de Carrouges agit comme un vrai chevalier pour laver son honneur et défendre sa femme. Ce n’est pourtant pas le meilleur des maris et il rejoint la plupart des portraits masculins dépeints dans ce film : belliqueux, égoïstes et butés. Les femmes font ce qu’elles peuvent dans ce monde de brutes. Et Marguerite, la femme de Carrouges, est la plus progressiste d’entre tous. On a même l’impression de voir Ridley Scott à travers elle.
Enfin, il faut souligner le sens du récit que développe le film. Sa structure narrative est construite de telle façon qu’on ne voit pas passer les 2h30 que dure le film. Évidemment, le jeu des acteurs y contribue également beaucoup avec son casting 4 étoiles - et une mention spéciale pour le phénoménal Adam Driver. Mais la mise en scène de Ridley Scott accompagné d’un découpage scénaristique astucieux nous captive du début au duel final. C’est le point de convergence du film, là que tout se dénoue dans une brutalité chevaleresque.
Trés bon film, magnifiques décors et superbe interprétation. Je n'avais pas ressenti une pareille immersion dans une intrigue médiévale depuis " Le nom de la rose ".
J'ai adoré ce film médiéval. Ce film est grandiose, immersif, c'est prenant et réaliste. La musique est agréable, les acteurs jouent merveilleusement bien. À côté, le film Kaamelott est une bouse intergalactique.
Excellent. On apprécie particulièrement l'esprit médiéval qui transpire du film. Aucun manichéisme, juste des hommes et des femmes de leur temps. Dommage qu aucun réalisateur français ne soit capable de nous pondre une pépite pareille. L accent américain de Matt Damon fait un peu tiquer en "Jean de Carrouges", vite oublié par l impeccable scenario et le jeu des acteurs.
Un film n'est pas juste une fiction. C'est ce que démontre ce long métrage bien réalisé et rendant utile les écrans de ce monde à un temps incontournable de l'eçons, réflection et de point de vue dénonçant une discrimination, culture de l'époque bien dure (abjecte) mais qui a bien existé. Bravo aux acteurs qui jouent extrêmement bien et qui me fait penser, à chaque image : c'était ça la fièrté des hommes ?! aussi fermé que de la pierre ! C'était ça la rudesse de la vie qui étriqué l’esprit des hommes soumis à la violence et à la reconnaissance aveugle. Pour des rois fous.... Bravo à toute l'équipe de réalisation, du décors. Marquant à quel point nous avons évolué ou presque ? Un grand merci !
« Le dernier duel » a le Moyen-Âge comme toile de fond, et pourtant il est plus actuel que jamais.
Raconter l’histoire du point de vue de trois perspectives est la force majeure de ce film et permet d’illustrer à quel point chaque protagoniste vit et comprend de mêmes événements de manière complètement différente. Ainsi, du point de vue de Jacques Legris, on pourrait penser que Marguerite De Carrouges a flirté ouvertement avec lui, et qu’elle lui a à peine résisté - avec le fameux « non » qui veut en fait dire « oui » dans la tête de beaucoup de violeurs - alors que de son point de vue à elle, elle s’est montrée seulement polie avec lui lors de leur première rencontre, et elle n’était définitivement pas consentante lors de la scène de viol, scène d’ailleurs insupportable à voir. Deux scènes aux perspectives différentes qui sont une puissante illustration de ce qu’on appelle la culture du viol, malheureusement encore présente dans notre société actuelle.
Son mari, Jean de Carrouges, se voit comme un mari aimant, protecteur, agissant dans les intérêts de sa femme… alors que du point de vue de Marguerite, il apparaît comme froid, pressé qu’elle lui donne un héritier, inattentif à son désir et son plaisir, et dont la décision d’exiger un duel judiciaire est motivée bien plus par son honneur entachée dont on a bafoué la propriété, que par un désir sincère de soutenir sa femme face à une telle épreuve.
L’interrogatoire de Marguerite, tout simplement abject, fait malheureusement écho encore à la croyance actuelle que certaines victimes serait au moins en partie responsable du viol subi. Enfin, le duel final est époustouflant, on tremble jusqu’au bout jusqu’à l’issue finale, et malgré ses 2h30, on ne s’ennuie pas une minute, car trop occupé à relever les subtiles, mais décisives différences entre les versions de chacun.
Très bon film comédien au top Jodie Comer magnifique sûrement une des meilleures actrice du moment très belle Une partie tournée dans le Périgord noir à Fenelon