Avis : Le Dernier duel - Page 10

Grand pari de mêler cette reconstitution fastueuse du Moyen-âge avec l'exercice de style à la Rashômon. Et c'est réussi. Le parti pris, celui qui impose la narration, impose sa lecture. et c'est encore plus puissant en image, vecteur du réel, qu'à l'écrit. Et dans le procédé à 3 narrations successives, la dernière narration, qui plus est ici avec ses consonances féministes très contemporaines, emporte tout sur son passage.

Un film réalisé par Ridley Scott passé relativement inaperçu malheureusement et qui pourtant fait partie de ses meilleurs films. Adam Driver, Matt Damon et Jodie Comer sont pleinement investis dans cette histoire racontée dans un format peu commun au cinéma. Cette histoire prenante sur fon de viol au sein du royaume de France au moyen-âge nous conte le combat d'une femme pour son honneur et la destruction d'une amitié. L'histoire est racontée des trois points de vue des personnages et c'est là que scénaristiquement le film sort son épingle du jeu. Cela permet de beaucoup nuancer les choses et de complexifier tous les personnages merveilleusement bien. A savoir que cette histoire est basée sur des faits réels. Poignant, brillant et glaçant

Le dernier duel est l'un des meilleurs films médiévaux qui soient, les acteurs sont tous excellents, je n'ai pas repéré d'incohérence, les décors sont magnifiques, les costumes aussi mais le seul défaut est que l'intrigue se passant en France j'aurais aimé que les dialogues soient dans la langue de Molière.

Ridley Scott revient en grande forme avec ce dernier duel, on retrouve immédiatement son soin millimétré dans tous les domaines, que ce soit les costumes, le son, la musique de Harry Gregson-Williams (digne descendante de Kingdom of Heaven), la photographie et, surtout, le casting prestigieux qui se donne à fond pour un scénario astucieux.
Matt Damon, Adam Driver, Ben Affleck, chacun livre une prestation grandiose jusqu'au fameux duel viscéral, vibrant et impitoyable. La jeune Jodie Comer, au centre du récit mérite les honneurs, tant son rôle la fait passer par les émotions les plus fortes, de femme forte à femme violée lors d'une scène réalisée sans concessions. Surtout que tous ne se contentent pas de jouer un rôle dans ce film, ils ont à le jouer trois fois, de trois manières totalement différentes ou, parfois, de trois manières similaires avec néanmoins des nuances, subtiles, mais qui font toute la différence. Présenter le récit de trois manières différentes permet, en effet, de présenter la vérité trois fois, mais une vérité différente à chaque fois, la vérité de celui qui la raconte, qui le présente avec avantage tout en minimisant ses tares et ses crimes. Seule la troisième vérité, bien soulignée comme étant l'unique, permet de montrer la réalité crue et sans fard, la vérité de la société et de la condition des femmes au moyen-âge. On constate alors que l'Homme n'a guère évolué depuis, pouvant se montrer courtois et défendeur de sa belle jusqu'à la mort, comme égoïste et aveuglé par ses fantasmes jusqu'à en nier ses crimes, même au bord de la mort. Ridley Scott livre, une fois de plus, un récit riche de regards et d'enseignements sur l'être humain, sans cesse en train de se battre contre lui-même, entre vérités et mensonges jusqu'à ce que l'ultime vérité, la seule, lui soit révélée par Dieu lui-même, dans ce qui sera bel et bien son dernier duel.

Enfin un excellent Ridley Scott... Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas fait un bon film. Mais celui-ci est exceptionnel. D'un souffle épique, d'un propos d'une actualité sidérante. Passionnant, passionné, inspirant et inspiré. Magnifique et captivant !

Un bijou ! 2h45 sans temps mort, aucune longueur. Quels talents Rudley Scott. Matt Damon "grand" acteur ainsi que les autres interprètes.
Un régal !

Ridley Scott se plait à se projeter durant le Moyen-Age et une nouvelle fois il ne se loupe pas, tant l'immersion dans l'époque est complète, dans les décors et l'ambiance féodale.
La construction en trois chapitres racontant en boucle la même histoire avec les yeux des principaux protagonistes (Matt Damon "Jean de Carrouges", Adam Driver "Jacques le Gris" et Jodie Corner "Marguerite de Carrouges") sort de l'ordinaire, même si - petit défaut du film - ces chapitres sont trop semblables et ne donnent pas vraiment l'impression de voir des versions différentes des faits qui ont débouché sur le dernier duel judiciaire de l'histoire.
Quoi qu'il en soit, cela reste une bonne reconstitution historique, sans tâche au niveau de l'interprétation, où l'on ne compte pas les coups d'épée, de haches, les coupes d'hydromel et, bien entendu, avec un affrontement sous le jugement de Dieu bien sanglant mais épique.
Cela donne presque envie de dépoussiérer sa vieille armure rouillée pour aller affronter sur le terrain les chevaliers anglois.

Un échec, d’autant plus terrible qu’il est injuste, a frappé un des meilleurs films de l’an dernier, le dernier en date d’un des derniers géants du cinéma qui, s’il n’avait pas de factures à payer comme tout le monde, ferait bien de tourner plus de projets comme celui-ci que de préquelles insipides à Alien. Cet échec semble tristement confirmer qu’en dehors des franchises déjà installées, des suites de suites de suites et des séries super-héroïques, il n’y a point de salut dans le cinéma à gros budget d'aujourd'hui…et c’est bien dommage car pour un budget somme toute “raisonnable” de 100 millions de dollars, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un Moyen âge aussi classe et aussi luxueusement présenté au cinéma. Mine de rien, cet élément a toute son importance : il ne s’agit pas de donner un cachet Fantasy à la réalité mais de rappeler que dans les années 1380, les gens d’un certain statut social ne vivaient plus dans des pièces aux murs nus avec une table, une torche et une vague draperie de deux mètres sur deux accrochées dans un coin. En dehors du soin apporté à ses décors (et de la mise en scène millimétrée de Scott, même si cet élément coule de source), ‘Le dernier duel’ est un grand film, tout simplement pour ce qu’il est sur le fond. Ce duel, à une époque où ceux-ci commençaient à être considérés comme une manière barbare d’arbitrer les conflits, oppose en cette fin de 14ème siècle Jean de Carrouges à Jacques Le Gris, le premier accusant le second d’avoir violé sa femme Marguerite en son absence. Carrouges est un chevalier bourru, inculte et pauvre, toujours parti par monts et par vaux et bien incapable de gérer correctement ses domaines, qui vit selon un code d’honneur déjà périmé à l’époque. Au contraire, le Gris, quoique d’extraction inférieure, est instruit et séduisant. Son intelligence lui permet d’être bien introduit après des puissants de son temps et d’avoir accès à la richesse et à une certaine impunité dans sa quête de plaisirs. On se doute que le choix de cet événement en particulier, fait divers oublié depuis sept siècles jusqu’à ce qu’un professeur américain de littérature médiévale en tire un ouvrage en 2004, de la part d’un réalisateur qui se tient généralement à l’écart de l’agitation du siècle, a quelque chose à voir avec la libération de la parole féminine de ces dernières années, et on saura gré à Ridley Scott de ne pas avoir choisir la leçonnette de moraline vite faite bien faite, qui aurait exigé de lui qu’il anachronise ses personnages. Si les deux duellistes présentent un profil très différent, ils n’en restent pas moins deux purs produits du Moyen âge, pour qui la femme n’est de toute façon, au choix, qu’un marqueur de statut social, une possession comme une autre, une jument reproductrice ou une terre à conquérir. D’autre part, dans une affaire comme celle-ci, la parole de la victime était de toute façon très secondaire par rapport à celle des hommes impliqués. C’est la raison pour laquelle Scott décide de corriger cette injustice en offrant à voir trois versions de l’événement, et de tous les éléments périphériques, rencontres, vexations réelles ou supposées, qui ont conduit à l’issue tragique : la vérité selon Carrouges, la vérité selon Le Gris et enfin, la vérité selon Marguerite de Carrouges, d’ailleurs sous-titrée une seconde fois comme “La vérité”. Il est fascinant d’observer de quelle manière aucun parmi les deux hommes ne ment bien qu’aucun ne raconte la vérité non plus. Cette manière dialectique et contradictoire d’aborder l’enquête, de manière à dissocier les faits de la vérité, les premiers étant objectifs, la seconde étant subjective en fonction des biais culturels propres à chacun, est évidemment un hommage appuyé, que les connaisseurs apprécieront à sa juste valeur, au ‘Rashômon’ de Kurosawa…mais qui a déjà vu ‘Rashomon’ dans la génération montante, ou même entendu parler de Kurosawa ? Tout l’échec du film tient dans ce constat, dont il ne faudra accuser ni Ridley Scott ni son film.

Film qui a  fait le buzz : un casting d'enfer, des reconstitutions très crédibles  de l'époque des châteaux du 14 ième siècle, des costumes ....
Je ne m'étais pas intéressée aux critiques avant de visionner ce film,  volontairement (à peine lu le thème) pour mieux l'apprécier.
Dans un premier temps je me suis sentie surtout happée par la violence des combats, des scènes sanguinolentes et je me suis dit
" Je ne suis pas certaine d'aimer,  c'est trop pour moi".  Puis cette construction en trois volets m'a séduite. 
Mais surtout , je me suis recentrée sur la condition des femmes à cette époque ancienne et en définitif très contemporaine. Ce film est  extrêmement moderne :  c'est le ME TOO  du Moyen-Âge. La femme est objet,  la femme est bétail, celle qui porte  la descendance. Les  scènes autour de la jument  sont très fortes, tout à fait  représentatives, une  métaphore intéressante. Le mariage arrangé, monnayé, le mariage forcé. Le viol par la force, le viol quotidien,  le viol est aussi conjugal.  Un viol non reconnu, nié, banalisé dans cette société patriarcale. Est-on si éloigné d'aujourd'hui ?
La scène du défilé après le combat final  est d'une violence inouïe bien plus en définitif que celles du viol (pour lesquelles  j'avais été mises en garde ). Les femmes se devaient d'être fortes pour survivre.  Marguerite est si actuelle : elle brave le société celle d'hier celle d'aujourd'hui. Marguerite a fini par gagner sa propre existence.






Film qui a  fait le buzz : un casting d'enfer, des reconstitutions très crédibles  de l'époque des châteaux du 14 ième siècle, des costumes ....
Je ne m'étais pas intéressée aux critiques avant de visionner ce film,  volontairement (à peine lu le thème) pour mieux l'apprécier.
Dans un premier temps je me suis sentie surtout happée par la violence des combats, des scènes sanguinolentes et je me suis dit
" Je ne suis pas certaine d'aimer,  c'est trop pour moi".  Puis cette construction en trois volets m'a séduite. 
Mais surtout , je me suis recentrée sur la condition des femmes à cette époque ancienne et en définitif très contemporaine. Ce film est  extrêmement moderne :  c'est le ME TOO  du Moyen-Âge. La femme est objet,  la femme est bétail, celle qui porte  la descendance. Les  scènes autour de la jument  sont très fortes, tout à fait  représentatives, une  métaphore intéressante. Le mariage arrangé, monnayé, le mariage forcé. Le viol par la force, le viol quotidien,  le viol est aussi conjugal.  Un viol non reconnu, nié, banalisé dans cette société patriarcale. Est-on si éloigné d'aujourd'hui ?
La scène du défilé après le combat final  est d'une violence inouïe bien plus en définitif que celles du viol (pour lesquelles  j'avais été mises en garde ). Les femmes se devaient d'être fortes pour survivre.  Marguerite est si actuelle : elle brave le société celle d'hier celle d'aujourd'hui. Marguerite a fini par gagner sa propre existence.













Film qui a  fait le buzz : un casting d'enfer, des reconstitutions très crédibles  de l'époque des châteaux du 14 ième siècle, des costumes ....
Je ne m'étais pas intéressée aux critiques avant de visionner ce film,  volontairement (à peine lu le thème) pour mieux l'apprécier.
Dans un premier temps je me suis sentie surtout happée par la violence des combats, des scènes sanguinolentes et je me suis dit
" Je ne suis pas certaine d'aimer,  c'est trop pour moi".  Puis cette construction en trois volets m'a séduite. 
Mais surtout , je me suis recentrée sur la condition des femmes à cette époque ancienne et en définitif très contemporaine. Ce film est  extrêmement moderne :  c'est le ME TOO  du Moyen-Âge. La femme est objet,  la femme est bétail, celle qui porte  la descendance. Les  scènes autour de la jument  sont très fortes, tout à fait  représentatives, une  métaphore intéressante. Le mariage arrangé, monnayé, le mariage forcé. Le viol par la force, le viol quotidien,  le viol est aussi conjugal.  Un viol non reconnu, nié, banalisé dans cette société patriarcale. Est-on si éloigné d'aujourd'hui ?
La scène du défilé après le combat final  est d'une violence inouïe bien plus en définitif que celles du viol (pour lesquelles  j'avais été mises en garde ). Les femmes se devaient d'être fortes pour survivre.  Marguerite est si actuelle : elle brave le société celle d'hier celle d'aujourd'hui. Marguerite a fini par gagner sa propre existence.




vu le jeudi 21 octobre 2021
Film qui a  fait le buzz : un casting d'enfer, des reconstitutions très crédibles  de l'époque des châteaux du 14 ième siècle, des costumes ....
Je ne m'étais pas intéressée aux critiques avant de visionner ce film,  volontairement (à peine lu le thème) pour mieux l'apprécier.
Dans un premier temps je me suis sentie surtout happée par la violence des combats, des scènes sanguinolentes et je me suis dit
" Je ne suis pas certaine d'aimer,  c'est trop pour moi".  Puis cette construction en trois volets m'a séduite. 
Mais surtout , je me suis recentrée sur la condition des femmes à cette époque ancienne et en définitif très contemporaine. Ce film est  extrêmement moderne :  c'est le ME TOO  du Moyen-Âge. La femme est objet,  la femme est bétail, celle qui porte  la descendance. Les  scènes autour de la jument  sont très fortes, tout à fait  représentatives, une  métaphore intéressante. Le mariage arrangé, monnayé, le mariage forcé. Le viol par la force, le viol quotidien,  le viol est aussi conjugal.  Un viol non reconnu, nié, banalisé dans cette société patriarcale. Est-on si éloigné d'aujourd'hui ?
La scène du défilé après le combat final  est d'une violence inouïe bien plus en définitif que celles du viol (pour lesquelles  j'avais été mises en garde ). Les femmes se devaient d'être fortes pour survivre.  Marguerite est si actuelle : elle brave la société, celle d'hier, celle d'aujourd'hui. Marguerite a fini par gagner sa propre existence.

La défense de son honneur st au cœur de ce film historique qui relate l'histoire de Marguerite de Carrouges au 14eme siècle. Les acteurs sont au top et offrent une belle prestation. L'histoire prenante a l'avantage d'être issue de faits réels. On peut simplement regretter que le scénario ai quelques longueurs...

Franchement c'est un grand film. Le meilleur film post-covid pour l'instant.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi il fait un bide dans les salles. C'est pour moi une des meilleures représentation du Moyen Age qui ait été faite sur grand écran. Un "vrai" Moyen Age. C'est à dire une époque non seulement pieuse et chevaleresque, mais aussi cruelle, sanglante, misogyne et ignorante. Pas la vision simpliste de Disney et autres ou une princesse attend qu'un beau prince vienne la délivrer d'un affreux méchant.
Les décors (vraies citadelle médievales francaises), les costumes, les musiques d'époque tout participent parfaitement à l'immersion.
Le scénario est originale (histoire vraie parait il) et plus que correcte. Les acteurs sont bons, les scènes d'actions vraiment prenantes (mention spéciale au duel final).
En résumé, non je ne comprends vraiment pas pourquoi ce film n'a pas rencontré le succès qu'il méritait. Peut être le marketing? Ou alors peut être que Ridley Scott a raison finalement, les gens aujourd'hui ne souhaitent que des films simples et manichéens ou ils peuvent supporter leur super-heros contre un super-vilain...J’espère qu'il se trompe.

Fidèle en tout point aux faits historiques.
Le film est en 4 partie : la version de chacun puis dernière étape : le duel.
Finalement……. Le spectateur reste dubitatif.
L’affaire est complexe . Qui ment ? Qui dit la vérité ? « A la grâce de Dieu » alors !
Magistralement interprété. Photographie parfaite .
Ridley encore une fois nous entraîne dans une frasque historique médiévale française avec brio !
A voir !

Enfin un vrai blockbuster adulte réalisé par un Ridley Scott en grande forme !
Je conseille fortement de le voir sans s’être renseigné dessus pour avoir la bonne surprise du récit et de sa structure qui fait évidemment penser au Rashomon de Kurosawa.
Le trio d'acteurs Driver-Damon-Comer est excellent et l'époque médiévale est très bien reconstituée.
Seul reproche : la scène finale qui pue le happy-end imposé par Disney

Ridley Scott, grand homme, 84 ans, nous l’aimons bien qu’il soit anglais.
Ce film crie le cinéma, et nous le rend indispensable. Comment c’était la France de 1380? Notre imagination est à la peine.. l’honneur, la chevalerie, les codes de la monarchie médiévale sont ressuscités devant nos yeux hagards. La vie est un combat.
Et même un duel si tu veux sauver ta réputation. Adam Driver et Matt Damon s’affrontent sans pitié et Jodie Comer est une bien belle sœur Anne. Scott pose des questions essentielles sur le viol, la place des femmes et la testosterone débordante.. il s’abstient heureusement de prononcer des sentences à la metoo.

Très bon film, j'ai bien aimé nous emmener dans la vision de comment chaque personnages a vécu la même histoires et le casting vraiment pas mal