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Votre avis sur Le Dernier duel ?
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Un film riche en péripéties avec un casting flamboyant. Si le début peut paraître long et le chapitrage redondant, on sent une tension s'installer admirablement jusqu'au climax étouffant. Un bon Ridley Scott.
T-Tiff
Ridley Scott revient avec un film historique nommé "Le dernier duel". Celui-ci retrace les origines du duel à mort ayant opposé Jean de Carrouges à Jacques Le Gris. Amis sur le champ de bataille et progressivement devenu ennemis suite aux faveurs que reçoit l'un plus que l'autre, l'opposition entre les deux personnages atteint son apogée avec le viol de Marguerite de Carrouges par Jacques Le Gris. Le film est construit en trois parties, présentant chacun les événements du point de vue d'un des personnages, d'abord Jean de Carrouges, puis Jacques Le Gris et enfin Marguerite de Carrouges, dont le point de vue est présenté comme la vérité. Cette construction permet d'insister sur certaines différences intéressantes, notamment pour montrer comment les deux hommes ont une vision biaisée dans laquelle ils seraient l'un puis l'autre irréprochables. Le point de vue final de Marguerite permet de mettre en évidence la vanité des deux hommes, et aborde avec une consonance très actuelle la question du viol, où la femme est obligée de se justifier mille fois, de faire face à l'humiliation et aux reproches. En ce sens, Ridley Scott signe un film féministe assez bien écrit, justifiant cette construction en trois parties. Malheureusement, cette construction est aussi à l'origine de quelques longueurs, notamment avec la répétition de certaines scènes qui n'apportent pas forcément beaucoup au récit. Ainsi, même si on ne s'ennuie pas, le récit de deux heures et trente minutes aurait probablement mérité d'être un peu raccourcit. Pour le reste, nous connaissons tous le talent de Ridley Scott pour mettre en scène des films historiques, avec des décors toujours magnifiques, ici avec Paris à l'époque de la construction de la cathédrale Notre-Dame. La mise en scène est assez irréprochable, et le film se termine en apothéose avec le violent duel à couper le souffle entre les deux hommes. "Le dernier duel" signe un retour réussi du réalisateur pour un film historique avec une résonance très contemporaine.
Avant d'aller le voir, il faut être conscient d'une chose ; ce n'est pas un film d'action médiéval mais un film psychologique avant tout. Alors si vous voulez voir des armées s'affronter et des chevaliers s'étriper en masse, passez votre chemin, il n'y a que quelques brèves séquences de batailles et évidemment le combat final très prenant et spectaculaire. En dehors de ça, ça parle. Le premier point fort du film est sa très belle réalisation, digne de Ridley Scott (qui met enfin en images un bon scénario après des choses plutôt.... discutables...) et en dehors de quelques plans larges qui sentent un peu trop le fond vert et la synthèse, "Le dernier duel" est l'une des plus belle et convaincante reconstitution du moyen âge qu'il m'est été donné de voir au cinéma. Ca grouille de vie et de détails, on y croit, même si l'image est un peu terne en extérieur, par contre les intérieurs éclairés à la bougie et au feux de cheminée sont somptueux. Côté scénario c'est très bon, et prendre une histoire vieille de six cents ans pour nous faire réfléchir sur des problématiques contemporaines, sans essayer à tout prix de nous asséner un message moralisateur dans l'air du temps, est un tour de force assez remarquable (je pense que ceux qui qualifient ce film de WOK le font pour toute forme d'expression qui parle de la condition de la femme à travers l'histoire et les cultures, il n'y a vraiment pas de quoi y voir un film militant). Je m'interroge toutefois sur la pertinence de répéter certaines scènes trois fois. On ne nous raconte pas trois fois la même histoire, on nous raconte trois tranches de vies de plusieurs années, donc des trames narratives différentes selon les personnages qui permettent de mieux les comprendre, seuls quelques moments communs sont dupliqués avec quelques différences selon le point de vue. Le procédé est élégant, efficace et maîtrisé, mais j'ai le sentiment qu'il ralentit le rythme, provoque un sentiment de déjà vu un poil gênant, alors qu'une narration et un montage plus classique aurait raconté strictement la même chose de façon plus dynamique et resserrée. Hormis cette petite réserve, "Le dernier duel" a répondu à mes attentes et je ne peux que me réjouir de cette belle réussite de Ridley Scott qui montre qu'avec un bon scénario il est encore capable de faire un bon film, qui plus est assez éloigné des standards actuels des grosses productions frileuses.
Un excellent film réalisé de main de maître par monsieur Ridley Scott qui signe une nouvelle fois un film majestueux de par sa mise en scène , son esthétisme , ses choix d'acteurs bref une vraie réussite , 2h30 de put bonheur qui nous relate une histoire vraie du 14 siècle traitant sur le viol des femmes et son traitement
Benjamin A
L'histoire de France a jalonné les premiers pas dans le cinéma de Ridley Scott, avec Les Duellistes, ainsi que partiellement Kingdom of Heaven quelques années plus tard, et il y retourne complètement avec The Last Duel, évoquant le duel Carrouges face à le Gris de 1386.
Co-écrit par notamment Matt Damon et Ben Affleck, il est ici question d'une histoire de viol et du procès qui va suivre, racontée selon trois points de vue, comme Rashōmon l'a jadis fait. On va donc découvrir les trois protagonistes de l'affaire, ainsi que quelques seconds rôles, selon ces trois visions, et c'est là toute la réussite de The Last Duel. S'appuyant sur un scénario solide, Ridley Scott parvient à faire évoluer les personnages tout le long du film, on les découvre et ils dévoilent plusieurs aspects.
C'est là que le film prend une ampleur particulière, peu à peu, les personnages principaux montrent une réelle consistance quand les secondaires apportent leur pierre à l'édifice. Plusieurs thématiques entre en jeu autour de celle centrale, le viol, la perception de celui-ci et son jugement, permettant aussi à Ridley Scott de faire le lien avec l'époque actuelle. Avant d'être une histoire de viol, c'est une histoire de loyauté, un peu d'amitié, de rang ainsi que de perception aux yeux de la société et donc du conte. Tout cela est bien traité, de manière fluide, tout fonctionne, les thématiques s'entremêlent et ne prennent jamais trop de place par rapport à d'autres.
Parfois calme, d'autres fois bruyant ou même violent, dans le fond comme dans la forme, The Last Duel permet à Ridley Scott de mettre en place une atmosphère prenante, il fait bien ressortir l'aspect moyen-âge, mais aussi brumeux de certaines batailles, froid lorsque les Carrouges sont isolés ou sanglant lorsque c'est nécessaire. C'est épique si besoin et calme à d'autres moments, mais toujours maîtrisé, avec un Ridley Scott qui reste sobre derrière la caméra, sachant s'effacer derrière les personnages et l'histoire.
C'est même intense lors de certaines séquences, notamment le duel qui donne son titre au film. Il exploite bien les décors ainsi que les paysages naturels, qui participent à la réussite l'œuvre, la reconstitution est parfaite et les lieux (extérieurs comme intérieurs) sont bien utilisés. Les comédiens sont bons, ils parviennent à s'effacer derrière les personnages, tandis que plusieurs séquences parviennent à être mémorables, faisant de The Last Duel l'un des meilleurs Scott réalisés durant ce siècle.
En signant The Last Duel, Ridley Scott pose, à nouveau, sa caméra sur l'Histoire de France, sublime un scénario passionnant tournant autour de trois points de vue sur une accusation de viol et nous emmène dans le royaume français du XIVᵉ siècle, avec brio et intensité.
Co-écrit par notamment Matt Damon et Ben Affleck, il est ici question d'une histoire de viol et du procès qui va suivre, racontée selon trois points de vue, comme Rashōmon l'a jadis fait. On va donc découvrir les trois protagonistes de l'affaire, ainsi que quelques seconds rôles, selon ces trois visions, et c'est là toute la réussite de The Last Duel. S'appuyant sur un scénario solide, Ridley Scott parvient à faire évoluer les personnages tout le long du film, on les découvre et ils dévoilent plusieurs aspects.
C'est là que le film prend une ampleur particulière, peu à peu, les personnages principaux montrent une réelle consistance quand les secondaires apportent leur pierre à l'édifice. Plusieurs thématiques entre en jeu autour de celle centrale, le viol, la perception de celui-ci et son jugement, permettant aussi à Ridley Scott de faire le lien avec l'époque actuelle. Avant d'être une histoire de viol, c'est une histoire de loyauté, un peu d'amitié, de rang ainsi que de perception aux yeux de la société et donc du conte. Tout cela est bien traité, de manière fluide, tout fonctionne, les thématiques s'entremêlent et ne prennent jamais trop de place par rapport à d'autres.
Parfois calme, d'autres fois bruyant ou même violent, dans le fond comme dans la forme, The Last Duel permet à Ridley Scott de mettre en place une atmosphère prenante, il fait bien ressortir l'aspect moyen-âge, mais aussi brumeux de certaines batailles, froid lorsque les Carrouges sont isolés ou sanglant lorsque c'est nécessaire. C'est épique si besoin et calme à d'autres moments, mais toujours maîtrisé, avec un Ridley Scott qui reste sobre derrière la caméra, sachant s'effacer derrière les personnages et l'histoire.
C'est même intense lors de certaines séquences, notamment le duel qui donne son titre au film. Il exploite bien les décors ainsi que les paysages naturels, qui participent à la réussite l'œuvre, la reconstitution est parfaite et les lieux (extérieurs comme intérieurs) sont bien utilisés. Les comédiens sont bons, ils parviennent à s'effacer derrière les personnages, tandis que plusieurs séquences parviennent à être mémorables, faisant de The Last Duel l'un des meilleurs Scott réalisés durant ce siècle.
En signant The Last Duel, Ridley Scott pose, à nouveau, sa caméra sur l'Histoire de France, sublime un scénario passionnant tournant autour de trois points de vue sur une accusation de viol et nous emmène dans le royaume français du XIVᵉ siècle, avec brio et intensité.
Ce film trouve bien sa place dans la carrière de Ridley Scott : en écho à son premier long-métrage, Les Duellistes, pour le motif du duel ; dans le sillon médiéval de Robin des Bois ; et dans une série de portraits de femmes fortes, depuis celui de Ripley dans Alien, en passant par ceux de Thelma et Louise, ou encore celui de Marianne, la compagne de Robin des Bois. C’est même probablement le plus féministe des films du réalisateur, centré sur les notions de viol et de consentement, qui trouvent évidemment des résonnances actuelles. Sous ses faux airs de film d’action viril, Le Dernier Duel est en fait un vrai drame social sur la place de la femme dans un contexte de domination masculine, femme-objet servant soit à assurer la descendance, soit à assouvir désirs et pulsions. Le personnage de dame Marguerite, ici, fait entendre une voix qui rompt avec une culture silencieuse du viol et cherche à faire entendre justice, même s’il faut pour cela s’en remettre au caractère aléatoire d’un combat de coqs en armures, traduction terrestre d’un jugement soi-disant divin. Ce drame social se structure “à la Rashômon”, c’est-à-dire en trois versions des mêmes faits selon trois points de vue différents (ceux des personnages principaux). Là est la principale qualité du film : dans les variations entre ces versions, dans les subtilités, dans les nuances, que ce soit en termes de récit ou d’interprétation. Il faut souligner la finesse de scénario (auquel ont contribué notamment Matt Damon et Ben Affleck) et la finesse des acteurs. Ces trois volets narratifs font oublier le début de l’histoire – un peu brouillon sur le plan politique, un peu bizarre dans la coexistence de dialogues en anglais et de chants en français – et sa fin, attendue. Dans cette introduction et cette conclusion, Ridley Scott fait parler le métier, pour la forme, de manière tranchante et saignante. Mais on retiendra surtout, esthétiquement, la belle opposition entre des extérieurs d’une froideur d’hiver et d’acier (notamment de saisissants tableaux du Paris médiéval autour de Notre-Dame en construction), et des intérieurs joliment éclairés au feu de cheminée ou à la bougie. Au final, l’intelligence du dispositif narratif et la maîtrise formelle classique l’emportent sur l’émotion mais convainquent pleinement.
Pour dénoncer la violence faite aux femmes est-il vraiment nécessaire d d'infliger aux spectateurs la même scène de viol par trois fois et les tristes ébats conjuguaux des protagonistes ?
Un trio d’acteurs inspirés pour ce dernier duel qui, à mon sens, se doit d’être vu en version française pour plus de réalisme historique. La trame est originale, elle dépeint le regard de trois protagonistes suite à un viol. Leur vision du méfait est très différente, selon leur rôle. Le contexte historique médiéval est très réaliste, Sir Ridley Scott dispose de moyens à la hauteur de nos attentes. La noirceur du propos résonne encore fortement dans le contexte actuel.
Seize ans après Kingdom of Heaven, Ridley Scott retourne à une histoire moyenâgeuse. Mais cette fois, il adopte une technique narrative assez rare (même si elle n’est pas nouvelle puisqu’elle remonte au moins au Rashōmon d’Akira Kurosawa en 1951), à savoir la description d’événements par différents points de vue. Cette histoire décrivant le dernier duel judiciaire autorisé par le Parlement en France est très intéressante (même si on peut mettre quelques minutes avant de réellement être passionné par le récit) et réussit parfaitement à décrire la société médiévale et particulièrement le mépris et la cruauté avec lesquels y étaient traitées les femmes. D’un point de vue visuel, Ridley Scott fait preuve une fois de plus d’une vraie maestria (notamment dans la séquence de combat final, les scènes d’action se faisant, au passage, assez rares sur l’ensemble du métrage). Pour ce qui est de l’interprétation, elle est aussi de haute volée : Matt Damon, Adam Driver et Ben Affleck sont excellents mais on retient en particulier celle de Jodie Comer qui est parfaite en femme devant affronter la loi du silence et des conventions machistes.
On pourra juste regretter que la narration n’aille pas tout à fait au bout de son concept. spoiler: En effet, le second chapitre montre les événements selon le point de vue de Jacques Legris. On pourrait donc s’attendre à ce que cet homme accusé d’être un violeur atténue les faits qui lui sont reprochés. Au contraire, même s’il prétendra à plusieurs reprises ne pas avoir usé de la force, le film présente bel et bien ce passage, à l’intérieur de ce point de vue, comme étant un viol pur et simple. De même, le titre du dernier chapitre passe de La vérité selon Marguerite à La vérité tout court. En effet, une vision plus trouble de l’événement décrit aurait pu se justifier car certains défendent toujours de nos jours l’hypothèse que Legris était innocent, d’autant plus qu’un autre homme s’est dénoncé comme étant l’auteur de ce crime quelques années après. Il faut croire que les scénaristes Ben Affleck et Matt Damon cherchent à se dédouaner d’avoir fait produire leur précédente collaboration scénaristique (Will hunting, qui date de 24 ans tout de même) par un certain Harvey Weinstein ?! Si on était de mauvaise foi, on pourrait même se demander si le fait de s’être cette fois associés à une femme (Nicole Holofcener) ne viendrait de cette mauvaise conscience.
Malgré ce petit bémol (qui n’est pas véritablement surprenant en pleine période #Me too), Le Dernier Duel est une vraie preuve que Ridley Scott est toujours capable de livrer de très bons moments de cinéma tout en offrant une description passionnante de la société française du XIVème siècle et un discours féministe intelligent et jamais caricatural.
On pourra juste regretter que la narration n’aille pas tout à fait au bout de son concept. spoiler: En effet, le second chapitre montre les événements selon le point de vue de Jacques Legris. On pourrait donc s’attendre à ce que cet homme accusé d’être un violeur atténue les faits qui lui sont reprochés. Au contraire, même s’il prétendra à plusieurs reprises ne pas avoir usé de la force, le film présente bel et bien ce passage, à l’intérieur de ce point de vue, comme étant un viol pur et simple. De même, le titre du dernier chapitre passe de La vérité selon Marguerite à La vérité tout court. En effet, une vision plus trouble de l’événement décrit aurait pu se justifier car certains défendent toujours de nos jours l’hypothèse que Legris était innocent, d’autant plus qu’un autre homme s’est dénoncé comme étant l’auteur de ce crime quelques années après. Il faut croire que les scénaristes Ben Affleck et Matt Damon cherchent à se dédouaner d’avoir fait produire leur précédente collaboration scénaristique (Will hunting, qui date de 24 ans tout de même) par un certain Harvey Weinstein ?! Si on était de mauvaise foi, on pourrait même se demander si le fait de s’être cette fois associés à une femme (Nicole Holofcener) ne viendrait de cette mauvaise conscience.
Malgré ce petit bémol (qui n’est pas véritablement surprenant en pleine période #Me too), Le Dernier Duel est une vraie preuve que Ridley Scott est toujours capable de livrer de très bons moments de cinéma tout en offrant une description passionnante de la société française du XIVème siècle et un discours féministe intelligent et jamais caricatural.
Santu2b
Injustement ignoré, "Le Dernier Duel" porte sur un fait historique réel, à sa voir le duel Carrouges-Le Gris de 1386, un des derniers duels judiciaires en France. À la manière de "Rashomon" de Kurosawa, le cinéaste Ridley Scott décide de raconter ce fait sous trois points de vue différents. Avec "Le dernier duel" Ridley Scott prouve deux choses. D'une part qu'il reste le seul à pouvoir livrer des reconstitutions historiques de cette ampleur. D'autre part, qu'il sait encore se renouveler, au moyen de cette intelligente intrigue. Les subtilités et les nuances que dégagent les trois points de vue témoignent enfin d'une érudition indéniable sur le Moyen Âge. En somme, Ridley Scott réalise son meilleur film depuis très longtemps !
Avec le dernier duel, Ridley Scott livre l'un de ses meilleurs films depuis très longtemps. En mélant le spectaculaire à l'intimiste, il réussit un film aux enjeux ultra contemporains sous fond de dominations masculine, de viol et de consentement. La force du propos doir beaucoup à la qualité d'écriture d'un scénario qui, en mêlant les points de vue de ses trois protagonistes principaux, à la manière de Rashomon de Kurosawa, gagne progressivement en force et en intensité. La qualité de l'interprétation et la mise en scène, à la fois sobre et épique de Scott, participe à la réussite d'un film qui ne pâtit pas de ses quelques fautes de goût très mineurs (l'usage du français par exemple...). Bref, un très bon cru de Scott qui livre un film haletant et passionnant. En espérant que le prochain sera tout aussi réussi.
De Ridley Scott (2021).
On retrouve avec un grand plaisir le grand Ridley Scott des grandes aventures autant historiques qu'humaines !
Côté historique, le scénario est fouillé et très documenté . D'emblée comme dans de nombreux films du réalisateur , on voit le travail en amont pour s'assurer de la réalité historique des faits . Commune première vraie histoire d'émancipation féminine dans une époque où les femmes n'avaient vraiment aucun droit. Une condition autant religieuse que sociale .
La grande innovation du film repose sur la façon de raconter cette histoire. Non d'une façon linéaire mais du point de vue des différents protagonistes . Cela donne un film en plusieurs tableaux laissant découvrir des vérités différentes. C'est à la fois didactique et passionnant . D'autant que le film est magistralement interprété par Matt Damon, Adam Driver, Jodie Comer et Ben Affleck . Fidèle à sa réputation, le film a été réalisé pour bonne partie en décors naturels notamment en Dordogne que le réalisateur connait bien. Les scènes de combats sont elles aussi spectaculaires . Un très bon film .
On retrouve avec un grand plaisir le grand Ridley Scott des grandes aventures autant historiques qu'humaines !
Côté historique, le scénario est fouillé et très documenté . D'emblée comme dans de nombreux films du réalisateur , on voit le travail en amont pour s'assurer de la réalité historique des faits . Commune première vraie histoire d'émancipation féminine dans une époque où les femmes n'avaient vraiment aucun droit. Une condition autant religieuse que sociale .
La grande innovation du film repose sur la façon de raconter cette histoire. Non d'une façon linéaire mais du point de vue des différents protagonistes . Cela donne un film en plusieurs tableaux laissant découvrir des vérités différentes. C'est à la fois didactique et passionnant . D'autant que le film est magistralement interprété par Matt Damon, Adam Driver, Jodie Comer et Ben Affleck . Fidèle à sa réputation, le film a été réalisé pour bonne partie en décors naturels notamment en Dordogne que le réalisateur connait bien. Les scènes de combats sont elles aussi spectaculaires . Un très bon film .
Avec Le Dernier Duel, le prolifique Ridley Scott livre une fresque médiévale sombre où le chevalier respecté Jean de Carrouges (Matt Damon) affrontera en duel à mort un écuyer admiré de la cour ; Jacques Le Gris (Adam Driver) pour avoir agressé violemment Dame Marguerite, femme du chevalier Jean de Carrouges. Basée sur des évènements réels, cette épopée moyenâgeuse marque par la qualité de ses décors et de l’implication sans failles de ses acteurs. L’approche narrative en miroir pour évoquer cette affaire judiciaire est ingénieuse et il en résulte un véritable tour de force à la fois percutant et déroutant. Le Dernier Duel est un drame intime et épique se déroulant il y a plusieurs siècles mais qui fait irrémédiablement écho à notre époque. Ridley Scott dénonce, impressionne et captive en réalisant un film spectaculaire qui semble contenir toute la violence du monde.
Comme beaucoup, j'ai le sentiment que Le Dernier Duel est le meilleur film de Ridley Scott depuis un bon moment. Le film n'est pas parfait à cause de deux petits défauts selon moi. Le fait qu'on suive la même histoire à travers 3 personnages différents rend le scénario un peu répétitif et on a plus la moindre surprise dans le déroulement de l'histoire, jusqu'au final qui pour le coup est surprenant. Deuxième défaut, la première demi-heure sert juste à exposer le contexte et les personnages. Je m'attendais donc au début encore à un énième film médiéval mou et ennuyeux (malgré ses personnages très bien écrits). Heureusement, ce n'est pas du tout le cas et les deux heures suivantes de film rattrapent largement le début. Car ce qui fait toute la force du Dernier Duel, et qui le rend mémorable selon moi, c'est sa confrontation de point de vue. On voit une même situation mais de trois points de vue différents et cela change tout. On a en premier le pdv de Jean de Carrouges, chevalier typique de l'époque qui semble respectable. Puis celui de Jacques le Gris, un arrogant et privilégié, qui ne respecte personne. Et enfin, celui de Marguerite de Carrouges, la femme de Jean, qui a été violée par Jacques. Et c'est bien durant ce troisième chapitre que Le Dernier Duel nous révèle toute la tragédie qui entoure Marguerite. Car non seulement on découvre sans surprise (même si c'était déjà visible à 3km dans le chapitre 2) que Jacques est un violeur car Marguerite avait clairement exprimé son non consentement, mais on découvre surtout que Jean est loin d'être meilleur que Jacques. Carrouges ne fait que traiter sa femme comme une enfant, a du mal à la croire quand elle raconte son viol, se soucie plus de son honneur que du bien être de sa femme… Bref, encore une fois, Scott réalise une ode au féminisme et à l'émancipation de la femme, avec un scénario qui s'épaissit à chaque chapitre et tend à prouver à chaque fois que personne ne traite correctement Marguerite. Le final est en plus époustouflant, visuellement avec sa mise en scène brutale et son suspens insoutenable. [/spoilers]Mais aussi symboliquement, car si Jean sort vainqueur, donnant raison à sa femme, on retire de tout ça plus une gloire héroïque de Jean qu'un sentiment de justice accomplie pour Marguerite. [spoilers/] Et sans parler du bon message que porte ce film, l'enrobage est extrêmement propre : les acteurs sont géniaux et Jodie Comer particulièrement, l'ambiance médiévale est dingue et la mise en scène est excellente surtout durant les combats. Un grand film, je vous recommande !
Cinéphiles 44
Quatre ans après son dernier film, Ridley Scott revient pour le plus grand bonheur de ses fans avec deux films pour la fin d’année 2020. Dans ses deux longs-métrages, le cinéaste s’entoure de castings prestigieux et toujours avec Adam Driver.
“Le dernier duel”, adapté du livre d’Eric Jager, nous emmène en plein Moyen ge français. Nous sommes en 1386 et nous découvrons Jean de Carrouges, un preux chevalier marié à Marguerite de Carrouges. En face d’eux, Jacques Le Gris est un écuyer normand dont le charisme fait de lui un noble admiré la cour. Confiée aux soins de sa belle-mère le temps d’une bataille, Dame de Carrouges est laissée seule dans la demeure familiale. Le Gris en profite alors pour s’y introduire et user de ses charmes...et de sa force pour abuser de Marguerite. Cette dernière ne gardera pas le silence auprès de son mari qui ira jusqu’à Paris pour demander justice au nom du Roi Charles VI. Un duel s’impose comme un jugement de Dieu. Celui qui périt avait menti.
Ridley Scott livre ici un récit poignant et maîtrisé dans une construction triple en offrant à l’histoire de se refaire selon les différents points de vue. Jodie Comer, Matt Damon et Adam Driver sont époustouflants. La mise en scène est spectaculaire tant les mots sont insoutenables de douleur. Un film historique qui fait d’ailleurs écho sur l’actualité à l’heure où la parole des victimes de viol se libère.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
“Le dernier duel”, adapté du livre d’Eric Jager, nous emmène en plein Moyen ge français. Nous sommes en 1386 et nous découvrons Jean de Carrouges, un preux chevalier marié à Marguerite de Carrouges. En face d’eux, Jacques Le Gris est un écuyer normand dont le charisme fait de lui un noble admiré la cour. Confiée aux soins de sa belle-mère le temps d’une bataille, Dame de Carrouges est laissée seule dans la demeure familiale. Le Gris en profite alors pour s’y introduire et user de ses charmes...et de sa force pour abuser de Marguerite. Cette dernière ne gardera pas le silence auprès de son mari qui ira jusqu’à Paris pour demander justice au nom du Roi Charles VI. Un duel s’impose comme un jugement de Dieu. Celui qui périt avait menti.
Ridley Scott livre ici un récit poignant et maîtrisé dans une construction triple en offrant à l’histoire de se refaire selon les différents points de vue. Jodie Comer, Matt Damon et Adam Driver sont époustouflants. La mise en scène est spectaculaire tant les mots sont insoutenables de douleur. Un film historique qui fait d’ailleurs écho sur l’actualité à l’heure où la parole des victimes de viol se libère.
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