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    Le Dernier duel
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    axeu
    axeu

    21 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 décembre 2021
    L'ennui mortel.
    Autant le premier chapitre fait sens et captait à peu près l'intérêt, autant les deux points de vue suivant sont quasi-exactement les même scènes avec la caméra dans un autre angle, sont ennuyeux et n'apportent rien mise à part une vague nuance ( spoiler: la femme souriait en fait de façon hypocrite, elle n'a pas dit "SVP non", mais "pitié non", son mari était plus rustre qu'on pensait,...
    ).

    Malheureusement, à côté de ça l'histoire est relativement peu intéressante.
    Le duel final est bon, mais cette redondance du film de la 42e min à 1h58 gâchent le plaisir.
    AZZZO
    AZZZO

    306 abonnés 814 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 novembre 2021
    Grâce au procédé du récit en miroir, Ridley Scott nous présente une seule et même histoire vue au travers des yeux de chacun de ses trois protagonistes. Nous découvrons ainsi que chaque récit est subjectif. Cette lapalissade s'adapte en premier lieu à Ridley Scott. Son Moyen-Age n'est pas LE Moyen-Age. C'est SA vision du Moyen-Age. Un Moyen-Age en carton-pâte. Car une fois de plus - comme il est d'usage dans chacun de ses films pseudo-historiques - le passé n'est qu'une transposition du présent. Pour ce film, le brave Ridley repousse magistralement les frontières connues de l'anachronisme : dialogues, coupes de cheveux, jeu des acteurs, c'est un régal. Big up pour deux scènes : celle où Marguerite se confie sur son plaisir conjugal avec son médecin (les sexologues médiévaux étaient réputés, il faut dire) et celle dans l'échoppe du couturier de Paris où un troubadour joue du flutiau, sans doute pour remplacer la musique d'ambiance qui fait défaut, le Spotify du XIVe siècle.
    Mais tout cela est anecdotique et prête seulement à sourire. Ce qui est vraiment reprochable à notre historien débutant, c'est d'avoir transposé les rapports hommes-femmes actuels à une époque où ils n'ont absolument rien à voir. Dénoncer le machisme, le patriarcat et le viol sont des combats indispensables mais qui n'ont pas d'équivalent au bas Moyen-Age. La femme ne se comprend que sous l'angle religieux : elle est la femme pécheresse, l'incarnation diabolique du vice. Cette culpabilité que lui fait porter une religion alors omniprésente réduit de facto son rôle social. Le récit contemporain de la maltraitance des femmes est donc totalement inepte. Par ce duel, Jean de Carrouges n'a pas du tout défendu l'honneur d'une femme violée mais celui d'une famille qui était déjà en litige (connu) avec son adversaire. Les actes et sentiments attribués à Jodie Comer sont ceux d'une femme moderne. Le wokisme médiéval n'existe pas. Que le film se déroule au bas Moyen-Age est inepte mais surtout regrettable car, une fois de plus, la question du viol s'en trouve fictionnalisée, narrée dans une histoire lointaine, hors de notre réalité. Si Ridley Scott veut vraiment traiter le sujet du viol, qu'il pose sa caméra sur l'épaule, qu'il quitte les studios hollywoodiens, oublie les effets spéciaux, et qu'il fasse un film sur notre monde, dur, social, réel, car le viol n'est pas une fantaisie romanesque, une histoire qu'on raconte pour se divertir, mais malheureusement un triste sujet d'actualité.
    On m'objectera que c'est un moyen de sensibiliser le plus grand nombre. Mais le viol de Marguerite (pourtant montré deux fois) horrifie-t-il les spectateurs autant que celui filmé à dessein par Gaspard Noé dans "Irréversible" ? Les viols et les meurtres sur grand écran sont tellement fictionnels et aseptisés qu'ils ne participent nullement à faire baisser le crime. Surtout avec des réalisateurs qui passent leur temps à esthétiser la violence masculine dans de longues scènes de combats filmées au ralenti, avec musique et hectolitres de sang. Suivez mon regard...
    Pour achever avec des fleurs l'enterrement du pauvre Ridley, revenons à la forme. Le procédé du récit en miroir n'apporte rien. Juste le sentiment pénible de devoir se farcir deux voire trois fois la plupart des scènes. A qui apprécie cette technique de narration, je recommanderai l'excellent "Mademoiselle" de Chan Woo Park qui prouve qu'il est possible de raconter trois fois la même histoire sans jamais se répéter... à condition, bien-sûr, d'avoir un peu de talent.
    Bdfoucher
    Bdfoucher

    55 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2021
    Un excellent Ridley Scott assurément, sourcé par le livre éponyme de Éric Japer dont il ne s’éloigne que pour le narratif éclaté. L’histoire d’abord : le 29 décembre 1386, Jean de Carrouges (Matt Démon très inspiré ) affronte à Paris sous l’œil du roi Charles VI Jacques le gris (Adam Driver ) dans un duel monté à mort pour faire éclater la vérité, par Dieu, sur un viol dont a été victime Marguerite (Sublime Jodie Comer) épouse du premier. Tout tourne autour de ce fait central qui est raconté, en trois chapitres, par chacun des protagonistes, le mari absent au moment des faits, l’ami qui commet l’acte et Marguerite qui le subit. Le dernier duel fait penser immédiatement à Rashomon (1950) d’Akira Kurosawa.qui fait témoigner trois personnages pour le même meurtre avec quatre visions dans lesquels se perd le spectateur. Il y a entre les trois versions des faits identiques et des divergences: l’amitié entre Jean de Carrouges et Jacques le Gris, la loyauté rigide du premier qui est un guerrier et la dévotion intéressée de l’autre qui est un courtisan. Le tour de force tient à ce que dans les trois versions le viol est bien un viol et que Marguerite qui en est la victime convainc son mari de ne pas taire l’outrage et de porter l’affaire publiquement devant le parlement et la cour qui tranchent en faveur d’un duel judiciaire, le dernier prononcé de la sorte. C’est sous cette angle que cette vieille affaire revêt une forme contemporaine même si au bout du compte Jean Carrouges lave tout autant l’honneur de son nom que la vertu de son épouse dont il attend avant tout chose un fils. Le film est brutal. Les décors urbains sont spectaculaires et les scènes de batailles, filmées en gros plans mobiles, dans le bruit des chevaux lourds et le choc des armures, effroyables. La vie est sans pitié dans ce monde sans sécurité où la société militarisée est un danger pour tous. Jean de Carrouges, vengé et réhabilité, poursuivra la guerre au service du roi . Il meurt dix plus tard à la bataille de Nicopolis sous les ordres de Jean sans Peur en Bulgarie. Sa femme, nous dit on, vivra 30 ans dans une relative prospérité. Une happy end certes mais il faut se rengorger avant de sourire tant il a fallu de sauvagerie pour en arriver là et tant la justice des hommes de ce temps ne tenait qu’à un fil, avec une foule toujours prête à acclamer le plus fort quelqu’il soit. La raison du plus fort …
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 novembre 2021
    Le chapitrage vis à vis des trois points de vue des principaux protagonistes est aussi judicieux que nécessaire pour comprendre les tenants et aboutissants avec de nombreuses questions qui s'avèrent passionnantes mais si on est impressionné et emporté par les émotions comme les interrogations on constate pourtant 2-3 points qui peuvent laisser perlexes. notamment les deux versions du "viol" sont tout de même très similaires, pourtant la première serait consentie, et non la seconde alors que les différences sont tout de même légères, ou bien est-ce notre oeil très 2021 qui est très ou trop subjectif ?! Ridley Scott ne signe pas un film médiéval au souffle épique, aux batailles dantesques, mais il signe plutôt un mélo judiciaire au contexte politico-social non négligeable. Par contre, on peut toutefois trouver que le duel final manque de neutralité (comment savoir les derniers mots de Jacques le Gris ?!), un peu d'esbroufe dans ce final, surtout qu'on aurait aimé finir sur le visage de Marguerite à la fin du duel plutôt que de rajouter une dernière scène gratuite et superflue. En prime saluons un casting prestigieux qui sont tous impeccables dont la sublime Jodie Comer grande révélation jouant également à merveille de ses charmes dont on ne sait jamais si ils sont vénéneux ou pas ! Sans doute le meilleur film du réalisateur depuis "American Gangster" (2007).
    Site : Selenie
    Jake S.
    Jake S.

    83 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    C’est le retour en grâce de Ridley Scott ! Après une bonne dizaine d’années remplie de déceptions mais surtout animée par un cruel manque d’inspiration, le réalisateur de « Gladiator » et « Alien » nous pond un drame historique léché avec un scénario pour le moins atypique.

    « Le Dernier Duel » met en scène l’opposition de deux écuyers à la fin du XIVème siècle, Jean de Carrouges et Jacques Le Gris, partenaires de combat devenus ennemis lorsque Jacques est accusé d'avoir violé l’épouse de Jean, la jeune Marguerite de Thibouville. Le premier élément intéressant est sans doute le choix de subdiviser l’intrigue en trois chapitres pour nous faire découvrir les trois points de vue de cette dite « vérité ». On pourrait penser que le film se répète en repassant les mêmes scènes encore et encore mais il n’en est rien. C’est une comparaison intelligente des versions de chacun qui permet de ne pas se laisser influencer trop facilement par l’un(e) ou par l’autre (même si, comme certains l’auront remarqué, un petit clin d’œil est fait au moment de l’introduction de la vérité selon Marguerite). Je ne sais pas si ces comparaisons sont véridiques et appuyées par des faits historiques mais c’est une réussite pour « stimuler » l’histoire et rendre le scénario plus ambivalent.

    Côté acting, rien à redire, la nouvelle coqueluche d’Hollywood Adam Driver s’en sort très bien, tout comme ses compères Matt Damon et Jodie Corner. Le rôle de compte d’Alençon blond avec un bouc est assez inattendu pour Ben Affleck mais c’est tout de même convaincant ! On note également un certain perfectionnisme en terme de reconstitution des décors, des costumes et de l’ambiance globale, c’est bluffant !
    Les combats sont prenants, les disputes et affrontements verbaux haletants… on ne s’ennuie pas. Il y a une certaine tension progressive qui s’installe et il est difficile de présager (à moins d’avoir bien retenu ces cours d’histoire) quelle sera l’issue de cette affaire.

    Au-delà d’être beau et de rappeler l’histoire, le timing est sans doute bien choisi par Ridley Scott et l’équipe du film : dans une époque contemporaine où féminisme et égalité hommes-femmes prime de plus en plus, cette affaire met la lumière sur les inégalités de traitement des femmes, leur rabaissement dans la société moyenâgeuse (et même après) et la misogynie perpétuelle exercée à leur encontre par le clergé et la royauté. Marguerite se retrouve dans la position la plus inconfortable qui soit mais décide de faire face aux enjeux et risques encourus malgré les doutes de son mari et les menaces de l’agresseur en cas de délation. Tout cela au nom de la vérité et de son honneur.

    Ce drame historique fait donc écho avec les scandales et accusations actuels dans le monde du cinéma envers des réalisateurs et producteurs qui étaient intouchables jusqu’à l’éclosion du mouvement #MeToo il y a 4 ans. On utilise l’histoire pour se rappeler autrement que ces sujets sont toujours bel et bien d’actualité.
    Virginie P
    Virginie P

    51 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2021
    Pas le meilleur Ridley Scott pour moi mais ça reste un bon film. Pas de longueurs, ni temps morts mais un manque d'émotions même si tous les acteurs tiennent bien leur rôle.
    Pour le fait d'être inspiré d'événements réels et historiques (dernier duel judiciaire en France), ce film vaut d'être vu même si les puristes historiens y verront des erreurs scénaristiques.
    "Le dernier duel" se situe au Moyen Âge avec ses scènes de combats reflétant plutôt bien cette époque barbare et se décline en 3 actes selon les 3 protagonistes de cette affaire judiciaire : Jean de Carrouges/Matt Damon, Jacques Le Gris/Adam Driver et Marguerite/Jodie Comer, la femme de Carrouges qui est violemment agressée...
    Hors la réflexion sur le film, je laisse libre à chacun également sa réflexion sur le traitement encore réservé ajd aux femmes agressées
    SuperJS
    SuperJS

    35 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 octobre 2021
    Ça faisait longtemps que je n’avais pas regardé ma montre durant un film (au milieu du chapitre 2, je ne spoile pas en disant combien il faut en supporter !) : vraiment, c’est long de chez long !
    L’idée d’offrir plusieurs perspectives des faits n’était pas mauvaise pourtant, à condition d’y mettre du rythme et de réelles différences significatives !
    Ce film au final aurait pu se finir en moins d’une heure… au lieu de 2h33 !!! Ridley Scott nous la rejoue à Gladiator pour les scènes de batailles Moyen Âgeuses et le finish bien gore et (presque) réaliste. Reste le jeu des acteurs bon, même si on peut déplorer l’absence au casting d’une french touch vu que c’est une reconstitution historique d’évènement français. Très décevant au vu de la bande annonce plutôt prometteuse !
    Les choix de pauline
    Les choix de pauline

    137 abonnés 251 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 octobre 2021
    Un film balourd, grandiloquent et vide. Ce film est boursouflé, tout sonne faux malgré des moyens qu'on imagine conséquents!! La cause des femmes violees et réclamant justice n'est ici qu'un prétexte à l'affrontement violent de mâles. Les acteurs jouent mal, la structure du film ( 3 chapitres avec le point de vue de chacun) est parfaitement redondant et inutile. Un grand raté.
    Pierre-Alexis G.
    Pierre-Alexis G.

    5 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 novembre 2023
    Ridley Scott déteste le moyen-âge. Pour lui c'est pire que les ténèbres et ce film c'est 2:30 en gris et noir. Les femmes sont violees, l'église est (bien sûr) idiote , les guerres sont vaines, les chevaliers sont dépravés. Bref, un film d'une violence inouïe qui est une charge contre le Chevalier défenseur de la veuve et de l'orphelin, de l'amour courtois, et des cathédrales. A ce sujet même la cathédrale ND de Paris est représentée comme un vaisseau noir et inquiétant, sorte de cœur diabolique de Paris. Donc si vous voulez préparer votre suicide, allez-y, c'est le film qu'il vous faut, sinon passez votre chemin.
    Aulanius
    Aulanius

    199 abonnés 1 709 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    Franchement, comment peut-on s'appeler Ridley Scott et faire un film aussi quelconque avec autant de moyens et d'expérience. C'est tout simplement invraisemblable. Déjà pour commence, qu'est-ce que ça peut-être répétitif, je sais que c'est le but du truc mais quand même ... surtout qu'il dure quand même 2h30 ! J'ai été aussi assez déçu des seules scènes de batailles qui sont assez ridicules surtout quand on connait les antécédents réussis de monsieur. Les effets spéciaux ne sont pas non plus dignes de 2021 surtout avec ses énormes productions. Venant aux acteurs, qui pour moi à part Jodie Comer qui est excellente comme à son habitude et Adam Driver qui ne déçoit jamais ... pour le reste, ce n'est pas digne de ce nom. Matt Damon est plus que moyen et ne parlons même pas de Ben Affleck qui est à la limite du ridicule et je pèse mes mots. Pleins d'autres petites choses comme le fait que l'on voit qu'il y a un ballon pour faire le ventre de femme enceinte (sérieusement ?), les fausses barbes pour certains, etc. J'aime bien cette époque et en apprendre un peu plus à ce sujet, les décors et l'époque sont au niveau, l'ambiance ... ça dépend mais pour le reste quelle déception. Je ne comprends vraiment pas comment il y a pu avoir autant de bonnes critiques sur ce long métrage, à part la renommé du nom, je ne vois pas. Il faut être juste honnête, ce "Dernier Duel" est râté. Je n'étais pas le seul dans la salle à trouver le temps long car les gens regardaient leurs téléphones, allaient aux WC et parlaient même entre eux parfois ! Enfin bref, hyper déçu et je ne le recommande pas. De là à dire que ce serait un navet, ce serait exagéré mais franchement, ce n'est pas réussi. A vous de voir. 8/20.
    Kristen Karlsson
    Kristen Karlsson

    2 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2021
    Un très grand film qui ose confronter tous les points de vue. La reconstitution est impeccable et les acteurs sont tous habités par leur rôle. Ridley Scott arrive à nous prouver qu'il existe encore un grand cinéma et qu'il est toujours un grand réalisateur
    Damien Vabre
    Damien Vabre

    164 abonnés 453 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 octobre 2021
    La narration polyphonique amène des redondances pour peu de complexité, Ridley Scott avec son savoir-faire habituel mène son film jusqu'à deux scènes exceptionnelles: l'interrogatoire poignant de Marguerite au procès et le duel sauvage. Jodie Comer et Matt Damon sont éblouissants.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    702 abonnés 3 053 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2021
    L’intérêt que présente The Last Duel, film mineur dans l’œuvre immense de Ridley Scott, réside dans cette focalisation en trompe-l’œil qui, en épousant successivement trois points de vue correspondant aux trois personnages en présence, met en place un héros populaire, sorte d’avatar de Robin des Bois en conflit avec le roi et sa cour, pour mieux le miner de l’intérieur et dévier peu à peu vers le héros véritable, héroïne en somme, qui ne trouve le bonheur que dans l’accomplissement d’une vie en retrait et sans hommes. Ce faisant, le cinéaste offre un pied-de-nez aux modèles viriles qu’il consacrait dans ses fictions historiques, de Gladiator (2000) à Robin Hood (2010) : le masculin se voit ici ensauvagé et bestialisé, ses appétits – carnassiers, sexuels, mobiliers, financiers – et sa soif de vengeance font de lui un être chétif et craintif qui divulgue sa nature mortelle en recourant à diverses activités belliqueuses, dont fait partie le viol.

    « On pardonne à un enfant qui a peur du noir ; la vraie tragédie est l’homme qui a peur de la lumière », affirme Jacques le Gris dans une alcôve : cette citation latine résume à elle seule le long métrage, soit l’incapacité du masculin à quitter ses petits jeux de pouvoir pour transmettre la vie et toucher au sacré. C’est ainsi qu’il faut comprendre le féminisme de Scott dans The Last Duel : Marguerite ne tire aucune satisfaction dudit duel, elle paraît déboussolée et terrifiée quand, assise sur un cheval qui suit son époux, elle assiste aux éloges de ce dernier, à son adoubement par la foule qui suit directement son adoubement par le roi. Elle sait qu’avec cette victoire, Jean intègrera le microsome curial et ressemblera à ceux qu’il dénonçait non par certitude mais par jalousie ; l’épanouissement dernier résulte de son veuvage et de sa vie menée en marge de la cour.

    La façon qu’a Scott de filmer le duel et d’en faire le cadre du film s’avère elle aussi double, duelle pourrions-nous dire : elle commence par l’épique, promesse d’une lutte entre deux hommes à la The Duellists (1977), et s’achève dans un bain de sang, expression de la cruauté et du plaisir sadique pris à tuer pour réparer son honneur et son nom. L’obsession de la réputation prend le pas sur le reste, et la femme devient – ou reste – un objet de transaction et l’incarnation d’un droit légitime à la propriété dans une société patriarcale au sein de laquelle convergent les intérêts du roi, ceux de son entourage et ceux de l’Église. Voilà pourquoi le point de vue de Marguerite est qualifié de « vérité vraie » : son combat, un combat feutré, d’intérieur, moral, un combat qui ne laisse pas de traces, qui ne marque par les chansons de geste, la fait accéder à une réalité supérieure et spirituelle et la change en icone applaudie par ses consœurs. La seule liberté gagnée par la femme réside dans son statut d’outlaw défini par la loi des hommes – on met sa parole en doute, on la juge au tribunal, on la menace de répudiation et de disgrâce – jusqu’à ce final bucolique qui laisse triompher la vie et contraste la grisaille environnante par les couleurs d’une reverdie. La femme, elle, n’a pas peur de la lumière.

    Nous regretterons alors la longueur inutile d’une œuvre charcutée par son montage et ses sauts de puce incessants entre des lieux et des temporalités différents, ce qui brise l’immersion du spectateur et nuit au rythme d’ensemble.
    Ciné-13
    Ciné-13

    124 abonnés 1 084 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 décembre 2021
    OK la reconstitution de la France du XIVème siècle est brillante.
    Mais pourquoi avoir choisi cette histoire des 2 JEAN qui a peu d'intérêt si ce n'est de nous servir du wokisme féministe à la mode. Trop long! Revoir le viol n'apporte aucun intérêt sinon d'insister lourdement...
    Les effusions de sang dans les combats rappellent celles des films de Tarantino.
    Matt DAMON est excellent mais comme d'hab Adam DRIVER est inexpressif...
    Stephan M.
    Stephan M.

    42 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 octobre 2021
    Après avoir vu "Candyman" film d'horreur qui pousse l'idéologie de la woke culture jusqu'à faire du racisme anti-blanc
    Après avoir vu "James Bond" qui glisse vers le néo-féminisme
    Et bien voici le film historique médiéval metoo avec "le dernier duel"
    Le prochain film de Ridley doit être un biopic sur napoléon, j'espère que cela ne suivra pas la même tendance idéologique

    J'aimerai aller voir un film sans avoir l'impression de lire un trac propagande politique venant directement de la bien pensance de la fausse gauche des élites bourgeoises d'Hollywood

    J'ai regarder ce film jusqu'au bout parce que Ridley Scott sait faire des films historiques avec des acteurs qui sont excellents, c'est un film qui a beaucoup de qualité dans sa mise en scène, l'image et le duel est parfait
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