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    El Clan
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    WutheringHeights
    WutheringHeights

    103 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2016
    Pablo Trapero se plonge dans le passé trouble de l’Argentine avec El Clan, un polar produit par Pedro Almodovar. Le film est efficace, sans être étincelant.

    LA SUITE :
    Laurent C.
    Laurent C.

    248 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2016
    Le crime est une affaire de famille, prétend l'affiche. C'est une affaire politique aussi. C'est ce qu'on comprend dès l'ouverture du film qui annonce, non sans ironie le passage de la dictature à la démocratie en Argentine par la prise de pouvoir des civils en remplacement d'un chef militaire. Le père de famille aux yeux clairs tirés comme ceux d'un chat, veille sur les siens, en organisant des kidnappings qui se terminent la plupart du temps dans un bain de sang. Il s'appuie sur le fils, Alejandro, qui préfèrerait sans doute se consacrer à sa carrière de rugby, son histoire d'amour ou l'ouverture de son magasin de sport nautique que de s'adonner à ces délits. La grande puissance du film se joue dans un rapport presque comique, en tous les cas ironique, entre la musique, souvent légère et entraînante, les scènes familiales d'un apaisement douteux, et les scènes d'enlèvement, violentes et radicales. "El Clan" est finalement un thriller horrifique qui ne dit pas son nom, ancré dans la vieille tradition des films fantastiques. Tout est monté pour offrir un long-métrage où la tension s'immisce peu à peu, avec une perversion contenue des personnages. Le spectateur est acculé pendant tout le récit à se demander si la violence est gratuite, ou bien si elle est commanditée par un obscur Colonel, ou encore si les membres de la famille partagent tous le secret ou font en sorte d'ignorer la réalité. "El Clan" cultive donc l'ambiguïté qui est presque jouissive pour le réalisateur. Il n'est pas étonnant qu'Almodovar ait choisi de produire un tel film, tant son auteur s'amuse avec le travestissement des émotions, l'ambivalence de ses héros, sous un fond urbain et sociétal. On traverse ainsi ce grand champs de violence, certes tétanisé, mais mystérieusement amusé par autant d'horreurs, et surtout le douloureux dilemme à condamner ou pas cette famille.
    Chris58640
    Chris58640

    198 abonnés 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 février 2016
    Cette histoire, qui peut paraitre édifiante au premier abord, est une histoire vraie qui s’est déroulée entre 1983 et 1985 en Argentine, et qui, de plus (c’est clairement sous-entendue par le scénario), n’est pas du tout un cas isolé, juste peut-être le cas le plus aboutit en la matière. Le film de Pablo Trapero a beaucoup de qualités et en premier lieu, il est réalisé avec un talent et une application qui saute aux yeux mais aussi aux oreilles. Les scènes de kidnapping sont filmées caméra à l’épaule, l’image est soignée. Le montage fait appel à deux ou trois reprises à l’astuce maintenant bien maîtrisée du flash forward, ce qui désamorce d’entrée un éventuel suspens malvenu : on sait dés la première scène comment cela va finir, cela met les choses au clair d’entrée et c’est plutôt bien vu. L’intérêt de « El clan » ne réside pas dans un faux suspens de « Vont-ils se faire chopper ou pas ? », l’intérêt du scénario est ailleurs. Cerise sur la gâteau, et c’est une belle cerise, la musique est omniprésente dans le film, elle colle à l’époque du film, elle fait appel souvent à des morceaux anglo-saxons très connus, y compris dans les moments de tension. La musique est sautillante à l’oreille alors que des évènements lourds se déroule à l’écran, cela donne une impression ambivalente un peu désarmante au début, mais finalement très originale et qui fonctionne. De plus, que ce soientt les chansons ou que ce soit la musique originale du film, elle est très bien utilisée, forte quand elle doit l’être, s’arrêtant pile poil quand elle doit s’arrêter, de ce point de vue c’est du très beau travail. Le casting de « El Clan » est dominé par deux acteurs très investis : Peter Lanzani en fils sous influence, complice odieux vaguement titillé par le remord mais surtout Guillermo Francela. Cet acteur, que j’avais déjà trouvé formidable dans « Dans ses yeux », trouve ici un rôle d’une force impressionnante. Cet ancien homme de main de la Dictature, habitué naguère à l’autorité et à l’impunité, exerce sur son épouse, ses trois fils et ses deux filles, une autorité naturelle en apparence très bienveillante mais qui ne tolère rien d’autre qu’une obéissance totale. On sent le tortionnaire qui sommeille dans chacun de ses actes, au travers de son regard bleu et glacial. C’est une vraie performance que réalise Guillermo Francela, qui incarne un personnage multifacette en apparence, mais uniquement en apparence. Il ne donnera à aucun moment au spectateur de « El Clan » d’autre choix que de le mépriser, une sorte de parfait salaud en somme. Quant au scénario, il jette un éclairage intelligent et cru sur la fin de la dictature argentine et les premières années balbutiantes de la démocratie. On ne le comprend pas d’emblée, mais Puccio à toutes les raisons de se sentir intouchable. Il enlève en plein jour, parfois masqué mais parfois non, il appelle les familles à partir de cabines téléphonique situées dans des lieux publics, sans prendre jamais la peine de travestir sa voix, ne se préoccupe quasiment pas de laisser des empreintes : aux premier abord c’est déroutant. Et puis finalement, on comprend et on comprend même très bien : les hauts fonctionnaires en place sont les mêmes que sous Videla, et Puccio n’est pas le seul à s’être recyclé de cette façon. Tout cela est plus suggéré que clairement montré par le scénario, ce qui est un peu dommage, comme si il y avait encore une certaine timidité à évoquer cette époque si malsaine mais pas si éloignée. En fait, le contexte historique de « El Clan » est le même que dans « La Isla Minima », le film espagnol qui m’avait emballé l’année dernière : officiellement la dictature est morte, en réalité, elle est partout encore dans les esprits, dans les réflexes conditionnés, et même parfois encore sur les murs ! Autre chose que le scénario montre avec une certaine finesse, c’est le cheminement psychologique d’Alejandro : au début complice zélé de son père (il va quand même aider à faire enlever un joueur de sa propre équipe, un pote à lui !), mais de plus en plus distant avec des pratiques dont il profite grassement mais qui le répugnent de plus en plus. Ce cheminement, jusqu’à la terrible scène de fin, est assez subtil mais quand on y réfléchit un peu, elle n’est pas si étrangère que cela à la faillite de cette petite « entreprise familiale ». La toute fin de « El Clan » ne peut pas laisser indifférente car elle est gorgée de cynisme mais elle met un point final à un film passionnant de bout en bout, qui ne faiblit jamais et qui confirme la bonne santé du cinéma hispanophone de ces dernières années.
    L_huitre
    L_huitre

    75 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2016
    Après le savoureux "les Nouveaux Sauvages", le cinéma argentin nous revient avec "El Clan". J'aime l'idée que des films d'Amérique du Sud sans grandes vedettes puissent traverser l'Atlantique. En l'espèce, "El Clan" mérite assurément le détour. Une plongée dans l'Argentine des années immédiatement postérieures à la dictature, quand les barbouzes se sentaient encore libres de s'adonner à leur préoccupation favorite : l'enlèvement crapuleux avec rançon. Une activité que Puccio, ancien membre de la sécurité intérieure, pratique en famille, comme une activité respectable. Sauf que les enlèvements se terminent toujours par l'assassinat des victimes. Le mal à l'état pur, mais un mal débonnaire avec l'acquiescement tacite de l'épouse et le regard détourné des filles. Quant aux deux fils, ils essayent de se soustraire à l'autorité paternelle, mais finissent par se soumettre. Une jolie entreprise familiale somme toute, d'autant plus prenante que c'est une histoire vraie. Pour expliquer l'inexplicable, il fallait un très grand acteur. Guillermo Francella est stupéfiant dans le rôle de Puccio. Ses yeux perçants, son calme olympien, son ton de voix monocorde, tout fait de lui un redoutable manipulateur qui tisse autour des siens une toile d'araignée maléfique. Le dilemme du fils, partagé entre remords et scrupules, et l'emprise forte de cet homme qu'il aime, m'a fait penser à "The Reader". Deux films qui ne savent répondre à la question : comment vivre quand on découvre qu'on a des sentiments pour un monstre ? A voir pour découvrir le mauvais versant de l'âme humaine... Le tout dans un espagnol très pur. Bueno !
    cineccita
    cineccita

    44 abonnés 1 479 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2016
    La tension est insoutenable, sur fond de mafia, un retour sur une période noire de l'Argentine. Du grand cinéma.
    poet75
    poet75

    264 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2016
    Au début des années 80, au lendemain de la dictature qui a sévi en Argentine, il en est qui supportent mal le retour à la démocratie. C'est le cas d'Arquimedes Puccio. Sous des apparences de respectabilité, il mène avec les siens des affaires crapuleuses et criminelles. Avec l'aide de ses fils et d'autres comparses, il prend en otage des individus de famille riche, se fait payer une rançon, puis exécute froidement ses prisonniers. Et ce film est tiré d'une histoire vraie! L'un des fils d'Arquimedes est un joueur de rugby adulé pour ses exploits sportifs. Qui pourrait soupçonner cette famille modèle, où l'on fait sa prière à table avant les repas, de tremper dans des affaires criminelles? Pablo Trapero (dont j'avais beaucoup aimé le film précédent, "Elefante blanco") s'est emparé de cette histoire sordide pour en faire un film captivant, terrifiant, mais malheureusement pas toujours réalisé avec finesse. Certaines séquences ne font vraiment pas dans la dentelle, en particulier celle qui met en parallèle les ébats sexuels du fils joueur de rugby et les tortures infligées à un otage par le père. 7/10
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    178 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2016
    Incroyable mais vraie est l'histoire de cette famille argentine dont le père, travaillant pour les services de renseignements militaires, effectuait des enlèvements pour obtenir des rançons afin de subvenir aux besoins de sa famille et dont le fils était un célèbre joueur de rugby. Dans ce scénario, ce qui est très intéressant est l'emprise du père sur son fils qui l'oblige à participer et organiser les rapts. On comprend les doutes et les peurs du fils face à son père. Toute la psychologie autour de ce duo est vraiment bien travaillée. La réalisation est très soignée. De longs plans-séquences nous emmènent dans les combines de cette famille dont tous les membres n'étaient pas forcement au courant. Rythmée par des tubes très connus et pas seulement des années 80, la réalisation gagne en force. Les acteurs sont vraiment bons, surtout celui jouant le père, grande star de la comédie en Argentine. Une très bonne surprise surtout que les films argentins se font rares sur nos écrans.
    dagrey1
    dagrey1

    90 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2016
    "El clan" revient sur un fait divers tragique qui a secoué l'Argentine dans les années 80, une série d'enlèvements et d'assassinats par la famille Puccio dirigée de main de maître par son patriarche Arquimedes, homme de main des renseignements de la dictature militaire. La réalisation est extrêmement réaliste et le spectateur se trouve immergé dans les agissements sordides de cette famille dans une Argentine en proie aux derniers soubresauts de la dictature militaire. Coté acteurs, Guillermo Francella est glaçant dans le rôle du patriarche. A noter une excellente bande originale avec la reprise notamment de l'excellent "Lazy on a sunny afternoon" des Kinks.
    Stéphane C
    Stéphane C

    56 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 février 2016
    Vers la fin de la dictature argentine, une famille (des parents probablement nostalgiques) se livre à des activités criminelles d'extorsion ... une approche très glaçante, mais une excellente réflexion sur le mal et le déni ...
    annereporter94
    annereporter94

    47 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2016
    Un film étonnant sur un sujet bien évidemment peu inscrit dans la culture française. N'empêche que cette oeuvre nous touche par sa cruauté et par sa vision de la famille...
    sameplayerparis
    sameplayerparis

    34 abonnés 139 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mars 2016
    Bon scénario, bonne reconstitution de l'Argentine des années 1980. En dehors d'une bande son parfois un peu envahissante, une très bonne histoire bien racontéee
    Christophe L
    Christophe L

    23 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 février 2016
    Pablo Trapero, auteur il y a quelques années du très beau Carancho, dresse ici le portrait glaçant d'un ancien agent des services de renseignements argentins, devenu commerçant respectable à la chute de la dictature, mais qui, sous des dehors aimables, presque placides, se révèle en réalité aussi impitoyable avec ses victimes, que pervers et manipulateur avec les siens, en particulier son fils Alex (Alejandro), star de l'équipe des Pumas.

    Pour camper ce personnage, le cinéaste argentin fait appelle à Guillermo Francella, vu dans l'excellent Dans ses yeux de Juan José Campanella. Son visage imperturbable, ses yeux clairs, offrent une dimension encore plus inquiétante, par contraste avec ses soudaines explosions de violence, à ce patriarche mafieux.

    Construit sur un flash-back, El clan paraît d'abord trop livrer de clefs dans ses première scènes. Il n'en est en fait rien, car le final réserve pas mal de sensations, dont un affrontement père-fils terrifiant...

    Pablo Trapero nous propose donc ici une réflexion sur l'étonnante banalité du mal à l'époque de la transition démocratique argentine. Le tout sur une bande originale des plus réussies, très anglo-saxonne, avec, notamment, Sunny afternoon des Kinks.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    145 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 février 2016
    Tiré d’un fait divers aussi incroyable que réel, « El Clan » nous montre avec une froideur spectrale la machinerie d’Arquímedes Puccio et de son gang familial.
    Grâce à une mise en scène élégante mais aussi nerveuse, le film monté au scalpel intrigue et captive avec des points de tensions savamment répartis.
    Au lieu de simplement relater les évènements, Pablo Trapero ajoute 2 niveaux supplémentaires à son film, à savoir le contexte politico-historique de l’Argentine des années 80 mais aussi, et surtout, les relations familiales d’un père tyrannique que n’auraient pas renié les dictateurs Argentins.
    C’est sur ce point que le film fait merveille, en parvenant à montrer les dérives d’une figure patriarcale et ses conséquences sur sa famille.
    La dualité du père est impeccablement jouée par un Guillermo Francella qui oscille entre le père honorable des quartiers chics et le tueur implacable et despotique. L’acteur au visage de marbre sculpté à la dure fait tout passer par son regard. Il est rare de voir un tel jeu d’acteur aussi réussi !
    Les rouages de la manipulation paternelle, politique et économique sont montrés avec brio et marqueront les esprits pour longtemps.
    Nathalie R
    Nathalie R

    23 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2016
    Gros coup de coeur pour moi cette semaine. Trapero est le maître du plan séquence, il nous immerge complètement dans l'action sans qu'on n'ait le temps d'anticiper quoi que ce soit. La relation père-fils est très bien traitée. Le premier est d'un machiavélisme déconcertant, le second en lutte contre lui-même. Autour d'eux, la famille en plein déni ne fait que renforcer notre incrédulité face à cette histoire incroyable mais vraie, une histoire qui montre à quel point le lien du sang peut être sacré.
    Enfin, la scène finale est juste magique, dans un dernier plan séquence qui nous offre une prouesse tant technique que narrative.

    Voir ma critique complète sur mon blog :
    Tchi Tcha
    Tchi Tcha

    12 abonnés 247 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2016
    Inspiré d'un fait divers en Argentine, El Clan dresse un portrait glaçant d'une famille de Buenos Aires entre 1982 et 1985. El Clan est magnifiquement interprété par le premier rôle Guillermo Francella, qui rappelle Scorsese et sa galerie de portraits au sein de la mafia italienne. L'utilisation de musiques joyeuses perturbe toutefois la clarté du discours du réalisateur.
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