Bonne narration , bien filme et monte , bon acteurs et actrice donc pas mal de bonne chose mais beaucoup trop long. Une bonne demi heure en moins aurait fait un film beaucoup plus intense et prenant.
Pour sûr, elle est élégante, intelligente et charismatique, cette Molly Bloom. Jusqu'au jour où les services du FBI la dépouillent de tout ce qu'elle possède et la menacent d'incarcération. "Le grand jeu" est un film qui brille de par son dynamisme et la rapidité narrative qu'il déploie. A ce titre, le début est particulièrement éloquent. On découvre comment la carrière d'une jeune sportive de haut niveau peut être mise à mal par un misérable bout de bois. En fait, tout le film est la variation sur le déterminisme, a fortiori féminin. C'est peut-être là le coup de réussite de ce long métrage, à savoir de faire porter par une femme généreuse, brillante, sensible, et magnifique, la mécanique de l'ambition et de la lutte contre le pouvoir masculin et argenté. On pense naturellement au récent "Miss Sloane" sinon que le film défendait en plus la formidable capacité à la manipulation et la stratégie. "Le grand jeu" faillit en effet à bien des égards à des excès de psychanalyse de comptoir ou à du romantisme suranné et surtout très américain. On croit faussement penser que l'argent ne fait pas le bonheur, quoique, et que toutes les questions existentielles trouvent leurs réponses dans l'anamnèse psychologique. Le film demeure toutefois un bon numéro de bravoure qui se démarque de par son rythme et l'hommage non dissimulé aux femmes et à leur persévérance.
Un défaut : 2h20 c'est vraiment un peu long. Au début, comme la mise en place et le rythme sont rapides on ne s'inquiète pas trop de la durée annoncée mais force est de juger qu'il y a quelques longueurs inutiles. Même sans connaitre les règles de jeu de poker (quelques spectateurs initiés semblent manifestement prendre davantage de plaisir), on saisit bien la tension et les enjeux. Vient ensuite l'épisode judiciaire, bien évidemment selon les règles de procédure très spécifiques en vigueur outre Atlantique. Bref, un film d'ambiance et d'action. Avec même une petite morale :à deux pas du tribunal (Wall Street) se commettent en une heure davantage d'infractions que l'épaisseur du dossier pour lequel comparait l'organisatrice de jeux dont l'histoire est contée. Un film américain qui nous dit ça. Quelle audace !
Typique de la production hollywoodienne : professionnalisme de la réalisation, acteurs de grande qualité de jeu, scénario sur mesure mais quelque peu trop écrit pour donner un récit très classique sans fioritures ni réserve des censeurs. Il manque toutefois une âme au film, de la chair pour habiter les protagonistes (sur la fin, un peu, mais c'est trop tard), de l'émotion véritable (la tentative en fin de film apparaît trop plaquée), bref, ce qui distingue l'art(isanat) du cinéma de l'industrie du film. A voir sur son petit poste le dimanche en famille plutôt que sur grand écran.
Le grand jeu est ce genre de film qui donne le vertige, c’est toujours incroyable de voir la vie de certaines personnes face à notre petite vie tranquille. Ça fait rêver ou ça effrayer, chacun son opinion là-dessus ! Toujours est-il que pour ce film, Jessica Chastain a sorti le grand jeu, plus précisément les grands décolletés quasi hypnotisant ! Comme on peut le lire, effectivement ce film rappelle Le Loup de Wall Street (de Scorsese sortie en 2013) même si Molly était quand même moins sulfureuse que Jordan Belfort. Le film est plutôt bien réalisé sans sortir de ce qui se fait, on a quelques scènes qui sortent du lot, violentes ou tendres, mais la plupart du temps, on se laisser accrocher sans vraiment s’attacher. Bref, un film intéressant à défaut d’être captivant.
Jessica est bien trop classe pour le rôle. Même les maquillages outranciers ne parviennent pas à la rendre vulgaire. Le film est rythmé et tient en haleine grâce à une histoire vraiment étonnante qui, malheureusement n'évite pas les bons sentiments à l'americaine. Kevin Costner est impeccable en dur papa coach.
Je ne suis pas féministe mais j'aime beaucoup voir des femmes tenir tête aux hommes (j'ai un caractère épouvantable) et qui, parfois, s'en sortent encore mieux qu'eux. Bien interprété ce film où l'on retrouve Kevin Costner et Idris Elba (dans un tout autre rôle que celui dans la série "Luther"). Une histoire surprenante qui sort des entiers battus et bien menée à l'écran. Jessica Chastain est parfaite et le scénario, bien construit et avec des moments forts, emmène le spectateur au cœur de cette histoire vraie. Je le conseille vivement.
Jessica Chastain est excellente dans ce rôle (comme souvent d'ailleurs). Ce biopic est captivant cela est notamment due à la réalisation soutenu par la narration de l'histoire par l'héroïne. On se laisse complètement embarqué par ce film et la fin en devient franchement émouvante.
Il faut bien avouer que le personnage de Molly Bloom est d'une condescendance et d'un narcissisme rarement atteint. Mais le pire c'est cette propension à se justifier et à s'auto-psychanalyser avec notamment à une séance express de psychanalyse longue et ennuyeuse qui a dû certainement plaire à l'égo de Molly Brown. Dommage... Et pourtant, il s'agit évidemment d'un bon thriller, efficace à bien des égards mais assurément surestimé en tant que tel. Dans le genre on a fait bien mieux, bien plus flamboyant dans la forme, bien plus extraordinaire dans le fond. Site : Selenie
Ce film est long: 2h20 et paraît encore plus long. Beaucoup de répétitions, pas de suspense, un peu à la fin, la voix off met de la distance entre les personnages et le spectateur. Chastain est magnifique mais un peu caricaturale, les autres acteurs sont en retrait. Ce n’est pas un mauvais film, mais je n’ai ressenti aucune émotion.
Issu de l'histoire de Molly Bloom, ex-skieuse qui s'est introduite de façon fulgurante dans les milieux du poker clandestin, "Le Grand Jeu" est symptomatique du passage chaotique d'un très bon scénariste à la réalisation d'un film. Aaron Sorkin, qui a écrit les histoires de "Steve Jobs" ou "The Social Network" (deux biopics de niveau différent mais valant chacun le coup d'oeil), adapte ici une success story à l'américaine qui voit l'ascension d'une jeune femme dans un milieu radicalement masculin où la frontière du légal devient floue. On se souvient, forcément du "Loup De Wall Street", le célèbre film de Scorsese sur l'univers des traders et on ne peut s'empêcher de faire quelques analogies entre ces deux films, chacun d'entre eux s'intéressant à ces inconnus profitant de l'opacité de la loi pour devenir riche et puissant. Si tous les deux bénéficient d'une solide histoire et d'un personnage central irradiant totalement l'écran, l'hystérie et l'opulence de la réalisation de Scorsese manque ici cruellement. "Le Grand Jeu", c'est la réussite d'un scénariste ayant la totale maîtrise de son matériau d'origine pour en faire un film. La double-narration entre l'histoire de Molly racontée par Molly et les scènes se déroulant autour de son procès s'imbriquent parfaitement bien et permettent au cinéaste de jouer sur la vérité de ce que l'on voit à l'écran lors des scènes de flash-back (où ce que nous voyons est racontée par le personnage principal) et ce qui s'est réellement passé (lors des interactions entre Molly et son avocat où ce dernier tente de remettre sa cliente sur la voie de la vérité). Le film devient alors extrêmement prenant grâce à ses méandres scénaristiques qui réussissent l'exploit de nous montrer Molly Bloom dans toutes les scènes sans que l'on puisse vraiment comprendre le personnage. "Le Grand Jeu" devient alors une mise en abîme maîtrisée d'un réalisateur qui tire les ficelles de l'histoire d'une femme qui tente de prendre le dessus sur le spectateur en le menant vers de fausses pistes. Mais un film tout à la gloire d'un personnage ne doit cependant pas tomber dans quelques écueils. Ici, difficile de donner une véritable substance aux personnages secondaires. Vu uniquement à travers le prisme du personnage central, ces derniers deviennent les marionnettes d'une narratrice toute puissante et n'existent que pour elle et non pas pour leur environnement. De plus, la mise en scène est trop sobre pour une histoire de ce calibre et très peu de mouvements de caméra (autour d'une table de poker, il y avait pourtant matière) restent à l'esprit. Un bon film, une bonne histoire mais Aaron Sorkin a encore un peu de chemin avant de maîtriser la réalisation d'un film.
Si je ne devais me baser que sur le plaisir que j'ai eu à le regarder, je mettrais 4 étoiles. Ce film était très divertissant, coloré, acidulé même, avec de très très bons acteurs, une intrigue bien ficelée, beaucoup de rythme, une B.O. d'enfer. Bref, beaucoup de plaisir à le voir, et je le reverrai sans problème.
Mais je mets 3.5 parce qu'il y a des facilités cinématographiques qui me dérangent un peu. Trop de voix off et un montage à faire mal au coeur parfois, ce qui justifie je suppose la comparaison médiatique avec l'immense Loup de Wall Street. Mais il ne suffit pas de mettre de la voix off et de couper des plans de façon frénétique pour être un Scorsese, surtout quand c'est mal fait: techniquement, le film n'est pas recherché, c'est un film de feignasse. Que dirais-je de LA scène de Costner, prétexte à son salaire, tout à fait invraisemblable (maiiiis qui m'a tiré les larmes des yeux, alors il a réussi son coup quand même, je ne peux pas dire l'inverse)? Facile. Trop facile. Sorkin ne s'est pas foulé. Mais ça fonctionne.
Bref, un film de feignant que j'ai adoré regarder.
Bon film bon casting qqs longueurs mais dans l ensemble pour agréable. Un peu cousu de fil blanc par moments mais c est du cinéma américain! On passe un bon moment.