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🎬 RENGER 📼
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3,0
Publiée le 2 février 2011
Réaliser au début des années 40, alors que la Seconde Guerre Mondiale est encore d’actualité, Alfred Hitchcock réalise un film aux antipodes de ce qu’il avait pu réaliser auparavant. Avec Lifeboat (1956), il nous livre un film de propagande, en noir et blanc et entièrement tourné en studio, il réalise un huit clos passionnant et trépidant. On se retrouve plongé en plein cœur de la guerre 39/45, où un navire américain est coulé par un sous-marin allemand. Un canot de sauvetage arrive à s’extraire des décombres et au fil de l’intrigue, des rescapés refont surface. Parmi eux, un marin allemand, naufragé lui aussi, essaye de ce faire une place au sein du groupe. Entre haine et méfiance, Hitchcock, comme à son habitude, laisse planer le mystère, les entourloupes et autres manigances. Un huit clos en pleine mer qui mérite le coup d’œil, ne serait-ce que pour la distribution et la richesse des trucages présents dans le film ! Une réalisation qui a tout de même décroché trois nominations aux Oscars en 1944, dans les catégories Meilleur réalisateur, Meilleur scénario et Meilleure photographie noir et blanc.
Film de propagande anti-nazi tourné par Hitchcock à un moment-clé de la seconde guerre mondiale, "Lifeboat" surprend évidemment le spectateur moderne par la radicalité de son discours, qui ne s'encombre pas du politiquement correct qui régit de nos jours notre vision des conflits : il s'agit ici de dénoncer sans ambigüité la duplicité et l'inhumanité fondamentale de l'Allemagne, et de proner l'alliance anglo-américaine contre la barbarie, jusque dans la fraternisation de toutes les couches sociales. On est certes plus habitués à lire du cynisme et des doutes dans les films hitchcockiens, mais force est de reconnaître que, techniquement, on a affaire à un réalisateur en pleine possession de ses moyens : chaque plan, chaque situation de "Lifeboat" déborde de tension, de haine ou d'humour, et on ne peut être qu'admiratifs devant la beauté et l'intelligence des solutions de mise en scène trouvées par Hitchcock pour transcender le huis clos théâtral de son sujet.
Scénario de John Steinbeck (Des Souris et des Hommes, Les raisins de la Colère, A lEst dEden, Viva Zapata ). En pleine guerre mondiale, les survivants dun navire américain coulé par un sous-marin allemand, également détruit, se réfugient dans un canot de sauvetage, rapidement rejoint par un officier nazi, naufragé aussi Huis clos en plein océan de studio. Propagande antinazie évidente, personnages très caricaturaux, effets spéciaux de lépoque. On finit par sennuyer devant cette toile qui a beaucoup vieilli.
Assez stupéfiant ! Je ne m'attendais pas à un tel niveau ! Comme quoi, sous-estimer Sir Alfred est une grave erreur. Réalisé en 1943, "Lifeboat" fait avant tout partie de ces oeuvres qu'on qualifie "d'efforts de guerre" et qui traitent donc de la situation mondiale de l'époque. Pour faire simple ici, quelques américains rescapés dans un canot de sauvetage recueillent un nazi promu d'une identique situation. Les choses ne vont pas se passer comme prévu et les dillemmes moraux comme politiques serviront admirablement une intrigue riche et remarquablement construite. A partir d'un sujet d'apparence très simple, Hitchcock se joue avec une aisance scotchante de tous les clichés appartenant au huis-clos, pour composer finalement une oeuvre personnelle, comprenant plusieurs séquences marquantes et d'une virtuosité technique assez incroyable. Pas de grosses fautes au niveau d'un montage génialement maîtrisé et faisant passer, comme dans les définitions de base, toutes les émotions au spectateur. Restreindre le lieu n'est pas un problème pour le cinéaste qui réalisera entre autres "Fenêtre sur Cour" ou "le Crime Etait Presque Parfait" sur un principe similaire. Mais qu'a donc de plus ce "Lifeboat" ? L'intensité d'un combat pour la survie nerveusement éprouvant suppléé d'une tension dramatique à toute épreuve. On s'attache aux protagonistes et craignons pour leur sort. L'influence qu'ils exercent sur la réaction du spectateur est passionnante et on est littéralement subjugué par ce petit chef-d'oeuvre. Aucune longueur, un suspense constant et croissant, une interprétation juste et moderne, une mise en scène affutée au rasoir, un ressenti profond, une réflexion sur la guerre et l'humanité ainsi que les conséquences que l'une peut avoir sur l'autre. Magistral ! Seul défaut : le rôle du noir, laissé de côté et présent dans la seule optique d'amuser la galerie. Mais à part ça...
« Lifeboat » dAlfred Hitchcock est certes un film mineur du maître, mais est très intéressant sous de nombreux aspects. Nous sommes en pleine seconde Guerre Mondiale, un navire anglais est coulé par un sous-marin allemand lorsque le film souvre. Huit survivants parviennent à grimper sur un canot, et cest la vie de ces huit personnes, dont un officier nazi, coincées en pleine mer, quHitchcock va prendre un malin plaisir à nous décortiquer avec une malice exceptionnelle : celle de faire un huis clos sur un espace aussi vaste que locéan. Et cest sans doute là quest le point crucial de ce film mineur : lexploit technique, en somme. A linstar de « La Corde », « Lifeboat » est un film magnifié par sa technicité, par le défi quHitchcock simpose à lui-même pour se renouveler sans cesse, pour ne pas sombrer dans la routine denchaîner film après film. Dautant plus quavec lui, la forme sassocie toujours au fond, et nest donc pas que démonstration. Lautre grand événement « Lifeboat » est quil sagit dun film traitant de la seconde Guerre Mondiale et ayant été tourné en 1944, donc en plein dedans ! Voici qui nous permet aujourdhui de voir comment un cinéaste, et non des moindres, pouvait se représenter le conflit au moment où il se déroulait, ainsi que tout ce quil ne savait pas encore ou ne voulait pas savoir (le naufragé nazi est en effet montré sous un aspect non dénué de sympathie).