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BlindTheseus
303 abonnés
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2,5
Publiée le 2 avril 2010
Selon Hitchcock le sabotage est pire qu'un meurtre et c'est ce qu'on peut vérifier dans ce polar de guerre ayant peu vieilli, avec aussi tout le long une propagande unilatérale allemande plus qu'évocatrice.
Un Hitchcock décevant je trouve. Le scénario manque d'épaisseur et aucun personnage – sauf peut-être celui du nazi et celui de Connie (et encore) – parvient à faire de ce film une œuvre vraiment captivante.
Un film inhabituel dans l'oeuvre d'Alfred Hitchcock qu'est ce huis-clos au milieu de l'Océan. Du lot des neuf personnages très typés composant les neuf passagers de ce canot se distinguent principalement la journaliste mondaine, élégante et superficielle brillamment incarnée par Tallulah Bankhead, que l'on verra peu à peu perdre de sa superbe à travers la disparition l'un après l'autre des objets qui faisaient son identité, et puis surtout le méchant nazi incarné par Walter Slezak. Selon le vieil adage du réalisateur, "plus le méchant est réussi plus le film l'est", et "Lifeboat" dans ce domaine en particulier est un excellent film. Le personnage de Slezak mériterait sans aucun doute sa place au Panthéon des méchants hitchcockiens tant cette figure d'ambiguïté avec son physique bonhomme a-priori rassurant n'en est que plus inquiétant, d'autant plus que c'est ce personnage qui se montre le plus équilibré du film (chose qui avait beaucoup choquée à l'époque!). On peut saluer aussi le réalisme avec lequel il traite le personnage du stewart noir à travers notamment l'ironie de la réponse qu'il fait lorsqu'on lui demande si il veut voter et aussi l'humour avec lequel Hitchcock fait son caméo. Un film abrupt, sauvage, glacial et cruel à l'image de l'époque dans laquelle il a été tourné. Une oeuvre qui a sa place parmi les plus fortes du Maître.
Bon film d'Alfred Hitchcock. Une propagande anti-nazi sortie en 1944, une tension palpable, des scènes ornées de beaucoup d'ironie, avec la magnétique Tallulah Bankhead.
Steinbeck signe ici un scénario quasi-impossible à mettre en boite, particulièrement à cause d'un unique décor: un canot de sauvetage. Hitchcock s'y essaye et malheureusement laisse un sentiment mitigé. La réalisation du maître reste classique (comment faire mieux dans ce huis clos?) et même manque parfois de rythme. Au final, un film assez lent qui nous fait alterner ennui et intérêt et masque par la même occasion le propos du film, si engagé et engageant soit-il.
Je ne comprends pas pourquoi ce film est si peu connu. Surprenant est très bien réalisé on ne s'ennuie pas une seconde malgré un huit clos de 1h33.Les dialogues et le jeu des personnages tiennent le film de bout en bout,l'impression du canot de sauvetage perdu en plein océan est merveilleusement rendue.Un film à voir absolument.
Même dans les films les moins connus d'Alfred Hitchcock on trouve quelques petits bijoux ! "Lifeboat" fait partie de ces trésors que l'on ne cessera jamais de redécouvrir avec le temps. Il s'agit à nouveau d'un défi de mise en scène pour le maitre du suspens, qui a souvent expérimenté la technique du "huis clos". Avec "La corde" par exemple, et bien évidemment le sommet indétronable du genre : "Fenêtre sur court". Ici il parvient à raconter une histoire se déroulant intégralement sur un canot de sauvetage, et à nouveau le pari est réussit ! Quelques plans ingénieux se succèdent d'une façon si grandiose que cela en devient difficile à croire. Hitch parvient à éviter tous les problèmes du genre : ennui, bavardage, plan large de l'océan, musique omniprésente, ... la caméra reste dans le canot du début à la fin. Mais "Lifeboat" est surtout pour Hitchcock l'occasion d'évoquer la deuxième guerre mondiale et en particulier le nazisme, thème auquel il a consacré plusieurs films. Originellement prévu comme ""effort de guerre", le film ira bien plus loin et posera des questions plus qu'intéressantes sur la guerre et la façon dont il faut y réagir (parvenir à s'unir contre l'ennemi). Peut être peut-on juste reprocher des prestations d'acteur pas assez transcendantes, mais cela est bien vite oublié. "Lifeboat" prouve une fois de plus qu'il ne faut pas de gros moyens pour faire de gros films !
Vu en v.o. en juin 2008. Le tournage fut réalisé en studio, il en a fallu des astuces pour donner l'illusion de mal de mer, bien présente... Une oeuvre décriée à sa sortie (pas de quoi !), réhabilitée ensuite puis injustement tombée dans l'oubli. La "patte" du maître est bien là : quelques nappes de brouillard, des signes brefs de naufrage et focus sur une lady fumant cigarette, son bas a juste filé (fascinante Tallulah Bankhead), elle accueille un premier rescapé (très beau et intemporel John Hodiak). C'est parti pour 1h36 de chaloupe avec neuf fantômes de l'océan à la dérive, dépouillement progressif, drames mais aussi quelques cocasseries... Vous auriez tort de vous priver de cette confrontation de caractères, surtout que les dialogues de Steinbeck renforcent encore la malice hitchcockienne !
3 fois nominé aux Oscars, exploit technique, film de propagande, Lifeboat est pourtant considéré comme un film mineure d'Alfred Hitchock! Ca montre à quel point le maitre c'est construit une filmographie qui a trés peu d'égales au jour d'aujourdhui. Huis clos sur un radeau avec pour protagonistes des personnages aux caractéristiques différentes et appronfondis. Ils s'affrontent avec la plume de Steinbeck (a qui l'on doit les scénarios "des raisins de la colère" ou "A l'Est d'Eden") donc c'est trés bien écrit, avec beaucoup d'humour et les interprétations sont à l'hauteurs du niveau d'écriture. Le maitre comme à son habitude monte habilement sa trame, délaissant le suspense (une scène toutefois géniale) à la tension dramatique. On pourra critiquer les idées plutôt extrêmes envers les nazis mais il faut le prendre comme un film réalisé pour la naiveté de "l'effort de guerre" et non comme un brûlot antinazi. La réalisation est impeccable, efficace, ne s'emcombrant pas d'effets pour compenser la petitesse du lieu et le traitement des protagonistes sont tout aussi intéréssants que l'intrigue si ce n'est plus. Un Hitchock à ne pas manquer !
absolument edifiant et surprenant, il faut se remettre dans le contexte, tourné en 1944, en pleine guerre et Hitch met en avant un "héros" anglais. les personnages sont sublimes, ont différentes couleurs à leur caractère, une mise en scène subtile, vraiment un chef d'oeuvre, pas très connu du grand public, à voir absolument.
Un pari difficile mais assez réussi pour ce film d'Hitchcock trés différent des autres réalisations du maître. Ici, on ne retrouve pas le suspence qui a fait le succés de la plupart de ses films. Le combat des personnages pour survivre ainsi que leurs oppositions sont trés biens rendus par des acteurs qui avaient visiblement bien cerné leur rôle. Même si ont peut considerer "Lifeboat" comme un film mineur d'Hitchcock, ont ne peut cependant pas oublier le talent du réalisateurs pour les films en huit-clos comme celui-ci ou encore "Fenêtre sur cour". A voir même si on ne retrouve pas dans ici la virtuosité de "Sueurs froides" ou "Psychose".
Réaliser au début des années 40, alors que la Seconde Guerre Mondiale est encore d’actualité, Alfred Hitchcock réalise un film aux antipodes de ce qu’il avait pu réaliser auparavant. Avec Lifeboat (1956), il nous livre un film de propagande, en noir et blanc et entièrement tourné en studio, il réalise un huit clos passionnant et trépidant. On se retrouve plongé en plein cœur de la guerre 39/45, où un navire américain est coulé par un sous-marin allemand. Un canot de sauvetage arrive à s’extraire des décombres et au fil de l’intrigue, des rescapés refont surface. Parmi eux, un marin allemand, naufragé lui aussi, essaye de ce faire une place au sein du groupe. Entre haine et méfiance, Hitchcock, comme à son habitude, laisse planer le mystère, les entourloupes et autres manigances. Un huit clos en pleine mer qui mérite le coup d’œil, ne serait-ce que pour la distribution et la richesse des trucages présents dans le film ! Une réalisation qui a tout de même décroché trois nominations aux Oscars en 1944, dans les catégories Meilleur réalisateur, Meilleur scénario et Meilleure photographie noir et blanc.
Film de propagande anti-nazi tourné par Hitchcock à un moment-clé de la seconde guerre mondiale, "Lifeboat" surprend évidemment le spectateur moderne par la radicalité de son discours, qui ne s'encombre pas du politiquement correct qui régit de nos jours notre vision des conflits : il s'agit ici de dénoncer sans ambigüité la duplicité et l'inhumanité fondamentale de l'Allemagne, et de proner l'alliance anglo-américaine contre la barbarie, jusque dans la fraternisation de toutes les couches sociales. On est certes plus habitués à lire du cynisme et des doutes dans les films hitchcockiens, mais force est de reconnaître que, techniquement, on a affaire à un réalisateur en pleine possession de ses moyens : chaque plan, chaque situation de "Lifeboat" déborde de tension, de haine ou d'humour, et on ne peut être qu'admiratifs devant la beauté et l'intelligence des solutions de mise en scène trouvées par Hitchcock pour transcender le huis clos théâtral de son sujet.
Scénario de John Steinbeck (Des Souris et des Hommes, Les raisins de la Colère, A lEst dEden, Viva Zapata ). En pleine guerre mondiale, les survivants dun navire américain coulé par un sous-marin allemand, également détruit, se réfugient dans un canot de sauvetage, rapidement rejoint par un officier nazi, naufragé aussi Huis clos en plein océan de studio. Propagande antinazie évidente, personnages très caricaturaux, effets spéciaux de lépoque. On finit par sennuyer devant cette toile qui a beaucoup vieilli.