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Redzing
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3,5
Publiée le 3 juin 2022
"Lifeboat", c'est la conjonction de deux idées. D'abord, tourner un film dans un décor restreint, chose dont Alfred Hitchcock sera très friand par la suite. En l'occurrence, un canot de sauvetage où se retrouvent des survivants d'un navire torpillé... ainsi que l'un des marins du U-Boot responsable ! Ensuite, il s'agit d'une œuvre de propagande anti-nazie, bien plus subtile qu'elle n'en a l'air. Car au lieu de présenter le méchant Allemand contre les gentils alliés, le film dénonce les faiblesses des démocraties face à un Reich organisé et déterminé. Egoïsme, débats stériles, comportements irrationnels : cet échantillon britannico-américain ne brillera pas devant un Allemand bien plus malin ! Une approche intelligente et originale, cependant trop nuancée pour l'époque, et qui fera l'objet de vives critiques à sa sortie. Ce qui explique que le film soit peu connu. Et c'est bien dommage, car "Lifeboat" est un survival bien ficelé, doublé d'une quasi étude psychologique assez savoureuse. Les acteurs sont efficaces, et le tournage en studio fait le job. Signalons aussi la quasi absence de musique pour marquer la monotonie de la situation, un procédé là encore assez original.
Neuf rescapés trouvent refuge sur un canot de sauvetage après le torpillage d’un navire américain par un sous-marin allemand au milieu de l’Atlantique. Parmi eux un Allemand parfaitement anglophone : est-il un rescapé du navire ou le commandant du sous-marin ?
"Lifeboat" est tourné en 1943, alors que les États-Unis, après bien des hésitations, viennent d’entrer en guerre. Pour la Fox qui en commande le scénario à John Steinbeck, il doit s’agir d’une oeuvre patriotique au sens univoque : les rescapés du naufrage, dont la diversité symbolise la richesse de la nation américaine, se coalisent pour faire face à la menace commune.
Mais Alfred Hitchcock, dont la notoriété est désormais bien assise à Hollywood grâce aux succès de "Cinquième colonne" et de "L’Ombre d’un doute", ne l’entend pas de cet oreille. "Lifeboat" sera plus subtil que la Fox l’aurait voulu – et que le public, qui lui réserva un accueil froid, était prêt à l’accepter. Il ne s’agit pas d’opposer bloc à bloc la noble efficacité du peuple américain à la brutale sauvagerie du sous-marinier allemand. Le trait est moins manichéen, même si la morale du film ne laisse finalement pas de doute. D’un côté, l’unité des huit Américains, traversés, comme souvent chez Hitchcock par des tensions de classes, ne va pas de soi. De l’autre, l’Allemand ne se réduit pas à une caricature : la décision qu’il prend à l’insu de ses coéquipiers s’avère finalement la plus efficace pour leur sauver la vie.
Le dispositif de "Lifeboat" est resté célèbre : un huis clos au grand air. La caméra ne quitte jamais le bateau. Hitch adorait ce genre de défi : tourner tout un film en un unique plan-séquence comme dans "La Corde", condamner son héros à l’immobilité comme dans Fenêtre sur cour. Très vite pourtant, les contraintes du dispositif s’oublient grâce aux rebondissements du scénario.
On sait que Hitchcock effectue un cameo dans chacun de ses films. Ici, la gageure semblait impossible à relever : comment le réalisateur pourrait-il apparaître dans ce huis clos ? Une solution ingénieuse fut trouvée : on voit la photo de Hitchcock dans un journal que l’un des rescapés feuillette. La légende raconte même que la publicité pour un régime amaigrissant qu’illustrait cette photo avait suscité des demandes d’informations.
C’est après qu’un navire américain soit coulé par un sous-marin allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale, qu’une poignée de survivants parvient à rejoindre un canot de sauvetage, une journaliste, un mécanicien, un industriel, l’opérateur radio du navire, un marin blessé, une jeune infirmière, un noir très croyant, une maman et son bébé mort et enfin, un marin issu de l’équipage sous-marin allemand. Venus d’univers différents, les membres du groupe ont du mal à prendre une décision quant au sort de l’Allemand. Il faut dire que ce dernier est malin, parle bien l’anglais et semble pouvoir les aider à regagner la surface. Alfred Hitchcock filme la démocratie en pleine mer sur un petit bateau sans jamais le quitter (le film est tourné entièrement en studio). Très critiqué à sa sortie, “Lifeboat” pourrait donner l’impression que l’Allemand est supérieur aux autres personnages. En réalité, il faut y voir une subtilité dans le message et plutôt une dénonciation du totalitarisme qui cherche à juger selon des convictions imposées. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
A. Hitchcock, le maître du suspense, orchestre un huis-clos maritime avec brio, narrant l'histoire de quelques survivants d'un bateau de marine marchande, coincé en plein mer avec à leur bord un des marins du sous-marin qui a coulé leur bateau. Film sur la survie, ce film noir est aussi une étude de moeurs qui dresse le portrait de quelques personnalités composant la société de l'époque. Acide, noir, caustique, le film fait preuve d'une belle maîtrise de la mise en scène tandis que les acteurs s'avèrent excellents. Les rebondissements sont nombreux tandis que le film avance de plus en plus vers les recoins les plus sombres de l'âme humaine, posant certaines questions pertinentes au spectateur. Dans sa dernière partie, le film se rappelle qu'il est aussi un film de propagande (c'est toujours très particulier de voir un film de l'époque se terminer par un message patriotique et/ou un pub pour acheter des bons de guerre) et le happy end est un peu dur à avaler mais ça reste en l'état un très bon film du Maître, hautement recommandable. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Je suis rarement déçu quand je découvre un Hitchcock, cela va du bon au chef d’œuvre. Lifeboat est à ranger dans la catégorie excellent. C’est visiblement un jeu de mise en scène pour Hitch avec un huis clos à ciel ouvert, avec ces naufragés pris au piège d’un canot de survie. On retrouve bien sûr le ton spécifique à ses films avec du suspens, de l’humour, des personnages très bien écrits, à la psychologie moins évidente qu’il n’y parait au premier abord. Parmi tous ses grands films celui ci est clairement à mettre sur le dessus du panier.
Lifeboat est un des films d’Alfred Hitchcock les moins connus. Pourtant, avec La Corde, il constitue une de ses plus grandes prouesses techniques. En effet, outre le fait qu’il ne contient quasiment aucune musique (défi qu’il reproduira avec Les Oiseaux où même le générique n’en aura pas), il se déroule entièrement sur un canot de sauvetage. Pourtant, le cinéaste, grâce au fait qu’il a storyboardé entièrement le film, réussit à multiplier les angles de caméra et à ne rendre jamais l’ensemble monotone nous faisant oublier au passage l’étroitesse de son décor. Outre son aspect technique, le film constitue un moyen de participer à l’effort de guerre pour Hitchcock (contribution qu’il poursuivra avec deux courts-métrages tournés en français l’année suivante : Bon voyage et Aventure malgache) puisque le film peut être considéré comme un film de propagande.spoiler: Il n’est donc pas surprenant que le "méchant" du canot soit le seul personnage à être allemand et qui plus est nazi. Cependant, Hitchcock a l’intelligence d’éviter le manichéisme pour autant. En effet, cet adversaire se révèle être le seul capable réellement de diriger l’embarcation (ce qui fut d’ailleurs reproché par une partie de la critique au film) et, lorsque celui-ci est tué, le réalisateur tourne ce meurtre de telle manière (un assez long plan, renforcé par l’absence d’accompagnement musical) à ce que les autres passagers paraissent appartenir à une meute affamée. Il n’est d’ailleurs pas anodin que le seul à ne pas participer à ce lynchage soit Joe. Effectivement, ce personnage est noir et n’est jamais présenté de manière caricaturale, ce qui est assez rare à Hollywood à cette époque pour être noté. Au contraire, Hitchcock le présente plutôt de manière très positive (c’est lui qui sauve la mère avec son bébé) et l’utilise pour souligner la ségrégation encore en cours aux Etats-Unis lorsque le personnage demande s’il a droit de voter. Nous sommes donc dans un film à l’ambiance très sérieuse (comme la période) où l’humour habituel d’Hitchcock est peu présent.spoiler: Il n’est d’ailleurs pas étonnant de voir le film se conclure sur une interrogation désespérée sur la manière de solutionner la situation actuelle. C’est peut-être également pour illustrer cette interrogation que le Maître du suspense choisit, pour une fois, de ne pas offrir une véritable fin à son œuvre (aspect qui pourra décevoir une partie du public).
Le tout bénéficie également d’une excellente interprétation de l’intégralité de ce casting mené par une Tallulah Bankhead pouvant évoquer Marlène Dietrich ou Greta Garbo par son physique et sa voix. S’il peut être plus rattaché aux genres du drame et du film de guerre qu’à celui du suspense et ne fait pas partie des œuvres les plus marquantes du cinéaste, Lifeboat reste malgré tout un film de propagande intelligent car dépassant le manichéisme, qui arrive à être assez prenant et à être un témoignage intéressant de l’époque de sa création.
Après avoir vu All is lost de J. C. Chandor je me suis embarqué dans un autre film qui se passe sur un petit bateau : Lifeboat. Bon, en général j'adore Hitchcock, mais là je le trouve un peu loupé. Je ne sais pas à quoi cela est du. Pourtant l'idée de base est vraiment sympa : des naufragés se retrouvent sur un bateau de survie. Et parmi eux, se trouve un nazi, celui là même qui les a torpillé ! Mais le film ne marche pas. En fait, je le trouve mal écrit, les rebondissements, les dialogues, j'y crois pas. Et puis je trouve que les acteurs jouent mal. Ca sonne terriblement faux. Ca me choque moi les réactions qu'ils ont, tout, c'est complètement improbable. Après il reste ce pari de filmer uniquement sur ce petit bateau, et il y a des moments où la tension marche plutôt bien, mais c'est vraiment un mineur dans la filmographie de ce très grand metteur en scène.
Durant la seconde guerre mondiale, quelques rescapés d'un navire américain coulé par un sous-marin allemand dérivent dans un canot de sauvetage. D'après Steinbeck, Hitchcock tourne un huis-clos intégral au milieu de l'océan. Le film n'est pas le plus hitchcockien de son auteur, lequel, peut-être essentiellement intéressé par l'exercice de style, n'a pas donné beaucoup de valeur ajoutée au sujet. Comme on peut s'y attendre, les naufragés forment un échantillon d'humanité, des hommes, des femmes, des riches et des pauvres, des réfléchis et des impétueux, tous confrontés à la même adversité et chargés d'alimenter un débat philosophique sur la nature humaine ou sur le sens de la vie. De surcroît, à cette poignée de rescapés s'ajoute le capitaine allemand du sous-marin...Ce qui nourrit évidemment un débat à part, des tensions et des questions sur son sort. Nécessairement, le film est bavard, sans être transcendant. Les protagonistes ne sont, dans les conditions de dénuement prolongé qui sont les leurs, pas très réalistes. Entre deux péripéties communes sur un frêle esquif, le récit est généralement ennuyeux et plat comme une mer sans vent.
Des américains et un allemand sont sur un bateau, qui tombe à l'eau ? Alfred Hitchcock n'a pas démérité son statut de "maître du suspense" ! En effet, même avec un survival comme ce "Lifeboat", le metteur en scène crée une véritable atmosphère angoissante sous le texte accrocheur de l'écrivain John Steinbeck (à qui l'on doit de grands récits comme "Les raisins de la colère" ou encore "A l'est d'Eden"). Un film à l'écriture captivante donc, où les comportements et intentions de ces différents personnages seront plus qu'entraînants. Tout en mettant en avant cette confrontation Amérique/Allemagne en pleine seconde guerre mondiale sur cette embarcation de l'absurde, et au-delà de la polémique qu'il a engendré lors de sa sortie en salles, "Lifeboat" propose un véritable survival passionnant, et ce sans le moindre décor (sans pour autant épargner la règle du fameux caméo d'Hitchcock, présent en toute circonstance).
Échec commercial à sa sortie - 1943 - ( la Fox ne renouvellera pas l'expérience avec Hitchcock), " lifeboat" reçu en France des commentaires critiques divergents. Truffaut aimait le film, Sadoul pas du tout.
Sur un scénario de John Steinbeck, Hitchcock réalisa " lifeboat" alors que l'issue de la seconde guerre mondiale était incertaine.
Les passagers du canot de naufragés qui n'arrivent pas à s'unir, représentent une métaphore des divergences de stratégie entre les futurs alliés, union pourtant indispensable à leur victoire.
Certains ont relevé que le personnage de l'officier allemand était par trop sympathique. Le contexte de l'époque explique sans doute ce ressenti, dont la pertinence me semble discutable aujourd'hui.
Si l'on s'en tient à ce qu'il fait sur le canot, il n'est en rien empathique, mais est surtout manipulateur. La séduction feinte est un artifice utilisé par ce type de personnalité pour mieux contrôler ses futures victimes.
Il faut relever le tour de force de Hitchcock qui parvient à maintenir une tension tout au long de " lifeboat ", malgré un scénario qui peut à priori laisser dubitatif.
Il n'en est pourtant rien, même si les dialogues presque ininterrompus connaissent parfois des passages à vide.
Les amateurs de la filmographie du cinéaste ne manqueront pas ce titre, le troisième et dernier des opus de soutien psychologique à l'effort de guerre.
On notera enfin la présence au sein de la distribution, de Tallulah Bankhead, actrice issue d'une famille fortunée du sud des usa et dont la légende prête des aventures avec notamment H.Mac Daniels ( première actrice noire à avoir obtenu un Oscar -cf " autant en emporte le vent" de Victor Fleming 1949) et avec la célébrissime chanteuse de jazz Billie Holiday.
Selon la documentation Tallulah Bankhead aurait aussi servi de modèle au personnage de Cruella dans " les 101 dalmatiens" de W.Disney.
J'aime bien voir ce film excellent, allez va pour 4 et demie d'étoile noté, un 19/20 proche de la perfection pour cette réalisation méconnue qui ne laisse pas indifférent face à la démagogie d'Alfred. Soyons recevable l'invitation d'indulgence à suivre ce scénario unique en son genre dans un décor de mise en scène, l'horizon maritime est en plein vaste étendu océanique, c'est la mer à boire et ce ne sera pas fini malgré les secours militaires déboussolés.
Ho hisse le moussaillon marins officiels embarquant dans ce bateau mesdames en détresse refuge du navire touché coulé par le missile d'un sous-marin pendant la guerre mondiale propagande. Que ferait-on si l'ennemi juré éminent est à bord parmi eux-mêmes ? Telle est la question qui se pose et répondra dans cette intrigue, conclusion hâtive satisfaisante, les ordres agités sont exécutés en bonne et due forme.
En pleine 2e guerre mondiale, Hitchcock sort de son style habituel pour s'essayer au huit clos. Suite aux torpillage d'un bateau par un sous-marin nazi, les rescapés vont se retrouver sur un canot de sauvetage et vont tenter de survivre. Comme tout huit-clos, l’intérêt repose sur les relations entre les personnages. Si ceux-ci sont bien caractérisés et bien joués, Hitchcock ne réussi pas à insuffler une tension dans les situations ou les dialogues pour obtenir une efficacité dans sa narration comme il y a arrive avec ses thrillers. Le film manque donc un peu d'efficacité et s'il se suit sans déplaisir ou ennui, il n'est pas particulièrement captivant. Un Hitchcock correct mais pas aussi marquant que d'autres de ces films.
Vu en v.o. en juin 2008. Le tournage fut réalisé en studio, il en a fallu des astuces pour donner l'illusion de mal de mer, bien présente... Une oeuvre décriée à sa sortie (pas de quoi !), réhabilitée ensuite puis injustement tombée dans l'oubli. La "patte" du maître est bien là : quelques nappes de brouillard, des signes brefs de naufrage et focus sur une lady fumant cigarette, son bas a juste filé (fascinante Tallulah Bankhead), elle accueille un premier rescapé (très beau et intemporel John Hodiak). C'est parti pour 1h36 de chaloupe avec neuf fantômes de l'océan à la dérive, dépouillement progressif, drames mais aussi quelques cocasseries... Vous auriez tort de vous priver de cette confrontation de caractères, surtout que les dialogues de Steinbeck renforcent encore la malice hitchcockienne !
Le concept de filmer un huis-clos à ciel ouvert et en pleine mer, directement adaptée d’une nouvelle de John Steinbeck, pouvait sembler, en 1943, être un défi difficilement relevable, tant sur un plan technique que scénaristique. Et pourtant, cette œuvre injustement méconnue d’Alfred Hitchcock réussit son double pari notamment grâce un travail ingénieux sur les décors maritimes et la justesse des dialogues et les opinions très divergentes des survivants concernant le fait de garder à bord un ennemi nazi -une thématique toutefois mieux abordée dans Un taxi pour Tobruck-, une intrigue que l’actualité de la sortie du film a rendu d’autant plus pertinente. Le talent du réalisateur britannique pour maintenir un suspense efficace du début à la fin de ces films contribue encore une fois à rendre celui-ci palpitant.
Un assez bon Hitchcock, peut être le plus original de sa filmographie. En pleine seconde guerre mondiale, un groupe de resapés de différentes origines vont devoir cohabiter sur un même radeau. Malgré un début un peu lent, la sauce finit par prendre et la tension devient vite efficace. Si on reconnaît la patte d'Hitchcock dans l'habileté des péripéties successives, le Maître semble quelque peu avoir perdu son génie pour faire vibrer le spectateur pour un personnage et lui faire vivre l'intrigue; l'intérêt majeur de ce film est sans doute à chercher ailleurs. Dans une ambiance très psychologique, certaines questions éthiques se posent aux personnages, en particulier à propos de la peine de mort et de la valeur de la vie humaine. Mettre des personnages dans une situation dramatique et les confronter à des dilemnes cornéliens: voilà la plus grande réussite du film. La dernière réplique conclut le film sur une morale qui n'est pas sans rappeler celle d'M le Maudit. Il convient de louer Hitchcock pour quelques scènes qui font une apologie discrète du mouvement pour les droits civils, position politique assez précoce au vu de la date du film (1945). Associé à l'intensité du film, ce côté moral fait donc, en grande partie, la réussite de l'oeuvre. Une ambiance sombre, mais non dénuée d'humour, avec un personnage particulièrement amusant. Quelques scènes assez réalistes rapellent au spectateur la cruauté de cette guerre, tandis que ce huis clos qui mêle classes, nationalités et personnalités aussi diverses que possibles, se révèle dense et intéressant. Malgré tout, jamais le suspens ne devient insupportable ou la tension oppressante; le potentiel de cette intrigue ne semble pas être exploité jusqu'à son paroxysme; on regrettera aussi une musique très peu mémorable, ou bien tonitruante au possible, ou bien trop peu présente. Un Hitchcock original, pas parmi les plus passionnants mais à voir pous sa dimension psychologique et son côté philosophique.