Derniers Avis sur Rodriguez au pays des merguez

"Rodriguez au pays des merguez" ou "La parodie du Cid" en langue pied-noir selon Philippe Clair! Une catastrophe à tous les niveaux! Et le mot est faible car on ne comprend pas grand chose malgrè les quelques sous-titres français! L'action se dèroule dans un petit village du Nord, de l'Afrique bien entendu, avec sa plage, son port, son èpicerie, sa charcuterie, son cafè parisien, son hammam, son èglise, son coiffeur de luxe (Gèrard Hernandez vous fera la coupe parisienne pour trois fois rien) et les cèlèbres majorettes de Bab El Oued! Un bien triste spectacle que cette parodie du Cid! C'est mal jouè, mal torchè et souvent navrant! Quand on voit "Rodriguez au pays des merguez" de Philippe Clair, on comprend mieux les raisons de son èchec! il faut le voir invoquer les dieux avec une espadrille à la main ou se battre en duel...avec cette même espadrille! Ajoutons, en passant que le casting est nul avec une Geneviève Fontanel qui cuit au soleil à mesure que l'histoire avance! Et puis surtout il n'y a pas l'ombre d'une merguez dans ce grand nanar du cinèma français...

Rodriguez au pays des merguez est une comédie pour laquelle il a fallu que je m’y reprenne à trois fois pour enfin arriver jusqu’au bout ! C’est dire que le bébé est vraiment très peu digeste.
C’est réellement une comédie exécrable. La seule chose que je retiendrai d’à peu près récupérable, c’est les décors tout droits tirés d’une carte postale touristique de l’agence de voyage locale, et le très bref passage dans un harem avec de jolies filles nues.
Voilà, pour le reste c’est épuisant. Musique omniprésente, redondante, qui casse les oreilles avec de faux airs arabisants-pieds noirs, personnages qui n’arrêtent pas de parler (il n’y a quasiment aucun silence, c’est que de la parlotte) en mêlant un accent pied-noir à une rythmique versifié (ben oui, c’est tout de même la pseudo-transcription d’une pièce de théâtre classique). Le résultat est proprement atroce ! C’est une calamité pour les oreilles, d’autant qu’il faut gratter pour trouver des choses drôles au milieu de la masse (je plains les acteurs qui ont dû apprendre un véritable dictionnaire pour un résultat pareil !).
Doté d’une mise en scène anémique (Philippe Clair fait réellement le minimum, et plus d’une fois on se croirait réellement dans une pièce de théâtre), d’une photographie qui ne rend pas vraiment honneur aux décors corrects, le film est aussi très ennuyeux de par son histoire. Le souci c’est que ce n’est pas comique, qu’il n’y a pas de rythme malgré le débit et la quantité de dialogue, que ça manque totalement de fraicheur, et vu que l’histoire est somme toute d’un grand académisme, et bien on s’ennuie lourdement. Pas de surprise, de pseudo-rebondissements qui n’en sont pas, Rodriguez au pays des merguez déçoit franchement, car il n’est même pas vraiment rigolo pour ses gags ratés, car il n’y a simplement pas de gags. Du coup les bâillements arrivent vite, et comme je vous l’ai dit, il a fallu que je m’y reprenne à trois fois pour ne pas sombrer.
Le casting n’est pas meilleur. Gérard Hernandez sauve un peu son honneur, et les scènes où il apparaît sont les moins pires, mais pour le reste, c’est sans relief. Les personnages sont mal écrits, surtout très mal parodiés vu qu’on est dans une parodie à la base, et les interprètes continuellement handicapés par leurs paragraphes de dialogue à débiter en oubli toute lucidité de jeu. Peu expressif, engoncés, ils n’ont pas assez de spontanéité, de fraicheur, de légèreté dans leurs interprétations, de fantaisie aussi pour parvenir à rendre cette comédie plaisante à suivre. C’est pontifiant comme du mauvais théâtre en fait, avec de très rares envolées verveuses. Philippe Clair aurait pu se dispenser aussi de s’accorder le rôle principal, il n’est pas vraiment meilleur acteur que réalisateur !
En conclusion Rodriguez au pays des merguez est un film radicalement soporifique. Plus bavard tu meurs, mais moins marrant que ça comme comédie, tu meurs aussi ! Un ratage comme il y en a parfois, mais là on est dans ce qui se fait de plus mauvais dans le genre dans les années 80. 0.5