Les Américains semblent en avance dans la course de la conquête de l’espace des années 50 entre USA et URSS, sous fond de Guerre Froide explosive et paranoïaque. Mais d’après la fiction du film, la première capsule spatiale habitée par un humain en solitaire ayant fait plusieurs fois le tour de la Terre fut un engin Britannique en 1959.
Machine primitive où rien ne fonctionne comme on s’y attend, pas même le radar, l’oxygène ou la température, et aucunement protégé par les leçons tirées de précédents voyages qui n’ont jamais eu lieu, notre malheureux pilote dérive sans contrôle au-dessus de l’exosphère à la recherche désespérée d’un aide télécontrôlée d’en bas. Et comme si ça ne suffisait pas il lui faudra, dans son déplorable état de santé, subir les menaces russes et américaines, obsédés de phobie de l’espionnage.
Ce huis-clos à personnage unique inspiré d’archives soviétiques émettra une hypothèse intéressante quant au voyage de Youri Gagarine en 1961, et dans tous les cas nous permet de vivre les conditions préhistoriquement précaires de ces premiers héros. A l‘instar de Phone Game où tout le film se passe avec un seul acteur bloqué dans une cabine téléphonique, on a ici un difficile défi, qui mérite toute notre indulgence, de tenir 1H30 enfermé dans une archaïque capsule spatiale étriquée avec pour seul personnage notre malheureux premier spationaute.