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Black-Night
186 abonnés
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4,0
Publiée le 1 juin 2015
Le Mariage De Maria Braun est un très bon film. Il s'agit de ma première découverte du grand cinéaste allemand Rainer Werner Fassbinder. Le métrage est incroyablement maîtrisé durant 2 heures durant où le cinéaste nous dépeint une Allemagne d'après-guerre et nous parle de ces sujets de prédilections à savoir la violence des sentiments et l'histoire chaotique de son pays. L'histoire nous conte le destin d'une femme pendant les années de reconstruction de la Seconde Guerre Mondiale. Elle attendra le retour de son mari parti sur le front juste après leur mariage. Alors qu'on le croit mort, le mari trouvera sa femme dans les bras d'un autre lors de son retour de la guerre. Sa femme tue alors son amant mais c'est son mari qui s'accusera du meurtre à sa place et séjournera de longues années en prison. Le couple en subira les conséquences mais restera soudé malgré les conquêtes de sa femme Maria. Intéressant et captivant de bout en bout, certains y verront des longueurs, moi pas du tout car tout ou presque est maîtrisé. La narration, et les dialogues sont de qualités. La réalisation est superbe, la mise en scène soignée et les décors criant de vérité tout comme la superbe reconstitution historique. La bande son originale de Peer Raben est très bonne souvent composée de musiques classiques mais pour ma part pas assez présente. Son sujet est maîtrisé et sa fin est troublante. Un très bon casting allemand avec : la belle Hanna Schygulla excellente pour ce rôle complexe, Klaus Löwitsch excellent, Ivan Desny très bon, Gisela Uhlen, Elisabeth Trissenaar, Gottfried John, Hark Bohm bons également. A la fois un très beau film, c'est aussi un drame psychologique prenant et une belle réussite du cinéma allemand alors peu mis en avant. Ma note : 8/10 !
Ce qui est formidable c'est la façon dont Fassbinder nous introduit dans son univers. C'est bien conté, l'actrice est formidable et sa douceur nous envoûte. Il sait également formidablement bien reproduire une atmosphère. C'est élégant, presque anglais. Et le choix des musiques aussi est très bon. Et cette femme fière qui s'est mariée, mais qui n'a visiblement pas besoin du mariage pour se sentir femme, c'est tellement à mille lieues des femmes de l'époque. Cela fait même fuir son mari. "Ich will das Haus, um alleine zu leben". Voilà son "mariage"
Un très beau film qui narre en quelque sorte la transition de l'Allemagne après la Seconde Guerre Mondiale, avec un scénario plutôt intéressant, des dialogues très riches et superbement écrits. Le personnage de Maria Braun, brillamment interprété par Hanna Schygulla, se révèle au fur et à mesure du film ambitieuse, sensuelle,manipulatrice... La mise en scène est classique et efficace mais ce qui m'a le plus marqué c'est le fait que Fassbinder maîtrise le rythme de son récit!
Le film repose sur des dialogues mémorables, d'une subtilité rafraîchissante, et sur Maria Braun elle-même, à côté duquel les personnages secondaires s'alignent comme autant de statues anonymes. Heureusement Fassbinder parvient à en dresser un portrait profondément vivant, qui n'entre dans aucun stéréotype, quitte à parfois laisser le spectateur décontenancé.
Excellent mélodrame de Fassbinder sur l'Allemagne d'après-guerre. Une oeuvre importante et essentielle. A noter la géniale et inoubliable performance de Hanna Schygulla, l'actrice fétiche du maître allemand. C'est le deuxième film que je vois de Fassbinder après "L'année des 13 lunes" et c'est la deuxième "gifle" que je prends. Je vais de ce pas me procurer ses autres classiques.
Grâce à son talent hors du commun, Fassbinder nous dépeint de façon géniale une Allemagne écorchée, défigurée, qui a perdu tout repère. Une Allemagne à l'image de Maria Braun, personnage absolument époustouflant, incarné par une Hanna Schygulla véritablement habitée. Au-delà de la mise en scène toujours excellente du réalisateur, c'est l'écriture du film qui impressionne. Le cinéaste joue avec le spectateur et jette à chaque scène un mystère qui sera ou non rapidement résolu, une situation au milieu de laquelle on débarque et qui intrigue forcément. Le film est dense, à fleur de peau et d'une puissance émotionnelle rare : quel bonheur !!
Un coup de maître de la part de Fassbinder qui a travers ce film retrace la difficile période transitionnelle qu'a connu l'Allemagne après la fin de la seconde guerre mondiale, le cinéaste allemand y joint en parallèle l'histoire tumultueuse de Maria Braun à travers ses relations sentimentales. Ce film a des allures de livre dont l'histoire est scindée en plusieurs chapitres, chacun mettant encore plus en valeur ce personnage de Maria Braun qui se révèle être assez narcissique, ambitieux. Un personnage haut en couleur, sensuel semblant avoir en ses mains toutes les cartes pour réussir, pourtant ce film c'est l'histoire d'un échec, d'une vie passée dans l'espérance d'un retour... Tout commence par le mariage de Maria, qui a lieu quelques mois avant la fin du conflit mondial pour arriver vers une fin qui ne peut être heureuse... enfin qui sait... Ce film soulève tellement d'aspects qu'il en est difficile d'en faire une critique relativement complète et constructive, les oeuvres de Fassbinder ne se contentent pas d'être de simples films, ce sont généralement des métrages extrêmement profonds... Pour terminer il faut souligner une interprétation sans faille d'une Hanna Schygullka rayonnante de talent et de beauté...
Centrer sur un personnage féminin qui est subtilement interpréter par la talentueuse Hanna Schygulla, ce long métrage de R.W. Fassbinder se visionne avec un certain intérêt d’autant que son récit est assez riche en émotions du début jusqu’à une fin qui n’a pas finît de faire débat. On notera aussi une très belle mise en scène, ce qui était un bonne habitude chez ce cinéaste.
Que du bonheur ce film sur la femme émancipée qui peut aimer profondément et platoniquement un homme en prison tout en aimant physiquement un autre homme de manière totalement assumée et partagée.Des scènes jubilatoires composent le film avec un final en apohéose.Un grand moment de cinéma.
Avec ce film, Fassbinder nous raconte la reconstruction de l'Allemagne de l'ouest à travers la vie, et les amours, de Maria Braun. Jouant énormément sur les émotions des personnages et notamment de son héroïne, interprété par la magnifique Hanna Schygulla, à travers des plans magnifique permettant de montrer l'importance dramatique des situations. Le son est assez étrange, mettant souvent en avant le bruit de la radio, intégrant ce film dans l’époque qu'il raconte. Au final, on a affaire à un film magnifique, une merveille du nouveau cinéma allemand.
Un scénario intelligent, truffé de symbolismes d'après guerre et bien mis en scène par Fassbinder pour nous présenter ce personnage fort et puissant extrêmement bien joué par Hanna Schygulla. Elle crève l'écran déployant tous ses atouts pour réussir en pleine reconstruction de l'Allemagne tout en maintenant sa passion pour son 1er mari. Je trouve exagérées et désagréables les séquences de dialogues sous fond de radio (heureusement qu'on a les sous titres) et il y a quelques coupes au montage un peu brutales mais dans l'ensemble ce film est plutôt bien réalisé même si la fin laisse un peu perplexe...
Fassbinder réalise là un des grands films sur l'Allemagne d'après-guerre, à travers le parcours d'une femme ayant la volonté de réussir. L'esthétique dans l'image est bien sûr présente, et le point-de-vue intéressant. Le réalisateur prend le temps d'installer une atmosphère particulière, ce qui n'empêche pas certaines longueurs, qui confinent parfois à l'ennui. Mais le tout reste très intéressant pour avoir un point-de-vue à propos de la réalité sociale sur cette société en reconstruction. De même, les relations entre les divers protagonistes sont très creusées. Pas mal.
Plus qu'un film, on a l'impression de voir un livre s'écrire devant nos yeux, le livre relatant la vie tout de même assez tumultueuse d'une jeune femme pendant les derniers mois de la seconde guerre mondiale, un livre que l'on pourrait diviser en huit chapitres. Un film réalisé d'une main de mâitre par le grand Faßbinder (écriture allemande) et porté par une Hanna Schygulla éclatante de talent et de charisme.
Il y a une forme de stylisation, de déconstruction du genre mélo tout a fait singulière, passionnante. Fassbinder prend comme métaphore de l’Allemagne l’histoire d’une femme dont le destin est de réussir sa vie sociale en ne pouvant assouvir sa vie conjugale (mari à la guerre, prisonnier, en exil…), comme si le nazisme et la guerre avaient produit une faille irréparable, avait en quelque sorte rendu le pays étranger à lui-même.