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Loïck G.
336 abonnés
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4,0
Publiée le 6 mai 2018
Pour parler de la reconstruction de son pays, Fassbinder utilise à nouveau la voie des femmes qui à ses yeux incarnent le mieux la symbolique de la renaissance et de la prospérité. Il le fait merveilleusement bien derrière sa caméra, qui ne s’autorise aucune fantaisie dans les faits et l’Histoire. La rigueur et l’application donnent un ton résolument d’époque, avec une affiche tout aussi parfaite. Hanna Schygulla y est une fois encore magnifique ! AVIS BONUS Beaucoup d'éclairages et surtout celui de Hanna Schygulla sur son travail avec Fassbinder. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Même s’il est en apparence réaliste, le film a de toute évidence une portée symbolique forte et ses personnages, dépourvus de toute psychologie, traversent le scénario comme des allégories qu’il nous appartient de déchiffrer. N’étant pas un grand adepte des allégories, ni un fin connaisseur de l’histoire allemande, et n’ayant pas encore vu les deux autres volets de cette trilogie historique (Lola et Veronika), qui sont censés éclairer un peu le sens de ce premier épisode, j’avoue m’être un peu ennuyé. La trajectoire du personnage principal est quand même assez intrigante et la mise en scène est élégante et très inventive. Les dialogues sont aussi assez beaux, bien qu’un peu obscurs parfois. A revoir plus tard peut-être.
Une histoire intéressante sur l'Allemagne d'après-guerre qui a travers cette femme allemande essaye de se relever de ses ruines.. Le souci pour moi c'est que la photo du film est très laide et m'a empêche d'apprécier le film. Mon premier Fassbinder ne m'a pas encore convaincu...
Le premier film que je vois de Rainer Werner Fassbinder, assurément il ne sera pas le denier tant celui-ci est un régal à suivre. L'ascension puis la chute de Maria, personnage fascinant de part sa beauté physique mais aussi par l’esprit sombre et torturé qui l'anime. Une séductrice à l’intelligence et à la perfidie sans limites mais malgré cela elle réussit à m’attendrir, elle est bouleversante dans les ultimes instants de ce long métrage ... Hanna Schygulla sort une prestation dantesque, celle-ci va me marquer encore longtemps ! L'atmosphère de cette Allemagne d'après guerre est étouffante, c'est retranscrit de manière authentique on s'y croit réellement ! Un grand film.
Avec ce film, Fassbinder nous raconte la reconstruction de l'Allemagne de l'ouest à travers la vie, et les amours, de Maria Braun. Jouant énormément sur les émotions des personnages et notamment de son héroïne, interprété par la magnifique Hanna Schygulla, à travers des plans magnifique permettant de montrer l'importance dramatique des situations. Le son est assez étrange, mettant souvent en avant le bruit de la radio, intégrant ce film dans l’époque qu'il raconte. Au final, on a affaire à un film magnifique, une merveille du nouveau cinéma allemand.
Cette aventure est longue, compliquée, et tortueuse à souhaits... Et puis il y a tellement eu d'histoires mieux réussies traitant du même sujet que ça n'en fait qu'une de plus, et avec beaucoup d'invraisemblances même s'il elle est bien orchestrée et son montage bien travaillé. Si l'actrice du rôle principal croit à son rôle et arrive à nous impliquer, même sans sympathie, je n'en dirai pas autant des autres acteurs peu convaincants. Peu passionnant ! Voire déprimant... willycopresto
Le scénario raconte la vie d'une femme, qui, juste après son mariage devient "célibataire" car son mari est parti à la guerre, et "veuve" car on le dit mort. Elle se met alors en couple avec un noir américain. Or son mari revient. spoiler: Elle tue son amant, et c'est son mari qui s'accuse de ce meurtre. Il en prend pour plusieurs années de prison. Elle lui jure qu'elle l'attendra jusqu'à sa sortie. Entre temps, elle deviendra une femme d'affaires, aura des amants, deviendra riche, mais n'oubliera pas son premier mari. Beau film de Fassbinder qui conte ici symboliquement à travers une femme forte, le redressement économique de l'Allemagne d'après guerre. Cinématographiquement, c'est sans reproche. On suit l'héroïne avec un intérêt constant (belle prouesse de l'actrice Hanna Schygulla), celle-ci se sert des hommes pour réussir mais c'est sans oublier aussi son premier amour, qu'elle aime toujours. La fin, l'explosion de la maison, laisse perplexe sur ce veut dire Fassbinder.
Il y a une forme de stylisation, de déconstruction du genre mélo tout a fait singulière, passionnante. Fassbinder prend comme métaphore de l’Allemagne l’histoire d’une femme dont le destin est de réussir sa vie sociale en ne pouvant assouvir sa vie conjugale (mari à la guerre, prisonnier, en exil…), comme si le nazisme et la guerre avaient produit une faille irréparable, avait en quelque sorte rendu le pays étranger à lui-même.
Fassbinder réalise là un des grands films sur l'Allemagne d'après-guerre, à travers le parcours d'une femme ayant la volonté de réussir. L'esthétique dans l'image est bien sûr présente, et le point-de-vue intéressant. Le réalisateur prend le temps d'installer une atmosphère particulière, ce qui n'empêche pas certaines longueurs, qui confinent parfois à l'ennui. Mais le tout reste très intéressant pour avoir un point-de-vue à propos de la réalité sociale sur cette société en reconstruction. De même, les relations entre les divers protagonistes sont très creusées. Pas mal.
Fassbinder se place dans la lignée du nouveau cinéma allemand et sort une oeuvre plus intelligente encore que ce dont on le savait capable. Il recherche des implications jusque dans la Seconde Guerre mondiale tant regrettée par les Allemands à l'époque, sortant un sujet délicat des vieux cartons tabous. Il est tellement bourré de sous-entendus que pour une fois, la quantité l'emporte sur la qualité : on ne peut pas tous les saisir au vol et ce qu'on arrive à comprendre est déjà très beau.
Rainer Werner Fassbinder nous dresse dans l'Allemagne d'après-guerre le portrait d'une femme à la personnalité complexe partie de rien et qui, par ambition, par cynisme – et peut être un peu par amour – connaîtra une spectaculaire ascension sociale. Superbement porté par Hanna Schygulla, muse du cinéaste allemand, ce long-métrage rythmé et passionnant offre une vision désabusée et désenchantée du miracle économique outre-Rhin.
Excellent mélodrame de Fassbinder sur l'Allemagne d'après-guerre. Une oeuvre importante et essentielle. A noter la géniale et inoubliable performance de Hanna Schygulla, l'actrice fétiche du maître allemand. C'est le deuxième film que je vois de Fassbinder après "L'année des 13 lunes" et c'est la deuxième "gifle" que je prends. Je vais de ce pas me procurer ses autres classiques.
Un très beau film qui narre en quelque sorte la transition de l'Allemagne après la Seconde Guerre Mondiale, avec un scénario plutôt intéressant, des dialogues très riches et superbement écrits. Le personnage de Maria Braun, brillamment interprété par Hanna Schygulla, se révèle au fur et à mesure du film ambitieuse, sensuelle,manipulatrice... La mise en scène est classique et efficace mais ce qui m'a le plus marqué c'est le fait que Fassbinder maîtrise le rythme de son récit!
Reiner Fassbinder est à l'origine un homme de théâtre, domaine dans lequel il est évidemment très bon. Mais le problème lorsqu'un théâtreux prend une caméra est qu'il a de grandes chances de tourner un mélange entre une pièce et un film, une sorte de Frankenstein qui ne sait où se placer. Voilà ce qu'on a ici. Les acteurs abordent un style de jeu théâtral, la mise en scène est théâtrale mais le scénario est écrit pour un film et le tout ensemble ne fonctionne pas. Surjeu ou acteurs à côté de la plaque, mise en scène complètement hors contexte (fonctionnerait bien pour une pièce encore une fois mais pas dans un film) et une histoire certes intéressante mais qui plonge à cause de ces détails. Fassbinder aborde comme à son habitude l'ambivalence des sentiments humains et l'amour qui tend vers l'échec. Ce n'est pas une mauvaise oeuvre mais elle n'était simplement pas à faire de cette manière.
Le film repose sur des dialogues mémorables, d'une subtilité rafraîchissante, et sur Maria Braun elle-même, à côté duquel les personnages secondaires s'alignent comme autant de statues anonymes. Heureusement Fassbinder parvient à en dresser un portrait profondément vivant, qui n'entre dans aucun stéréotype, quitte à parfois laisser le spectateur décontenancé.