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    The Neon Demon
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    3,1
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    488 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 31 octobre 2016
    Je n'ai pas vraiment aimé ! Le film se veut onirique, avec une belle photo, une belle lumière, mais les effets stroboscopiques m'ont été pénibles... Un film creux, très lent, on s'y ennuie malgré des scènes se voulant provocantes et qui sont juste éprouvantes. Les personnages sont à peine esquissés... J'avais trouvé la bande annonce très belle et intrigante, dommage..
    Nicothrash
    Nicothrash

    382 abonnés 3 049 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Une nouvelle expérience envoûtante de la part de Refn, cette fois c'est le monde glauque de la mode qu'il nous entraîne avec une critique féroce de cette dernière, totalement déshumanisée et même comparée au mythe du vampirisme à plusieurs reprises, très belle idée d'ailleurs ... Comme à son habitude, il s'appuie sur une B.O. hypnotique de toute beauté et ne déroge pas à son style électrique et hyper esthétisant, c'est comme toujours un véritable régal pour les yeux et les oreilles. Les messages ne manquent pas autour du scénario malsain et les acteurs évoluent presque dans un autre monde, ils sont tous à fleur de peau et chacune de leur interprétation est remarquable. Passée la déception de son "Only God Forgives", je retrouve pour ma part le Refn que j'aime dans un métrage troublant, déroutant et même sulfureusement torride parfois, un nouvel objet filmique particulier à mettre à son actif mais surtout une belle réussite au final.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 juin 2016
    Voyage au bout de l'ennui. Un clip dure en moyenne 4 minutes, ici on a droit à un clip à l'esthétique léchée d'1h45, limite prétentieux de vacuité. On dirait l'une de ses expos d'art contemporain inutiles et surcotées qu'il faut faire semblant d'adorer pour paraître avoir atteint un niveau d'éveil intellectuel au-dessus de la masse des pauvres ignorants... Merci, mais non merci.
    Cinéphilion
    Cinéphilion

    62 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Trash et scandaleux, ce film est une expérience cinématographique déroutante qui présente une critique froide et extrémiste du monde la mode. Pas d’intrigue centrale, ni de scénario, il faut avouer que le spectateur est lâché dans la fosse au lionnes, un malaise voulue afin de bien comprendre la situation de cette adolescente devenue mannequin. Certaines scènes méritent d’être qualifiées d »envoûtantes » et d' »ensorcelantes » tellement elles sont imagées et abstraites tout en représentant la jalousie horrifique de ces filles dans les coulisses de ce monde de pailettes. Comme des tableaux, l’ambiance et les couleurs y sont constamment glaciales faisant ressortir la beauté et la pureté incroyable du personnage principal, tel un soleil. Aussi, le script est très léger et ce n’est que talent que de pouvoir exploiter le silence de cette manière.

    Bilan : Spécial et envoûtant, il est intéressant à étudier mais je comprendrais ceux qui n’auront pas aimé.
    pitch22
    pitch22

    171 abonnés 683 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Particulièrement déçu. NEON DEMON réjouit les yeux avec une mise en scène élégante, une superbe photo, des lumières fantastiques, une esthétique sobre et sublime, une musique assez envoûtante, une jeune actrice charismatique - et pourtant... le scénario comme les dialogues sont à la peine, on rame, on attend quelque chose qui nous transporte... et l'horrifique reste discret voire métaphorique, spoiler: à part une scène de nécrophilie sapphique glaciale
    et l'issue fatidique arrive trop tard, accusant un défaut de rythme avec la scène finale ; même N. Winding Refn reconnaît qu'il a modifié son montage en cours de route (la scène finale venait au milieu)... au risque de rater son projet de film d'horreur, qui de fait n'en est pas réellement un. Neon Demon inspire à la fois émerveillement, frustration, profond dégoût; il porte cependant une interrogation sur la beauté comme matérialité, pointant le miroir de soi et le danger du narcissisme.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    638 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    "The Neon Demon", c'est un ovni. Un film où les parti-prix radicaux du réalisateur, qui signe sans doute son meilleur film, servi par une esthétique plastique saisissante, dénoncent le vice prononcé de la beauté féminine. Un Alice au Pays des Merveilles dans le monde de la mode où l'on découvre l'envers du décor de l'American Dream, à l'image de "Maps to the Star" de Cronenberg (l'aspect visuel en moins) qui transgressait déjà les idées reçues. Là, on découvre une jeune pousse fragile qui croit en ses rêves débarquant dans un monde de grand qui la dépasse par ses règles et son impureté. Et bien qu'elle soit présentée comme une beauté froide sur l'affiche comme dans la bande-annonce, à l'image d'une femme robot, on retrouve bien vite toute sa candeur et sa jeune vitalité qui la transforme en brebis égarée dans une forêt pleine de loups sanguinaires. Et c'est par cette métaphore là qu’apparaît le film d'horreur. Chaque plan est méticuleusement travaillé ; l'esthétique du réalisateur se greffe dans tous les recoins, allant des scènes surréalistes de boite de nuit ou de défilé au maquillage étonnant de l'actrice principale en passant par le choix des rideaux dans le motel. Les scènes sont longues, comme diluées dans le temps, l'action n'étant absolument pas resserrée. La bande originale de Cliff Martinez est endiablée et créé l'âme vide et sourde du film. Los Angeles devient un terrain de chasse sauvage et imprévisible où l'objectif d'un appareil est la récompense tant convoitée. Les shooting photo sont froids, immobiles, mortifères comme si l'âme des modèles était consumé par l'objectif. La beauté étant éphémère et ce monde de la mode cruel, le résultat ne peut être que plein d’ambiguïté et de non-dit où chacune est prête à tout pour être sur la première place du podium. Le panel d'actrices est étonnant : Elle Fanning, d'abord, est magistrale car elle apporte à la fois de la naïveté jeune et une froideur dérangeante. Jena Malone, qu'on connait des rôles de méchantes ou de grandes gueules, est ici mise en infériorité, simple maquilleuse, ses inspirations sont énigmatiques tandis que sa scène finale est perturbante et marque les esprits. Ses deux rivales, Bella Heathcote et Abbey Lee, beautés fracassantes et effrayantes par leur économie de mimiques et de gestes, forment un duo de taille face à Elle Fanning. Petit caméo remarqué de Keanu Reeves qu'on a tendance à oublier par la relève féminine. La concurrence et l'intransigeance dans ce milieu sont des thèmes réalistes que dépeint ici Nicolas Winding Refn et il les pousse dans leurs extrêmes grâce à une touche prononcée de surréalisme parfois dérangeante. L'esthétique est glauque, les personnages grotesques et le scénario aiguisé : le résultat est hypnotisant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    "Beauty isn't everything. It's the only thing".

    La beauté "plastique" de The Neon Demon ne pourra échapper à personne, que l'on soit convaincu ou sceptique en sortant de la salle obscure (et à condition d'être de bonne foi). Et c'est dans cette beauté qu'il faut aller chercher le sens profond du métrage de Refn.

    Ce film divise fortement la critique, et c'est tout à fait compréhensible : ce film n'est pas "facile". Il n'en est pour autant pas inaccessible, loin de là, à condition que le spectateur accepte de réfléchir un tant soit peu à ce qu'il est en train de voir.

    Bon nombre de critiques (et notamment les mauvaises) mentionnent la vacuité d'un scénario ne visant qu'à démontrer que la milieu de la mode à L.A est impitoyable. Ce n'est en aucun cas le sujet du film, et heureusement, car si tel était le cas, le film serait un magistral ratage qui s'embourberait dans ses propres contradictions.

    Le réalisateur ne critique pas, ne fustige pas : il expose.

    Refn utilise le contexte du microcosme-mannequinat américain comme vecteur, et sûrement pas comme sujet à développer. Il n'est pas question du milieu de la mode, sujet cent fois abordé. Il s'agit ici de ne parler que d'une chose : de la beauté. The Neon Demon est une magistrale allégorie, et l'oublier vous fera immanquablement passer à côté de l'essence de l’œuvre.

    Refn s'attaque donc à un concept, à une abstraction, qu'il va tenter de dépeindre pendant deux heures, et force est de constater qu'il y parvient de bout en bout. Chaque élément du métrage vient servir ce propos avec brio.

    Tout d'abord, Elle Fanning (Jesse) parvient à incarner le concept de beauté avec tant d'efficacité qu'elle en devient troublante : Éthérée, mouvante, insolente, fascinante.
    Le reste du casting féminin vient encadrer Fanning de façon particulièrement efficace, présentant chacune un rapport humain à la beauté (désir, envie, consommation...). Mention spéciale à Jena Malone (Ruby) qui parvient à jouer l’ambiguïté de façon plus que convaincante. Chacune des femmes entourant Jesse apporte sa pierre à l'édifice allégorique.

    Mais The Neon Demon est avant tout une œuvre visuelle, sonore, organique, bref, une expérience sensorielle à part entière.

    La mise en scène léchée, quasi "clipesque", pourra en déranger certains, mais ne peut être considérée comme un défaut tant cet aspect rentre en résonance avec le fond. Certaines scènes sont à couper le souffle et nous transportent dans un univers hors du temps et de l'espace, permettant ainsi au spectateur de prendre contact avec une forme d'absolu qui confirme la théorie de l'allégorie (Entre autres, la scène du shooting de Jesse, ou encore celle de la performance dans le nightclub). La symbolique omniprésente offre au spectateur attentif un certain nombre de clefs de compréhension bienvenues, sans jamais détonner avec l'esthétique et le parti pris du métrage.

    La bande originale de Cliff Martinez vient orner l'image avec ampleur et éclat, tel un bijou. La parole n'a finalement que peu de place dans le déroulé de l'intrigue (si tant est qu'on puisse parler d'intrigue), et si là encore les détracteurs de Refn se feront un plaisir d'ériger ce point en défaut, il n'en est rien : le caractère contemplatif de The Neon Demon sert une fois encore son propos de la plus belle des façons.

    En résumé, The Neon Demon n'est pas un film d'horreur. C'est une œuvre d'art, en son sens premier et absolu : une tentative de cerner, d'exposer le beau. Parfois jusqu'à l’écœurement. Un coup de maitre.
    benoitG80
    benoitG80

    3 435 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2016
    "The Neon Demon" est un film à digérer au propre comme au figuré avant d'en parler !
    Après, à mon sens, ses deux excellents films, le surprenant "Drive" et le violent "Only God Forgives", ce dernier né de Nicolas Winding Refn est encore un électrochoc qui n'y va pas par quatre chemins !
    En se plaçant dans le milieu de la mode et de ses diktats, Refn aborde de nouveau la violence, ici féminisée et glissée dans un écrin élégant et soyeux, mais ô combien présente, tranchante et terrible...
    On sent le danger poindre derrière chaque mannequin, dont la cruauté et les névroses nous glacent le sang au moindre regard !
    Mêlant le fantastique, et le côté horrifique, ce film d'une puissance esthétique à couper le souffle, ne se limite pas seulement à cet aspect visuel, mais l'utilise et le justifie pleinement...
    Car c'est sans doute, ce monde de lumière et de paillette, de dorure et de toilettes, par la beauté des images et des plans, par le soin des décors, qui arrive entre autre à rendre palpable le cynisme et l'hypocrisie de ces femmes dont la jalousie enfouie au fond d'elles, en fera de véritables monstres à l'état pur.
    Franchement tant de sophistication et de stylisation n'auront jamais autant servi comme cette fois à apporter de dimension à l'horreur pour la transcender, à force d'images, de symboles et de métaphores explicites!
    Un exercice périlleux mais réussi qui en dérangera plus d'un, ce qui est par ailleurs bien compréhensible !
    En effet, cannibalisme, nécrophilie, suicide, rien ne fait peur au cinéaste pour illustrer son propos, et apporter sa signature, mais sans que ces procédés ne soient utilisés gratuitement puisqu'on pense aussitôt à ces peuplades où, manger le cœur de son adversaire permettait de lui prendre toute sa force, soit ici un parallèle intéressant avec la beauté...
    Ce que le réalisateur arrive à renforcer également par des actrices, tellement parfaites, maquillées, habillées, coiffées, rubis sur l'ongle qu'elles en deviennent effrayantes et déshumanisées, telles des poupées de cire, comme des Barbie ou même des robots...
    L'héroïne, Jesse, toute innocente et fragile, qu'elle semble être en apparence au milieu de ces harpies, arrive à évoluer dans le même sens en prenant conscience de ses atouts, de sa transformation physique, ce qui est là aussi passionnant comme retournement, l'habit faisant pour une fois le moine...
    Pou l'incarner, Elle Fanning, semble tout en chuchotement, osant à peine faire sa place, alors qu'elle écrase aussitôt toutes celles qui nourrissaient un espoir, pour prendre conscience de son avantage très vite !
    Évidemment dans ce contexte, on en attendait pas moins d'une fin tragique, mais dans le genre, on ne peut être qu'abasourdi et même nauséeux devant ce qui nous est proposé avec une petite suite inattendue qui dépasse même l'imagination dans l'idée où la chair de l'autre permet de renaître de ses cendres...
    Totalement assumée, la démarche clinique et implacable de Refn, colle à la peau de cet univers désincarné et ambigu, qu'il arrive de manière excellente à rendre effrayant, dérangeant et superbe à la fois !
    Une expérience qui terrasse au plus haut point !
    Le monde de la mode et ses travers, poussé à son paroxysme... Très dur, et très beau à la fois !
    llafaye
    llafaye

    6 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2016
    Un film qui ne laisse pas indifférent, soit on adore, soit on déteste. Plutôt film concept, très belles images, critique féroce du monde de la mode et par extension d'une société obnubilée par les apparences, faisant de la beauté juvénile le seul critère de réussite.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Malgré quelques longueurs on reste scotché du début (avec un des meilleur générique de début que je n’ai jamais vu !) à la fin (assez glauque). Même si le scénario peut paraître simple et téléphoné, il n’en reste pas qu’il en ressort une critique acerbe (et surement fort à propos) du mannequinat. Et les images, la musique, la mise en scène, le jeu d’acteurs font que le film divisera mais restera selon moins un chef d’œuvre. A voir quoique qu'il arrive !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    The Neon Demon évoque la quête maladive de la beauté et pousse sa propre forme esthétique à l'extrême, comme si, à l'instar de ses personnages, le film cherchait à se faire toujours plus beau. Certains des protagonistes dévorent littéralement du beau et le film, une fois encore, fait de même en se nourrissant de chefs-d'œuvre tels que Suspiria, Mulholland Drive, les Griffes de la nuit, ou 2001, l'Odyssée de l'espace.

    Il y aurait beaucoup à dire de ce film, comme cette scène finale, une sorte de satire de l'anorexie dans le milieu du mannequinat, vomir pour rester belle devient vomir à cause d'un trop plein de beauté. Ou encore la scène de la baignoire avec le visage couvert de sang et le regard extraordinaire de Ruby servie par une BO folle. Ce plan en dit tant sur la beauté, sur l'intensité que l'homme peut mettre dans sa volonté de la posséder, dans sa façon de la jalouser ou encore de l'idolâtrer. Ruby incarne tellement à cet instant les aspirations et les mécaniques intimes que la beauté peut créer en nous et qui se sont créées en elle. Ruby apparaît alors réellement magnifique, même si elle est terrifiante. Elle montre son vrai visage et la beauté réside dans l'authenticité.

    Drive et Only God Forgives ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable, juste quelques beaux plans, certes je ne les ai vus qu'une fois et je suis peut-être, sans doute, passé à côté d'éléments. Par contre The Neon Demon m'a instantanément sidéré. J'ai l'impression qu'avec ce film le réalisateur a complétement choisi la voie de l'abstraction, du coup la forme fait le fond, les plans s'enchaînent comme des vignettes (hallucinées) de BD et, tout en racontant à elles seules une histoire, font l'histoire. Cette fois les scènes sont incarnées et pas seulement belles. Et puis Drive et Only God Forgives m'ont donné le sentiment que le réalisateur ne lâchait pas prise pleinement, qu'il s'accrochait à un scénario créé et se déroulant de manière classique mais avec une forme qui elle ne l'était pas. On versait alors, selon moi, dans le too much, dans l'emphase, spécifiquement pour Only God Forgives. Paradoxalement c'est en choisissant de faire évoluer The Neon Demon dans un monde faux, affecté, que Nicolas Winding Refn réussit ce tour de force de ne procurer que de vraies émotions, que de vraies interrogations. Sans compter que le film, riche d'influences diverses, bouillonne d'idées. Monstrueusement fou et sublime
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 13 juin 2016
    J'ai trouvé ce film trop étrange.
    La musique et les jeux de lumière sont très beau.
    Mais mis à part ca je me suis franchement ennuyé pendant ce film.
    Manque d'action et quand il y en a c'est assez étrange.
    A voir juste par curiosité
    Ufuk K
    Ufuk K

    527 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2016
    "the neon démon " est une oeuvre bien singulière, le film oscille entre moment envoûtant, hyptonisant mais aussi soporifique et brouillon c'est dommage car ce film qui a pour but de dénoncer le diktat de la beauté dans notre société avait tous les atouts pour être un chef d'oeuvre hélas le réalisateur a trop voulu jouer sur l'esthétisme plutôt que le scénario.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 362 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 août 2016
    Ralalah… Nicolas Winding Refn… Je ne sais pas si vous connaissez un peu le personnage ou pas, parce que pour le coup, je pense qu’il est difficile de comprendre la démarche de ce « Neon Demon » si on ne connait pas un peu le parcours de son auteur. Et quand je parle de parcours, à dire vrai je parle surtout de son rapport à la presse. Parce que oui, c’est triste à dire, mais j’ai l’impression que plus le temps passe, et plus Nicolas Winding Refn fait des films « méta », où chacun de ses plans et de ses propos n’est en fait qu’une réponse à ce qu’on peut dire de lui dans les médias. Et si je dis que c’est triste c’est parce que je trouve que, plus le temps passe, et plus ses films deviennent de plus en plus vains, malgré le fait que ce gars possède (à mon sens) un remarquable talent. Je pourrais d’ailleurs résumer mon ressenti à l’égard de ce « Neon Demon » ainsi : « certes c’est un film qui démontre remarquablement bien le talent de son auteur mais qui est malheureusement bien trop vain ». D’ailleurs, je pense qu’il faudra être d’une incroyable mauvaise foi pour ne pas AU MOINS reconnaître les qualités de maître plasticien de l’ami NWR. Composition des plans, mouvement, montage, lumière, musique : tout prend corps si harmonieusement entre les mains du réalisateur danois ! On peut ne pas aimer ; on peut ne pas y être sensible ; mais je ne vois pas comment on pourrait renier à ce film là toute cette science et cette inventivité formelles qu’on y retrouve à chaque minute. Personnellement, moi j’y suis sensible. Et pas qu’un peu. De la première à la dernière minute, ce film a été pour moi une véritable orgie, d’autant plus plaisante qu’elle a du sens. Seulement voilà, comme vous pouvez le constater, la note finale que j’attribue à ce film n’est pas révélatrice d’un plaisir ultime. Bien au contraire. Et c’est là que ma critique faite en intro à l’égard du personnage de Nicolas Winding Refn prend tout son sens. Ce gars est tellement mégalo, arrogant et sensible à la reconnaissance sociale, que j’ai l’impression qu’il ne sait plus faire de film pour lui-même et pour ses spectateurs. Non, là, encore une fois, il faut que le Danois transforme son long-métrage en grand justificatif visant à légitimer sa posture et sa démarche auprès de la presse. Ainsi se retrouve-t-on avec un film qui finit par ne s’articuler qu’autour des symboliques et messages qu’entend adresser l’auteur à ses détracteurs, oubliant (volontairement sûrement) d’habiller sa structure d’un peu de chair, d’un peu de sentiment, d’un peu d’humain… Toute l’œuvre ne se résume ici au fond qu’à un discours méta visant à justifier la beauté pure de son cinéma au milieu de ces pantins jaloux qui le méprisent parce qu’ils n’ont pas naturellement la beauté de son cinéma. Alors après, pourquoi pas : ce n’est pas moi qui vais le contredire sur ce point là. S’il l’avait dit en sous-texte dans son film cela ne m’aurait pas dérangé. Mais là le problème c’est que ce n’est pas un sous-texte. C’est le texte. Un texte nu. Un texte sans chair. Un texte sans support. Moi dans ce film, je n’ai trouvé aucun personnage dans lequel me projeter, aucune intrigue dans laquelle me plonger, aucun propos dans lequel cheminer. Non. Tout est lisse et creux. Elle Fanning et ses camarades de jeux ne sont que des poupées de cire au milieu d’un théâtre de son et lumière qui, pendant deux heures durant, rabâchent sans cesse le même propos : « Regardez comme je suis bon ! Bouh aux jaloux ! » Alors certains pourraient dire que l’aspect creux et vain étaient certainement des partis-pris volontaires, afin de mieux critiquer ce monde du show-biz qu’il déteste tant. Certes, mais volontaire ou pas, moi, le creux et le vain ont toujours le même impact sur moi : l’indifférence et l’ennui. A mon sens on peut montrer le vain sans être vain soi-même. On peut montrer le superficiel sans être superficiel. On peut soutenir un propos personnel à travers un propos universel. Nicolas Winding Refn a fait le choix de l’égoïsme : bien lui en fasse. Certains sauront s’en ravir et tant mieux pour eux. Moi, perso, je reste sur la touche. Le NWR de « Drive » me manque et, malheureusement pour moi, je trouve que celui de « Neon Demon » n’en es qu’une pale déclinaison… Quel gâchis… C’est triste…
    Alexis R.
    Alexis R.

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Les jeux de lumière sont impressionnants, bien réalisés. L'esthétisme des plans est remarquable. La bande son est superbe et s'intègre bien au thème de la mode. On s'attend à l'histoire d'une lycéenne qui s'épanouit dans le monde de la mode sans obstacles, mais on oubli vite que ce monde est rempli de personnes prêtes à tout pour se retrouver à la tête des couvertures de magazines et Nicolas Winding Refn dénonce bien ce côté obscène de l'univers de la mode. spoiler: La vie de Jesse va tourner au cauchemar...et fini en un bain de sang. Âme sensible s'abstenir, les filles ne se tirent plus les cheveux mais se battent à coup de couteaux !
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