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    The Neon Demon
    Note moyenne
    3,1
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    488 critiques spectateurs

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    Louis V
    Louis V

    29 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 décembre 2018
    Véritable petit bijou, perle irrégulière aux aspérités spectaculaires, aux acteurs ultra performants, l'image est une des plus belle qui fut donnée à voir, faisant entrer le film dans l'ère du sublime: beauté, performance, le réalisateur prouve encore une fois sa performance avérée à sublimer un sujet un peu topique .
    Annick P.
    Annick P.

    19 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 juin 2016
    Nul...... Très loooooong.
    Malgré de très belles images. La seule chose horifique se produit dans les 15 dernières minutes...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 juin 2016
    Avant tout un film artistique, une ode à la beauté. Mais pas dans sa version harmonieuse, ici Nicolas Winding Refn cherche plutôt à imager le sublime, dans ses infinis contrastes : on oscille en permanence entres scènes pas saines et perles, entre morbide et merveille, toujours dans l’intensité. La fascination côtoie le malaise, l’horreur et le dégout sont au rendez-vous, on n’en tire rien de bon, rien d’encourageant, rien d’agréable. Et pourtant on ne peut en détacher les yeux un seul instant. Ce ne sont pas pas les acteurs, pas le scénario, c’est l’atmosphère. Et le rythme. Les plans, les musiques, les surprises. Ce n’est pas un film sur la mode, c’est un film sur l’immonde. Sur la saleté en chacun, et ce besoin mortel de la cacher sous une peau parfaite. C’est de l’art, mais des plus difficiles d’accès. Ce n’est certainement pas pour les enfants. Et c’est révolutionnaire.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 juin 2016
    très bon film qui ne laisse pas indifférent, on est porté tout du long par la musique incroyable de Cliff Martinez, quelque peu angoissante. Les images sont vraiment belles. Très réussi
    Jean Marc Dinaut
    Jean Marc Dinaut

    22 abonnés 298 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juin 2016
    Soit on considère ce film comme une oeuvre d'art, soit on le voit comme un objet inclassable dans le cinéma. Je le vois comme un objet inclassable. D'un esthétisme appliqué, sophistiqué, Nicolas Winding Refn, dans ce nouvel opus, nous montre un monde fantasmé et cruel de l'industrie de la mode. Visuellement magnifique, dans des décors épurés, stylisés, luxueux, la guerre impitoyable que se livre entre elles les mannequins est d'une beauté glacée. Dans ces combats d’ego, la vie anorexique fait rage et le dérisoire effleure à chaque image. Enfin, le spectateur est désorienté par tant de perversité, de cruauté et d'amoralité dans un monde qui semble, en surface, refléter tant de sensualité et de glamour. Le malaise est donc inévitable et des questions se posent à la sortie du film. Le contrat est rempli !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 juin 2016
    En fait Ce film est une expérience sensorielle, une œuvre visuelle comme on pourrait en voir dans un musée d'art contemporain. Et à ce titre c'est un chef d'œuvre. Plus un kaléidoscope et une métaphore sur le Demon de la beauté qu'un film à proprement parler avec une logique et un scénario.
    EdouFox
    EdouFox

    20 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2016
    Moyennement sensible à l’ambiance horrifique, je suis allé voir The Neon Demon, partagé entre appréhension et excitation. Sage décision. Mon inquiétude s’est rapidement dissipée sous le choc de visuels inventifs doublés d’esthète. Drapée dans cette robe voluptueuse, l’horreur n’a pas vocation à dissimuler un scénario aussi épais qu’un mannequin rachitique, mais à réveiller les démons de notre imaginaire. Servie avec son coulis rouge sang, elle se pourlèche, mais reste sur le cœur. Subtilement et sans prévenir, Nicolas Winding Refn fait tanguer l’équipage, dans la lumière et les ténèbres, au rythme d’une bande son envoutante. L’art de lui faire sonner le tocsin à tort et à travers, pour mieux le surprendre et le glacer d’effroi. Trop souvent abordée, la vacuité du monde très fermé de la mode n’est ici employée pour les clichés qu’on lui connaît, mais pour la terreur muette campée derrière les visages clos.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 juin 2016
    Ce film est magique, l'ambiance, les plans, les actrices, la musique, la réalisation de Nicolas Winding Refn.... tout est parfait
    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 juin 2016
    Nicolas Winding Refn continue à fixer avec avidité le vide intersidéral du cinéma avec ce Neon Demon qui est à peine plus regardable que le déjà inintéressant Only God Forgive. Depuis son Drive – que j’adore, je tiens à préciser – le cinéaste semble pris du vertige de l’autosatisfaction et se regarde le nombril de manière de plus en plus embarrassante. N’ayant tout simplement rien à dire, NWR (puisqu’il signe ainsi son œuvre dans un grand élan de modestie) se regarde filmer pendant deux heures en oubliant de raconter une histoire. Alors il emprunte beaucoup, à Dario Argento, à Brian De Palma, à David Lynch et nous livre une œuvre ultra-référentielle qui ne s’intéresse jamais vraiment à ses personnages, qui ne demande rien à ses acteurs – tous des fantômes – et qui finit par tomber dans le gore grotesque lors d’un dernier quart d’heure qui m’a bien fait rire – je précise que ce n’est pas le but recherché. Bref, il ne suffit pas de faire de beaux mouvements de caméra, de reprendre les idées des autres (l’héroïne plongée dans le noir au milieu de formes géométriques rappelle Under The Skin) et de noyer le tout dans une musique électro eighties pour que cela donne un chef d’œuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 juin 2016
    Objet pop moderne que l’on contemple comme on le ferait devant une toile, The Neon Demon est un piège. Il est un piège parce qu’il emporte celui qui s’aventure à le regarder dans un tourbillon dont il ne peut réchapper, un peu comme la protagoniste principale. De part son aspect d’abord cool, branché et clinquant, on résiste très peu à la tentation de se laisser transporter dans cet univers fait de paillettes. Ca hypnotise les oreilles autant que ça tabasse les yeux, ça fait vibrer autant que ça agresse la pupille. Dans cette ambiance presque flottante et rêveuse, on s’imprègne de la naïveté du personnage principal qui découvre en même temps que le spectateur un monde surréaliste et électrisant qui en jette. Mais très vite, les sueurs froides font apparaitre cette sensation de vivre un rêve à la limite du cauchemardesque. On a beau être perturbé, carrément surpris par ce que l’on voit ou ressent, ou même effrayé, mais c’est trop tard… On est déjà pris dans l’truc, et Nicolas Winding Refn ne nous lâchera pas avant la dernière minute du générique de fin, qui est la preuve finale de son perfectionnisme. Tout se fait dans le regard : celui du spectateur, du personnage principal, ou de ceux qui l’entourent. En d’autres termes, The Neon Demon un film du visuel sur le visuel.

    Puis on sort de la salle, on digère comme on peu tout ce qui nous a été envoyé en pleine poire, et on finit par se dire que, quand même, le réalisateur de Drive et Bronson ne doit pas avoir beaucoup de potes dans le milieu du mannequinat. Son Neon Demon est comme ce monde-là : superficiel et formidable en surface, mais tellement dérangeant et si peu naturel en vérité. Rien de très positif dans sa vision de ce monde-là : beauté plastique mêlée au pervers et au malsain, mais aussi à l’orgueilleux, l’égocentrique et le futile. Il n’y a, finalement, qu’un seul but pour s’en sortir : dévorer ses principales concurrentes… jusqu’au jour où, malgré tout, la réalité finit par remporter la partie. A côté de cela, d’autres critiques et petits pics incrustées dans le récit que l’on ne saisit pas intégralement lors de la découverte de ce film, tant Nicolas Winding Refn nous donne à deviner et à comprendre.

    Finalement, cette oeuvre déroute autant qu’elle peut déplaire ou émerveiller. Dans ce trop-plein de symbolisme et d’esthétisme qui nous fait partir dans des directions totalement surprenantes, certains peuvent reprocher la dimension complètement WTF que prend le récit, tandis que d’autres peuvent crier au génie pour cette même raison. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : ce film est un électrochoc, et le spectateur n’en ressort pas indemne…. Allez, et si on re-tentait l’expérience ?
    Michel C.
    Michel C.

    280 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juin 2016
    Tellement étonné de voir de si bonnes critiques !! J'en suis consterné.... Qui est ce public ? Franchement film pénible, très coloré - à la limite du soutenable.. Tandis que la promotion du sang et en constante arrière plan une violence malsaine.... Non je ne vois pas où sont les étoiles ! Plein d'autres expressions judicieuses pour parler de beauté, mode, style....On aime ou on déteste.... je déteste, c'est clair - ennui total - la palme du flop !! **
    Flaw 70
    Flaw 70

    263 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2016
    ATTENTION, cette critique comporte énormément de spoilers !!!
    Nicolas Winding Refn, s'est depuis longtemps imposé comme un esthète de génie. Ayant une approche très clipesque de ses œuvres, ce qui lui est reproché par ses détracteurs qui trouve que ses films privilégies la forme au fond, il s'intéresse au prisme de la beauté pour retranscrire l'horreur et le malsain. La violence et la nature bestial de l'homme devenant un ballet magnifique aussi tragique que beau et fascinant. On ne peut pas dire que ses films sont vides car il pense sa mise en scène comme une véritable mécanique de scénario, qui alimente le récit et le transcende. Tout a un sens et une fonction, ce qui parfois met en évidence sont vrai défaut, l'abus de symbolique. Chose qui avait commencé à apparaître dans son Valhalla Rising et qui avait éclaté dans Only God Forgives. Des films, où il s'intéressait plus que jamais au conte, parlant de la brutalité humaine et de l'impuissance des divinités que l'on s'est créés, Dieu devant un homme dont on a érigé la légende mais qui n'en est pas à la hauteur, n'étant qu'une âme en peine, cherchant la rédemption et devenant un être sacrificiel. Symbolisant la vacuité d'un monde en perdition et nous montrant de manière brutale, le vide de nos propres existences. Avec son dernier film, il vient terminer cette trilogie, où cette fois-ci il délaisse la divinité masculine au profit de celle féminine pour nous plonger dans un univers d'apparence plus complexe, pernicieux mais tout aussi factice et illusoire.
    Ici, on suivra le parcours de Jesse, jeune adolescente en quête de repère qui estime que son seul atout est sa beauté et qu'elle décide d'en tirer profit, se lançant dans le mannequinat. Refn ne tombe pas dans la facilité de ne faire qu'une critique du monde de la mode, faisant ce que beaucoup ont pu faire avant lui. Il va se servir de cet univers pour toucher à quelque chose de plus universel, les apparences et nos propres rapports face à elle. Tirant le tout pour basculer dans le conte horrifique, réinventant le film de possession et offrant une variation du mythe du vampire diablement intéressante. Ici les personnages seront soit obsédés par la beauté, devant des caricatures assez vides au dialogues superficiels, chose voulu pas le récit donc pas dérangeantes,soit des êtres naïfs qui se bercent dans leurs illusions avant de se prendre la cruauté du monde en pleine face, où encore ils seront dans un entre-deux, apportant une ironie cinglante sur les dérives du monde. Dans cette optique, c'est le personnage du gérant de l'hôtel qui s'impose le plus. Pouvant être un des personnages les plus obscures et "insaisissable" du film, car on ne sait pas forcément où le réalisateur compte aller avec lui alors qu'il symbolise le plus les intentions de l'oeuvre. Immoral, obsédé par son profit personnelle et agressif, il est aussi celui qui apporte une certaine forme de vérité dans sa brutalité, celui qui souligne la farce que représente cette histoire car probablement le seul qui ne se voile pas d'hypocrisie. Le personnage sera géré selon la vision du spectateur, où il apparaît comme un râleur et un sale type mais aussi comme quelqu'un de désintéressé par Jesse et ce qu'elle représente. Souligné par son dialogue avec Karl, l'amoureux transi, où il se moque de lui, lui renvoyant en pleine face ses penchants, sa naïveté et en montrant qu'il a bien trop vu cette histoire encore et encore, préférant désormais de se mêler de ses affaires et vivre en reclus. Tout cela est géré par un dialogue assez savoureux de double sens et bien moins frontale qu'il n'y paraît. Pourtant, du point de vue de Jesse, le personnage est perçu comme un prédateur, troublant la perception que l'on peut avoir de lui au sein des cauchemars et des craintes de Jesse, offrant une scène d'agression trouble qui nous fait perdre nos repères. Ici, le mal est partout, mais n'est jamais identifiable, le prédateur n'étant jamais là où on l'attend et Refn à la bonne idée de souvent le laisser en hors champ jusqu'à la révélation finale. Au final, le gérant est le prédateur de Jesse car il est tout ce qu'elle ne représente pas. Il est vieux, probablement le personnage le plus vieux du film d'ailleurs, lucide et on peut le considéré comme laid par son apparence négligé et son caractère exécrable. Il apparaît donc comme l'ennemi mais l'ennemi est souvent la beauté elle-même.

    Dès le début, Refn impose les femmes que croisera Jesse comme des menaces, notamment à travers une scène en night club assez dingue qui après une scène de dialogue dans des toilettes, instaurant tous les enjeux du film passe par une scène d'initiation qui fait virer le tout dans l'horrifique. "Est-tu sexe, ou est-tu nourriture ?" demandera Ruby, guide et "amie" de Jesse, phrase pleine de double sens qui parait anodine autour des préférences de nom de rouge à lèvres mais qui régira le récit et son déroulé. Jesse se laissera donc happé par cet univers où elle prospère, attisant la jalousie et la convoitise, possédant une "chose" dont personne n'arrivera à mettre le doigt dessus. C'est alors que fera l'apparition du "Neon Demon", une forme triangulaire rempli de symboliques et qui attise tant de questions. En terme de forme, le triangle inversé et les losanges prédominent, rappelant la morphologie du sexe féminin qui est ici glorifier à l'extrême par une industrie qui l'élève au rang de divinité. Le Neon Demon symbolise donc la virginité et l'innocence du personnage mais aussi son rapport à elle-même. Au sein d'une scène grandiose de défilé, elle prend conscience de son innocence et de se qui attire les gens chez elle, sa candeur. Elle se retrouve face à sa propre image et décide de la pervertir, d'en jouer et d'en tomber amoureuse. Symbolisé par le changement de couleurs, le bleu devient rouge, et le changement vestimentaire, Jesse se sexualisant intentionnellement, chose qu'elle ne faisait pas au début; le personnage connait une évolution drastique assumant son côté "divin" et décidant de prendre sa place au dessus des autres. Allant jusqu'à défendre son innocence face aux avances de Ruby.
    Jesse est donc une icône, à l'image d'une déesse, elle est soumise au regard des autres plus qu'à son propre destin. Elle est modelée, crée par les autres qui l'érige en beauté absolu. Refn étant tout aussi fasciné par cette beauté que critique envers elle, la présentant comme une chose unique et factice. A travers le parallèle entre Gigi - une mannequin adepte de la chirurgie esthétique - et Jesse, il pousse avec satire la comparaison de la beauté modelée par un chirurgien et celle qui est jugée naturelle. Alors qu'au final, toute deux sont modelées par le regard des autres et qu'elles sont toutes deux aussi intangibles et illusoires car au final subjective. C'est un peu ce que symbolisera le fin pour le personnage de Sarah, une mannequin que personne ne remarquais mais qui tombera sur quelqu'un qui lui trouvera un potentiel. La scène arrive après que Ruby, Gigi et Sarah ont décidé de se débarrasser de Jesse et de la manger pour absorber sa beauté et son aura, laissant le doute sur l'aspect fantastique du film. Sarah se fait-elle repérer car elle a mangée Jesse, ou ce serait-elle fait repérer sans cela ? Refn flirte avec l'absurde au sein d'une conclusion dantesque et pleines de sens qui souligne la froideur et l'horreur humaine qui est puisée dans la complaisance. Gigi ne supportant plus son crime lorsqu'elle se rend compte qu'elle s'efface face à Sarah et se pousse au suicide tandis que Sarah décide d'ingurgité ce que Gigi à recracher de Jesse pour prendre leur places et s'érigeant en beauté fatale. D'ailleurs cela pousse la symbolique de l’œil, lui donnant un aura mystique et trompeur car malgré son omniscience, il est impuissant et ne décèle pas toujours la vérité. L’œil, la lune et le spectateur, sont mis en relations et ne sont que les témoins impuissants de cette tragédie absurde. Au final, le seul personnage qui aura un véritable poids de décision sur le récit, et celui de Ruby. Oscillant entre la vie et la mort, travaillant dans une morgue pour maquiller les cadavres et leurs donner une impression de vie, elle est celle qui se maquille derrière des faux-semblants, cachant son jeu. De sa profession à sa personnalité, le personnage est un exemple d'écriture et d'intelligence, rien n'est laissé au hasard et tout fait sens dans son traitement. Voulant être l'amie de Jesse, elle base cette amitié sur un intérêt personnel car elle la désire, elle veut être son amie mais dans une certaine limite, celle qui lui permettra d'arrivé à ses fins, manipulant ainsi les apparences. Elle est le puma qui pénètre dans la chambre de Jesse, celle qui s'immisce dans son intimité. Elle veut Jesse, et à travers la scène choc de nécrophilie qui l'implique, on comprends que si elle ne peut pas posséder Jesse vivante, elle se délectera de sa mort. Le personnage bascule et assouvi son fantasme, car l'amour est égoïste comme le prouve le moment où elle essaye de prendre la virginité de Jesse, elle pense avant tout à elle qu'aux sentiments ou crainte de sa partenaire, allant même jusqu'à se montrer brutale et à la lisière du viol. La satisfaction, elle l'aura dans la mort de Jesse - la mort est ici étroitement lié avec le sexe -, se baignant dans son sang et atteindra l'extase en la consumant. Sa dernière scène symbolisant un orgasme mêlé de sang.
    Au final, Refn étudie les relations humaines, les rapports à nous-mêmes et en fait un conte horrifique réinterrogeant le sens de la divinité au sein d'un scénario minimaliste mais dense et particulièrement profond dans ses réflexions. En aucun cas, il ne tombe dans quelque chose de vide au contraire, il est tellement maladif dans sa manière de vouloir que tout est du sens que parfois la compréhension s'avère difficile. Il s'entoure d'un casting talentueux, s'amusant autant du physique des ses acteurs que de leurs palettes de jeux. Il s'amusera même à confondre Bella Heathcote et Abbey Lee Kershaw (toute deux impeccables), les filmant de la sorte à ce qu'elles paraissent avoir la même tailles. Soit en les plaçant sur différentes lignes de profondeurs, soit en utilisant la contre-plongé avant de faire basculer cela au sein du scène de douche magnifique, où leurs rapport de force évolue, une prenant l'ascendance sur l'autre, prenant tout la hauteur du cadre. Après ça, il les placera toujours sur la même ligne, une devenant toujours plus grande tandis que l'autre s’affaisse sous le poids de la concurrence et de la culpabilité. Elle Fanning est renversante, s'imposant avec une performance phénoménale et d'une subtilité rare tandis que Jena Malone s'impose comme la vraie révélation du film dans un rôle plus complexe, changeant et plus difficile aborder. Et elle y est parfaite du début à la fin, vampirisant l'écran malgré le fait que l'attention soit portée sur Fanning. On retiendra aussi Karl Glusman, assez juste et attachant, ainsi que Keanu Reeves, qui s'essaye a un nouveau registre et qui s'en sort honorablement.
    La réalisation est techniquement hallucinante, avec une photographie brillante grâce à des jeux de lumières et de couleurs inventifs rappelant les plus belles heures du Giallo et en y signant une renaissance. Ici les influences étant très proches du cinéma de Argento par exemple. Le tout est aussi enveloppé d'un score musical dantesque signé par Cliff Martinez, qui est tantôt oppressant tantôt plus léger mais toujours brillant et mémorable, accentuant l'aspect fascinant de l'oeuvre. Une oeuvre mis en scène à la perfection par Nicolas Winding Refn, qui n'a plus à prouvé l'esthète formidable qu'il est. Composant ses plans comme personne, jouant avec les effets de miroirs pour accentuer ce monde d’apparence et virant dans l'abstraction la plus totale et de manière surréaliste au sein d'une scène de night club, de shooting et de défilé qui s'impose comme les visions horrifiques les plus mémorables de ses dernières années. Il n'hésite pas à bousculer le spectateur et le choquer, que ce soit au sein d'un passage nécrophile ou encore lors des dernières 30 minutes qui voit la violence du récit exploser pour prendre le spectateur par les tripes et ne plus le lâcher. Le tout est aussi superbe que glauque et malsain. C'est rythmé à la perfection, pensé de manière brillante et exécuté avec maestria. Beaucoup de scènes sont vouées à devenir culte.
    En conclusion, The Neon Demon est un chef d'oeuvre magnifique et inestimable qui se complexifie et gagne en pouvoir de fascination à chaque visionnage. Un moment de cinéma où l'on ne peut pas en sortir indemne, que l'on adore ou que l'on déteste, c'est un film qui marque durablement. Accompagné d'un casting impeccable, Nicolas Winding Refn signe son meilleur film, celui qui cristallise son cinéma et qui y porte une réflexion, étant un cinéaste de la beauté, ici il l'étudie et la décortique montrant que l'humain est régit pas cette chose aussi superficielle qu'indispensable. Elle est tout aussi concrète qu'illusoire. Bourré de sens et de symboliques qui le rende difficile d'accès, il mérite cependant que l'on s'y attarde et qu'on le décortique car il recèle de formidables joyaux. D'une certaine manière, Refn termine un triptyque lancé par Valhalla Risiing, car il arrive au bout d'une logique lancé par ce dernier. Il est son film somme, celui où tout ses tics sont poussés à l'extrême, ce qui le rend aussi magnifique qu'absurde mais surtout indispensable. Le cinéaste devra sans doute se renouveler après ça, pour ne pas tomber dans la redite mais en attendant il livre un joyau rare et précieux qui marquera sans doute le cinéma.
    Phil B
    Phil B

    25 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2016
    Hypnotique , envoûtant et iconographique , ce nouveau film de Refn est littéralement sublime .Mise en scène au scalpel , images glacées et incandescentes .BO au diapason .Une réussite majeure injustement oubliée du palmarès cannois .
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 juin 2016
    Si le début du film est captivant et prometteur, il n'en est rien pour la suite du film: des longueurs inutiles, des péripéties tirés par les cheveux révèlent un scénario bien creux
    Antoine11
    Antoine11

    1 abonné 82 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2016
    The Neon Demon est le film qui m’intéressait le plus lors de ce Festival de Cannes 2016... Oui, ce teaser mystérieux, ces affiches mélangeant l'horreur et l'érotisme à la fois me donnaient très envie de le visionner !
    Et bien j'ai bien fait d'aller le voir ! Ce film est tout simplement magnifique ! Elle Fanning que j'admire énormément à la base, ajoute le film qu'il fallait à sa filmographie ! Ce rôle lui va très bien.
    Refn a peut être signer pour moi le meilleur film de sa carrière pour l'instant, juste devant l'admirable Drive !
    De plus, la sublime bande originale du film nous entraîne avec les personnages.
    Pour les amateurs de cinéma et du réalisateur, je recommande vivement ce film.
    Bravo !
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