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    The Neon Demon
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    3,1
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    488 critiques spectateurs

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    Barry.L
    Barry.L

    31 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 juillet 2016
    Existe t-il d'autres cinéastes que Nicolas Winding Refn capable de foutre en l'air son film rien que dans la seconde partie? Existe t-il aussi des producteurs, qui doivent modérer les ardeurs du réalisateur? Vraisemblablement pas avec ce "Neon Demon".

    La première heure du film laisse bon espoir. W. Refn mêle son esthétisme habituel à une histoire assez originale (plus, en tout cas que celle de "Drive"). Une certaine tension s'installe et ce malgré la lourdeur de certaines scènes (comme la séquence dans la boîte de nuit, qui ne fait pas dans la finesse).

    Et puis... la dégringolade... le pétage de plombs de Winding Refn. Si on devait comparer la seconde partie du film, je dirais que le réalisateur nous offre une décapotable sans moteur. Tout est clinquant, bling-bling et surtout sans âme. Il faudrait apprendre à ce metteur en scène à écrire un scénario en entier et tenir son histoire jusqu'au bout. En effet, le danois semble avoir oublié qu'il y a une histoire à faire avancer et souhaite faire un film qui repose uniquement sur une esthétisme morbide. Selon moi, c'est une très mauvaise idée: un film ne doit pas être soutenu que par la forme, mais aussi par le fond. Et c'est tout le problème, Winding Refn nous livre une suite de scènes hallucinées, mais sans aucune rigueur. Moi qui ne supporte pas les clips... On en vient par être profondément lassé par ce déroulement de scènes gratuites prétendument choquantes. Plusieurs critiques prétendent que c'est une virulente critique contre la mode et le système de mannequinat. Mais cette dernière se révèle complètement inopérante à force d'excès. Une chose est sûre: Nicolas Winding Refn ne fait pas dans la dentelle ( spoiler: savez-vous que les mannequins jalouses sont cannibales et psychopathes?
    ). On finit par être mal tant la vision qu'a le réalisateur des femmes est misogyne...

    Mais ceci n'aurait aucune importance si le réalisateur réussissait au moins le film d'épouvante. C'est sans doute trop demander, car le danois ne parvient même pas à nous effrayer, tout juste à nous écoeurer dans des séquences qui, du point de vue du metteur en scène doivent paraître fascinantes, mais qui en vérité sont justes dégoûtantes (je ne parlerai même pas de cette scène abominable de nécrophilie lesbienne). De l'écoeurement certes, mais pas de trouble véritable... Enfin mieux vaut éviter la comparaison avec "Suspiria" (Argento, 1977) . N. W. Refn fait l'impasse sur un fait: Argento tenait son histoire de bout en bout et se fixait des limites (y compris spatiales, "Suspiria" se passant uniquement dans une école de danse).

    Malgré une honnête petite heure, le film est donc insupportable. W. Refn semble trouver magnifique tout ce qu'il filme. Prétentieux, répugnant, misogyne et, en fin de compte, complètement vide, c'est un film à fuir... A fuir aussi les rapprochements faites par quelques critiques avec Stanley Kubrick (seul lien de parenté: la scène d'ouverture, un lent travelling arrière sur un corps immobile).
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 4 juillet 2016
    Comment dire.. si j'avais su que c'etait comme ça, je ne serai jamais aller voir ce film. oui la musique est sympa (quoiqu'un peu flippante quand meme), oui les images sont belles mais alors le reste... pour resumer, je dirai que ce film est inutile, violent, peu credible, chelou, malsain et derangeant.
    Aucun bon sentiment ne ressort de ce film, uniquement de la jalousie, de la perversion, de l'envie, du paraitre.. quelle tristesse!
    meme si le monde de la mode et du mannequinat est loin d'etre celui des bisounours, je pense qu'il est aussi loin de ressembler à cet univers gerbant.
    si vous cherchiez un feel good movie, c'est raté!
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    105 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juillet 2016
    C'est Hot et Gore. Après un film comme celui ci une jeune fille peut renoncer à une carrière dans le mannequinat. Cela fait un peu clipvidéo. les flash stroboscopiques m'ont dérangés (épilepsie oblige). Je ne m'attendais pas à la fin. Moins de 16 pour moi.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 juillet 2016
    The Neon Demon, un nom de film qui colle très bien à ce que Refn affectionne : néon pour le visuel aguicheur et démon pour le côté glauque et violent. Traiter du monde du mannequinat semble donc correspondre tout à fait au réalisateur : un milieu de strass et paillettes couplé d’une compétition rude et impardonnable.

    Plus que raconter une véritable histoire, The Neon Demon nous transporte dans un univers. Le scénario et les dialogues sont épurés au profit de l’atmosphère et l’ambiance. Comme dans « Drive » et « Only God Forgive » finalement… Les couleurs et les musiques en disent plus sur les réactions et les pensées des personnages que les répliques elles-mêmes. Bref la marque de fabrique de Refn.

    Cette patte du réalisateur pourtant adorée par le grand public avec Drive semble ne plus du tout faire son effet auprès des spectateurs et je ne comprends vraiment pas pourquoi. Le scénario est pointé du doigt, il est reproché au film d’être trop « tape à l’œil » et alors ? Très peu de longs métrages sont construits de cette façon. L’histoire est moins importante que le cadre dans laquelle elle évolue. A croire que les gens n’aiment pas être bouleversés dans leurs habitudes. Après on peut accrocher ou pas à l’univers, ça dépend des goûts mais s’il vous plaît ne critiquez pas le fait qu’il n’y ait pas de scénario. Et puis est-ce si différent de Drive ?

    J’imagine que l’effet de nouveauté s’est estampé mais pour d’autres le problème est ailleurs... Plus que critiquer le film en lui-même, c’est la personnalité de Refn qui est jugée. Narcissique pour certains, prétentieux diront d’autres, toujours est-il que c’est l’œuvre qui doit être évaluée et non son réalisateur.

    Autre élément que l’on peut aborder, l’aspect métaphysique du film. Je sais que certains ont trouvé ça trop évident, trop lourd. Par exemple, lorsque les mains de l’héroïne sortent du mur pour signifier qu’elle bascule dans un « autre monde » d’où son changement de personnalité soudain. Personnellement j’ai adoré et je trouve ça même bien vu. On voit clairement que la frontière entre le réel et le mystique est très mince, d’ailleurs la réalisation y est pour quelque chose : l’éclairage et les couleurs donnent en permanence un côté surnaturel. On peut y ajouter également certains effets de style comme le moment où Elle Fanning est sur le plongeoir et est filmée en contre-plongée, on a l’impression de voir une divinité tout puissante en lévitation.

    En tout cas, je trouve très amusant de voir un film bourré de détails que l’on peut interpréter comme des signes paranormaux. Par exemple, certaines scènes font référence au mythe du vampire. La lune nous est aussi décrite comme un œil qui nous espionne, ce qui nous rappelle évidemment la scène de fin. Même le titre du film peut être expliqué : le trio représenté par la maquilleuse et les deux mannequins rappelle le triangle en néons de la scène du défilé, le même que voit l’héroïne dans ses pensées. D’ailleurs ces trois individus peuvent être considérés comme des démons, c’est sûrement de là qu’est tiré le titre du film. Ce triangle synonyme de gloire mais aussi de déchéance représente finalement ce qui attend la jeune égérie en vogue.

    Au final, cette œuvre est plus profonde qu’il n’y paraît. Beaucoup de thèmes sont abordés et d’une manière très peu convenue. Même si le sujet peut paraître peu original, la manière dont Refn le traite est toujours aussi bluffante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 1 juillet 2016
    un ovni. Une esthétique extraordinaire, magnifique, comme dans les autres films de Refn. La musique est bien, mais trop forte et trop présente... certainement pour masquer le vide des 3/4 du film!!! quel dommage!!! la fin est extraordinaire, en total décalage avec le reste du film. Pour les acteurs, c'est parfait.
    un film dont on peut largement se passer pour résumer.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 juillet 2016
    Quelle déception après Drive ou tout était juste. Ici la musique est envahissante, la plastique de l'héroïne est trop souvent mise en avant (bien que nous sommes très loin de Russ Meyer) sans que cela apporte quoique ce soit, la violence n'est plus un élément narrateur mais tente de réveiller les spectateurs. Pourquoi avoir choisi la necrophilie (seule perversion sexuelle non acceptée par S.Freud) et le cannibalisme ?
    Tout tombe à plat... Aucun rapport avec R.Meyer, quoique. ..
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 1 juillet 2016
    Ce film confirme mes peurs au sujet de Nicolas Winding, à savoir qu'il est dépassé par sa prétention, oui les images sont belles, oui l’esthétique est sublime comme dans la majorité de ses réalisations, mais cela ne suffit pas à en faire un bon film, bien au contraire sa réalisation dessert complètement le film, exactement comme Only god forgives.
    Allez Nico arrête la coco, tu deviens mégalo.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 octobre 2017
    J'ai été particulièrement déçue par ce film, certes les images sont belles mais le film est totalement vide de sens. La moitié des personnes dans la salle de cinéma sont parties sans attendre la fin du film et je suis sortie en éprouvant du dégoût et une déception étonnante. L'histoire aurait pu être bien, il y a de l'idée mais lorsque nous regardons ce film il y a une nécessité de s'accrocher à chaque images, à chaque détails sous peine de ne pas comprendre le sens des scènes. Il n'y a de suite logique et la musique si fréquente nous donne mal à la tête. J'apprécie beaucoup Elle Fanning mais un rôle comme celui là ne lui correspond absolument pas. Je ne vous conseillerais ce film pour rien au monde la publicité a été travaillée plus que le film en lui même apparement ...
    indiefan
    indiefan

    1 abonné 12 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 juin 2016
    Bon, commençons par le positif : le visuel et la bande son valent clairement le détour.
    Et on passe direct au négatif : j'ai eu l'impression de me me retrouver coincée dans un clip de Lady Gaga mélangée à un film de Quentin Tarantino... Beaucoup de longueurs, notamment dans les dialogues (vingt ans pour répondre "oui" à une simple question). Et puis globalement, le film est juste vraiment vraiment bizarre, limite dérangeant sur certains points. Autant j'aime beaucoup d'habitude ce genre de film étrange, un peu à la Black Swan, autant là c'était trop, sans queue ni tête, aucune logique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2016
    On tient avec "The Neon Demon" le film le plus beau, original et fascinant de l'année! Les images sont léchées et superbes, la réalisation de NWR, maîtrisée et la bande originale signée Cliff Martinez, déjà incontournable. Un OVNI à voir en urgence!
    Lady-blue-loup
    Lady-blue-loup

    41 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juin 2016
    Pour commencer, je ne suis pas une grande connaisseuse de l’univers de Nicolas Winding Refn. Je n’ai vu qu’un seul de ses films, à savoir « Drive », que j’avais aimé mais sans plus. Donc, en allant voir The Neon Demon, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre, ne connaissant pas les codes du genre cinématographiques utilisés par le réalisateur ni son style visuel et graphique.
    Mais pourquoi avoir voulu aller voir The Neon Demon ? Tout d’abord, au vu de la bande-annonce qui m’a intrigué, le long-métrage avait l’air de proposer une esthétique intéressante et flamboyante, qui m’a captivé d’emblée. Le cinéaste semblait proposer une oeuvre originale voire même inédite.
    Le film raconte l’histoire de Jesse, une jeune fille de 16 ans qui débarque à Los Angeles dont le rêve est de devenir mannequin. Son ascension fulgurante dans l’univers de la mode va susciter l’admiration, la fascination et la convoitise des personnes qui l’entourent, mais également la jalousie pour d'autres.
    Et bien je dois dire que je ne suis pas mécontente d’être allez le voir, ce fut une bonne mais étrange expérience ; un film qui mérite qu’on se penche dessus et d’être davantage analysé, car oui, The Neon Demon est une oeuvre que je qualifie d’indescriptible.
    En effet, il est difficile pour moi de décrire concrètement ce long-métrage. Je pourrais en premier lieu dire qu’il s’agit là d’un film contemplatif, où l’on suit les débuts dans l’univers impitoyable et même grotesque du mannequinat d’une jeune adolescente. Cette fille, qui est jouée par Elle Fanning, s’appelle Jesse ; cette demoiselle au visage d’une blancheur éclatante, aux boucles d’or, aux yeux de biche avec un regard angélique, a un charme troublant, presque elfique qui attire les regards de tout le monde. Et en particulier de trois autres jeunes femmes provenant du même milieu qu’elle : Ruby, Gigi et Sarah, spoiler: des femmes déjà perverties par leur métier (physiquement par la chirurgie esthétique, et moralement par un esprit malsain de prédatrices).
    Dès le début, un mélange de fascination et de rivalité s’installe entre ses quatre filles. Dans cette histoire, les principaux thèmes abordés sont le milieu de la mode, le rêve hollywoodien, et la beauté en elle-même, mais également d’autres thématiques qui viennent plus tard dans le récit.
    Nicolas Winding Refn nous livre ici sa vision et sa conception de la beauté. Le cinéaste filme et l’exprime de différentes façons, soit de manière contemporaine, à savoir sous les projecteurs qui éclairent le visage de Jesse, ou dans des espaces vides d’une ambiance plus froide voire pesante, tel qu’une morgue ou une grande maison semblant plonger dans le néant. Je parlais auparavant de film contemplatif, car oui, le long-métrage se tient explicitement dans sa forme avec des scènes très explicatives qui contiennent des lenteurs dans les dialogues et des silences systématiques ; ou bien alors d’autres passages pousser plus dans l’extrême. J’ai souvent lu dans quelques avis des spectateurs, que le film manquait de substance et de fond. Je ne suis pas d’accord. Selon moi, la forme crée le fonds. Le scénario est dans le visuel, il se devine et se décode au fur et à mesure du film. Il joue sur l’expression de l’image. On le voit parfaitement dans sa mise en scène avec l’utilisation de couleurs saturées. Tout est d’une blancheur éclatante, clinquante, aveuglante, avec un radical chic qui vise l’hypnose et l’envoûtement. On expose des plans d’une sophistication artificielle, où des corps de jeunes femmes, éclairés par des néons phosphorescents, deviennent des accessoires brillant d’une beauté figée ; des corps qui proviennent d’un monde miroitant de glose et de paillettes. Ces scènes expriment une ambiance surréaliste à l’arrière-goût psychédélique, accompagné d’une sensation d’impesanteur. De plus, le film est accompagné d’une bande-son signée Cliff Martinez, qui dépeint à la perfection chacune des scènes.
    Mais le film ne s’arrête pas là, le scénario fait également référence à des symboliques et utilise des métaphores qui s’expriment en particulier autour du personnage de Jesse. spoiler: Comme exemple, je cite l’incarnation de la jeune fille dans un mystérieux triangle lumineux (qui selon moi, représente la trinité de femmes, à savoir Ruby, Gigi et Sarah, qui chacune ont un rôle déterminant dans l’intrigue). L’adolescente se regarde, contemple son reflet dans ce diamant, qui, au départ bleu, vire au rouge (là encore, la mise en scène exprime à la perfection la situation montrée), ce qui fait d’elle une « femme-diamant » ; c’est d’ailleurs comme cela qu’elle est qualifiée dans le film : « un diamant dans un océan de verre ». Autre exemple, le coup de la panthère qui entre "par effraction" dans la chambre de l’héroïne, symbole du danger et de l’ennemi affamé qui guette Jesse. De cette façon, on pourrait donc percevoir la jeune fille comme une proie idéale, pourtant, c’est elle qui a le pouvoir.
    D’ailleurs, pour faire court sur le casting, tous les acteurs remplissent plus que convenablement leur rôle, évidemment, Elle Fanning éclipse tout le monde, ce qui est justement le but recherché. Mais les autres actrices apportent également leur charme au récit, dont Jena Malone (vu dans «Donnie Darko» et «Sucker Punch») qui campe un rôle très énigmatique.
    Mais alors, avec tout ceci, que vaut réellement The Neon Demon ? Car oui, quand je suis sorti de la salle, en me demandant ce que j’avais pensé du film, de ce que j’avais ressenti durant la projection, j’ai voulu répondre comme Jesse : « C’est indescriptible ».
    Pour dire vrai, je ne serais décrire concrètement et correctement cette oeuvre qui se relève parfois difficile à cerner, en particulier dans sa dernière demi-heure. En effet, le film émet un décalage où il utilise des thèmes que le cinéaste se plaît à pousser à l’extrême, spoiler: à savoir le vampirisme, le cannibalisme, la nécrophilie, la perversion et la mort qui surprenamment se raccorde avec intelligence au thème central du film : la beauté obsessionnelle.
    Dans cette dernière partie, Refn va au bout de son idée, en s’accommodant ces thèmes qu’il expose dans un final qui vire au gore avec une certaine élégance chic et qui choque réellement.
    spoiler: À la fin, Jesse se fait tuer et manger par Ruby, Gigi et Sarah, ce qui ne sera pas sans conséquence ; en effet, chacune le vivra et le subira de diverses façons. Ruby, femme qui maquille les mannequins et les morts (au final, ce n’est pas la même chose ?) était fasciné et attiré par Jesse, elle ne voulait pas sa beauté, mais seulement la sentir auprès d’elle. Par son geste, Ruby ne maquille plus seulement les morts, elle devient une morte (on la voit lire un livre dans une tombe), et la jeune femme se laisse mourir, étendue nue au clair de lune, du sang coulant de son corps, symbolisant son attirance sexuelle envers Jesse, où cette dernière avait l’habitude de contempler la lune. Pour Gigi, son corps recrache littéralement celui de Jesse, ce qui signifie que la beauté plastique et refaite de Gigi n’est pas compatible avec la beauté naturelle de Jesse, ce qui rappelle d’ailleurs la scène où elles sont comparés toutes les deux dans un bar par un créateur. Et pour Sarah, nous ne savons pas, la jeune femme ne désirer que la beauté et rien d’autre. Alors quand elle « récupère » l’essence pure de Jesse après la mort de Gigi, et repart défiler sans rien dire, a-t-elle réussi ? Ou subira-t-elle le même sort que ses complices ? On ne sait pas.

    Cette fin m’a déstabilisé, pourtant, elle se révèle finalement pertinente et pleine de sens. C’est là qu’on constate combien le sujet du film est par essence inatteignable et ne peut mener qu’au chaos.
    Pourtant, malgré ce final choquant, le film nous laisse dans une étrange sensation de vide, spoiler: et, métaphore oblige, le générique s’ouvre sur une image d’un désert. Le grand vide, en effet.

    Du coup, et ça revient à ce que j’ai dit précédemment, quand le film s’est terminé, je ne savais pas vraiment quoi en penser. En revanche, j’ai compris les messages que le réalisateur voulait nous transmettre.
    Refn exprime ici une critique divinement provocante de notre monde, où le culte de la beauté et de la perfection règne en maitre, il dénonce l’aspect macabre et cruel du monde du mannequinat, une satire de la mode et de la publicité. Il fait également une réflexion sur l’injonction faite aux femmes en général de se conformer à une norme de perfection physique, d'une idée de l’injustice fondamentale de la beauté, du fait que certaines auront cette grâce absolue et que d’autres ne l’auront pas.
    Pour conclure, Nicolas Winding Refn propose une vision surréaliste, horrifique et onirique du monde de la mode et de ses dérives ; par le biais d'omniprésentes métaphores et symboliques exposé de façon très extrêmes, avec en plus un exercice de style et de mise en scène grandioses accompagné d’une bande-son ensorcelante. The Neon Demon est une oeuvre étrange mais étonnamment forte et ne laisse pas indifférent. Un film inexplicable, mais c’est justement peut-être ça l'idée, que le film soit hors de notre portée, de la même manière que la beauté de Jesse soit hors de portée de tous. 3,5/5
    3aptiste
    3aptiste

    21 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2016
    Ce film incarne la beauté ! Je ne suis pas un grand connaisseur en mise en scène et en réalisation, mais je peux affirmer que Nicolas Winding Refn manipule la caméra procure un plaisir jubilatoire ! Les couleurs et la musique m'ont transporté dans un monde parallèle pendant 2h. Elle Fanning est sublimée dans son rôle de jeune fille "fragile" qui est l'objet de tous les regards. On ressort de ce film choqué par la violence de certains passages, et heureux d'avoir assisté à un tel spectacle !
    JUJU 2theCinema
    JUJU 2theCinema

    107 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 juin 2016
    Je vais faire bref et tenter de sauver des potentiels curieux de perdre leur temps comme je ai perdu le mien en compagnie de ma bien aimée devant ce navet.
    J'ai adoré drive mais ressenti autant de déception qu'en visionnant "enter the void", après avoir apprécié "irréversible". Le genre de film où une partie de la salle fuit avant la fin, non pas choquée mais ennuyée et overdosée de mauvais goût. J'ai l'impression que ce film plaira aux amateurs du vide, à la recherche d'une identité culturelle que j'appellerai ici "la Bobo fashion torturée attitude" Bref nul !
    Michael R
    Michael R

    107 abonnés 1 272 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juin 2016
    Vaporeux, onirique, sauvage... Derrière son esthétique de clip et sa bande son electro, il s'agit bien d'une fable cruelle sur la mode. Trop de longueurs mais quelle classe !
    Onir
    Onir

    83 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2016
    Moi qui pensais aller voir un bon film bien tordu sur le milieu de la mode, un peu à la black swan version milieu de la danse ...

    ho my god quelle crotte ce film, si je l'avais visionné pendant mes années de fac d'arts plastiques pendant un cours, j'aurais pu me dire qu'il est interessant ... mais la c'est du grand n'importe quoi, c'est trash, voyeuriste et ridicule, je me suis beaucoup ennuyée.

    Qui plus est le choix de l'actrice principale est décalé par rapport à son rôle ... elle est censée hypnotiser tout le monde de part sa grande beauté, j'en croise des plus belles dans la rue alors j'ai eu du mal à me laisser porter, je deteste cette sensation d'avoir été attirée par une bande annonce et d'avoir perdu une soirée de ma vie, grosse escroquerie que ce film en résumé
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