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Kloden
128 abonnés
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3,5
Publiée le 6 août 2016
Film total, expérience radicale qui signe l'aboutissement du cheminement artistique de son auteur, The Neon Demon s'impose avec évidence dans la filmographie de Nicolas Winding Refn. Déjà complètement obsédé par le beau depuis Drive (voire Valhalla Rising), le danois dissèque son art en même temps qu'il en propose une sorte de quintessence. À travers son personnage principal, astre noir dont la beauté aspire l'univers entier et en révèle les perversions, il s'incline définitivement devant la prégnance de la beauté sur l'esprit humain, sur le conflit permanent entre désir du factice et illusion d'exister en tant qu'entité complexe. En ce sens, le vide relatif du film est idoine, The Neon Demon s'avérant constamment tiraillé entre l'abstraction pure et résurgences de réel, de vérité, de profondeur. La vacuité fascinée du long-métrage peut décontenancer, c'est vrai, aussi vrai qu'elle peut hypnotiser pour qui est sensible à l'imagerie de NWR. En tout cas, elle n'a rien de gratuit, insérée qu'elle est dans un jeu étouffant qui voit petit à petit l'humanité se réduire à ses contours, dissolvant son âme dans une matrice implacable, faisant de son dernier personnage féminin une créature hybride, infante d'une humanité renvoyée à ses contradictions et au vide ontologique qui l'entoure. Pour moi, c'est le meilleur Refn après Drive.
Somptueux, écoeurant, original, captivant malgré un scénario peu abouti, The Neon Demon fait partie de ces rares films où émettre un avis fut assez difficile en mon sens. Il est vrai que le dernier Winding Refn possède une esthétique ainsi qu'une bande son unique, qui sont définitivement accrochés à l'histoire principale. Mais à force de miser sur ces aspects visuels et auditifs, on remarque très bien qu'en terme de scénario l'histoire est plutôt bâclée, avec notamment l'ajout de certaines scènes inutiles (coucou le guépard), mais sans pour autant être un véritable délice pour vos yeux et vos oreilles !
Un film étrange et très inégal, qui, de critique acerbe et glamour du milieu du mannequinat, glisse vers le thriller, voire presque le giallo. Il y a une certaine fascination à assister au décalage entre tout ce côté glamour et clinquant et la froideur et la cruauté du milieu, et une tension s'instaure, dont le but semble être de mettre mal à l'aise tout le long du film, ce qui malheureusement semble échouer à certains moments tant le décalage créé saute aux yeux. Les réactions des personnages entourant le personnage principal sont tellement exacerbées qu'on peine à croire à l'ensemble.
C'est tout à fait compréhensible que n'importe quel spectateur ou critique qui haïsse la manque de retenu sorte de la salle épouvanté: la trame est hilarante et l'action à peine est présente, éclipsée par des scènes grotesques tout au long de l'oeuvre. Cependant, le film est une des expériences visuelles le plus choquantes des dernières années. Refn transforme les codes de la publicité d'une manière que des plans, des poses et des lumières lambda deviennent un univers surréaliste où une histoire d'horreur se déroule.
C'est dans la déconstruction puis recomposition de l'image où on trouve la puissance du film. Le fait de dire que le film n'est qu'une histoire de mannequins cannibales est devenir ce qu'on critique: superficiel. Affirmer que The neon demon est une critique gore au monde de la mode montre l'ignorance du vrai sujet du film. Il n'existe pas cette critique au monde la mode de la même façon que dans Drive il n'y avait pas des critiques au monde de la conduction ou de la mécanique. La mode n'est que l'excuse pour que Refn nous raconte une histoire de beauté et jalousie. Une lumière aveuglante, Elle Fanning, haïe par toutes les créatures obscures. La rage que la pureté et l’excellence provoquent dans les âmes méchantes et corrompues. La différence entre le talent et le don.
On parlait d'un univers surréaliste et sans aucun doute, Refn est devenu un des référents contemporains à tenir en compte. On l'a déjà vu flirter avec l'onirisme dans le non réussi Only God forgives, où le dieu qui donne titre au film, le thaïlandais Vithaya Pasringarm, chantait pas mal de fois dans un karaoké blindé de néons. Là, le réalisateur danois se rapprochait du fascinant cinéaste Apichatpong Weerasethakul, tout un expert en effacer la fine ligne qui sépare le sommeil de l'éveil. Favoriser l'exploitation des voies visuelles face à l'action devient la grande réussite de Refn, vu comment cette action était le fardeau du film précédent.
De plus, The neon demon rend hommage aux maîtres surréalistes du cinéma sans renoncer au style très personnel, et désormais très identifiable, de son créateur: Des néons omniprésents qui se reflètent dans l'obscurité et des couleurs pastels qui s'éteignent sous la lumière naturelle. Les costumes à la mode qui s'opposent au décors les plus ringards. Du faux sang. Elle Fanning flottant grâce à un plongeoir... Mais aussi on constate qu'un personnage sort derrière un rideau dans un couloir pour agresser la protagoniste de la même façon que Buñuel avait enregistré à Catherine Deneuve dans Belle de Jour. Pareil pour le puma sur le lit du motel, référence directe à la vache de L'âge d'or. Dans une autre scène, les néons illuminent le podium de façon qu'Elle Fanning réagit de la même manière que Romy Schneider dans l'inachevé L'enfer de George Clouzot. Mais surtout, on repère Jodorowsky.
On lui avait déjà constaté dans les génériques de Only God forgives: Une déclaration sincère avec une typographie énorme pour dédier le film au créateur chilien. L'artiste multidisciplinaire réapparaît dans les remerciements de Refn, en plus de nous revenir en tête avec la fin du film, qui nous mène directs à La montagne sacrée. Une salle de bain à la déco impossible et une merveilleuse scène gore pleine d'imperfections qui font que cet épisode soit déjà gravé pour la postérité.
Une des fins les plus choquantes de l'histoire du cinéma grâce aussi aux sensationnelles Bella Heathcote et surtout l'incroyable Abbey Lee. Les deux, avec les formidables Jena Malone et Elle Fanning dans ce film aux couleurs saturées, montrent que les castings féminins peuvent tenir parfaitement n'importe quel type de cinéma // Encore plus de fautes et d'erreurs sur le lien ci-dessous
" Ouh là, le film "The neon démon " est vraiment spécial ... Ce n'est pas un film pour se divertir, pour rire, pour rêver et même pour se bercer, c'est plutôt une oeuvre d'art avec un air de Dali ! Ouah là ... Vraiment étrange, ce film qui dénonce clairement l'univers cruel et féroce du mannequinat et leurs codes qui exigent la beauté extrême des candidates prêtes à tout, à basculer d'autres pour se retrouver sur la une des magazines de la mode ! Dans le film "The neon démon", une jeune fille de 16 ans, jouée par la sublime Elle Fanning, veut se lancer et entre naïvemment dans le monde du mannequinat en trichant son âge pour être majeure. Elle s'attire vite les foudres des candidates jalouses d'elle, qui la voient comme dangereuse car elle est trop belle, trop parfaite ... Ce qui est intéressant dans le film, c'est que le réalisateur Nicolas Winding Rein s'amuse à opposer la beauté naturelle, la beauté intérieure à la chirurgie esthétique. Pour lui, la beauté, c'est du poison comme une belle pomme rouge ! En effet, il apporte son regard glacial sur la société obsédée par la beauté lisse, la minceur et la jeunesse des mannequins ... Malgré quelques longueurs dans le film, on est fasciné par l'atmosphère perverse qui règne, par l'image belle et tellement épurée, disons, parfaite comme un tableau de peinture abstraite et on reste scotchés par la lenteur du jeu des actrices qui jouent le rôle des candidates de la mode, dénuées de personnalité et zombifiées par leur quête permanente et excessive de la beauté ! Ouah là, film vraiment sombre ! Envoutant ! Brr, ce film m'a fait froid dans le dos ... Pas mal, ce film ! "
Captivante quoique éprouvante plongée au coeur d'un microcosme vénéneux, où règne le surmoi et la souffrance. Jesse, l'héroïne, nouvelle venue dans un univers qu'elle découvre concentre toutes les convoitises et les jalousies. Le vecteur de la pureté, de l'innocence peut-il s'épanouir dans un environnement fait de frustrations et de d'ambitions sans limites ?
Avec The Neon Demon, Nicolas Winding Refn explore un genre qu’il n’avait jusqu’ici jamais abordé: l’horreur. En suivant une jeune ingénue qui entame une carrière de mannequin à Los Angeles, le cinéaste danois dresse un portrait cinglant du monde de la mode tout en y intégrant ses obsessions personnelles. Le récit va alors progressivement glisser vers le macabre jusqu’à une conclusion inéluctablement sanglante. ♥½
C’est à la suite de diverses expériences comme réalisateur de publicités de mode que commence à émerger dans la tête du cinéaste l’idée de prendre ce cadre bien particulier comme point d’ancrage de son prochain film. Nicolas Winding Refn déclare également avoir été motivé à l’idée de prendre des femmes comme personnages principaux, puisque jusqu’ici ses films étaient uniquement menés par des hommes. L’obsession de la beauté est ici le thème central du récit. En effet, dans The Neon Demon, la beauté est plus qu’un atout, elle est une arme. Jesse, le personnage interprété par Elle Fanning, va alors rapidement faire de l’ombre à ses concurrentes grâce à son physique aussi angélique que dévastateur. L’évolution de son personnage au départ ingénu et innocent à celui d’une prédatrice est le point de basculement du récit vers l’horreur pure.
Toujours référentiel, le cinéma de Nicolas Winding Refn dépasse également souvent le cadre qu’il s’est imposé. En détournant les codes, le cinéaste danois parvient souvent à bouleverser les genres qu’il investit. Révolutionnant aussi bien le film de gangsters avec sa trilogie Pusher que dépoussiérant le film carcéral avec Bronson, Winding Refn sait digérer ses influences et proposer une vision personnelle des genres filmiques. Mais depuis le succès de Drive, son cinéma semble laisser penser qu’il se croit aujourd’hui plus malin que ses influences et le détournement des codes commence à ressembler fortement à de la parodie. Avec The Neon Demon, le cinéaste lorgne aussi bien du côté du cinéma d’horreur italien des années 60-70 que de David Lynch ou encore vers le cinéma plus expérimental de Kenneth Anger. Mais au-delà de ces influences prestigieuses qui donnent au film un parti-pris esthétique sublime, The Neon Demon souffre d’une écriture foncièrement maladroite qui donne lieu à un intrigue prévisible et à des personnages caricaturaux. Le film sonne aussi creux que ses protagonistes et son propos sur l’importance de la beauté dans un monde aussi artificiel que celui de la mode est d’une banalité confondante.
Quant à la dimension horrifique du long-métrage, elle tombe comme un cheveu sur la soupe dans le dernier tiers du film. Ne préparant pas son spectateur aux scènes chocs de la fin, Winding Refn cherche la subversion et ne trouve que la parodie. Le troisième acte est ainsi foncièrement embarrassant et anéantit le peu de crédibilité qu’avait le film jusque là. C’est à se demander si le succès qu’a connu le cinéaste avec Drive n’est finalement pas la pire chose qui lui soit arrivée. A force d’être tiraillé entre le besoin de reconnaissance et le refus d’être un réalisateur commercial, Nicolas Winding Refn nous livre aujourd’hui les oeuvres les plus bancales de sa carrière. Il est à espérer que le réalisateur revienne à un cinéma plus brut et moins esthétisant, un cinéma regorgeant d’émotions loin du vide et de l’artificialité des personnages de The Neon Demon.
Ce film comporte un certain nombre de défauts. Là où je m'attendais au nouvel opus d'un grand réalisateur, j'ai vu un film un peu pompeux, avec un rythme très (trop?) lent, et surtout une cavalcade d'horreurs non prévues en voyant la bande annonce, surtout pour moi qui déteste les films d'horreur, le sang, le ghore, la méchanceté, la violence, les scènes au couteau, les scènes de meurtre, et autres scènes de sexe avec les morts. Quelques plans assez beaux, mais pas non plus au niveau de Drive, au niveau de la lumière et du cadrage selon moi. Donc une forme respectable, voire vraiment pas mal, mais un fond qui ne m'a pas plu du tout. Je suis désolé mais je n'ai pas aimé, alors que je m'attendais vraiment de voir un chef d'oeuvre. J'aurais préféré ne pas voir ce film, car j'en suis sorti trop mal à l'aise, triste, tourmenté, écoeuré... et ce n'est pas ce que j'attends d'un film en 2016. L'actualité et la réalité des faits récents se chargent déjà de ça. Alors si vous voulez juste être prévenus, comme j'aurais aimé l'être, j'espère que ce commentaire pourra aider quelqu'un.
Le genre de film qui divise. Le fait est que Refn soigne ses films et est créateur d'univers particulier. Après celui-ci est plutôt contemplatif (lenteur, peu de dialogue), stylisé à fond (image avec jeu de lumière, bande son de qualité) sans pour autant oublier son sujet. Celui-ci est traité avec originalité et froideur et ne pourra pas laisser le spectateur indifférent.
Formellement, rien à dire, c'est assez impressionnant, que ce soit le travail sur la photographie ou le son. Et le casting est réussi. Reste que le réalisateur, un rien mégalo à caser son nom partout, en oublie de soigner son scénario malheureusement bien léger : on a l'impression que Winding Refn n'a pas grand chose à raconter. Et si les images sont dans un premier temps totalement envoutantes, sur la durée l'ennui pointe sérieusement son nez... Surtout, après la claque "Only God Forgives", "The Neon Demon" parait bien sage, à l'exception d'une ou deux séquences vaguement dérangeantes.
Aucun intérêt et pas très assumé: ni vraiment intrigant ou à suspens (thriller?), ni vraiment flippant ou gore (horreur?)... Assez vain, on ne s'est pas attachés aux personnages. La vague 'surprise' du film, perso je l'avais lue dans son résumé! Certes les images sont léchées et la musique sympa mais je rejoins ceux qui comparent ce film à un spot publicitaire à rallonge. Je m'attendais à une sorte de 'Black Swan' version Refn... C'est quoi ce film: 'Grey duck'? (en hommage à l'oie blanche qu'est sensée incarner l'héroïne).
quand Beigbeider ( non ce n'est pas un compliment ) rencontre une pub pour du rouge à lèvre, cela donne ce clip ridicule et boursouflé sur la guerre des barbies où l'horreur, le suspense, l'épouvante sont aussi intenses que le regard des poupées sus nommées ; bonne bof cela étant ( d'où l'étoile et demi )
Et BAM ! Dans ta face ! Que c'est difficile de mettre des mots sur l'absolu, je tente quand même. Le pitch est simple : Une nana débarque à L.A. dans l'espoir de devenir mannequin. Très vite, elle comprend qu'elle a la beauté absolue que les autres n'ont pas. La beauté absolue que les autres n'ont pas … c'est très exactement ce qu'est ce film OVNI. Un objet d'une beauté à tomber. Chaque plan est une claque. Lumières, couleurs, construction, musique, tout est magnifique ! Et vide. Car le synopsis ne s’embarrasse pas de complication. Est-ce un problème ? Non, pas du tout. C'est même tout l'objet du film. Rendre le vide beau. Ou montrer la vacuité de la beauté. Alors au menu de la démonstration : abstraction, cannibalisme, suicide, humiliation, meurtre, nécrophilie saphique (oui oui), silences interminables. 2 heures dans une autre réalité. Le réalisateur avoue sa fascination pour la perfection de la beauté et j'applaudis car honnêtement, je crois ne jamais avoir rien vu de tel. Si l'on doit chercher un point de comparaison, on pourra aller du côté de David Lynch ou de Dario Argento mais on sera encore loin du compte. Au fond, celui qui voudrait voir de quoi le cinéma est capable doit visionner ce film. Il en sortira exalté ou agacé mais sera pour longtemps marqué. « Beauty isn't everything. It's the only thing », jamais une phrase d'accroche sur une affiche de film n'a aussi bien décrit ce qui s'y passe. A croire que les concepts de fond et de forme ont été inventés pour cette œuvre. Petite précision qui n'est peut-être pas inutile, ce film n'est pas destiné aux ados contrairement à ce que suggère la bande annonce. Des images ne sont pas pour eux et il s’ennuieraient profondément.
C'est un véritable feu d'artifices que nous offre NWR avec sa dernière réalisation The Neon Demon. Dans cet univers impitoyable, les créatures humaines se transforment pour gravir les marches de la notoriété dans le monde du mannequinat où l'avènement d'une nouvelle vedette peut entraîner révolution et décapitations. Le démon du néon s'empare de leur âme pour les livrer en patûre aux grands fauves du marketing publicitaire. Ce monde s'autorégule ainsi et se repait continuellement de chair fraiche. Bien que conscientes de leur éphémère succès, les jeunes filles se pressent toujours plus nombreuses aux séances de casting, prêtes à de nombreux sacrifices et devant s'affranchir de tout afin d'accéder au trône suprême de déesse de la beauté. Cette oeuvre fantastique s'ouvre sur un monolithe noir bombardé de couleurs électriques sur un fonds de musique techno. Le ton est donné, NWR nous entraine vers un monde de mystère où les créateurs en tout genre s'essayent à sublimer la beauté. La composition des plans est travaillée, la mise en scène est surprenante et de nombreux symboles sont donnés ici ou là pour nous perdre dans un dédale nocturne peuplé d'être étranges. On a parfois du mal à suivre le fil conducteur car la lisibilité de l'oeuvre est complexe. On reste vraiment scotché par les compositions de plan du réalisateur et l'ingéniosité de sa mise en scène mais on se demande où cela va nous emmener. Les lieux et tournage des scènes sont absolument superbes (plan d'ouverture, scènes du night club, le motel, hauteurs de LA, séance photo, casting, défilé, piscine ...) et multiples, si bien que l'on commence à se perdre. Heureusement les 2 scènes finales (nécrophile, dernier tournage) viendront rappeler qu'il s'agit d'un conte fantastique, sorte de métaphore sur le monde sans pitié de la mode, nous offrant ainsi une cruelle et fascinante vision où NWR imprime avec maestria son savoir faire.
Après Drive et only God forgives, Nicolas Winding Refn nous pond un nouveau film qui ne ressemble à rien d'autre qu'à lui-même et qui s'autorise toutes les audaces. Fable cruelle sur la course à la beauté, the neon demon est d'une ambition formelle exceptionnelle. Dans ses moments de grâce comme dans ses visions cauchemardesques, il possède un esthétisme fascinant, notamment grâce au travail sur les lumières et sur les costumes. La musique de Cliff Martinez contribue aussi à rendre l'atmosphère envoutante. Il y a des passages quasiment muets emprunts de surréalisme (on pense à du David Lynch), tandis que les scènes de dialogue montrent un humour féroce. Proportionnellement à l'ascension de l'héroïne, qui suscite fascination et convoitise, la tension est toujours palpable et monte crescendo. Le final bascule dans l'horreur et frôle le grand guignol, mais malgré son goût appuyé pour la provocation le film choque plus par ce qu'il suggère que par ce qu'il montre. On pourra lui reprocher d'être prétentieux ou vain, mais on reconnaitra qu'il s'agit d'une expérience sensorielle au dessus de tout ce qu'on a l'habitude de voir.