Mon compte
    Annihilation
    Note moyenne
    2,9
    11085 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Annihilation ?

    490 critiques spectateurs

    5
    37 critiques
    4
    102 critiques
    3
    133 critiques
    2
    100 critiques
    1
    68 critiques
    0
    50 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 mars 2018
    En quelques mots, je dirais que ce film est intelligent, fascinant et à la fois effrayant.

    En commençant le film, j'étais assez sceptique , je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Le début est assez brut, on ne donne pas au spectateur le temps de s'encrer tranquillement dans le film, on le projette vivement dedans et on le bouscule un peu. Les personnages, que ce soit celui de Nathalie Portman ou des autres scientifiques, ne sont pas extrêmement détaillés, dans le sens où on ne les connait pas réellement même lorsque le film se termine. Étrangement, le fait d'avoir des personnages présentés en surface permet de mieux s'inclure dans l'histoire, ils pourraient représenter n'importe qui parmi les spectateurs..
    Ce n'est clairement pas un film remplit d'action, mais constitué avant tout d'une ambiance particulière, très spécifique, une sorte d’atmosphère insidieuse, qui devient de plus en plus lourde au fil des minutes. Plusieurs fois j'ai ressenti un certain malaise devant mon écran mais je ne pouvais jamais le quitter des yeux tant il était fascinant. Une fois fini, je me suis rendue compte que j'avais perçu le film comme une sorte de rêve et parfois comme un cauchemar, à la fois magnifique et très laid.
    Je trouve la fin très intelligente, ouverte de façon à ce que chacun puisse donner son interprétation. En fait, le film entier est rempli de différents sens, d'indices, d'interprétations et je pens equ'il est bon de voir le film plusieurs fois pour bien tous les distinguer.

    spoiler: Pour ma part, je dirais de la fin qu'elle représente une nouvelle forme de vie, très différente de la nôtre mais qui tente de s'adapter du mieux qu'elle peut, en copiant le physique et les gestes des gens, mais en créant par la même occasion une sorte de chaos involontaire. Comme une maladie, désireuse de vivre par tous les moyens sans se rendre compte des dégâts qu'elle cause.. Comme font les hommes après tout.


    En dernière note, ne serait-ce que sur plan esthétique, le film est à voir absolument, il est coloré, magique, onirique, magnifique. Les musiques inquiétantes et étranges nous plongent dans l'ambiance fantastique de ce film.
    Pour moi, Annihilation est presque un chef-d’œuvre, et je regrette de ne pas avoir pu le regarder au cinéma.
    brago88
    brago88

    6 abonnés 53 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 mars 2018
    Exactement comme Premier contact. Un film qui se regarde le nombril sans aucun égard pour la cohérence. Un film qui fait passer son message et sa symbolique avant le scénario. Alors ça met une narration décousue pour paraitre intelligent. On met des plans iconiques qui ne demandent qu'à être décortiqués comme un tableau de Léonard de Vinci.
    Un jour, j'aimerais bien un juste milieu entre le cinéma pop corn décérébré, et le cinéma bobo nombriliste comme ce film. Des films avec une histoire qui tient la route, tient en haleine, et qui ENSUITE délivre ses messages en filigrane. Pas l'inverse...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 mars 2018
    Une réelle claque, une esthétique magnifiquement réalisée, mêlant et alternant en tous sens l'émerveillement et l'horreur, on a réellement l'impression de se retrouver dans un domaine onirique. Ce qui correspond très bien au propos du film, peu clair mais justement ouvrant à une myriade d'interprétations et de réflexions sur la Vie, l'esprit, l'identité, le chemin à prendre face à l'existence... Ceux qui n'aiment pas ce qui est du domaine artistique, poétique, philosophique l'auront peut-être déjà compris, vous ne tirerez pas forcément toute la moelle du film, même si vous pouvez je pense y passer un bon moment, ou alors vous allez le haïr car ils vous mettra face à votre propre incompréhension, c'est selon votre caractère ^^'
    Au niveau des acteurs il y a ici de très belles performances, notamment celle de Natalie Portman, on cerne assez bien les personnages et mais sans s'y attacher forcément beaucoup, cela car on est plutôt happé par l'ambiance tantôt extatique, tantôt frissonnante et par les questions qui s'entrechoquent en nos têtes. De même pour l'histoire, qui est malgré tout très bien ficelée même si certains détails pourront faire tiquer ceux attentifs aux méthodes de sécurités élémentaires quand on va dans un milieu étranger biologiquement et physiquement x) spoiler: ce qui n'aurait pas eu de grand impact sur les évènements de toute façon ^^'

    Aussi j'ai vu que certains se plaignaient de la lenteur du film, mais aussi c'est un film à atmosphère ! Il faut du temps pour la créer et la maintenir, si vous arrivez pas à en profiter c'est bien triste mais c'est pas la faute du film pas la peine de lui mettre une mauvaise note ! De plus malgré cela l'action et le suspense sont au rendez-vous ! Que demande le peuple !
    En sommes un très bon film que je vous conseille d'aller voir, et qui à mon humble avis mériterait de rester dans les annales.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    920 abonnés 439 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2018
    Annihilation

    Voilà un titre éponyme qui résume parfaitement les thèmes abordés dans cette adaptation du roman cérébral de Jeff VanderMeer.

    Alex Garland, déjà derrière les scénarios de la Plage, Sunshine, Never Let Me Go,Dredd ainsi que de sa première et précédente réalisation (l'excellent Ex Machina), revient dans le genre SF pour nous compter l'histoire de Lena, une biologiste qui retrouve son mari 1 an après qu'il soit parti entreprendre une mystérieuse et obscure expédition militaire.

    Constatant des changements psychologiques ainsi que pathologiques chez Kane, son mari joué par un Oscar Isaac qu'on ne présente plus, Lena se retrouve embarquée au complexe militaro-scientifico-médical Southern Reach, où le Dr Ventress (Jennifer Jason Leigh) lui explique qu'un phénomène d'origine inconnu (répondant au doux nom de "The Shimmer"alias le Miroitement) s'est répandu tel une brume voilée phosphorescent avec comme épicentre un phare.

    Intégrant une équipe de femmes comprenant Anya Thorensen, une secouriste paramedic (jouée par la très charismatique Gina Rodriguez révélée dans "Jane the Virgin" et qui livre sa meilleure performance ici), Josie Radek, une physicienne (une Tessa Thompson très convaincante encore une fois), Cass Sheppard, une géologue (interpr^étée par la très jolie actrice suédoise Tuva Novotny, vue récemment dans Borg/McEnroe) ainsi que le Dr Ventress, la psychologue, Lena va va tenter de découvrir l'origine du phénomène et également trouver des réponses sur l'état de son mari, en pénétrant dans cette zone appelée l'Area X.

    Je n'en dirai pas plus (pour évidemment ne rien spoiler pour ceux qui veulent découvrir le film ou qui ne connaissent pas le matériau de base) et essayerait d'être aussi vague que possible.

    Alex Garland a réalisé un des meilleurs films de SF depuis ce début du XXIe sicèle : c'est superbe visuellement, le casting est parfait, la réalisation est maîtrisée, l'ambiance pesante et mystérieuse est travaillée, la narration est extrêmement fluide, et surtout le sound design qui est exceptionnel (mention spéciale à Ben Salisbury et Geoff Barrow, déjà derrière l'OST d'Ex Machina

    Privilégiant un rythme lent (mais pas long) afin de transcrire la durée et les errements des membres de l'expédition, on est tenu en haleine pour découvrir chaque élément constitutif de ce No Man's land , souvent étrange mais jamais balancé au hasard, et avec un vrai ancrage scientifique.

    Empruntant à la fois à "La Couleur tombée du Ciel" de H.P. Lovecraft, "Stalker" ou Half-Life, Annihilation est un récit de SF où le questionnement intérieur et humain prime sur le reste. C'était déjà le coeur du roman (bien que dans le film je dois dire),mais Alex Garland arrive à donner de l'épaisseur à chaque personnage féminin, où chacunde leurs dialogues est authentique et surtout participe aux thèmes du film.

    L'annihilation, la cancérisation, l'auto-destruction, le changement, la division mitotique cellulaire,la mutation génétique :autant de thèmes présents et parfaitement imbriqués au sein du récit, allié au passif ou tempérament des personnages, comprenant des caractéristiques touchant aussi bien au mariage, à l'infidélité, à l'addiction, au deuil ou la mort.

    Ainsi, Alex Garland a su s'approprier cette histoire pour en tirer un 2e niveau de lecture (qui ne sera probablement pas perçu par tout le monde, et le tout est porté par une Natalie Portman qui embrasse complètement son rôle de femme forte et déterminée.

    Entre scènes d'exploration, de découverte, de paranoïa, de questionnements, de survie face à des menaces directes, Annihilation est passionnant, et certaines scènes sont tout bonnement génialissimes, à l'instar de la découverte d'une base militaire évacuée recélant des indices sur le sort de la précédente expédition (avec une séquence vidéo extrêmement Lovecraftienne),ou encore les 15 dernières minutes du film, d'une beauté et d'une viscéralité rare,allant presque sur les plate-bandes d'un H.R. Giger.
    Et là encore, l'aspect sonore prodigieux du film réhausse le tout, conférant à certaines séquences un aspect de rêve éveillé bien sombre et envoutant.

    Si seulement un final moins expéditif et classique avait été réalisé, ainsi qu'un film plus long, une ambiance encore plus pesante et malaisante ainsi qu'un sentiment d'angoisse et de paranoïa plus marqué avaient été appliqués, j'aurai donné la note maximale à cette petite pépite, qui comporte néanmoins quelques passages chef-d'oeuvresques.
    A noter également un caméo de Sonoya Mizuno (déjà présente dans Ex Machina).

    Malgré ça, Annihilation prouve qu'Alex Garland reste mon scénariste préféré du genre encore aujourd'hui, et qu'allié à un récit maîtrisé, un casting top-notch et une direction artistique irréprochable, le cinéma de SF a encore des choses à montrer.

    Un excellent film de science-fiction, merci Alex Garland.

    4.5/5
    Thibault F.
    Thibault F.

    56 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 mars 2018
    Je suis largement déçu par la dernière oeuvre de Garland. Scénariste des oeuvres diverses de Danny Boyle (28 jours plus tard, Sunshine), Alex Garland est devenu un metteur en scène incontournable du genre SF depuis son magistrale mais avec quelques défauts Ex Machina. Oeuvre qui redessinait les contours du transhumanisme et de la relation homme/robot dans un univers glacé digne des polars scandinaves. D'une certaine manière, Annihilation renouvelle le genre avec une histoire résolument féministe en comparaison de son casting 100% féminin. On retrouve Nathalie Portman en tête d'affiche mais également Jennifer Jason Leigh qui crève l'écran en chef d'expédition. Je comprend également le studio Paramount de ne proposer qu'une exposition limitée en salle de ce film qui n'est décidément pas un divertissement grand public mais une oeuvre qui se veut intelligente questionnant le deuil, l'amour et l'écologie. Finalement à la manière d'un Mother ! Résultat, la marchandise a été distribué par Netflix qui propose de plus en plus des oeuvres atypiques. Je fais partie de ceux qui pensent que Netflix fait du bien au cinéma notamment celui indépendant. Pourtant, Annihilation ne porte pas mes faveurs. Sa structure narrative est trop linéaire et son intrigue guère palpitante : rechercher l'origine de cette "bulle de savon" qui s'avance progressivement et qui constitue de nouvelles données génétiques. Je suis également mitigé sur l'utilisation des effets spéciaux : certains sont réussis (notamment le design des animaux) d'autres sont affreux (les décors en studio). Annihilation propose quelque chose mais qui reste indigeste après son visionnage. On a le sentiment d'un essai raté mais dont les pores découlent une bonne volonté ; celle de proposer un voyage réflexif sur la nature humaine et plus largement, la construction de l'univers. Vous saisissez ? Non ? Moi non plus.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 mars 2018
    J'ai pu lire que le réalisateur fût déçu de céder la diffusion à Netflix au lieu de pouvoir sortir en salle... Bien pour ma part je suis énormément ravis d'avoir pu en profiter sur mon home ciné sans avoir à attendre 5 ans pour un film de cette qualité. Puis vu le prix d'une place de ciné aujourd'hui...
    Bref passionné de SF j'ai trouvé ce thème merveilleusement bien abordé. Un mélange de psychologie humaine autour de la depression ou encore de la maladie comme le cancer rendue visuellement, avec un univers biologique à la fois beau et terrifiant... le petit plus à la Alien... bercé d'une ambiance sonore extraordinaire...
    Conclusion un très bon film moderne de SF tant beau par son aspect esthétique visuel, son ambiance, sa bande son, que son scénario et le jeu des acteurs. Envoûtant, c'est plaisant de pouvoir enfin voir un retour de la SF intelligente sur nos écrans !
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mars 2018
    Le scénariste et réalisateur Alex Garland ainsi que le producteur Scott Rubin n’ayant pas cédé aux exigences des pontes du studio Skydance (c'est tout à leur honneur) pour remodeler le film à la suite de projections-tests négatives, « Annihilation » est donc privé d'une distribution en salles dans nos contrées mais uniquement visible sur Netflix depuis ce 12 mars. Dès le début, le mystère qui entoure son intrigue est bien présent, ce qui en fait son principal atout. Visuellement, c’est assez bien fait et son casting principalement féminin est attractif, et pourtant, je n’ai pas vraiment accroché. Laissé à la porte d’embarquement, ce voyage s’est fait donc sans moi.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 17 mars 2018
    Franchement c est très chiant. Je comprends pourquoi ils ne l ont pas sorti au cinema, c eut été une catastrophe financiere. Je mets 1 etoile pour pas etre dans l excès. A ne regarder que si l on aime les films de genre.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    317 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2018
    Alex, Alex, Alex ^^....décidément, je suis un mec qui a le chic pour partir du mauvais pied avec la filmographie de réalisateurs pourtant acclamés par la critique ! Pour la 3ème fois ça me fais le coup. D'abord Del Toro avec qui j'ai pris un mauvais départ en voyant trop jeune le macabre conte horrifique espagnol "Le Labyrinthe de Pan" (2006)....avant de d'être soufflé par son "Pacific Rim" et "La Forme de l'Eau", puis il y a eu Nicholas Winding Refn avec qui ça a très mal commencé entre nous à cause de son "Drive" (2011)...avant que je me réconcilie totalement avec lui après ma découverte de l'éblouissant diamant esthétique wtf "The Neon Demon" (2016), et maintenant Alex Garland.
    Alex Garland est un réalisateur Britannique novice encore débutant, romancier de formation, qui avait pourtant bien attiré l'attention en juin 2015 avec le succès critique de son second film "Ex-Machina"...qui s'était même vu récompenser par la suite par l'Oscar des meilleurs effets visuels à la 88ème cérémonie des Oscars en 2016. En bon romancier et intellectuel qu'il est, Garland avait démontré à travers "Ex-Machina" qu'il était un bon élève et connaissait sur le bout des doigts ses classiques; hélas, "Ex-Machina" fut pour moi une bien amère déception, à défaut de connaître de fond en comble les Nouvelles littéraires sur l'A.I d'Asimov sur le Cycle des Robots, les 3 lois ect, Sir Alex se contenta de rabibocher sommairement-scolairement l'exosquelette d' "I Robot" de Proyas (2004) en noyant toute réflexivité prétendu dans des dialogues ivres morts entre Oscar Isaac et Domhnall Gleeson qui pendant 1h50, passèrent leur temps à s'enfiler des bières.
    A partir de là, dur pour moi d'avoir envie de retrouver ce réalisateur qui m'avais tant gonflé avec son film Asimovien pseudo intellectuel ! ^^
    Ce n'est donc pas de gaieté de coeur que je me suis lancé dans "Annihilation", néanmoins, poussé par les bons retours (et par le synopsis vite fait), je me suis lancé dans le visionnage du nouveau film d'Alex.
    Bon, "Annihilation", troisième film d'Alex Garland après "Buck Murphy" (2002) et "Ex-Machina", dont il est également réalisateur (le gars a aussi une petite carrière de scénariste, notamment sur "28 Jours plus tard" de Danny Boyle en 2002 et "Sunshine" en 2007), adapté du roman éponyme de Jeff VanderMeer, nous raconte l'histoire de Lena, une biologiste et ancienne militaire. Lorsque son mari (également militaire) revient d'une mission commando sans le moindre souvenir, Lena le conduit alors à l'hôpital lorsque ces derniers sont interceptés par les autorités et endormis. Lena reprend ses esprits aux côtés d'une psychologue dans un étrange centre, a proximité d'un immense champ de force aux couleurs gondolantes. La jeune biologiste se voit alors conviée à participer à une mission commando en compagnie d'autres femmes, visant à pénétrer et l'intérieur du champ de force et à l'explorer afin de découvrir la source du phénomène inconnu. Cependant, il semble qu'il s'agisse de l'endroit ou son mari est allé....est et revenu sans le moindre souvenir de ce qu'il a vu ^^.
    Que vont-elles découvrir à l'intérieur de la bulle ? Quel est l'origine, la raison de ce phénomène ? Un tel phénomène est il seulement explicable par la science ?? Lena et les autres n'en sortiront pas indemnes.
    Voilà pour le pitch global.
    Verdict : Alors là...........Garland m'a complètement pris par surprise ! BAM ! Bonne grosse mandale qui réveille sur la joue !
    Je m'attendais vraiment pas à ça, je ne l'avais vraiment pas vu venir, même de loin !! Pfffiouuu, oh là là, quel film incroyable !! Et moi qui pensait que les films Netflix n'étaient pour la plupart que des série B sans moyens, dignes de téléfilms M6, là je viens d'avoir la preuve on ne peu plus clair que non. Ca va être compliqué mais compliqué de parler d' "Annihilation" clairement et synthétiquement sans s'égarer tant le film tant le fond, la forme, la réflexivité, les thématiques sont d'une profondeur intellectuelle abyssale !! "Annihilation" est un véritable casse tête, une énigme en soit, un rubix cube qu'on tourne et qu'on retourne tant il est flexible et insaisissable et tant la puissance qui le traverse est transcendante...atteignant presque le métaphysique !!
    "Annihilation" est un pur OVNI dans le cinéma de Science Fiction, un film savant non identifiable, plein de mystères, indécis à la croisée des genres de cinéma. Entre Science Fiction, Thriller, Aventure, Epouvaante-Horreur, le film est une véritable anguille, maline et intelligente, qui ne se laisse jamais prendre dans les mailles du filet, une peinture abstraite.
    Ce film est quasiment, au delà de la métaphore, un être vivant composé de noyau, de cellules, de tissus, de membranes suivant un métabolisme naturel.
    L'histoire, le scénario est un noyau autour duquel les genres gravitent; SF, Horreur....tous sont des cellules obtenues de la division d'une seule et même cellule oeuf à la base de tout. La Science Fiction, le savoir Asimovien du romancier-réalisateur est la cellule mère qui féconde autour du film les autres cellules-genres. Le film n'a pas d'identité pointée, définitive nan, il est en gravitation continue, un organisme filmique en mutation constante, jamais cloîtré dans un genre près-établi, jamais coincé par les barrière d'une convention oppressante quelconque, le film n'a pas de "sexe", il se travestit et embobine, nous met à l'épreuve visuellement et émotionnellement !
    Le scénario d' "Annihilation" est absolument imprévisible, à l'image du champ de force appelé phénomène de "Miroitement" dans le film, toute prévisibilité apparente n'est que mirage et s'efface bien vite. Le spectateur n'est plus sûr de rien, plus sûr de ce qu'il regarde au bout de 15 petites minutes ^^; sa profondeur se trouve dans sa plus grande simplicité et il ne faut pas se fier aux apparences.
    Intriguant, fascinant, beau et onirique d'un côté...et pourtant sur l'autre facette de la même pièce: macabre, flippant, dérangeant, pendant 1h55, Alex Garland nous balade d'émotion en émotion et a un talent pour nous faire passer a l'émotion contradictoire de manière brutale sans avertissement.
    Presque semblable à un conte par moment, mister Alex laisse libre cours à ses influences. On ressent une ressemblance scénaristique avec "Alice au Pays des Merveilles" de Lewis Carol (tiens tiens, un roman anglais ^^) dans la dimension psychologique. On le comprend bien vite, Garland nous met au parfum a travers les dialogues et les mystères entourant le miroitement, tout le film s'articule autour d'une dimension et d'une réflexion psychologique ! spoiler: Au cinéma, on dit souvent que l'environnement caractérise les personnages, eh bien ici c'est tout à fait le cas. L'environnement sauvage et indompté qu'est la jungle à l'intérieur de l'immense champ de force circulaire représente/traduit concrètement à l'écran l'esprit des personnages. L'intérieur du miroitement EST l'intériorité des personnages, leur esprit dans lequel les héroïnes se perdent. Tout comme la petite Alice qui se perd dans les limbes de son esprit dans le roman de Carol, les héroïnes sont toutes des Alice en train de se perdre dans leur propre cauchemar; la jungle, les marécages, le sanglier zombie, caractérise l'errance des personnages sombrant dans la folie et le désespoir, une transposition concrète de leur état psychologique à travers l'environnement. On le comprend très bien car à vu d'oeil, cette immense bulle bleu-pourpre-mauve a tout d'irréel, d'anti-naturel.
    Une dimension psychologique complètement appuyée par les couleurs majoritairement froides, le bleu comme étant symbolique de rêve et de spiritualité, le vert qui au théâtre est une couleur associée aux superstition, le violet, couleur associée à la psychologie et à la mémoire. Toutes ces couleurs colorient cette toile filmique abstraite, cette "peinture de l'Esprit".
    On a ici une fusion entre la SF dépressive/pessimiste de Stanley Kubrick et le Fantastique onirique expressionniste de Tim Burton ! Une chimère, un croisement entre "Big Fish" (2003) et "2001: l'Odyssée de l'Espace" (1968). On ressent aussi une influence marquée dans le registre Science Fiction des Scott/Spielberg/Nolan/Villneuve,
    "Alien: le huitième passager" (1979), "Rencontre du Troisième type" (1977), "E.T" (1982), "Interstellar" (2014), "Premier Contact" (2016). Par dessus le marché, (comme si les influences n'étaient pas assez nombreuses déjà), Garland munit son récit d'une esthétique partageant quelques traits standards avec l'ADN des jeux vidéo ("Tomb Raider", "Uncharted", ou les jeux FPS). Là encore c'est tout sauf un hasard puisque Alex Garland a été....développeur de jeux vidéo (le CV de ce mec c'est du jamais vu o_O ^^). spoiler: En fait, je ne crois pas extrapoler en insinuant que le champ de force "Miroitement" du film est non seulement une matérialisation de l'esprit, la folie des protagonistes féminins du commando....mais en plus, en poursuivant dans ce sens, on pourrait même tenter de supposer....une transposition de l'esprit même du réalisateur !! (C'est compliqué et je vous comprends, je vais essayer d'être le plus clair possible ^^) Au cinéma, la question du point de vue est à ne jamais perdre de vue; dans un film on a le point de vue: du personnage, du spectateur et du réalisateur. Ici, nous observons dans la fiction l'esprit des personnages, mais le réalisateur porte lui aussi un point de vue sur l'état psychologique (supposé matériel ici ^^). Ainsi se tisse un vecteur entre les points de vue et à travers le point de vue du réalisateur sur ses personnages, on peut émettre l'hypothèse qu'on se trouve étroitement...dans l'esprit du réalisateur, dans son esprit ou toutes les références de tous les genres se mélanges dans un chaos ordonné !! Nous sommes dans la tête d'Alex Garland en étant dans la tête des personnages, tout est lié !

    Comme dirait le philosophe Français Gilles Deleuze (1925-1995) dans ses textes sur l'Art, le but de l'Art et de structurer et de donner à voir le chaos (ce qui n'a pas de forme défini), "Annihilation" c'est totalement ça, le film est un magnifique chaos d'idées, une réflexion sur la psychologie, l'Esprit, l'Art et le Cinéma, tout ça à l'extrême ! Ici, la réflexion ultime du film s'articule entre une comparaison métaphorique continue entre spoiler: la Folie/L'Esprit et le Cinéma. Garland est ici un véritable visionnaire qui vient juste de prendre une grosse longueur d'avance sur ses maîtres. Le cinéma peut il/est il le reflet, l'incarnation de la folie de l'esprit humain ? Ou bien la Folie est elle du Cinéma ? La comparaison avec le cinéma a tout lieu d'être puisque à la fin du film, Lena trouve une caméra dans le phare, de plus, le fait que le phénomène inexpliqué s'appel le "miroitement" n'est pas anodin puisque l'écran de cinéma a toujours été théorisé comme étant un miroir de la vie, un miroir de l'imagination et de l'esprit. Edgar Morin (1921-), dans son texte "Le Cinéma ou l'Homme imaginaire" (1956), avait théorisé l'hypothèse que si le cinéma est à l'image de notre psychisme, alors notre psychisme est à l'image du Cinéma.
    Le film a également une époustouflante dimension de réflexion métaphysique et dont la fin du film est encore plus énigmatique que celle de "Blade Runner" de Ridley Scott.
    spoiler: Lorsque dans le phare, Lena assiste à la naissance cellulaire de l'extraterrestre métallique sans visage. Sans doute une des plus belles et des plus profondes scènes qu'on ait vu dans un film de SF depuis fort longtemps. Ici, Garland va même jusqu'à matérialiser le métaphysique à travers cet être sans agressivité imitant les faits et gestes de Lena. Il est question de mettre l'homme au centre de thématiques métaphysique, d'interroger le rapport entre l'Homme et le Divin, entre la Science et le Divin, une bataille du spirituelle contre le rationnel au centre de la thématique d'une cellule unique à la source de tout. Le phare dans "Annihilation" serait en quelque sorte l'inconscient à l'intérieur de la sphère paranormal qui serait l'esprit. Garland laisse entendre que le fruit de la connaissance est dans l'inconscient, qu'accéder à l'inconscient serait de l'ordre du Pêché (pêché évoqué plus tôt déjà dans la séquence de l'enregistrement ou le soldat s'ouvre le ventre et découvre qu'il a un serpent à la place des entrailles).

    Niveau jeu d'acteur, Nathalie Portman ("Star Wars" I,II, III, "Léon", "Black Swan", "Jackie") livre une performance tout à fait juste, bonne perf également de la part de Tessa Thompson, l'actrice de "Creed" (2016) et "Thror Ragnarok" (2017) continue d'améliorer ses talents en diversifiant ses registres dans différents types de prod auxquelles elle prouve qu'elle sait tout à fait s'adaptée.
    Bon, je pense en avoir laaaaaargement dit assez, en conclusion, "Annihilation" est une immense surprise, un véritable coup de génie inattendu qui m'a complètement assommé et retourné les tripes, un chef d'oeuvre unicellulaire !!
    L'Info Tout Court
    L'Info Tout Court

    416 abonnés 1 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2018
    Loin d’être un manche, Garland fait preuve de la même passion pour la SF qu’il l’avait fait pour Ex Machina (ou Dredd) : l’image est superbe et la mise en scène soignée. Le cinéaste fait preuve d’une réelle originalité dans un genre qui peine à se renouveler. Annihilation aurait bien mériter un visionnage sur grand écran…
    @fredlvdf
    @fredlvdf

    18 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mars 2018
    Je met 2 pour Nathalie Portman, sinon le film n’a aucun intérêt à part de belles images, mais qu’est ce qu’on s’ennuie.
    C’est incompréhensible et en même temps dès le début on comprend tout le dérouler du film, qui va mourrir.
    Les effets spéciaux sont limite mal fait par moments, l’histoire pseudo intelligente pour des gamins de 6 ieme qui on tout appris leurs cours de science et en même temps d’une simplicité profonde, voir de l’incohérence totale.
    Thibtub1
    Thibtub1

    3 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 mars 2018
    Belles images, beaucoup d'invraisemblances, trop long et surtout UNE SEULE IDÉE originale, ce qui ne suffit évidemment pas pour faire un bon film de SF.
    Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 13 mars 2018
    Très déçu par ce film...le thème avait de la promesse... mais mal traité je trouve... mollesse, lenteur.... les acteurs sont bons dans leurs rôles mais sans plus. Dommage....
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    325 abonnés 3 001 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mars 2018
    une intrigue mystérieuse dans un environnement hostile qui peuvent intriguer. des inspirations cinématographiques (notamment Alien) mais le scénario s'avère confus, n'apportant pas de véritable réponse. le film manque cruellement de tension et de rythme, ne permettant pas d'échapper à un certain désappointement!
    Christophe Sylvayn Gabriel
    Christophe Sylvayn Gabriel

    21 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2018
    Des images superbes mais ça s’arrête là. Bien que le scénario aurait pu être intéressant le film traîne sur la longueur avec très peu d’action et absolument rien d’oppressant ou d’horrifiant. Heureusement Nathalie portant relève le niveau. Mais ce film reste très décevant.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top