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Jorik V
1 279 abonnés
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3,0
Publiée le 27 avril 2017
Ce film espagnol est le grand gagnant des Goya de cette année, les récompenses espagnoles qui équivalent à nos Césars, où il en a reçu quatre dont celui du meilleur film. Cela peut sembler quelque peu exagéré voire disproportionné tant « La Colère d’un homme patient » est un film somme toute honorable mais qui n’a absolument rien d’extraordinaire et encore moins d’inoubliable. Il souffre même de quelques carences notables l’empêchant d’être totalement convaincant.
D’abord, le long-métrage prend vraiment son temps pour démarrer (trop peut-être), la mise en place de l’intrigue ne se faisant réellement qu’au tiers du film. Avant, l’histoire reste quelque peu sibylline jusqu’à ce que la vengeance du personnage principal prenne réellement corps et forme. C’est intriguant un temps mais cette façon de mettre l’eau à la bouche du spectateur aurait gagné à être raccourcie d’autant que le découpage en chapitres (abandonné par la suite) n’apporte strictement rien au film.
Ce polar met donc en scène une histoire classique de vengeance suite à un braquage qui a mal tourné. Le réalisateur est soucieux du détail et surtout du réalisme de son film. Un aspect que l’on retrouve jusque dans le grain de la pellicule donnant une esthétique percutante de véracité mais pas forcément toujours agréable à regarder. On assiste également à de très brèves saillies de violence sèche qui montrent que le film se refuse à tout spectaculaire gratuit. Encore une fois, un peut trop peut-être… Un traitement plus mouvementé aurait certainement capté davantage notre attention.
Au final, « La Colère d’un homme patient » est un thriller quelconque au scénario plutôt académique dont seul un rebondissement bienvenu et pertinent vient troubler la quiétude. C’est la façon dont le metteur en scène filme cela et le rythme qu’il insuffle à son long-métrage qui lui donne sa singularité âpre, à la limite du western en terre espagnole. On passe un moment assez agréable entre séquences très réussies et inattendues et d’autres plus classiques et à l’image de son déroulement.
Ça part sur un postulat de thriller assez simple : huit ans après un braquage un homme veut se venger. Huit ans, le temps d’emprisonnement de Curro, le chauffeur de la bande qui fut le seul à s’être fait prendre. Curro va retrouver sa famille et un homme qui pendant tout ce temps a réussi à se faire admettre dans le bar familial. Curro comprend vite que l’individu s’intéresse à sa femme, mais pas que … C’est bien un thriller peu conforme aux normes du genre. Tous ses ingrédients sont en ordre de marche, mais la marche va se heurter à des sous-entendus que le réalisateur espagnol filme avec une malignité jubilatoire qui laisse le spectateur bien souvent pantois et dubitatif. Pour mieux le conduire aux sources d’une énigme qui n'arrivera pas forcément là où le spectateur l’attend. Le postulat de départ n'est pas si simple... Pour en savoir plus , mon blog : lheuredelasortie.com
Ce film est excessivement mal filmé, et si c'est un style que veut se donner Raul Alévaro, c'est vraiment raté... Aucune gestion de la photographie, du cadrage, et cela casse tout le rythme du film, qui apparemment, n'est pas très structuré (je ne suis pas allé au bout, ne supportant pas cette manière de prise de vue...)
"La colère d'un homme patient" est le premier film réalisé par le comédien Raúl Arévalo, un des deux flics dans "La isla minima" et Ulloa dans "Les amants passagers". Nommé dans 11 catégories, ce film a récolté 4 Goyas (les Oscars / Césars espagnols) début février, dont celui du meilleur film. Cette abondance de distinctions n'est pas sans surprendre tellement ce film s'avère truffé de défauts plus ou moins rédhibitoires. Le moins important se situe au niveau de la forme : le fait que, pendant le premier quart d'heure, on ne comprenne rien à ce qui se passe sur l'écran. Heureusement, petit à petit, on comprend ce qui s'est passé il y a 8 ans et on devine ce qui va se passer. La réalisation étant plutôt efficace, on peut se laisser prendre à cette histoire de vengeance recuite. Par contre, là où le bât blesse vraiment, c'est le fond de l'histoire : l'homme solitaire qui, 8 ans après, cherche à se venger l'arme à la main. Au mieux, on est dans du Peckinpah années 70, au pire, dans les films faisant l'apologie de la vengeance que Charles Bronson a tournés à partir de 1974.
Ce film est vraiment prenant ! Le rythme et la tension vont crescendo. Bien réalisé et parfaitement dosé avec des acteurs impeccables. Mention spéciale au personnage principale : José joué par Antonio de la Torre.
C’est l’histoire classique d’une vengeance où un homme brisé se fait justice lui-même. Le sujet n’est pas nouveau mais le scénario est assez habile pour faire découvrir, petit à petit, son histoire et son projet ainsi que la découverte du véritable coupable. Cela rappelle d’ailleurs un film récent, le 2e de Jeremy Saulnier, « Blue ruin » (2013). C’est un film noir, violent, où aucun personnage n’est vraiment sympathique, y compris le tueur mais dont les premières images donnent envie de continuer à regarder (spoiler: un casse qui tourne mal, vu par le chauffeur qui devait conduire les malfrats (minables et lâches) après le braquage d’une bijouterie et filmé presque en caméra subjective, le caméraman étant installé sur le siège passager ). Quelques scènes sans intérêt mais pourtant de plus en plus fréquentes au cinéma (femme urinant après avoir fait l’amour…). .
Il n'y a pas que cet homme qui est patient, c'est aussi le cas de Raúl Arévalo qui pour son premier film prend tout le temps qu'il faut pour installer son histoire qui est celle d'un homme qui cherche à se venger des hommes qui ont tué sa femme lors du braquage d'une bijouterie. Le rythme est volontairement lent ce qui dans un premier temps n'est pas gênant avec une mise en place sous forme de chapitre seulement le réalisateur oublie de passer la vitesse supérieure ce qui est dommageable pour la suite, car cette colère et vengeance que l'on nous a vendue ne vient jamais compenser un scénario franchement banal et sans surprise. Il y en a eu des films sur des vengeances seulement celui-ci ne se démarque d'aucune façon, c'est froid, mais pas de la bonne manière, c'est plutôt sans âme ni émotion, c'est également mal rythmé et jamais violent. Bref, c'est juste un film ennuyeux qui n'est jamais efficace.