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chrisbal
15 abonnés
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3,5
Publiée le 24 août 2018
Le mystère de cet homme patient en colère est dévoilé vers la moitié du film (même si on se doute rapidement de son identité), mais là n'est pas l'essentiel. Il est campé par un Antonio de la Torre impeccable et implacable, bien déterminé à accomplir sa vengeance, froidement et méthodiquement. Un thriller sauvage, à mi chemin entre western moderne et road movie qui démontre une fois de plus une certaine qualité du cinéma espagnol.
Un revenge movie prenant de bout en bout, grâce à un scénario malin. L'ensemble ne manque pas de tension et d'intensité, grâce à une réalisation épurée mais efficace. A l'image du film, qui ne s'embarrasse pas de circonvolutions pour aller vers son but, et donc à l'essentiel.
Un road movie mortifère à la sauce ibérique. Au fur et à mesure, on découvre l'identité de cet homme patient (Curro ou José), un homme solitaire et taiseux qui finit par se dévoiler. On comprend rapidement toute la haine qu'il retient et cultive en lui. Ce qu'il a vécu est horrible et injuste. Le film a un style vraiment particulier. D'aucuns l'auront trouvé mou. Les deux derniers meurtres sont atroces. Pauvres gosses qui vont souffrir. C'est une histoire de vengeance. La vengeance est un plat qui se mange froid voire glacé, et ici José a eu le temps de la ruminer de longues années (8). Un film sobre, mécanique, épuré de violences outrancières (portées à l'écran).
film espagnol beaucoup trop lent. rythme voulu mais plutôt gênant dans ce genre de film. Le thème de la vengeance aurait pu être mieux traité à mon goût . Film intimiste en réalité plus que d'action
Un très bon film espagnol, tel qu'il se doit, avec une grosse dose d'adrénaline et des scènes assez dures. C'est très bien réalisé, on ne s'ennuie pas une seconde, beaucoup moins que dans la isla minima.
Si le film aurait mérité une demie heure supplémentaire pour nous faire languir davantage et un développement plus intense des scènes de vengeance, il est malgré tout très abouti, subtil, intelligemment écrit et réserve des surprises en allant là où l’on s’y attend parfois le moins.
Un film coup de poing, qui nous maintient sous pression du début à la fin. Les acteurs sont franchement bons, et l'histoire très prenante. Pour un premier film, chapeau.
Un film de vengeance maîtrisé et réfléchi. Tout comme cette vengeance d’ailleurs qui rend le film original et intéressant. Filmé comme un western spaghetti il en reprend certains codes avec ces personnages crades qui vont pourtant occuper tout l’écran. Le film interroge sur cette vengeance justement et pose la question si le vengeur ne devient pas pire que ceux qui ont causé son malheur. Alors même s’il a par moment quelques baisses d’intensité il reste une belle découverte.
Le titre du film résume bien l'histoire. Le héros entreprend sa vengeance en concoctant un plan assez machiavélique. Ce monsieur tout le monde, dont on comprend vite qu'il n'a rien a perdre se signale par sa froideur et ses exécutions. L'acteur principale est effectivement glaçant, et ce petit polar glisse parfaitement bien.
Implacable, froide, la vengeance est parfois largement plus cruelle que ce qui l'a fait naitre. C'est en substance ce que ce film nous projette à la figure... et c'est redoutable d'efficacité. La genèse de l'histoire nous est distillée au compte goute, en même temps qu'avance l'action. La encore, ça marche à tous les coups pour justifier la montée de tension. Vraiment, un film à voir.
Un premier film silencieux et sous tension de Raúl Arévalo qui explore avec maîtrise les ficèles d'une montée en pression. Quelques longueurs et une fin sans grande surprise, mais un projet soigné et réussi.
J'ai vu un film... que j'ai pris comme une claque (un peu trop, même, tellement j'ai été sonné). Le parti-pris de la réalisation est puissant, avec des mouvements nerveux, des plans séquences longs comme la mort, et une violence de l'action inouïe. Les comédiens prennent le temps de poser leurs personnages. On comprend leurs motivations, on comprend leurs pensées, et ils ne suscitent absolument pas l'empathie... Ceci est accentué par une mise en scène très sobre, presque imperceptible, avec une bande-son qui est la sommes de bruits du quotidien, du claquement mat d'une portière au râle de l'agonisant. La violence surgit par bouffée, totalement incontrôlée, incontrôlable, dévastatrice, et même pas apaisante. Donc un coup de poing dans le plexus, une tarte dans la gueule, une mandale de malade... Au choix, ce film emporte l'adhésion, en même temps que la compassion...
Le cinéma espagnol va très mal depuis des décennies et les espoirs créés par l'apparition vigoureuse d'un cinéma de genre il y a déjà bien des années ont été déçus. Aujourd'hui, en Espagne, la mode est aux thrillers glauques : pourquoi pas ? Reste que la célébration unanime d'un truc aussi informe que ce "Tarde para la Ira" ne nous rassure pas. Avec son scénario bâclé dont l'indigence est un temps occultée artificiellement par des ellipses qui intriguent (les 8 ans de prison de Curro, la dissimulation de sa famille), et sa mise en scène qui choisit la rudesse pour tout procédé, et qui, du coup, lamine les personnages et leurs émotions, voici un tout petit film qui essaie d'exister en se proclamant "pas aimable". C'est un peu court, et le bluff de Raúl Arévalo est vite révélé lorsqu'il enchaîne des scènes de violence radicale et laisse ses personnages plantés au bord d'une route, tout simplement en rade de fiction comme de substance. Finalement, dans sa complaisance à montrer une certaine "médiocrité espagnole" - qui existe, là n'est pas la question - sans conférer aucune humanité à ses personnages ni aucune crédibilité au paysage social dans lequel ils évoluent, Arévalo ne fait que révéler la petitesse de ses propres ambitions et la médiocrité de son propre talent.