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    La Colère d’un homme patient
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    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2017
    Peut-être, cher lecteur, ne faut-il pas vous dévoiler l’histoire trop vite et vous laisser la découvrir.

    Elle commence par un braquage filmé en caméra subjective. Un homme attend dans sa voiture ses complices partis braquer une bijouterie. Il démarre sur les chapeaux de roue, est pris en chasse par la police, percute un autre véhicule, est finalement arrêté. Il écope d’une peine de huit années de prison. Sa femme lui rend visite. Le temps passe.

    Tandis que sa libération approche, la caméra s’attache aux pas d’Ana, sa femme. Elle tient avec son frère un bar dans un quartier pauvre de Madrid. Un client lui tourne autour, qui n’est pas insensible à son charme et au charme duquel, elle non plus, n’est pas sourde.

    Qui est l’homme patient évoqué dans le titre ? Curro, l’ex-taulard sorti de prison avec une soif de vengeance ? Ou José, ce mystérieux client dont on ignore tout des motifs troubles ? On le sait déjà si on a lu les spoilers. On le découvrira seulement à la fin de la moitié du film, la plus excitante précisément grâce à cette interrogation qu’elle suscite.

    La seconde n’est pas moins intéressante. Une fois dissipé le mystère de l’identité de l’homme patient, reste la seconde moitié du titre : jusqu’où ira sa colère ? Là encore on n’en dira pas plus. Sinon que le road movie dans lequel s’engagent les deux protagonistes révèlent bien des surprises. Précisément parce qu’ils ne sont pas d’un bloc et que leurs choix sont contingents. Au point peut-être de rendre la scène finale incompréhensible.
    jeff21
    jeff21

    64 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2017
    Belle surprise que ce film espagnol bien construit et bien joué. C'est un bon polar qui a le mérite d'être original et très réaliste.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 avril 2017
    Un premier film étonnant, revenge movie aux allures de western à la mise en scène efficace. (...) Un essai prometteur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 avril 2017
    Madrid, été 2007. Curro est le seul à avoir été arrêté après le braquage sanglant d’une bijouterie. Il conduisait la voiture des malfaiteurs et ça lui a coûté 8 ans de prison. Le temps de faire un enfant à Ana qui tient un café et l’attend à sa sortie. La bijouterie appartenait au père de José et la victime était son amoureuse. Avec les images de la vidéo-surveillance et l’assistance involontaire de Curro et d’Ana, José va remonter la piste qui mène aux assassins. Méthodiquement.
    Le héros est un type solitaire, taiseux et un peu gauche. Pour lui, la vengeance est un plat qui se mange froid. Et comme il n’est pas du genre à lâcher le morceau, il accepte de se faire bien amocher pour donner le change... La Colère d’un homme patient est un film qui mêle le suspens du thriller, la lenteur du western et la chaleur de l’Espagne. Un film de la même veine que La Isla Minima, sorti il y a deux ans, dans lequel jouait déjà Antonio de la Torre (José) aux côtés de Raul Arévalo, passé cette fois à la réalisation.
    Le récit est simple, débarrassé de tout gras superflu. Et l’action réduite au minimum, comme si la tension ne naissait pas de la violence, mais de son attente. On est dans une sorte de thriller réaliste, à la fois calme et sauvage. Comme le héros qui prend son temps pour accomplir le sale travail qui lui permettra de faire son deuil. Comme lui aussi, on traîne parfois un peu dans la touffeur ambiante. Mais la mise en scène révèle déjà une vraie maturité. Et les acteurs sont parfaits.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2017
    C’est l’histoire classique d’une vengeance où un homme brisé se fait justice lui-même. Le sujet n’est pas nouveau mais le scénario est assez habile pour faire découvrir, petit à petit, son histoire et son projet ainsi que la découverte du véritable coupable. Cela rappelle d’ailleurs un film récent, le 2e de Jeremy Saulnier, « Blue ruin » (2013). C’est un film noir, violent, où aucun personnage n’est vraiment sympathique, y compris le tueur mais dont les premières images donnent envie de continuer à regarder ( spoiler: un casse qui tourne mal, vu par le chauffeur qui devait conduire les malfrats (minables et lâches) après le braquage d’une bijouterie et filmé presque en caméra subjective, le caméraman étant installé sur le siège passager
    ). Quelques scènes sans intérêt mais pourtant de plus en plus fréquentes au cinéma (femme urinant après avoir fait l’amour…). .
    Stephenballade
    Stephenballade

    395 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2017
    Evidemment, avec une affiche placardée partout, estampillée en prime par un compliment fort comme quoi c’est le meilleur film espagnol de l’année, difficile de contourner le grand gagnant de le cérémonie des Goya 2017. Pourtant, on ne peut pas dire qu’en France, on donne de grandes chances à la première réalisation de Raúl Arévalo à bien figurer au box office en ne limitant sa diffusion que dans quelques salles. Qu’importe, l’affiche suscite la curiosité en se focalisant sur une main blessée qui tient un fusil de chasse, et suffit à attirer quand même un peu de monde dans les salles. Le début démarre fort, très fort, et gratifie le spectateur d’une course-poursuite comme s’il y était, placé sur la banquette arrière, avec une image ballotée dans tous les sens comme lui le serait s'il était vraiment présent dans la voiture. Mais là est le point de départ de toute cette histoire. Puis le réalisateur prend le temps de présenter les différents personnages (tous sauf un), sans toutefois rentrer dans les détails qui se seraient révélés inutiles. Pour ce faire, le choix s’est porté sur une répartition en 3 chapitres (le bar, la famille, puis la colère). Un peu comme Tarantino l’a eu fait par le passé. Cette façon de faire n’est pas forcément très judicieuse car elle a tendance à hacher le récit et à perdre le spectateur, tout du moins sur les deux premiers chapitres. Ceux-ci sont faits d’une accumulation de plusieurs séquences, lesquelles sont plutôt courtes, et le spectateur n’a pas vraiment le temps de se mettre en tête les faciès des personnages. Cependant c’est aussi une manière de préserver les mystères. Qui va être cet homme patient en colère ? Notre attention se focalise sur cet homme qui sort de prison. Mais on s’interroge aussi sur un autre homme, parce que sorti de nulle part. La mise en scène, la réalisation et le montage permettent de brouiller les pistes, et c’est en cela remarquable. Sur un sujet que le public a vu à maintes reprises, celui de la vengeance, "La colère d’un homme patient" est pourtant loin des grands standards américains ou français. Il faut avouer que d’avoir réussi à s’en démarquer est déjà en soi un vrai petit exploit. Le rythme est lent, mais ce n’est pas gênant pour la bonne et simple raison que c’est tourné de façon plus intimiste, quasiment sans aucun support musical. Pour le côté intimiste, le spectateur est placé aux côtés des différents personnages à des moments-clé, qu’on pourrait aussi considérer comme étant des éléments déclencheurs dans l’évolution de leur psychologie, aussi infime soit-elle. Ce côté intime est renforcé par le souci d’authenticité recherché et obtenu par le jeune réalisateur, grâce à la présence de quelques scènes tournées caméra à l’épaule, mais aussi grâce à une image plus ou moins sale, dotée d’un léger grain. Cela permet d’incorporer en prime une ambiance malsaine ou tout du moins lourde. Cette esthétique ne va pas forcément plaire à tout le monde, pas plus que la façon de mener l’intrigue, mais au moins ça change de ce que le spectateur français a l’habitude de voir. Pour autant, "La colère d’un homme patient" ne restera pas forcément inoubliable, du fait de son histoire finalement des plus banales, malgré une confrontation directe des plus intéressantes entre Curro (Luis Callejo) et José (Antonio de la Torre). C’est même poignant car le spectateur sent que ça peut basculer à tout moment d’une façon ou d’une autre. Dotés d’un énorme charisme, les deux acteurs portent le film sur les épaules en ayant une présence folle qui occulte presque tous les autres acteurs. Pourtant on ne peut pas dire que ni Ruth Diaz (dans le rôle d’Ana), ni Raul Jiménez (dans celui de Juanjo), ni Manolo Solo (dans la peau de Triana) déméritent. Au contraire, ils jouent le rôle de façon très crédible. La crédibilité, ou si vous préférez l’authenticité, constitue donc l’empreinte qui a été mise sur ce film. Et quelques heures après ce film, on peut se dire que ce genre d’histoire peut arriver à n’importe qui, n’importe où et n’importe quand, et c’est ce qui me fait donner un demi-point de plus à ma note. Car si on y réfléchit bien... en effet, personne n’est à l’abri. Bien que perfectible, une première œuvre donc très prometteuse !
    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 janvier 2017
    Il n'y a pas que cet homme qui est patient, c'est aussi le cas de Raúl Arévalo qui pour son premier film prend tout le temps qu'il faut pour installer son histoire qui est celle d'un homme qui cherche à se venger des hommes qui ont tué sa femme lors du braquage d'une bijouterie. Le rythme est volontairement lent ce qui dans un premier temps n'est pas gênant avec une mise en place sous forme de chapitre seulement le réalisateur oublie de passer la vitesse supérieure ce qui est dommageable pour la suite, car cette colère et vengeance que l'on nous a vendue ne vient jamais compenser un scénario franchement banal et sans surprise. Il y en a eu des films sur des vengeances seulement celui-ci ne se démarque d'aucune façon, c'est froid, mais pas de la bonne manière, c'est plutôt sans âme ni émotion, c'est également mal rythmé et jamais violent. Bref, c'est juste un film ennuyeux qui n'est jamais efficace.
    elbandito
    elbandito

    343 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 octobre 2017
    Pour son premier film, l’acteur espagnol Raul Arévalo lorgne sur le cinéma américain des années soixante-dix avec un certain brio dans sa façon d’appréhender cette banale histoire de vengeance. Toutefois, les poncifs deviennent accablants lorsque la fameuse colère se met enfin en marche. En plus d'un message globalement douteux, le problème vient peut-être du fait que l’on ne ressente aucune empathie pour ses personnages qui sonnent faux. Espérons un second film plus inspiré à ce jeune réalisateur fougueux.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2017
    Premier long métrage de Raul Arevalo, acteur espagnol bien connu qui a d'ailleurs choisit ses deux interprètes principaux parmi ses partenaires. Le scénario semble classique mais il reste implacable, jouant sur les sentiments entre les protagonistes et surtout sur l'évolution des deux hommes. José est un homme normal, seul, taciturne, calme tandis que Curro est un voyou, expérimenté de 8 ans de prison, parfois violent. C'est ce contraste et l'évolution des deux hommes qui est intéressant, et surtout jusqu'où les deux hommes peuvent-ils aller ?!
    Site : Selenie
    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2017
    Ce film espagnol est le grand gagnant des Goya de cette année, les récompenses espagnoles qui équivalent à nos Césars, où il en a reçu quatre dont celui du meilleur film. Cela peut sembler quelque peu exagéré voire disproportionné tant « La Colère d’un homme patient » est un film somme toute honorable mais qui n’a absolument rien d’extraordinaire et encore moins d’inoubliable. Il souffre même de quelques carences notables l’empêchant d’être totalement convaincant.

    D’abord, le long-métrage prend vraiment son temps pour démarrer (trop peut-être), la mise en place de l’intrigue ne se faisant réellement qu’au tiers du film. Avant, l’histoire reste quelque peu sibylline jusqu’à ce que la vengeance du personnage principal prenne réellement corps et forme. C’est intriguant un temps mais cette façon de mettre l’eau à la bouche du spectateur aurait gagné à être raccourcie d’autant que le découpage en chapitres (abandonné par la suite) n’apporte strictement rien au film.

    Ce polar met donc en scène une histoire classique de vengeance suite à un braquage qui a mal tourné. Le réalisateur est soucieux du détail et surtout du réalisme de son film. Un aspect que l’on retrouve jusque dans le grain de la pellicule donnant une esthétique percutante de véracité mais pas forcément toujours agréable à regarder. On assiste également à de très brèves saillies de violence sèche qui montrent que le film se refuse à tout spectaculaire gratuit. Encore une fois, un peut trop peut-être… Un traitement plus mouvementé aurait certainement capté davantage notre attention.

    Au final, « La Colère d’un homme patient » est un thriller quelconque au scénario plutôt académique dont seul un rebondissement bienvenu et pertinent vient troubler la quiétude. C’est la façon dont le metteur en scène filme cela et le rythme qu’il insuffle à son long-métrage qui lui donne sa singularité âpre, à la limite du western en terre espagnole. On passe un moment assez agréable entre séquences très réussies et inattendues et d’autres plus classiques et à l’image de son déroulement.
    Galactus
    Galactus

    8 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2017
    Un très bon film espagnol, tel qu'il se doit, avec une grosse dose d'adrénaline et des scènes assez dures. C'est très bien réalisé, on ne s'ennuie pas une seconde, beaucoup moins que dans la isla minima...
    Ufuk K
    Ufuk K

    517 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mai 2017
    " la colère d'un homme en colère " grand vainqueur des derniers goyas espagnol équivalent de nos césars est un western prenant mais brouillon. En effet le film qui commence bien devient peu à peu bancal à partir du chapitre " la colère " censé être le point culminant du film malgré des fulgurances celui-ci finit par être ennuyant.
    Loïck G.
    Loïck G.

    335 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2017
    Ça part sur un postulat de thriller assez simple : huit ans après un braquage un homme veut se venger. Huit ans, le temps d’emprisonnement de Curro, le chauffeur de la bande qui fut le seul à s’être fait prendre. Curro va retrouver sa famille et un homme qui pendant tout ce temps a réussi à se faire admettre dans le bar familial. Curro comprend vite que l’individu s’intéresse à sa femme, mais pas que … C’est bien un thriller peu conforme aux normes du genre. Tous ses ingrédients sont en ordre de marche, mais la marche va se heurter à des sous-entendus que le réalisateur espagnol filme avec une malignité jubilatoire qui laisse le spectateur bien souvent pantois et dubitatif. Pour mieux le conduire aux sources d’une énigme qui n'arrivera pas forcément là où le spectateur l’attend. Le postulat de départ n'est pas si simple...
    Pour en savoir plus , mon blog : lheuredelasortie.com
    Maxence!
    Maxence!

    15 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2017
    Les hispaniques filment mieux que d'autres la violence et l'esprit de vengeance. Celle-ci est froide, inhumaine, dépourvue de sentiment, implacable, monstrueuse comme la peine de mort, explicable.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 avril 2017
    "La colère d'un homme patient" est le premier film réalisé par le comédien Raúl Arévalo, un des deux flics dans "La isla minima" et Ulloa dans "Les amants passagers". Nommé dans 11 catégories, ce film a récolté 4 Goyas (les Oscars / Césars espagnols) début février, dont celui du meilleur film. Cette abondance de distinctions n'est pas sans surprendre tellement ce film s'avère truffé de défauts plus ou moins rédhibitoires. Le moins important se situe au niveau de la forme : le fait que, pendant le premier quart d'heure, on ne comprenne rien à ce qui se passe sur l'écran. Heureusement, petit à petit, on comprend ce qui s'est passé il y a 8 ans et on devine ce qui va se passer. La réalisation étant plutôt efficace, on peut se laisser prendre à cette histoire de vengeance recuite. Par contre, là où le bât blesse vraiment, c'est le fond de l'histoire : l'homme solitaire qui, 8 ans après, cherche à se venger l'arme à la main. Au mieux, on est dans du Peckinpah années 70, au pire, dans les films faisant l'apologie de la vengeance que Charles Bronson a tournés à partir de 1974.
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