Votre avis sur Free Fire ?
2,5
Publiée le 7 juin 2017
"Free Fire", c'est comme regarder une bagarre générale, mais avec des personnes armées qui se canardent dans tous les sens au point de ne plus savoir qui est avec qui et oublier la nature du conflit. Ce n'est pas compliqué, il y a une transaction qui tourne mal et tout le monde essaie de sortir vivant de cet entrepôt. Cela pouvait donner quelque chose de complètement fou, jouissif et déjanté qui part dans tous les sens et à la place, on assiste à quelque chose qui stagne très vite, qui est redondant et qui n'est jamais drôle ou divertissant. Il n'y a pas d'histoire donc pas d'enjeux à part la survie et les personnages ne sont jamais développés donc on se moque un peu de ce qui leur arrive. Je m'attendais à beaucoup mieux notamment sur ce qui est la base de ce film à savoir les fusillades qui sont vraiment banales avec des scènes d'action très répétitives. Je n'avais déjà pas accroché à "Kill List", "Sightseers" et "High-Rise" de Ben Wheatley et c'est pareil pour ce film qui est néanmoins correct et se laisse regarder même si le concept est vite lassant.
1,0
Publiée le 21 juin 2017
Je l’aime bien ce Ben Weathley. Oui, ça c’est indéniable… Et si je l’aime bien, c’est parce qu’il tente toujours quelque-chose dans ces films. Soit il tente quelque-chose d’un point de vue formel, soit il se risque à explorer une forme de politiquement incorrect qui me plait bien… Mais bon, d’un autre côté, force est de constater que je rencontre très vite les mêmes limites avec ce bon vieux Ben, et malheureusement ce « Free Fire » n’échappe pas à la règle. Parce que bon, OK c’est cool d’assister à une vraie démarche de film de genre qui ne se prend pas trop au sérieux et qui essaye de partir dans un grand trip formaliste. Mais franchement, il faut aussi savoir être à la hauteur de ses ambitions. Vouloir faire tenir un gunfight en huis-clos sur une heure et demie, c’est certes culotté, mais encore faut-il être capable de remplir. Or, là – je suis désolé – mais au bout de vingt / trente minutes, j’en suis déjà à regarder ma montre pour me demander ce que le film va bien pouvoir être en mesure de proposer de plus que ce qu’il a déjà montré au départ. Et le problème, c’est que chaque minute qui suit ne fait que démontrer ce qu’on était en droit de redouter le plus, c’est-à-dire que – non – il n’y aura décidemment rien de neuf ni d’intéressant sur toute l’heure restante. Et franchement, quand il n’y a plus aucun centre d’intérêt, une heure c’est long, très long, surtout quand c’est répétitif… Le problème c’est que je trouve qu’en plus, rien ne marche vraiment dans ce film. Certes, techniquement c’est convenable, mais les choix d’écriture et de ton pour moi sont totalement contre-productifs. Je peux comprendre qu’on veuille construire ce gunfight autour de toute une bande de branques au vocabulaire et aux motivations simplistes, mais le problème c’est que je ne vois pas comment on peut se prendre d’intérêt et d’empathie pour eux, si bien que lorsque la fusillade commence eh bah… en fait on s’en fout un peu qu’ils se tirent dessus… et cela parce qu’on s’en fout d’eux en tant que personnages ! Autre choix déstabilisant : ce ton absurde et presque nanardesque. Encore une fois ça aurait pu s’avérer malin si cela avait permis de justifier quelques absurdités, mais là ça n’a été suivi d’aucune fantaisie véritable, si bien que du coup n’en est ressorti qu’un côté ridicule et fade qui a accentué chez moi mon détachement à l’égard des personnages et de l’action. En somme – il n’y a pas à redire – moi je trouve vraiment ce film mal écrit, mal pensé et mal fichu. Je n’ai pas cru aux enjeux de l’échange qui est à l’origine de la fusillade. Je n’ai pas ressenti la tension monter avant l’explosion du gunfight. Je n’ai pas été saisi non plus l’esprit déchaîné ou foutraque de cette confrontation interminable. Alors OK, c’est vrai que Weathley sait que tout cela est ridicule ; que tout n’est qu’un prétexte ; et qu’il en joue. Mais bon voilà quoi… Un film peut tenir combien de temps sur un postulat comme ça ? Pour moi ça me parait tellement évident que ça ne peut pas durer une heure et demi ! Désolé mais comment peut-on imaginer que personne ne se lassera de voir une demi-douzaine de protagonistes dont on a rien à faire se prendre des balles comme s’il s’agissait de simples cure-dents qui piquent et qui font boiter après ?! Mais zéro tension quoi ! Zéro intérêt ! Zéro dynamique ! Ralalah… Enfin bref, vous l’aurez compris, malheureusement je crois que je ne suis pas prêt de m’en sortir avec Ben Weathley. « Kill List », « Touristes », « High Rise « et maintenant ce « Free Fire ». Plus le temps passe et moins l’ami Ben ne semble préoccupé par la nécessité de développer, de durer, d’enrichir… Dommage parce que je l’aime bien ce gars… Vraiment… Mais bon… J’avoue qu’un jour ce serait quand même chouette que j’aime vraiment un de ses films…
3,0
Publiée le 4 août 2017
Au cinéma on montre trop souvent des protagonistes qui semblent tous des tireurs d'élite alors qu'en vérité rares sont les hommes maitres en la matière. Le scénario repose donc quasiment entièrement sur cet aspect. Le soucis c'est que Wheatley part sur une inspiration à base de faits réels mais décide ensuite d'en faire une sorte de comédie macabre teintée d'absurde, résultat on peine à y croire car ces personnages font beaucoup trop pieds nickelés. Malgré tout il y a bien un vrai délire pyrotechnique, parfois jouissif parfois agaçant, un film d'action expérimental qui ne manque pas de sel, souvent efficace et complètement décomplexé.
Site : Selenie
1,5
Publiée le 16 juin 2017
A sa manière, Ben Wheatley est un cinéaste monomaniaque qui radicalise toutes ses entreprises afin, peut-être (sans doute) d'être considéré comme un auteur. Et le plus souvent, ses partis pris sont on ne peut plus agaçants même quand l'enjeu est loin d'être stupide (Touristes, Kill List, English Revolution, High Rise). Avec Free Fire, il n'y a hélas pas de scénario à défendre, juste une mise en place à assurer et ensuite ça tire dans tous les coins et à larigot, pour une raison bénigne, au demeurant. Le film n'est que cela : une gigantesque fusillade, qui plus est confuse, comme si ce bon vieux Sam Peckinpah, qui s'y entendait pour faire fumer l'artillerie lourde, reprenait du service après avoir par erreur avalé quelque substance hallucinogène. Mais Dieu que ceci est ennuyeux ! Si tous ces pieds nickelés savaient un tant soit peu tirer, Free Fire aurait eu le format d'un court-métrage et la messe aurait été dite. Mais non, Wheatley s'acharne et le temps passe lentement, lentement ... D'aucuns seront sensibles au pseudo humour noir de l'ensemble. Moui, si l'on goûte ce genre d'un niveau sous-tarantinien. On peut en revanche compter le nombre de F... prononcés, cela constitue un dérivatif alternatif quand on se languit de trouver la sortie du cinéma.
4,0
Publiée le 26 décembre 2017
Ben Wheatley abandonne les sommets de la tour de la folie de "High-Rise" et va s'allonger au sol aux côtés de gangsters blessés et contraints de ramper comme des vers de terre pour mieux flinguer à tout va. Le générique d'ouverture avec ses plans aériens se recentrant peu à peu sur les passagers d'une fourgonnette sur une route semble d'ailleurs traduire à lui tout seul cette perte d'altitude. Mais si "High Rise" et "Free Fire" ne se situent pas sur les mêmes hauteurs physiques, leurs thématiques, elles, vont rester sensiblement les mêmes. Ben Wheatley continue en effet d'explorer le caractère de l'Homme face à un déchaînement de violence et l'applique cette fois aux films de gangsters à l'humour noir qu'un Guy Ritchie ne renierait pas.

Une vente d'armes dans un entrepôt tourne mal à cause d'une rencontre antérieure forfuite. Après avoir tiré dans tous les sens, les protagonistes se retrouvent à terre, tous plus au moins blessés, et cherchent un moyen de s'en sortir sans se prendre une nouvelle balle...

"Free Fire" prend dès lors la forme d'une passionante partie d'échecs à balles réelles où les pions seraient des lombrics humains prêts à tout pour ramper vers la sortie. Évidemment, comme dans "High Rise", les différents camps de chaque gangster sont solidement identifiés au début mais, peu à peu, ceux-ci vont s'effriter au fur et à mesure que le danger de la situation grandit pour laisser place à un individualisme exacerbé et engendré par le seul instinct de survie. L'Homme est prêt aux pires bassesses pour s'en sortir, alors imaginez un peu une bande de gangsters dont la morale n'est déjà pas une référence !
Par ailleurs, devant la profusion de tous ces personnages hauts en couleur bloqués dans un même lieu, on aurait pu craindre de s'y perdre un peu comme la situation ne se prête pas forcément à l'approfondissement de chacun mais Ben Wheatley réussit à les rendre à peu près tous facilement identifiables en appuyant sur les traits de caractère (parfois caricaturaux) qui leur sont propres grâce à des répliques remplies d'un humour particulièrement bien senti dans lequel le film ne cesse de baigner. Et puis, il faut dire que le casting quatre étoiles de véritables "gueules" y contribue aussi beaucoup (Armie Hammer, Sharlto Copley, Cillian Murphy, Brie Larson, Noah Taylor, Sam Riley, ... tous sont judicieusement choisis).
Mais la grande question qui brûlait nos lèvres à la lecture du pitch de "Free Fire" était de savoir si le film allait tenir sur la durée sans sombrer dans l'ennui -ben oui, voir des gens tous à terre au bout d'une demi-heure ne garantissait pas un rythme des plus trépidants. Rassurez-vous, "Free Fire" tient constamment en haleine en multipliant des rebondissements toujours teintés d'un ton absurde latent, il est quasiment impossible de savoir qui va survivre ou non tant le scénario joue à une sorte de roulette russe géante qui peut toucher n'importe quel personnage à tout moment. De l'arrivée de mystérieux nouveaux assaillants à la chanson "Annie's Song" sortie de nulle part et en totale décalage avec le reste, on s'éclate tout simplement devant cette fusillade aux nombreuses surprises et contenant sans doute le plus grand nombre de bras cassés de l'Histoire parmi ses participants.
Visuellement, Wheatley est aussi au rendez-vous en dénichant astucieusement un juste milieu entre la violence graphique (et les artifices cartoonesques ou non qu'elle peut engendrer) et un certain réalisme pour insuffler un aspect crédible permanent à ce huis-clos meurtrier. La caméra a beau coller la tête du spectateur dans le sol poussiéreux de la vieille usine pour le mettre au même niveau que les personnages, elle n'oublie néanmoins pas de réserver de jolies envolées lorsque la poudre des armes a à se faire sentir. Seule la gestion de l'espace dans le confinement de cette usine peut prêter à discussion, on peine en effet parfois à s'y retrouver sur la position exacte de chaque protagoniste par rapport à un autre et l'immensité de ce hangar semble fluctuer selon certains de leurs agissements

Peut-être que Ben Wheatley s'était envolé trop loin dans les hauteurs de la tour du décevant "High-Rise" mais, en choisissant d'atterrir sur la terre ferme dans le milieu du banditisme des 70's, le réalisateur anglais a pris la meilleure des décisions pour à nouveau nous régaler de son talent.
2,5
Publiée le 22 juin 2017
Avec deux ovnis comme premiers films (Kill List, Touristes) et un dernier (High-rise) plus décevant, on attendait Ben Wheatley au tournant. Ça se confirme donc, le réalisateur britannique semble rentrer dans le rang. Si Free Fire a tout de même quelques qualités, on reste malgré tout sur notre faim. La mise en scène est toujours sympathique, la direction artistique réussie, tout comme la bande-son. Le problème est le scénario. L’histoire est vue et revue. Et on pense beaucoup trop au Reservoir dogs de Tarantino. Reste un certain humour et un joli casting (Sharlto Copley, Brie Larson, Armie Hammer, Cillian Murphy, Sam Riley…) pour une belle direction d’acteurs. Ça se laisse certes regarder sans problème, mais aucune surprise jusqu’à un dénouement attendu et annoncé. Au final, on s'ennuie surtout et c'est bien dommage...
2,0
Publiée le 28 juin 2017
Présenté au festival international du film de Toronto en 2016, l'anglais Ben Wheatley réalise Free Fire, une comédie d'action en forme de huit-clos (dans un hangar), ressemblant à une sorte de Reservoir Dogs à la crème anglaise. Mais la comparaison avec le classique de Quentin Tarantino le désavantage terriblement !! En effet, sa mise en scène se veut répétitive et quelque peu monotone... spoiler: Ça tire, ça crie et ça s'insulte !
Voilà ce qu'il faut retenir de Free Fire. spoiler: Il n'y a aucune explication à propos du passé de ces protagonistes, ni aucune véritable interaction qui permettrait de comprendre l'enjeu que représente cette tuerie.
Une lutte sans merci dans lequel l'intérêt réside dans le fait de savoir qui va s'en sortir et dans le genre, on a déjà vu beaucoup mieux ! Mais Wheatley apporte une autre atmosphère comparé à sa piètre réalisation de High Rise, avec Free Fire il s'agit d'un western décomplexé où l'humour est ancré dans la peau de chaque personnage. Ce qui révèle une surprise plutôt étonnante. C'est tout d'abord grâce au talentueux Sharlto Copley dans lequel il exerce son talent avec vigueur. Un habitué à faire des films délirants tels que Elysium, Hardcore Henry, The A-Team... Armie Hammer est méconnaissable, tout comme Jack Reynor qui sont plus dans des prestations sérieuses, viennent ici nous surprendre ! Cillian Murphy possède toujours cette énergie à séduire son public de manière féroce comme dans les Nolan... Et Brie Larson monte d'échelon en échelon (après un Room bouleversant et un Kong à spectacle divertissant), elle s'avère compétente dans une telle comédie ! La violence ne présente peu d'intérêt spoiler: - une boucherie pendant plus d'une heure, on voit les personnages s'entretuer avec sans réelle plaisir -
on est loin d'un Django Unchained ou d'un The Hateful Eight de Tarantino ! Néanmoins, la bande son essaye de relever le niveau mais rien n'y fait ! En somme, Free Fire est un film assez ennuyant et peu captivant... Malgré tout ce joli monde au casting, l'exercice est douteux. Un sous-Reservoir Dogs de la gâchette...
2,5
Publiée le 20 juin 2017
L’hétéroclite réalisateur indépendant anglais Ben Wheatley ne faillit pas à sa réputation en changeant une nouvelle fois de genre après « High Rise », « Touristes » et « Kill List ». Des films toujours hors des sentiers battus, barrés, qui ne se ressemblent pas et qui même ne ressemblent à aucun autre. Un metteur en scène inclassable et iconoclaste donc, pour une filmographie qui l’est tout autant. Avec « Free Fire », il livre son film le plus accessible mais c’est encore un drôle de projet dont le scénario tient sur un ticket de métro. Soit un deal d’armes qui tourne mal et qui se transforme en gigantesque fusillade à huis-clos dans un immense entrepôt désaffecté. Un film concept casse-gueule car il faut veiller à tenir sur la distance et ne pas perdre l’attention du spectateur.

Et force est de constater que le pari n’est pas tenu en dépit du parrainage de Martin Scorsese en tant que producteur et d’une forte influence de Quentin Tarantino période « Reservoir Dogs » pour l’inspiration. Mais ces deux maîtres sont évidemment bien loin d’être égalés, ni même approchés. Ils peuvent dormir tranquille. Que ce soit au niveau de la maîtrise technique du premier ou du talent de dialoguiste du second, cette petite série B ne leur arrive jamais à la cheville. Et si c’est un hommage, il est plutôt foireux. L’idée n’était pas mauvaise mais le traitement devient vite répétitif et on en a vite assez de voir des personnages brièvement croqués (voire pas du tout, donc sans intérêt) se tirer dessus et s’invectiver durant près d’une heure et demie.

Si le début intrigue quelque peu, qu’on se demande quand la situation va dégénérer, tout cela tourne vite court. On a vite du mal à se rendre compte de qui est où et de qui fait quoi malgré un effort pour rendre les fusillades le plus lisible possible. Trop de personnages et un lieu trop neutre pour se repérer nuisent à la bonne compréhension de l’action. Le second degré constamment présent et l’ambiance seventies sympathique ne masquent pas l’incohérence majeure et excessive de « Free Fire » qui voit des personnages se prendre des balles par dizaine mais continuer à s’agiter dans tous les sens. En revanche, lors de la dernière demi-heure lorsqu’ils ne sont plus que quatre ou cinq, tout devient plus facile à regarder et plaisant. Une certaine ambiance se crée même accompagnée de quelques fulgurances et scènes remarquables. Mais il est déjà trop tard ! On en vient à se demander si le film n’aurait pas été plus réussi avec la moitié des personnages en moins. En l’état, c’est juste fatiguant et lassant durant une bonne partie du long-métrage.
1,0
Publiée le 16 juin 2017
Boston 1978. Dans une usine désaffectée, des trafiquants d'armes ont rendez-vous avec des combattants de l'IRA. Mais rien ne se passe comme prévu. Et le rendez-vous tourne vite au jeu de massacre.

Unité de temps, de lieu et d'action. Sur le papier, le scénario de Ben Wheatley a tout pour mettre l'eau à la bouche. Une fusillade en règle dans un lieu clos entre un nombre limité de protagonistes. On pense évidemment à "Reservoir Dogs" qui révéla le jeune Quentin Tarantino.

Sauf que ce bien-nommé "Free Fire" ("Feu à volonté" n'aurait pas été une mauvaise traduction) est un naufrage absolu.
Le premier tiers du film est attachant pendant lequel se mettent en place les personnages. On voit entrer en scène l'un après l'autre chacun de ces pieds nickelés : truands patibulaires, hommes de main décérébrés, combattants irlandais ténébreux, dandy à la fine gâchette, sans oublier la seule femme (Brie Larson) qui leste l'assemblée d'une impalpable tension érotique.

Mais dès que les premiers coups de pistolet éclatent, tout se délite. Pendant plus d'une heure, douze zozos se tirent dessus. Le problème est que ces tirs sont illisibles. On a oublié qui est avec qui, on ne comprend pas qui tire sur qui, on ne note pas qui est blessé, qui est indemne. Filmer une fusillade est un vrai défi de mise en scène. Ben Wheatley ne l'a pas compris qui ne fait aucun effort pour rendre compréhensibles des échanges de coups de feu dont le spectateur au bout de quelques minutes finit par se lasser. Même un des protagonistes en fait le comique aveu : "J'ai oublié de quel côté je suis !"
3,5
Publiée le 23 juin 2020
Free Fire a une histoire simple comme j'aime dans un film. Nous sommes en 1978, un groupe d'Irlandais essaie d'acheter des armes à feu aux États-Unis. Les cerveaux de ce film sont respectivement Chris et Frank joués par Cillian Murphy et Michael Smiley. Nous avons les vendeurs, dirigés par Vern joué par Sharlto Copley et Ord joué par Armie Hammer. Les deux parties semblent avoir été réunies par la seule femme du film, Justine interprétée par Brie Larson. Une mallette pleine d’argent et une camionnette remplie d’armes à feu, un d’échange de l’un contre l’autre. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer ? Un désaccord et que les choses deviennent rapidement incontrôlables. Je ne vais pas entrer dans les détails car pour être honnête, il n'y en a pas beaucoup. Nous pouvons simplement dire que les balles commencent à voler, à gauche, à droite et au centre et nous avons le film. Il joue sur l'humour de situation, les commentaires incroyablement inappropriés et les merveilleuses interactions entre les personnages. Les échanges entre Frank et Ord sont merveilleux. Regarder les gens se faire tirer dessus ne devrait pas être drôle mais dans ce contexte ça l'est. Ce n'est pas un grand film mais c'est un merveilleux exemple d'un film de plaisir coupable. N'oubliez pas d'écouter attentivement car certaines des meilleures blagues viennent au milieu de coups de feu. Tous ça vaut bien 90 minutes du temps de n'importe qui...
2,0
Publiée le 7 décembre 2017
Une vente d'armes qui tourne mal et fini en tir à tout va. On se demandera combien de chargeurs ont les personnages sans tirer de réel plaisir du film au scénario très pauvre et dans un environnement très clos : Un petit entrepôt. Aucun dialogue intéressant, spoiler: du tir avec beaucoup de raté et une roulette russe pour deviner qui va mourir de ses nombreuses blessures
. Pas génial.
2,5
Publiée le 18 juin 2017
Je pensais que j'allais beaucoup aimé ce film et j'en ressors déçue.
Le pitch est intéressant et jusqu'à l'affrontement armé c'est sympa.
Mais à partir du moment où les deux parties s'affrontent, c'est pénible, assourdissant, trop long, pas amusant du tout.
Je mets la moyenne mais c'est une déception.
2,0
Publiée le 20 décembre 2017
Dans les 70's, des membres de l'IRA vont acheter des armes auprès de trafiquants, dans un entrepôt désaffecté. Il suffira de quelques embrouilles pour que la transaction parte en cacahuète, et se transforme en fusillade. Un peu comme "Reservoir Dogs", "Free Fire" est un huis-clos intégral où vont s'échanger coups de feu et répliques, et où chacun s'affaiblit au fur et à mesure. Mais le fil souffre de multiples faiblesses. En premier lieu, les (nombreux) personnages sont pour la plupart peu développés, si bien que l'on s'attache peu à leur sort. On note tout de même que Sharlto Copley et Arnie Hammer sortent du lot, respectivement en trafiquant allumé et en criminel élégant. En second lieu, le scénario est faible. Les dialogues sont quelconques, et l'exploitation du lieu confiné est très limitée (peu de rebondissement basé là-dessus). A l'exception peut-être de la séquence qui précède la fusillade, et où la tension s'amorce. Après, il y a bien l'idée des blessures "réalistes", affaiblissant peu à peu les protagonistes (les poursuites en rampant son amusantes), mais globalement la fusillade demeure très aléatoire. Ceci n'est pas aidé par le montage, certes fluide et permettant de comprendre qui tire sur qui, mais pas assez clair sur qui se situe où ! Dommage car il y a avait de bonnes intentions, une reconstitution sympatoche de l'ambiance 70's, et une photographie bien léchée...
3,0
Publiée le 5 juillet 2017
Free fire est une nouvelle preuve de ce que l''on savait déjà : Ben Wheatley a un talent fou, qu'il n'exploite que de façon parcimonieuse.

Comme souvent chez Wheatley, l'argument du film sonne comme une invitation à l'exercice de style : un gunfight en huis-clos dans un entrepôt, avec reconstitution des années 70 (donc sans téléphone portable, si vous pouvez imaginer cela).

Evidemment, tout invite à penser à Tarantino : la fascination pour les armes, les punchlines égrenées comme des perles dans un collier, l'utilisation percutante de la musique, le rôle musclé et déterminant de la seule femme du casting (excellente Brie Larson), les situations sadico-ubuesques, etc. Mais là où Tarantino parvient à faire décoller sa fusée, Wheatley ne réussit malheureusement qu'à attiser notre curiosité avant de la lasser.

Le film vaut donc surtout par l'intérêt qu'on pourra porter à ses "tronches" et à leurs interactions. Pour ma part, j'ai apprécié le jeu de chamboule-tout que propose le scénario, sans porter trop d'attention aux longueurs de la deuxième partie, et en jouissant du plaisir simple que procure une tête écrasée sous une roue de camion. Je rigole.
3,5
Publiée le 20 juin 2017
Ce qui est plaisant dans le film, c'est tout d'abord son casting que Wheatley exploite intelligemment. Doté d'un look 70's (on suppose d'ailleurs, sans en être informé à l'écran, que le film se déroule durant cette décennie, et ça, ce qui est la marque d'une mise en scène intelligente), les acteurs sortent quelques petits numéros réjouissants, entre un Sharlto Copley cabotin mais irrésistible, un Armie Hammer rafraîchissant ou encore un Cillian Murphy toujours aussi charismatique. Seule femme du cast, Brie Larson s'en sort avec les honneurs, composant un personnage qui est bien évidemment le plus pragmatique de la bande. A noter la présence de Patrick Bergin, dont le nom parlera sûrement aux fans de cinoche des 80's et dont le caméo participe à cette vague nostalgico-doudou de notre époque, avec quelques répliques méta (« Mais, j'te croyez à la retraite » lui dit le perso de Hammer à un moment). Au niveau mise en scène, si le sens de la spatialisation de Wheatley est parfois bancal (trop de gros plans ras du sol, pas assez de plans d'ensemble), il trouve parfois de bonnes idées pour dynamiser son action, orchestrant via un découpage serré mais jamais épileptique une fusillade dantesque qui fait la part belle à un design sonore pointu, le bruit des balles qui ricochent tout comme les dialogues en arrière-plan, en étant la plus belle des illustrations. Les pinailleurs pourront toujours se demander d'où nos truands pathétiques sortent tous leurs chargeurs, il n'en reste pas moins que le film est un concentré d'action qui fait la part belle aux hommages déférents tout en réussissant à composer son propre univers. En s'étant documenté en amont, le réalisateur s'est aperçu que le corps humain pouvait encaisser plusieurs balles avant de finalement céder, exsangue. Du coup, aucun coup ne sera vraiment létal jusqu'à un certain point, les personnages vont donc souffrir, ratés leurs cibles, ramper sur le sol, râler de douleur, se déplacer difficilement, se retrouver barbouiller de poussière, de sang et de sueur, le tout en sortant quelques dialogues qui claquent même si j'aurai préféré un peu moins de logorrhées inutiles au début, surtout que les dialogues essaient trop souvent d'imiter le style de Tarantino sans jamais en atteindre la virtuosité. Un gunfight assez réjouissant, limité certes car ne proposant jamais de vrais personnages attachants (à chacun de choisir le sien à vrai dire, mon préféré étant celui de Hammer) ce qui était aussi l'ambition de base de Wheatley, un exercice de style fun, fait avec un certain amour du genre, assez vigoureux, presque une carte de visite pour passer un palier à Hollywood. Reste que le film apporte un vrai regard sur cet incontournable du film d'action et qu'il fait régulièrement plaisir à voir, quand bien même il demeure assez superficiel. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
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