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3,0
Publiée le 14 janvier 2017
c'est parfait au niveau de l'acteur, de la réalisation et de la mise en scène. dommage qu'il n'ait pas eu plus de morceaux de trompette. un film pareil aurait mérité d'être projeté dans une grande salle et pas se contenter d'une petite salle ridicule
"Born to blue" c'est le titre célèbre d'une chanson de Chet Baker. Justement, ce long métrage canadien de Robert Budreau retrace la renaissance du brillant trompettiste, après qu'un cinéaste est venu le chercher de la prison pour réaliser un film sur lui. Car ce génial musicien est un drogué qui ne peut s'empêcher de succomber aux femmes et à l'héroïne, malgré l'incroyable talent dont la vie l'a doté. Plus qu'un Biopic, ce nouveau long-métrage de Budreau, qui récidive d'ailleurs avec une œuvre sur Baker, est une réflexion habile sur la création cinématographique et musicale. Si le début s'ouvre en couleur sur une trompette d'où une mygale sort pour piquer le musicien, le passage au noir et blanc fait croire à l'incursion de véritables images de la vie de Baker. En réalité, ces images sont elles-mêmes la reconstitution d'un film qui n'a jamais été réalisé jusqu'au bout, du fait des frasques toxicomaniaques de Baker. En cela, ce film est une déclinaison sur les moteurs artistiques qui poussent quelques-uns à sortir de leurs abîmes intérieurs, des émotions sublimes. L'ombre du réalisateur est presque tout aussi présente que celle de Baker, l'une venant en contrepoint de l'autre quand il s'agit de regarder le processus créatif. Le meilleur du film demeure cette belle séquence où le musicien fait rencontrer Jane, son amante actrice, à ses parents. La question du père dans l'acte artistique est tout à fait bien traitée. On regrettera toutefois une mise en scène parfois un peu conventionnelle, et surtout un récit qui réduit la renaissance d'un musicien à quelques raccourcis scénaristiques. "Born to be blue" demeure en tous les cas un film honnête et de belle envergure.
Je ne recommande pas Born to be blue, le biopic sur Chet Baker, même si Ethan Hawk et Carmen Ejogo sont très bon-ne-s dedans. Mentalité très Whiplash (jazzmen are all sad people ?) destruction par la drogue en plus, avec la touchante idylle centrale évidemment toujours impossible auxdits "véritables génies". Vivement la fin de cette triste mentalité bicentenaire.
Après une douloureuse, difficile et émouvante traversée vers la rédemption et la guérison, notre "héros" finit par renouer avec l'héroïne car il est trop flippé pour jouer sans.
Au passage, il fait une grosse scène de jalousie à sa femme et néglige sa propre perspective professionnelle. En bon mâle blanc, il opprime donc sa femme, et se pose directement en rival de Miles Davies et Dizzy Gillespie qu'il espère "dévorer", incarnant pleinement le monstrueux goût pour l'appropriation culturelle du temps de Chet, comme à celui de porter son histoire à l'écran.
Bref, encore un film bien fait, mais résolument sexiste, raciste et fataliste, sous couvert d'hommage biographique.
Vendu comme un biopic sur le Jazzman Chet Baker il faut absolument préciser qu'il s'agit là d'un faux biopic comme l'affirme Robert Budreau lui-même : "C'est difficile à décrire, mais disons que si vous êtes tranquille dans votre chambre et que vous mettez un disque de Chet Baker, ce film est celui que vous imagineriez. Il est fidèle à son esprit... " Un film hommage d'une rédemption (artistique) dans la douleur habité par un Ethan Hawke qui a su joué de l'improvisation et des contradictions du Jazzman. Bravo aussi à la belle Carmen Ejogo. Un beau et bon film.
Dans un biopic, on peut dire que l’acteur porte une lourde charge sur les épaules. Fort heureusement, Ethan Hawke est du genre solide. Le comédien nous offre un portrait terrible, tout en nuance de Chet Baker. Il se livre, tour à tour tourmenté, abîmé, à la recherche d’une gloire perdue qu’il, selon certains, n’avait jamais vraiment mérité. Et comme derrière tout homme, il y a une femme, saluons également la performance de Carmen Ejogo dont la force de caractère parvient à créer un contre-poids et apporter un supplément d’âme.
De nos jours où les biopics fleurissent et sont à la mode, comment faire pour retracer la vie d'un personnage sans tomber dans les clichés ? Aaron Sorkin a répondu à cette question de la plus brillante des manières avec son "Steve Jobs" en trois actes et pour donner un aperçu de la vie du trompettiste Chet Baker, Robert Budreau s'essaye également à une forme originale avec "Born to be blue". Le film démarre dans les années 60 alors que la carrière de Baker est au plus bas et qu'un producteur de films vient lui proposer de tenir le rôle principal d'un long-métrage centré sur lui. Une offre audacieuse réellement faite par Dino De Laurentiis à Baker mais dont le film envisagé ne verra jamais le jour. Budreau s'en sert alors d'argument principal pour fantasmer la vie de Chet Baker telle qu'il se plaît à l'imaginer et non pas comment elle a été. Se libérant de cette contrainte de véracité historique, Budreau dresse donc un portrait nuancé, fantasmé, parfois onirique et forcément intéressant.
Chet Baker est un trompettiste américain qui connaîtra un immense succès dès son premier album. Arrêté plusieurs fois pour possession de drogue, il tente de reprendre sa main en liberté conditionnelle. Il entreprend alors le tournage d’un film sur sa propre vie pour relancer sa carrière. Mais son addiction à l’héroïne et son agression un soir de 1966 qui verra sa mâchoire fracturée, va interrompre cette relance. Chet Baker tombe dans la déchéance et il n’a que sa femme qui va tout faire pour le soutenir. Ce biopic de Robert Budreau est magistralement interprété par Ethan Hawke. Le mixte entre le noir et blanc du film imbriqué dans le film en couleur est exquis. Born to be blue nous fait connaître l’une des pointures du jazz dans une mise en scène sensible et percutante. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Très beau film sur un musicien finalement peu connu malgré la qualité de sa musique et une grande influence sur son temps. Histoire assez incroyable et surprenante.
Une bonne prestation de Ethan Hawke (même si certaine scène ou il joue sont pas super bien fait) Une histoire intéressante mais pas transcendante non plus. La musique est bonne (heureusement pour un biopic comme cela) Le film est sur une continuité mélancolique, mais est très vite ennuyeuse, surtout basé sur sa relation amoureuse, les autres points sont vraiment survolé et c'est bien dommage...
Ce biopic me rappelle un peu celui sur Bobby Darin, « Beyond The Sea » réalisé par Kevin Spacey (je vous le conseille fortement). C’est le genre de film, qui passe un peu inaperçu chez nous, alors qu’il mérite un peu plus de lumière. On y découvre ou redécouvre des artistes légendaires et c’est le cas avec « Born To Be Blue ».
Robert Budreau nous livre un biopic très intéressant. La mise en scène est assez classique dans l’ensemble, mais on a le droit par moments à des scènes vraiment magnifiques. La lumière tient une place importante et elle est globalement maîtrisée. Le rythme est posé, à l’image de la musique de Baker. Le réalisateur/scénariste s’est concentré sur la traversée du désert du jazzman, qui a eu lieu de 1966 à 1973.
Les décors et les costumes correspondent à l’époque et intensifient l’immersion au sein du long métrage.
Le scénario explore de manière subtile le passé de Baker (sa première femme, sa rivalité avec Miles Davis, la drogue…). L’histoire d’amour et la résurrection mélancolique sont plutôt bien menés. On voit Chet et sa compagne en pleine errance et pauvreté, essayant de remonter la pente, l’un veut retrouver la gloire passée sans l’héroïne et l’autre veut percer au cinéma. Le romantisme du film ne sombre pas dans les clichés de base. La relation père/fils chez les Baker sonne un peu le déjà vu, mais aussi l’époque qui voulait ça, artiste n’était pas considéré comme un réel métier par les parents. La conclusion du film est brillamment orchestrée que soit sur le papier qu’à l’écran.
En ce qui concerne la bande originale, on retrouve bien évidemment les grands classiques du chanteur/trompettiste. Les chansons sont dans l’ensemble bien utilisées au sein du film.
On sort de ce film avec l’impression d’avoir appris pas mal de choses sur la vie et la musique de Chet Baker. C’était certainement le but recherché, donc pari gagné pour Robert Budreau et Ethan Hawke. On aurait aimé un plus d’audace dans la mise en scène, il y avait matière à imposer une véritable identité à ce film. Cela aurait été un beau clin d’oeil de voir Don Cheadle en Miles Davis, lors de la scène finale. En dehors de ça, c’est une réussite.
Retrouvez notre critique complète et détaillée sur notre blog =)
Un Chet Baker désincarné, c'est pour moi ce qui ressort de ce film. Si vous connaissez sa musique, vous connaissez au moins un peu sa vie. Vous serez très déçu par l'interprétation très pauvre de son ouvre et vous n'apprendrez rien ici. Le jeu et la voix de Chet Baker sont extraordinaires et inimitables, alors pourquoi ne pas avoir simplement utilisé des enregistrement originaux ? Question de droits, j'imagine. Bref, si vous souhaitez voir un film sur la déchéance d'un génie du jazz, revoyez "Bird" de Clint Eastwood. Mieux encore, ouvrez une bonne bouteille de vin (ou de bière belge !) et écoutez un disque de Chet...
Un joli film écrit et réalisé par Robert Budreau. Ce biopic musical nous conte une histoire dramatique et émouvante. Le scénario, sans concession, nous délivre une vision d’un épisode de la vie de Chet Baker, le Jazzman trompettiste roi du swing de la cote ouest. Le synopsis nous montre ses problèmes liés son addiction à la drogue, son sauvetage par sa compagne Jane, interprétée par la formidable Carmen Ejogo. Il dévoile également les antagonismes de Chet avec les musiciens black Dizzy Gillespie et Miles Davis, qu’il considère comme des « techniciens » opposés à son style basé sur l’improvisation. Une très belle séquence avec l’interprétation de « My funny Valentine », une superbe prestation d’acteur d’Ethan Hawke. Un bon film musical dans la lignée de Ray (5* avec Jamie Foxx), Bird (3.5* évocation de Charlie Parker avec Forest Whitaker, ou Whiplash (3.5*)…
Ethan Hawke est l'une des raisons pour laquelle j'ai voulu voir ce film parce que sinon ni la vie de cette artiste que je ne connaissais pas ni ce genre musical ne m'intéressaient vraiment. "Born to Be Blue" est un biopic très classique qui explore tous les aspects de la vie de Chet Baker de sa chute à son espoir de redevenir celui qu'il était. Ethan Hawke fait bonne impression tout comme Carmen Ejogo, les deux portent vraiment le film et sont pour beaucoup dans le fait que je n'ai pas totalement décroché, car l'histoire ne m'a jamais captivé. Je n'ai pas accroché, mais ce n'est pas un mauvais film, c'est juste que c'est, à mon avis, à réserver aux fans de l'acteur ou de l'artiste parce que dans le cas contraire, je ne pense pas que l'histoire soit assez originale pour être réellement intéressante.
Deuxième film du réalisateur canadien Robert Brudeau, Born to be Blue s’intéresse à la vie du jazzman Chet Baker. Le film se focalise sur sa tentative de come-back dans les années 60 après une longue traversée du désert marquée par les excès en tout genre. ♥♥♥½
Ethan Hawke endosse avec brio le rôle de Chet Baker. Un véritable rôle de composition pour l’acteur qui subit ici une transformation physique impressionnante et va même jusqu’à modifier sa diction. Le film repose entièrement sur ses épaules et il parvient à livrer une performance sidérante de maitrise.
Born to be Blue est le récit d’une revanche sur la vie d’un musicien sur lequel plus personne ne misait. Le film s’intéresse également à la condition d’un artiste naturellement doué qui doit composer avec le chaos ambiant qui caractérise sa vie. Mais là où le cas du personnage de Chet Baker est particulier c’est que sa souffrance infuse toute sa création artistique. Peut-il continuer son œuvre en menant une vie rangée ? C’est la question que le film pose.
Le long-métrage de Robert Brudeau laisse la part belle aux séquences musicales qui sont perçues comme un prolongement des dialogues. Les films sur le jazz sont d’ailleurs assez rares puisque c’est un genre musical qui est encore considéré comme élitiste et peu accessible. Néanmoins, malgré quelques fulgurances et idées de mise en scène, Born to be Blue suit le schéma traditionnel sur biopic musical. Le film applique la recette classique du récit d’un musicien doué mais torturé qui cherche la rédemption dans son art.
Tout cela n’enlève rien aux nombreuses qualités du film comme l’interprétation fabuleuse d’ Ethan Hawke et sa mise en scène parfois minimaliste mais toujours exigeante. Born to be Blue est aussi une déclaration d’amour de la part du réalisateur à l’œuvre de Chet Baker, jazzman à la trajectoire singulière qui méritait d’être racontée au cinéma. Si l’on peut regretter un certain classicisme dans la narration, Born to be Blue est une réussite et rend un bel hommage à l’un des musiciens les plus doués du 20ème siècle.