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traversay1
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4,0
Publiée le 7 avril 2016
Abkhazie 1992. Deux producteurs estoniens de mandarines viennent au secours de deux combattants blessés, chacun d'un camp différent. Sur le thème de "Quelle connerie, la guerre", une très belle oeuvre humaniste mise en scène avec grâce et interprétée avec talent. Beaucoup de silences, des dialogues incisifs et une sagesse qui peut s'apparenter à de l'angélisme mais qui touche juste et profond. Né en 1965, le réalisateur Zaza Urushadze a 4 longs-métrages à son actif. Il est visiblement pétri de talent.
Une fable sensible contre la guerre qui prend la forme d’un huis clos réconciliateur qui célèbre l’amitié entre les peuples – ce dont le monde a cruellement besoin en ces temps troublés.
Ivo et Markus sont deux Estoniens qui ont choisi de ne pas retourner chez eux malgré que la guerre se rapproche de plus en plus. Le premier fabrique des cagettes tandis que le second cultive des mandarines. Un jour, une fusillade éclate près de chez Ivo entre des Tchétchènes et des Géorgiens qui fera plusieurs morts. Les deux amis vont sur place et découvrent deux survivants, un de chaque camp. Ils décident de les amener chez Ivo pour les soigner ce qui va donner une cohabitation inattendue et imprévisible. "Mandarines" récemment nommé aux Oscars, mais pas récompensé est un film qui met en avant l'humanité des personnages malgré une situation explosive grâce notamment à Ivo qui est une sorte de vieux sage présent pour absorber toute la négativité et la tension qu'il peut y avoir entre les deux soldats. Le réalisateur ne fait pas un film antiguerre ni un film plein de bon sentiment, il montre simplement que ces deux soldats bien qu'ayant des avis et croyances différents sont avant tout des hommes d'ailleurs Ivo le souligne une fois de plus lors d'un final assez émouvant. Bref, un film proche du huis clos qui est bien réalisé et très bien interprété avec des personnages qui finissent par être attachants.
Tangerines, dont la carrière ira jusqu'aux Oscars 2015 où il représente la Géorgie et l'Estonie, s'éloigne de tout cliché pour mieux mettre en lace une réalisation simple, au service de la pure émotion. Une belle réussite, touchante.