Babysitting 2.... Second volet des aventures de la petite bande de potes découverte en 2013. Babysitting, premier du nom avait été une excellente surprise. Production française lorgnant du côté du Projet X de 2012, le long métrage avait réussi à créer la surprise. Humour décalé, frais et référencé. Malgré son speech somme toute assez commun, le film regorgeait d'ingéniosité et de clins d'oeils à la pop culture, le rendant tout de suite sympathique et attachant. Il avait même fini dans mon top 10 des meilleurs films que j'ai vu en salles en 2013. À l'annonce d'une suite, j'étais donc content que le bon accueil du premier ait permis la mise en chantier d'une suite. Mais je l'avoue, une note d'appréhension résonnait à mon oreille. Passé l'effet de surprise, une suite était-elle nécessaire ? La belle bande pouvait-elle faire mieux que le premier ? Et bien alors que je sors de la salle de projection de ce deuxième film, le verdict est clair. Babysitting 2, n'est pas meilleur que le premier, mais il se hisse aisément au même niveau, ce qui est déjà une belle réussite.
La réalisation est dans la droite lignée du 1er film, à ceci près qu'on délaisse les paysages nocturnes de la banlieue parisienne pour les tons chaud et exotiques du Brésil. On switche entre plans de caméra classiques et go pro. La mise en scène s'est amélioré et a gagné en maturité. Là où on restait dans l'efficacité dans le Babysitting 1, on sens la volonté d'essayer plus de choses dans ce Babysitting 2, avec des plans plus larges, osés voir spectaculaires. Toujours co-réalisé par Nicolas Benamou et Philippe Lacheau, on reste donc en territoires connus, mais avec un peu plus d'audace et c'est un fait notable.
Le scénario est lui aussi dans la lignée du 1er film. À première vue, relativement simple, voir classique pour une comédie, mais regorgeant d'inventivité autant dans les situations que dans les dialogues. Le premier s'inspirait du concept de Projet X. Ici on est plus proche d'un Very Bad Trip 2. A ceci près qu'on troque le Babysitting d'un gamin en pleine crise, par celui d'une mamie acariâtre qui est moins fragile qu'il y paraît. C'est toujours dans un ton léger et souvent irrévérencieux. Mais ça passe et rempli pleinement son office. On rit de bon coeur et c'est bien là l'essentiel.
La bande son est très correcte. Sans voler très haut, elle a le mérite de ponctuer efficacement chaque passage du film. Rien de mémorable, mais des pistes sonores agréables et justes.
Les acteurs sont bons eux aussi. On retrouve toute la bande du premier film avec un certains plaisir, et le jeu de beaucoup s'est vraiment amélioré. Philippe Lacheau entre autres. Il joue de manière plus juste et naturelle. Alice David (la série Bref, Les Profs, Les Francis ou la voix de Lara Croft dans les derniers Tomb Raider) est sublime et est très bien dans son rôle. Vincent Desagnat cabotine toujours autant et est toujours aussi drôle dans son rôle. Tarek Boudali et Julien Arruti sont toujours aussi hilarants et dans l'absurde. On a aussi troqué Gérard Jugnot et Clotilde Courau pour Christian Clavier et Valérie Karsenti. Ce changement apporte une certaine fraîcheur au casting, bien qu'en soit, leurs rôles ne soient pas fondamentalement différents. Ils sont la caution plus âgée et donc décalée du cast. On retrouve Charlotte Gabris qui peut se donner à coeur joie dans son rôle de fille des citées au langage peu châtié (car plus présente que dans le 1er film), alors que Elodie Fontan (Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu) et Jérôme Commandeur viennent compléter le casting de fort belle manière.
Bref, Babysitting 2 est une bonne suite, dans le droite lignée de son prédécesseur. Une très bonne comédie qui ose et a le mérite de dénoter (dans le bon sens) dans le paysage de la comédie à la française. Pour peu que vous aillez aimé le 1er film, aucune raison de se priver. Il vaut définitivement le coup d'oeil. Et pour ceux aillant raté ou pas vu le 1er, laissez vous tenter, qu'avez vous à perdre ? 😉