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ferdinand75
566 abonnés
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4,0
Publiée le 2 mai 2020
Un très bon film qui approche un sujet délicat , tout en finesse. Hafsia Herzi ( excellente ) est une jeune étudiante en histoire de l'art qui porte le Hijab, mais veut vivre sa vie de manière moderne et indépendante. Au travers de l'analyse d'un tableau de Ingres, qu'elle doit présenter pour un examen , elle va expliquer pourquoi et comment la pudeur est relative et dépend de critères irrationnels. Le film fait preuve de beaucoup de tolérance et de justesse sur le sujet. Des touches impressionnistes , très courtes , mais très efficaces : i.e. la relation père -fille , ou étudiantes -professeure .. Très bien vu. On a aussi plaisir à revoir Marie Rivière , actrice fétiche de Eric Rohmer. Un très belle réussite.
C'est un film non seulement nous faire reflechir mais aussi a des valeurs esthétiques. Nous sommes initiés très doucement on ne pense qu'il a déjà commencé à parler de sa problématique. Le début semble ordinaire mais c'est quoi il veut dire de son héroine. On peut la trouver partout. Elle, c'est nous - nous qui constuirons nos murs afin de garder des choses pour nous-mêmes. L'intimité. Où sont ses limites? Il n'est pas possible de marque universellement il n'existe pas de vue objectif. La culture, la société, les croyances, ce sont bien sûr des facteurs qui l'influencent mais il y a besoin d'une partie qui constitue l'essence de nous on pourrait dire l'âme. C'est elle qui nous identifie l'y grâce nous constitue notre image pour le monde et décide combien il peut voir. Le reste est notre propre et nous choisissons prudemment ceux qui peuvent le decouvrir. Ce film très concis pose des questions importantes en s'appuyant sur l'art. C'est une domaine qui est liée le plus avec la spiritualité de l'homme, son vie interieur. L'analise d'art nous mène là-dedans. Le mode d'empoi de la caméra soit régulier où il designe le fond soit rapide quand il souligne les détails. Les rapprochements prompts et les gros plans qui durent si le temps arrêterait. Des vues mis au point. C'est une fête le regarder.
« Où je mets ma pudeur » est un court métrage qui traite d’un sujet sensible et d’actualité. L’intrigue est principalement portée sur la religion musulmane. Tout au long de l’intrigue, on suit le quotidien d’une jeune étudiante de religion musulmane. Elle se retrouve confrontée à un choix difficile : celui de dévier de sa religion pour réussir ses études. En effet, elle a l’obligation d’enlever son Hijab afin de commenter La Grande Odalisque d’Ingres, exposée au Louvre. Dès le début du film, le réalisateur impose une ambiance tendue, grâce une musique oppressante, et à un jeu de caméra très atypique, rappelant quelques fois les gros plans de Sergio Leone. Le spectateur ressent alors les émotions de la jeune fille, aidé par la prestation éblouissante de Hafsia Herzi, jeune talent très prometteur du cinéma français. Grâce à Ce style de cinéma, Sébastien Bailly réussit un acte artistique et militant assumé, de par l’amalgame souvent fait entre religion et culture. Fort d'une mise en scène élégante, le cinéaste Sébastien Bailly réussit le mariage parfait entre court métrage exigeant et œuvre engagée. Coup de maître !
Où je mets ma pudeur est un court-métrage qui s’intéresse aux problématiques rencontrées par les femmes portant le voile, mais il s’agît là d’une approche subtile. En effet, celui-ci est souvent la victime de nombreux stéréotypes qui traduisent un manque d’intérêt et de connaissances de la part des auteurs.
Le rôle principal de la jeune étudiante, Hafsia, est parfaitement bien interprété. En effet, on peut très facilement penser que les problématiques du personnage sont semblables à celles de l’actrice. Son visage dégage une sensibilité et une innocence touchante, cela nous fait tout de suite ressentir de la sympathie pour cette jeune fille que nous avons envie d’écouter et de comprendre.
A travers ce film, nous avons donc pu apprécier l’angle d’approche mise en place par le réalisateur, qui a cherché à démontrer que le port du hijab n’est pas seulement une question de religion mais qu’il peut s’apparenter à de la pudeur.
En effet, cette approche est appuyée par différentes scènes, telles que la relation affective qu’elle entretient avec le jeune homme, avec notamment des baisers, est une proxémique intime qui sont les éléments démontrant que son comportement n’est pas influencé par la religion. Autre scène marquante du film et qui justifie cette thèse, le choix de la jeune femme lors de son exposé de fin d’année, qui n’est pas choisie au hasard, car en effet l’Odalisque représente une femme nue avec un foulard recouvrant ses cheveux. A travers cette présentation on peut ressentir une certaine justification quant à son port du voile devant le jury et particulièrement à son professeur, et une identification à cette femme. De plus, à travers la scène familiale on peut ressentir de la pudeur à l’égard de son père, car elle paraît timide presque gênée d’être à ses côtés.
Nous conseillons très fortement ce film d’une part par la qualité de l’image mais également du son et d’autre part par le choix de l’histoire qui est très intéressante et qui nous a beaucoup plus. Ce court métrage nous a donné l’envie de voir une suite.