Ce spin-off de La grande aventure Lego, centré sur Batman, est cette fois-ci réalisé par Chris McKay.
Le film met en scène un énième affrontement entre Batman et sa Némésis, le Joker. Mais le Joker a un problème : Batman, solitaire forcené, ne veut pas reconnaitre le Joker comme son pire ennemi, celui contre lequel on se surpasse à chaque face-à-face. Mais il a un plan…
Loin, très loin du sérieux des films de Nolan, ce Joker nous fait presque pitié dans son désarroi face au manque de reconnaissance du justicier masqué. De son côté, il est fréquemment souligné que Batman est seul, et sans famille. Autant dire que c’est là que le film va trouver son message : on n’est rien sans les autres et le rapport qu’on entretient avec eux. Et c’est répété tant de fois que cela en devient lassant.
Dans la même veine que La grande aventure Lego, les personnages sont caricaturés, et de nombreuses références sont faites, notamment avec les précédents films centrés sur Batman : on a même droit à des extraits vidéo et des commentaires de Batman, sur ses tenues précédentes, etc. Comme dans l’autre film, Lego se sert de ses nombreuses licences : on croise ainsi Voldemort, Sauron, les gremlins, des créatures visibles dans Dr Who et d’autres monstres de films catastrophe. Cependant, une chose que je trouve curieuse
: on parle (images de Man of Steel à l’appui) de l’enfermement de Zod dans la super-prison où sont enfermés tous les méchants susnommés, mais quand cette prison est vidée, il n’y a pas de Zod…
D’autre part, l’animation est très bien faite, comme dans La grande aventure Lego, mais cette fois-ci, elle part parfois dans tous les sens, et c’est un peu confus.
Le casting vocal en version originale est très bon ; à un moment, quand Bane parle, j’ai vraiment cru que c’était Tom Hardy qui le doublait. Les rôles sont bien distribués. Je n’ai pas vu le film en français, car la distribution comportait une vidéaste, un animateur télé et deux footballeurs (ces deux derniers pour de simples apparitions, mais tout de même…) alors que les rôles apparaissant déjà dans la grande aventure Lego étaient gardés.
Un bon film d’animation, tournant en dérision le super-héros le plus sombre, et avec de bonnes idées sur la relation entre Batman et le Joker, mais encore une fois avec une morale pesante.