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framboise32
149 abonnés
1 289 critiques
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3,0
Publiée le 15 juin 2016
L’ambiance et l’atmosphère qui se dégagent de Florence Foster Jenkins sont très agréables. Les décors, les costumes et la musique accompagnent parfaitement la talentueuse Meryl Streep et le très british Hugh Grant. Stephen Frears a un regard très tendre vis à vis de la cantatrice.
Il est vrai que l’on rit beaucoup de la prestation et de la voix horrible de Florence Foster Jenkins. Mais on ne s’en moque jamais. Le regard est toujours bienveillant et tendre face à toute cette excentricité. Et puis le film raconte aussi la tendresse et l’amour de ce couple. Un couple qui a trouvé un équilibre et qui se protège mutuellement.
Dans le rôle du pianiste Cosmé MCMoon, Simon Helberg. Simon Helberg est un pianiste confirmé. Simon Helberg tourne actuellement dans » The big band theory » la série tv à succès nommée aux Emmy Awards et aux Golden Globes pour laquelle il a remporté Le Critics Choice Television Award 2013 du meilleur acteur dans un second rôle. Dans Florence Foster Jenkins, il est parfait. Il incarne le pianiste qui accompagne la cantatrice mais qui n’assume pas du tout les prestations. L’amour et la tendresse qu’il porte à Florence le retient à ses côtés.
Florence Foster Jenkins est un biopic tendre, drôle. Il raconte l’histoire d’une excentrique new yorkaise fan de musique. C’est aussi une belle histoire d’amour. Meryl Streep est une fois de plus remarquable dirigée par le talentueux Stephen Frears. Un beau moment !
Le titre fait référence à une chanteuse lyrique américaine (1868-1944) qui pensait avoir du talent alors qu’elle chantait faux et n’hésitait pas à s’attaquer à des monuments de l’opéra tels que « L’air des clochettes » (« Où va la jeune indoue, Filles des parias » dans l’acte II de « Lakmé » (1883) de Léo Delibes ou l’air fameux (2 octaves !) de la reine de la nuit (« Une vengeance infernale brûle dans mon cœur ») dans l’acte II de « La flute enchantée » (1791) de Wolfgang Amadeus Mozart. Elle fonda le Verdi Club où elle chantait devant un parterre féminin choisi et recevait le chef d’orchestre italien Arturo Toscanini (1867-1957). Son rêve absolu était de chanter au « Carnegie Hall » (dont l’auditorium principal peut accueillir 2 804 spectateurs) : il se réalisa le 25 octobre 1944, un mois avant sa mort. Sa vie a aussi inspiré Xavier Giannoli pour « Marguerite » (2015) avec Catherine Frot. Plus qu’une biographie objective qui aurait eu peu d’intérêt car le personnage est ridicule, Stephen Frears réalise, non seulement, une comédie, drôle, enlevée, brillante, à la façon de Woody Allen dans une mise en scène fluide et une superbe reconstitution de New-York à la fin de la seconde guerre mondiale mais aussi un mélodrame, grâce à la magnifique interprétation de Meryl Streep qui la rend attachante et très émouvante : c’est son amour de la musique et du chant qui lui ont permis de résister à une longue maladie invalidante. Sans oublier son mari anglais protecteur (joué par Hugh Grant), St Clair Bayfield. Elle était d’ailleurs consciente des critiques à son égard : « Les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter mais personne ne pourra jamais dire que je n’ai pas chanté »..