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Un visiteur
4,5
Publiée le 16 juillet 2016
Excellent bio pic de cette fameuse Florence Foster Jenkins; le réalisateur a le soin de traiter cette chanteuse épouvantable avec une grande tendresse, le reste du cast est parfait spécialement le petit pianiste Cosme Mac Moon qui tire son épingle du jeu brillamment, tout comme Hugh Grant. Un conseil: écoutez sur YouTube quelques vidéos de Florence Foster Jenkins avant d'aller voir le film... ça vous mettra dans l'ambiance!!
Comment ne pas comparer ce film avec celui de Xavier Giannoli ("Marguerite") dont le personnage était inspiré par la même chanteuse à la voix catastrophique? Or la comparaison, il faut le dire, se fait au détriment de ce nouveau film. Meryl Streep et Hugh Grant (surtout ce dernier d'ailleurs) jouent leur rôle à la merveille. Mais le film de Giannoli faisait intervenir toute une comédie humaine, tout un éventail de personnages, parmi lesquels un majordome plein d'ambiguïté, qui le rendait passionnant. Ici, dans ce film de Stephen Frears, rien de tel, rien d'aussi subtil. On risque même de s'ennuyer un peu car l'effet de surprise n'est plus de mise. 6/10
A New-York en 1944, ce film raconte l'histoire inspirée de la vie de Florence Foster Jenkins, héritière passionnée de chant et qui souhaite se produire en public, mais n'ayant pas conscience de chanter faux et que son entourage lui cache la vérité. J'ai trouvé intéressant le fait que la découverte de Florence Foster Jenkins et de son univers se fasse principalement à travers le regard de Cosmé McMoon, le pianiste qu'elle embauche. L’interprétation est excellente pour l'ensemble de la distribution. L'histoire se passe sur un temps relativement court et progresse rapidement ce qui rend le film très fluide et captivant malgré un sujet qui peut paraître répétitif de prime abord.
Apprendre à chanter (si) faux n'est pas si facile !!! Dans cette belle réalisation, cousine de notre "Marguerite" de Xavier Giannoli avec Catherine Frot (c'était l'année dernière), c'est Meryl Streep qui s'y colle, un personnage assez différent tout de même ! Qui a copié l'autre ..? Alors que notre Catherine se débrouillait toute seule, ici Hugh Grant lui vole pratiquement le rôle principal, tant par sa composition, que par son flegme et son charme. Ici la "Florence Foster Jenkins" de Stephen Frears est un peu plus mûre, malade gravement, et assisté de HG. Une agréable complicité avec ce mari à vie multifaces et le pianiste (Simon Helberg) excellent également ! Beaucoup de talent, des photos remarquables, un très bon film !! **
Florence Foster Jenkins (nom de son premier époux) est l'une des plus importantes mécènes new-yorkaises des années 1930-40. Elle vit avec M. St Clair et organise plusieurs réceptions. Lorsque l'envie de remonter sur scène lui prend, un mouvement s'organise pour rendre le tout faisable en dépit d'un gros hic: les cordes vocales de Mme Foster. L'arrivée d'un jeune pianiste virtuose va-t-elle lui permettre de vivre son rêve de même que la condescendance de ses proches? L'automne passé, Marguerite traitait déjà du même sujet sauf que son réalisateur s'était inspiré de Mme Foster Jenkins pour son film aux 4 Césars. Des récompenses, ce dernier opus de Stephen Frears en mériterait: -l'écriture tout aussi brillante que the Queen ou les liaisons dangereuses avec un ton plus comique (et moqueur aussi) que le film de Giannoli mélangé à une aussi belle évocation de l'hypocrisie sous une forme singulièrement différente et si votre crainte serait d'avoir un copier-coller du bijou franco-belge, vous n'avez rien à craindre et la séquence d'ouverture illustre avec brio ce qu'était la vie de Flo. -le casting: Lady Meryl est absolument géniale (impératif de le voir en VO en particulier sur les vocalises encore plus fortes que Catherine Frot) par sa présence, ses émotions et son hommage: un rôle sur mesure pour la maestria du septième art. Elle est parfaitement entourée par Hugh Grant parfait tyran profitant de la faiblesse de sa promise et odieusement méprisable à une exception près qu'il avait du reste provoquée. Et surtout Simon Helberg, Mozart du piano et des rictus, est hilarant et rappellera Tom Hulce. - La conception artistique : les décors et costumes de toute beauté, une photographie haute en couleurs et, comme l'on pourrait s'en douter, une musicalité de toute beauté en particulier pour les mélomanes (assis a-côté d'un violoniste professionnel, ce dernier m'avoua à la sortie avoir été bouleversé par la note finale apportée. Et il y a de quoi. A recommander vivement et le générique de fin propose d'entendre la vraie Florence...
Une comédie touchante et drôle en tous points réussie, portée par un trio de comédiens brillants et quelques scènes absolument hilarantes. Une critique plus détaillée et d'autres sur
C'est une très belle histoire, une femme courageuse et positive qui a un rêve et le réaliser. C'est pas seulement un film, c'est une leçon qui nous apprend comment découvrir les points forts des autres ...
Excellent film remarquablement interprété, tout à fait riche, original et passionnant. Une histoire profonde et puissante et un magnifique hymne à la musique, à l'amour et la vie. Remarquablement dirigé par Stephen Freas. A ne manquer sous aucun prétexte, des films de cette qualité sont si rares. Mention spéciale à Simon Helberg dans le rôle du pianiste, qui a un talent incroyable et qui est une véritable révélation.Un oscar pour Meryl Streep ?
Une performance de Meryl Streep et un Hugh Grant dans une belle envergure de renouvellement d'acteur. Le tout sur le fond d'une histoire vraie...très beau film
Voilà tout bonnement la version anglophone de « Marguerite » avec Catherine Frot ! Certains craignent le cinéma français mais il donne de belles idées à nos producteurs étrangers… Issue de l’histoire vraie de cette Castafiore qui chantait faux, le film est par conséquent une jolie comédie naïve et dramatique. Les instants d’amusements sont excellemment dosés et restent candidement sain. Nous rions beaucoup, entre autre de situations cocasses mais dans l’évolution du film, la moquerie vis-à-vis de la voix de Florence Foster Jenkins en devient presque désolante. Le personnage interprété par Meryl Streep englobe un tel registre que notre empathie succombe sans exagération de pitié et nous accroche à son histoire et son goût de la vie malgré une situation triste jusqu’à en être injuste. Une sorte de magie plane face à tant d’illusions musicales, un tout finalement basé sur le mensonge quand on saisi toute la protection mise en scène par ses proches afin de la préserver. Le casting est une belle recette mais le biopic est honnêtement moyen. Le temps d’adaptation du départ se fait rapidement désirer car notre compréhension à saisir le contexte persiste sur la longueur. La révélation de l’acteur Simon Helberg, star de « The Big Bang Theory » est sensiblement splendide. Aussi, un grand passage du film priorise l’imposition des personnages autour de la vie de Florence à défaut de sa présence. Le pianiste, le mari et sa maîtresse dominent alors l’espace jusqu’à en devenir des personnages principaux laissant ensuite un libre jugement de départ quant à ceux néfastes pour notre Castafiore qui revient très vite sur scène nous offrant un régal continu jusqu’au final !
Bilan : Quelques fausses notes mais une juste chronique plaisante et américanisement sympathique.
Quel plus beau trio pouvait-on réunir pour ce film à la mémoire de cette chanteuse si touchante ? Meryl Streep et Hugh Grant sont au sommet de leur art ; quant à Simon Helberg (qui a des petits airs de Stéphane Bern), il est formidable de justesse dans la peau de ce prof de piano timoré mais tellement talentueux et humain. On se régale à chaque seconde, à chaque plan ! On passe du rire aux larmes, mais sans pathos ni condescendance. Cette femme, qui me rappelle beaucoup Bianca Castafiore dans Tintin, avait cette candeur et cette générosité, que l'actrice sait retranscrire à travers son jeu d'exception. Un excellent Stephen Frears dont on ressort un peu changé.
Excellent film plein d'humour au talent magnifiquement interprété par une meryl streep absolument surprenante et tellement drôle ! elle peut tout jouer !
Avec Florence Foster Jenkins, Stephen Frears réalise un condensé de la dernière décennie de sa filmographie. Il met à nouveau son cinéma au service d’une histoire vraie : celle de la riche héritière éponyme se voulant cantatrice qui a déjà auparavant inspiré Xavier Giannoli pour sa Marguerite (France, 2015). Il renoue ainsi avec ses nouvelles obsessions pour des héroïnes d’âge mûr – de Chéri (2006) à Philomena (2014) – et retrouve ses démons sur la dissimulation de la vérité qui irriguait notamment son dernier film, The Program (2015) sur Lance Armstrong. Cependant parmi toutes ses résonnances, Florence Foster Jenkins se rapproche surtout de l’incursion de Stephen Frears dans la comédie qu’avait été Tamara Drewe (2010). Le cinéaste anglais recouvre alors un genre salutaire qui lui permet d’apporter une légèreté à sa mise en scène habituellement appuyée et de le tenir à distance du pathos qu’il semble tant aimer.
En effet, Florence Foster Jenkins séduit en se voulant être un hommage assumé aux comédies des années 1940. Stephen Frears recrée ainsi, par le rythme effréné du cinéma contemporain à son protagoniste, une époque charnière partagée entre la flamboyance d’une société élitaire encore très « XXe siècle » et l’horreur de la Seconde Guerre mondiale qui vient pourtant que sporadiquement perturbé l’univers de Florence. Le cinéaste suit alors les préceptes de la screwball comedy, malgré un scénario quelque peu prévisible, en appuyant son caractère comique sur des dialogues ciselés et sur un burlesque allant jusqu’à l’illusion cocasse d’un orgasme sonore et corporel entre Florence et son professeur de chant. De plus en mettant en avant – à l’inverse de Xavier Giannoli – son mari joué par Hugh Grant (remarquable), il semble également lorgner vers la comédie de remariage avec ce tendre couple atypique cherchant un moyen d’exister pleinement entre les illusions (chacun se pensant talentueux dans son domaine) et les aléas conjugaux (maladie, maitresse).
Toutefois, cette tonalité singulière semble surtout taillée pour servir d’écrin à l’exubérance du personnage de Florence Foster Jenkins. Elle nous apparaît sous les traits révélateurs de l’Ange de l’inspiration symbolisant à la fois son rôle crucial dans le maintien d’une vie artistique new-yorkaise et sa volonté de vivre dans une représentation théâtrale permanente. Elle fait d’ailleurs corps avec les décors et les costumes allant, tout comme eux, jusqu’à la surcharge pour tendre vers un doux absurde. Un même absurde qui lui dicte ses aspirations, livrer un récital classique dans la mythique salle du Carnegie Hall, en lui offrant autant d’assurance que de manque de talent. Néanmoins, de ce gouffre Stephen Frears parvient à dégager non pas un objet de moquerie, mais une bienveillance. Il transforme le rire qu’elle suscite en une démonstration de son véritable talent : celui de parvenir à créer de l’émotion et à procurer du bonheur.
Cette sincérité repose également sur un émérite trio d’acteurs – mené par une Meryl Streep retrouvant (enfin) un rôle à sa mesure – parvenant à insuffler par la richesse de leur jeu un degré supplémentaire de comique, la farce. Stephen Frears utilise habillement les personnages du mari et du pianiste, Cosmée McMoon (joué par un Simon Helberg éblouissant) comme de relais pour les réactions du spectateur. A l’aide de nombreux gros plans, il scrute leur visage pour y remarquer les réactions épidermiques qu’ils tentent de dissimuler pour ne pas entraver la passion d’une femme qui les fait vivre. Le cinéaste guide ainsi les émotions du spectateur en lui imposant une complaisance tacite envers Florence Foster Jenkins. L’acte prévaut alors sur le résultat comme elle le disait elle-même à la fin de sa vie : « les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter, mais personne ne pourra jamais dire que je n’ai pas chanté ».
Florence Foster Jenkins n’est ni une œuvre parfaite ni un grand film, mais il remplit amplement ses objectifs en offrant – à l’image de son protagoniste – un spectacle qui parvient à créer de l’émotion et à générer une sorte de supplément d’âme. Et n’est-ce pas finalement la beauté du geste qui manque principalement à la plupart des œuvres ?