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rob1pat
4 critiques
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4,5
Publiée le 26 février 2015
Bien sûr c'est un documentaire... Parfois il faut s'accrocher un peu pour se rendre compte de l'ampleur des dégâts que crée la finance dans la société de tous les pays.
Seulement, c'est à cette réalité que nous sommes tous confrontés et à laquelle nous, citoyens d'aujourd'hui, devons trouver les parades.
Le Prix à payer est un film que tout le monde devrait avoir vu.
Ce documentaire nous concerne tous, qu'on le veuille ou non. Il n'y a pas de complot, tout est très clair: une élite fait d'énormes bénéfices en toute impunité, et la misère est programmée. La finance n'est pas au service de l'économie, elle s'autoalimente et ne profite qu'à une poignée de privilégiés habiles à contourner les lois. Si l'on ne change pas les règles du "jeu", les inégalités vont se creuser de plus en plus avec ces incessants algorythmes qui nous dépassent, certains siroteront leur cocktails dans leurs ghettos pour riches pendant que la majorité sera l'esclave de ce déséquilibre, et on court tout droit à la catastrophe globale. Ce constat ne nous incite cependant pas à la résignation. La solution n'est pas dans le repli nationaliste, mais dans la coopération européenne et internationale, et dans la prise de conscience citoyenne. Une société plus juste est possible, mais il faut que les volontés politiques s'accordent à celles des peuples. Ce film permet un déclic salutaire.
Si l'intention est louable et le document fort utile pour mettre en avant le principal problème de notre société (celui dont quasiment tous les autres découlent) à savoir les dérives du monde de la finance, il souffre en revanche d'une réalisation ratée. Il peine en effet à utiliser la mise en scene pour mettre en avant les idées importantes, trop austère, trop académique. Et c'est dommage que la forme ne soit pas plus mis en avant vu la qualité du fond. De plus le film peine parfois à vulgariser efficacement les choses et on se sent perdu. Bref, un film utile, voire indispensable, qui devrait être diffusé massivement dans tous les lycées pour sensibiliser le jeune public à une chose importante : on sait d'où viennent nos problèmes, pire, on sait comment apporter un début de réponse à ces problèmes (en taxant les transactions boursières, de façon minime, pour redistribuer un peu les richesses, et en supprimant les paradis fiscaux pour que les entreprises payent leurs impôts au même titre que les particuliers - ce qui est loin d'être le cas), mais les politiques ne font rien ! Il parait que la situation était la même avant la révolution française (1% de la population qui détenait les richesses et ne payait pas d’impôts pendant que les 99% restant, pauvres, trimaient pour les payer)... et on sait comment tout cela a fini !
Par rapport aux autres films critiques sur la finance internationale (Inside Job par exemple), Le Prix à payer s'intéresse plus au lien entre décolonisation et paradis fiscaux et moins à la crise de 2007, ses causes et ses conséquences. Il ne s'agit pas juste de dérégulation sauvage ou de l'avidité des multinationales, mais aussi des raisons historiques qui ont conduit à la création de paradis fiscaux et du rôle de l'Angleterre qui a délibérément appuyé cette création. Très intéressant mais j'ai parfois eu du mal à suivre car beaucoup d'informations et d'intervenants. Parfois j'aurais aimé que les intervenants soient un peu plus présenté. Les banques et les multinationales ont installé un système qui leur profitent. Mais les états des pays développé ont laissé faire, voire ont aussi contribué à ce système. Contrairement aux autres films, celui-ci insiste sur une solution politique, qui passerait par un accord fiscal international.
Outre cette farandole de blockbusters et autres nominés aux Oscars, se trouvent de plus petites productions, méconnues voire indépendantes. Exemple parmi d'autres, Le Prix à Payer, de Harold Crooks, est un documentaire s'intéressant à l'évasion fiscale. A l'aide d'interviews d'économistes réputés et d'anciens dirigeants de filiales et autres organisations financières, se dresse petit à petit le portrait de cette pratique jugée non pas "illégale mais toujours immorale". Qu'il s'agisse d'Amazon, de Google ou encore d'Apple, tout en passant par la City londonienne ou les Iles Caïman, le sujet est abordé très objectivement et se veut très abordable. Nul besoin d'un dictionnaire de poche ou de courtiser quelques courtiers, Le Prix à Payer ne va jamais trop loin dans l'abondance d'information, tout en gardant son impartialité.
le prix à payer est un documentaire intéressant dénoncant l'évasion fiscale de grands groupes mondiaux. c'est dommage que parfois le document s'égare dans des explications trop technique ce qui m'a fait parfois perdre le fil du documentaire.
Le sujet est très intéressant, essentiel même et au cœur de l'actualité. Dommage que le traitement soit aussi fade, un alignement d'interviews d'experts entrecoupées d'images plus ou moins inutiles. Les scènes d'"interrogatoires" lors des commissions sont les moments les plus riches, on y apprend beaucoup en peu de temps, c'est parfois drôle, malgré la gravité des actes des entreprises. A voir tout de même car nous avons un rôle à jouer en tant que consommateur et en tant qu'électeur pour lutter contre ces dérives inégalitaires.
"Le prix à payer" est un documentaire québécois comme on en a déjà tant vu sur le capitalisme et ses dérives. Pas plus mauvais ni meilleur que ses prédécesseurs : "Inside Job", "The Corporation", "Let's make money", "La stratégie du chaos" ... Harold Crooks mène la charge contre les multinationales (Apple, Facebook, Google ...) qui délocalisent leur siège social vers des paradis fiscaux. Ces pratiques pas toujours illégales, mais à coup sûr immorales, saperaient la démocratie en privant l'Etat-providence de ressources et feraient le lit du fascisme. Elles pourraient être combattues par une coopération internationale accrue et une harmonisation fiscale. L'OCDE, où travaille mon vieux camarade Pascal Saint Amans, s'y emploie. Les belles âmes applaudissent à la fin du film. Je m'abstiens, gêné. Parce qu'il y a dans cette popularité de la lutte contre l'évasion fiscale de la part de cette salle, remplie de bobos parisiens qui se plaignent de matraquage fiscal et seraient ravis de payer moins d'impôts, une forme de jalousie de classes qui me dérange. Bon, c'est pas avec ce genre de commentaire personnel que je vais avoir beaucoup de Like aujourd'hui !
Diffusé à Paris dans tout juste 3 salles, ce documentaire est tout à fait remarquable mais presque trop riche d'informations et certainement moins pédagogique que ne l'était "Inside job" sur un sujet analogue. Comme l'immense majorité des gens ne connaît rien ou presque des problèmes exposés ici, c'est à dire comment les énormes sociétés actuelles s'y prennent pour ne payer s'impôts nulle part, le rôle de la City de Londres (cher D. Cameron!!!), et de tous les "offshore", ce film a une qualité évidente et il faudrait le voir plusieurs fois pour bien en assimiler la masse d'informations!
La forme est très académique, mais le fond est fort. Le constat est dramatique: avec la déconnexion croissante entre lieux où se font les profits et lieux où ils sont imposés, entre économie réelle et finance. Mais le film souligne également que ces problèmes remettent en cause le concept même de démocratie. Quand tout le monde n’est pas égal devant l’impôt, les menaces sur les démocraties deviennent directes. Face à cette globalisation financière, la seule réponse possible passe par une globalisation fiscale, une entente sur les taxes au niveau européen et mondial. On en est évidemment très loin. Bref, on n'est pas sorti de l'auberge. (la suite sur le blog!)
Court, efficace, pédagogique, un excellent documentaire pour les gens qui ignorent tout de l'optimisation fiscale des grands groupes, qui exploitent autant qu'ils peuvent les vides et incertitudes juridiques, au détriment de l'État social et de l'ensemble citoyens. En revanche, si vous avez déjà quelques connaissances sur le sujet, ne vous attendez pas à apprendre grand chose. Le film aborde de nombreux exemples sans jamais rentrer dans les détails techniques concrets, ce qui peut s'avérer frustrant. Les auditions des représentants des grands groupes par les commissions parlementaires manquent de contextualisation : comment les États se sont-ils rendus compte de ces énormes manques à gagner, pourquoi semble-t-on découvrir cela seulement maintenant, a-t-on voté des lois ? Le documentaire manque aussi parfois de chiffres percutants. La fin laisse un goût un peu amer : quelques solutions sont présentées (harmonisation fiscale, taxe sur les transactions financières), sans dire pourquoi ça bloque et à quel échelon. Il manque donc peut-être une partie sur le lobbyisme. En bref, Le Prix à payer se veut une introduction au sujet, objectif réussi ; mais cette approche a le défaut d'un certain manque d'approfondissement.
Dans un monde en crise, et en encore plus depuis 2008, Harold Crooks s'est appuyé sur le travail de l'économiste fiscaliste québécoise Brigitte Alepin (La crise fiscale qui vient, 2010) pour réaliser un documentaire limpide expliquant les mécanismes qui poussent les entreprises à "optimiser leurs impôts", comme disent leurs dirigeants, et sur les moyens légaux qui leur permettent d'économiser des milliards de dollars sur le dos des contribuables. (...) Le film de Harold Crooks est une sonnette d'alarme qui pousse les citoyens à comprendre et obliger (mais est-ce possible ?) leurs dirigeants à s'entendre sur une harmonisation fiscale.