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Ykarpathakis157
4 527 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 17 octobre 2020
Un auteur est à un point bas de sa vie il se languit de son ex-femme, son argent s'épuise et il a perdu le feu dans son ventre. Il est approché par un homme plus âgé avec un parcours mystérieux qui lui demande d'écrire un livre. Le livre se veut une arme dans une guerre sombre entre politiciens. C'est une histoire intéressante mais le film n'en fait pas grand-chose. Le principal problème est que le film trouve très difficile de se créer du suspense. Entre les mains disons d'un Hitchcock cela aurait pu être une course passionnante, excitante et inquiétante. D'autre part, il y a quelques beaux croquis d'un environnement intellectuel particulier. Celui des différents héritiers de l'élan de gauche des années soixante et soixante-dix. Il existe également un certain nombre d'observations valables sur la politique et la démocratie ou plutôt sur la politique et le manque de démocratie. Mais encore il ne faites pas grand-chose avec ces idées car tout se résorbe tristement. Le Grand jeu ne peut obtenir plus de deux étoiles...
Le début est intriguant : une mystérieuse exfiltration, un pacte faustien entre un conseiller politique et un écrivain fauché, une manipulation qui touche les plus hautes sphères de l'état, un homme banal qui se retrouve propulsé dans un engrenage infernal : nous voilà propulsé chez Sydney Pollack ou Otto Preminger ! Le casting lui-même est très excitant, entre un Dussolier truculent en machiavel charmeur et un Poupaud affichant une nonchalance blessée qui lui sied à merveille - son personnage d'ancien outsider qui s'est perdu en route résonne de façon troublante avec son parcours de comédien. L'ambition affichée par Nicolas Parisier d'aborder la Chose publique sur le mode du thriller d'espionnage est plus qu'appréciable dans un cinéma français si frileux sur le sujet. Malheureusement, le film bute vite sur ses limites : maladroit dans son écriture (la séquence avec l'étudiante dans la librairie qui fait retomber à plat le personnage de Poupaud), il sombre rapidement dans la caricature (le personnage de Dussollier perd vite de sa pertinence et de sa crédibilité tant Parisier joue grossièrement la ficelle du machiavélisme politique). On veut bien croire le cinéaste lorsqu'il affirme avoir fait très peu de recherches tant tout devient vite superficiel dans ces enjeux politiques où l'opacité ressemble d'avantage à un écran de fumée qu'à la complexité des jeux de pouvoirs (il suffit de comparer avec la densité et la justesse de "L'Exercice de l'Etat" ou à la "Sentinelle"). Tout cela ressemble vite à un pétard mouillé. D'ailleurs, Parisier n'y croit plus lui-même puisqu'il fait brusquement bifurquer le récit (en son milieu) vers une romance insipide. La communauté de néo-révolutionnaires qui devient le cadre de cette deuxième partie contamine finalement les enjeux narratifs par sa tendance à l'autarcie. Oubliée toute tension dramatique (à part une laborieuse scène de poursuite finale), la réflexion sur le Chose publique passe maintenant par une série de joutes oratoires. Tout devient terriblement scolaire - y comprise cette romance mollassonne - et la mise en scène, dramatiquement plate, n'aide pas à maintenir notre adhésion. Sur le papier, "Le Grand jeu" avait la belle audace de mêler réflexion politique et souffle romanesque ; sur l'écran, il n'en reste malheureusement plus grand chose.
Premier temps AVEC Dussolier : une magouille politico-politicienne agressive, par écrivain interposé, très crédible, avec des personnages et une intrigue forts, bien interprétée. Note 3,5/5 Deuxième temps SANS Dussolier : un long long séjour dans un communauté rurale, avec des scènes et des long longs dialogues creux pseudo intello. Note : 0,5/5. Seul bon point pour les deux : la qualité de l'interprétation. Note 4/5 L’impression que m’a laissée le changement de l’un à l’autre est celui d’avoir été arnaqué, tel un poisson appâté par le leurre-Dussolier et qui, après y avoir mordu, ne trouve qu’un morceau synthétique insipide.
Suspense en carton, anarchistes totalement caricaturaux et irréalistes, lenteur, pseudo-critique de la politique... J'arrête là car je n'ai vu aucun intérêt à ce film.
Certes, c'est plaisant à regarder : un peu action, un peu mystère, tout ça baignant dans la politique et la littérature... Mais une sale idéologie se diffuse peu à peu, comme si elle était évidente, évidente pour le spectateur comme pour le réalisateur : les politiques sont tous pourris, l'Etat est une grande machine manipulatrice, et au passage les militants révolutionnaires issus de 68 sont des demeurés qui ne peuvent plus que cultiver les salades ensemble. C'est ce genre de films qui distille ce venin, ce poison qui tue l'engagement citoyen en reprenant les vomissements de l'extrême droite. Berk ! On sort du film plombé pour la semaine, et il faut une bonne dose de courage pour reprendre le dessus. A éviter !
Je suis pas rentrer dans.lhistoire. pas compris ce que le realisateur nous demontrer a part que les gens dextreme gauche sont pas bien vu. Bon jeu dacteur quand meme.
J'avais vu le film à sa sortie, il m'avait plu tout en me laissant un peu sceptique sur sa construction. J'ai eu la chance de le revoir sur Netflix et il m'est difficile de ne pas lui mettre cinq étoiles tant je le trouve - malgré ses faiblesses apparentes recensées à raison dans d'autres critiques - unique et fascinant dans sa construction. Sans spoiler, je propose une lecture qui intéressera peut être ceux qui ont déjà vu le film - sans je crois diminuer le plaisir des autres. La première partie du film (Paris) constitue une forme de théorie secrète de la politique extrêmement claire et ramassée - qui pourrait d'ailleurs être utilisée à profit par nombre de complotistes embrouillés. La deuxième (la ferme) est un exercice pratique de cette théorie secrète - il convient de comprendre qu'on ne voit que ce qui est au premier plan - quand tout se joue dans les coulisses. Comme dans tout bon tour de magie, la dernière partie (l'Angleterre) constitue le "prestige" du jeu de manipulation narré par le film. Pour moi c'est un coup de maître - je me demande d'ailleurs quelles informations on a donné aux acteurs (excellents) pour les diriger, ça n'a pas du être facile. Le film ressemble à une nouvelle de Borges aux infinis niveaux de lecture. Ma compréhension en est sans doute bien imparfaite. spoiler: Un indice est cependant donné à Pierre (et au spectateur) dans le livre que lui offre Laura.
Un film au début prometteur, notamment grâce à un André Dussolier excellent et charismatique, mais qui rapidement se transforme en pétard mouillé tant le scénario est confus, alambiqué, nébuleux et le propos peu explicite. A la fin je ne savais même plus si le réalisateur défendait des idées de droite, de gauche, ou d'aucun parti! Ce livre "d'appel à l'insurrection" (rien que ça!!) dont on fait tout un fromage dans le film, on n'en voit même pas les moments d'écriture, ni le contenu!! Son auteur (joué par Melvil Poupaud) est d'ailleurs un personnage caricatural (avec son manteau camel porté de bout en bout, ça frôle le ridicule). Quant aux anarchistes dans leur ferme, ils font plus pitié qu'autre chose. L'histoire d'amour est peu crédible, le thème du "contre-temps" faisant effet une fois, mais pas trois... Seule les 5 dernières minutes apportent un peu d'action, mêmes si elles paraissent elles-aussi ridicules. Bref un film qui a majoritairement plu à une presse bobo, celle qui voudrait nous faire prendre une vessie pour une lanterne.
Quel ennui! On nous promet un coup d'Etat? C'est une magouille bobo contre un ministre. Ca doit faire plaisir à quelques militants "Front de Gauche" en province et à Ménilmontant.
Les (-
- Un scénario faible: Un vieil avocat crée un faux prétexte pour critiquer le ministre de l'Intérieur censé mal gérer la crise. Mouais. C'est évidemment une trame de fond pour mettre en avant la romance de Poupaut et Poesy. - Un manque de profondeur: Pourquoi Dussolier veut-il faire tomber le ministre de l'intérieur? (La gravité de la scène fait croire à l'arrivée d'un bain de sang contre Go!). Que dit le livre commandé pour "appeler à l'insurrection"? - Une surabondance de mystère, de flou, de faux sérieux: Le rôle de Dussolier est expliqué très laborieusement. - Des lubies d'extrême gauche: le libéralisme, le capitalisme, l'autonomisme comme pansement sur la cicatrice laissée par les vieux gauchistes qui ont lavé le cerveau des jeunes générations. - Un tournage pénible: scènes trop sombres ou trop claires (ciels blancs) assez pénibles au bout d'1h30. - Le duffle-coat de Poupaut. Il s'est cru à Abbesses un vendredi soir?
Les
- André Dussolier, charismatique mais sous exploité - Clémence Poesy, splendide malgré le côté néo-hippie-roots négligé - d'ailleurs son personnage rédige une thèse de socio'! Quelle ironie.
On s'attend à voir une intrigue politique haletante, et on a au final un film en demi teinte dont l'intrigue se délite au profit d'une simple romance. Les dialogues et les acteurs impeccables sauvent le film de l'ennui.
Dialogué a l'exellence ce film sur la manipulation qui prend des allures de film noir est impeccable tant du point de vue de la mise en scène qui change et évolue au fur et à mesure que l'histoire avance, que des acteurs qui n'en auront jamais autant dit sans même parler, juste en les observant, que dans ce film. Mention spéciale à André Dussolier d'une justesse constante et à celui sans qui le film n'aurai pas eu le moindre intérêt, Melvil Poupaud remplit d'un charisme inébranlable et qui montre ici toute l'etendue de son talent.
Dialogué a l'exellence ce film sur la manipulation qui prend des allures de film noir est impeccable tant du point de vue de la mise en scène qui change et évolue au fur et à mesure que l'histoire avance, que des acteurs qui n'en auront jamais autant dit sans même parler, juste en les observant, que dans ce film. Mention spéciale à André Dussolier d'une justesse constante et à celui sans qui le film n'aurai pas eu le moindre intérêt, Melvil Poupaud remplit d'un charisme inébranlable et qui montre ici toute l'etendue de son talent.
On se demande bien ce qu'a voulu démontrer l'auteur de ce film. Avec un acteur tel qu'André Dussolier, on pouvait s'attendre à un scénario plus rythmé, plus original, racontant une histoire avec une énigme et un vrai dénouement. En un mot comme en mille ce film n'est vraiment pas passionnant.