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    Le Grand jeu
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    125 critiques spectateurs

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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 199 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2016
    L'univers politique semble être le terrain de jeu favori de Nicolas Parisier qui remporte le Prix Louis Delluc en 2015 pour son premier film après trois courts-métrages aux titres évocateurs : "Le jour où Ségolène a gagné (2008), "La république" (2009) et "Agit Pop" (2013). L'univers politique en question est utilisé notamment dans "Le grand jeu" pour toute la dramaturgie qu'il évoque et propose plutôt que pour le message qu'il délivre. Sans aucun doute cinéphile, Nicolas Parisier a vu fortement son esprit imprégné par les grands films paranoïaques que sont "Les trois jours du Condor" (1975) de Sidney Pollack, "Un papillon sur l'épaule" (1978), "Trois hommes à abattre" (1980) de Jacques Deray ou encore "Espion lève-toi" (1981) d'Yves Boisset. S'il cherche à renouveler l'intrigue et la psychologie des personnages, il souhaite indubitablement recréer l'atmosphère si troublante et inquiétante des films de cette époque où les affaires criminelles (Boulin, Fontanet,...) ajoutées au terrorisme d'extrême gauche qui enflammait les démocraties européennes (Action Directe en France , la Bande à Baader en Allemagne, les Brigades Rouges en Italie, l'IRA en Angleterre) plaçaient en position très réceptive, scénaristes, réalisateurs et spectateurs. Il y parvient avec brio, ayant peut-être pensé que le contexte actuel avait certaines analogies avec celui de l'époque précitée. Les affaires sont toujours là, même plus feutrées, liées aux rapports troubles de la classe politique avec la haute finance et les grands groupes mais aussi le terrorisme qui désormais est sorti des groupuscules pour surgir d'Internet et des barres HLM de banlieue. Pour des raisons référentielles bien compréhensibles liées à la tonalité recherchée, Nicolas Parisier a choisi comme substrat terroriste à son intrigue , le groupe gauchiste de Tarnac impliqué dans le sabotage de voies ferrées en 2007, qu'il évoque clairement dans la dernière partie du film. Pour respecter le canon principal du genre, le héros est victime d'une machination qui le dépasse. Pierre (Melvil Poupaud), ex-écrivain en devenir un peu à la dérive va croiser par un plus qu'heureux hasard la route de Joseph (André Dussolier), onctueux et mystérieux personnage, sorte de facilitateur agissant en coulisses pour ourdir ou déjouer selon les cas les complots politiques qui se fondent désormais essentiellement sur la manipulation de l'opinion. spoiler: Les talents d'écrivain de Pierre seront justement précieux quand il s'agira de produire et de publier un brûlot révolutionnaire appelant à l'insurrection, allusion évidente de Parisier à "L'insurrection qui vient", livre signé du "Comité invisible" et publié en 2007. Les anciennes connexions de Pierre avec les milieux gauchistes de sa jeunesse vont le mener bien plus loin qu'il ne l'avait envisagé
    . A partir de cette trame initiale, l'auteur-réalisateur très vigilant (trop peut-être) à rester fidèle à ses références parvient sans problème et avec une certaine virtuosité au résultat escompté. La partie finale qui se joue dans une campagne française indéfinie rappelle étrangement "Le secret" (1974) de Robert Enrico, film très surprenant et sous-estimé à la conclusion énigmatique dont Parisier s'est ici fait l'écho à sa manière. Ce premier essai pas complètement maitrisé du point de vue narratif, notamment à cause d'une promesse initiale pas assez entretenue, est objectivement un film d'atmosphère qui nous fait humer avec plaisir un parfum depuis trop longtemps évaporé. Une tentative à saluer qui mérite à coup sûr une attention particulière pour un deuxième film qui devra davantage être affranchi des contraintes stylistiques et référentielles pour que Nicolas Parisier affirme son tempérament.
    Hastur64
    Hastur64

    228 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2016
    Pour son premier long-métrage Nicolas Pariser réalise un thriller au sein de la politique et de l'activisme politique. D'un côté les magouilleurs et magouilles des arcanes du pouvoir de l'autre des idéalistes qui vivent en microcosme leur idée de la société, entre les deux un écrivain cynique et désœuvré qui va être entraîné dans une cabale qui le dépasse. Si j'ai plutôt apprécié la partie thriller, les discours sur les thèses de l'ultra-gauche m'ont fait un peu décrocher. En fait, le film est intéressant, mais il y a une distance, une froideur dans ce film qui empêche de s'attacher à ce qui se passe et à cet antihéros d'écrivain. Sur la fin, on a même un peu de mal réellement à comprendre ce qu'il se passe... Un thriller politique assez intéressant au début, surtout qu'il évite d'accabler les “méchants”, mais qui dans sa dernière partie devient un peu trop flou pour soutenir l'attention du spectateur. À voir par curiosité.
    DaeHanMinGuk
    DaeHanMinGuk

    186 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juin 2021
    Cela commençait bien (le prologue et la rencontre des deux personnages masculins principaux donnant le ton d’un film complotiste au sommet de l’état) avec, comme source d’inspiration, l’affaire de Tarnac qui a occupé l’actualité pendant 10 ans, puis, malheureusement, le film se perd en marivaudages et vie de gauchistes à la ferme. On n’a qu’une envie, c’est revoir « Une affaire d’état » d’Eric Valette (2009) ou « Président » de Lionel Delplanque (2006) qui faisaient davantage honneur au genre du thriller politique français. Nicolas Pariser, dont c’était le premier long métrage m’a davantage séduit avec son film suivant, « Alice et le Maire », sorti en 2019.
    Agnes L.
    Agnes L.

    171 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mai 2021
    Plutôt originale cette approche politique. Si la fin n'est pas spécialement originale , on suit ce personnage d'écrivain avec sympathie. Le rôle que joue Dussolier reste assez ambigu tout au long du film.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2017
    Ca commence vraiment bien par une rencontre savoureuse entre Dussolier et Melvil Poupaud. Le mystère et l'intrigue s'installent progressivement, le ton est juste. Les dialogues sont parfois un peu longs, mais ils sont intelligents et bien écrits. Malheureusement, c'est le scénario qui cloche et s'enlise dans diverses invraisemblances et incohérences. Nous voulons bien admettre qu'il s'agit d'une sorte de thriller, mais on ne s'assassine tout de même pas aussi facilement dans les hautes sphères de l'appareil d'Etat, même si ça arrive de temps à autre. Le comportement des écolo-gauchistes n'est pas très clair non plus, même s'ils ne sont pas grossièrement caricaturés. Enfin la poursuite finale est franchement absurde et laisse le spectateur sur une mauvaise impression. Dommage, le talent et le style étaient là.
    Patricemarie
    Patricemarie

    42 abonnés 1 280 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2016
    Ce film n'est pas politiquement correct car il balance beaucoup et sans aucun scrupule sur ces lobbies et autres forces occultes qui tirent les ficelles dans l'ombre de nos dirigeants. Il raconte comment un écrivain ordinaire est amené à jouer un rôle dans des calculs politiques qui le dépasse, un pion parmi d'autres sur le grand échiquier du pouvoir. La présence et le jeu d'André Dussollier sont un atout du film et le rendent très réaliste.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 386 abonnés 4 208 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 avril 2016
    Inspiré de l’affaire Tarnac, Le Grand Jeu est forcément un film politique. Avec beaucoup de réserve sur le sujet, Nicolas Pariser cherche alors à mettre en lumière l’État français, la police et les militants d’extrême-gauche pour ne froisser personne. Mais la présence de Melvil Poupaud, et André Dussollier suffit de toutes façons, à pardonner certaines erreurs au cinéaste. En effet, les deux acteurs vont au-delà de l’affaire et offre un thriller politico-dramatique posé et captivant dans sa première partie. Malheureusement, à trop vouloir faire planer le mystère, Le Grand Jeu nous perd et l’intrigue peine à décoller. Le charisme des deux hommes ne suffit alors plus à nous intéresser dans la seconde partie. Alors qu’il démarrait bien, Le Grand Jeu est finalement un long-métrage confus.
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    Arlette et les mécanos
    Arlette et les mécanos

    72 abonnés 560 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 avril 2016
    Je ne comprends pas ce nombre impressionnant de critiques positives voire même dithyrambiques...Ce film est d'un ennui manifeste à part le début qui semblait prometteur mais on se retrouve rapidement face à une histoire invraisemblable absolument pas crédible qui se donne des allures de mystère sous prétexte qu'elle aborde le thème de manipulation dans les arcanes du pouvoir politique mais la trame n'est pas crédible une seconde. spoiler: On arrête un groupuscule d'extreme gauche qui vit dans une ferme mais dont on connait aucune des actions qui justifierait la dite arrestation ( c'est quoi ? Nicolas Pariser essaye de refaire les derniers instants d'Action directe?!!! ...) En quoi la rédaction d'un essai sur les mouvements révolutionnaires est-elle censée discréditer un ministre?
    spoiler: Et pourquoi Dussolier disparaît-il puis réapparaît sans qu'on ait suivi ne serait ce qu'un peu ce qui explique son assassinat..
    . On a un vague morceau d'Action directe, un bout de l'affaire Boulin, c'est décousu, bancal, mou, j'irai même jusqu'à dire un vrai somnifère. Ce film n'a aucun crédit aujourd'hui, il ne signifie rien. Il aurait fallu que Nicolas Parier place l'action dans les années 80 ce qui aurait permis une authenticité même si ça n'aurait quand-même rien changé quant à la pauvreté du scénario. Ce réalisateur a certainement beaucoup aimé les films de Boisset mais désolée, il est loin de s'en approcher.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2017
    Premier long-métrage de Nicolas Pariser, Le grand jeu nous plonge dès les premières minutes dans une atmosphère mystérieuse qui nous met en appétit quant à l'ambition de son dispositif. Porté par des Melvil Poupaud et André Dussollier superbes, ce film à l'intrigue complexe et aux références pointues nous embarque dans un univers où se côtoient politiques, journalistes, hommes de l'ombre et militants d'extrême gauche. S'il recèle de grandes qualités dans sa mise en scène, le cinéaste n'atteint pas toujours son but, la faute à certaines séquences malvenues qui diluent son propos et à une intrigue qui finit par perdre quelque peu en crédibilité. Mais un galop d'essai néanmoins très prometteur.
    Cine vu
    Cine vu

    145 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2016
    C’est un deux en un

    C’est ce qu’est ce film ! « Le grand jeu » démarre sombre, intense, mystérieux comme un triller, mieux comme un triller politique. Et de fait c’est ce qu’il est… pendant une moitié de film.

    Puis le film – et surtout son propos- bifurque et prend la tangente : vérifiez la définition de l’expression.

    Cela donne un film particulier, rare, intelligent puisqu’il pose des questions, il soulève nos interrogations, car bien sûr il faut en avoir.

    Pierre se fait débaucher de son état végétatif « d’écrivain-ambitieux-qui-a-écrit-un-livre-y-a-10 ans- par un homme-mystère Joseph Paskin (grand et magnifique Dussollier) pour écrire un pamphlet qui sera autre chose. Nul n’est besoin d’en dire plus sur l’histoire.

    Melvil Poupaud est très très bon dans son personnage et cela fait plaisir de le retrouver dans un rôle qui a de l’épaisseur; à quand un retour plus conséquent chez Despleschin ?

    Les rôles féminins ont une belle partition.

    Le film est bien mené -dans ses deux pans- et pour un premier film ce n’est pas si courant de sentir une telle maîtrise; Nicolas Pariser est un cinéaste à suivre.
    EB
    Raphaël O
    Raphaël O

    150 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 avril 2016
    Ce thriller politique inspiré de l'affaire Tarnac est porté par une distribution convaincante - André Dussollier est toujours aussi bon - mais son intrigue trop bavarde manque cruellement de rythme et finit par ennuyer a mourir. Dommage, il y avait du potentiel.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 523 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2017
    Le grand jeu est un bon film à la française servi par Dussolier et Poupaud.
    Poupaud, un écrivain prometteur et engagé il y a quelques années est devenu inexistant. Par hasard ou presque il croise la route de Dussolier, un homme étrange mais puissant qui lui propose d'écrire un livre afin d'"abattre" un homme politique influent. Dussolier lui explique comment l'opinion est manipulé à coup de livres et autres essais. Poupaud accepte, écrit le livre et se retrouve à fuir après que la situation a changé en leur défaveur. Il va retrouver ses anciens amis, tombés amoureux, etc...
    On s'attache à ce personnage, à la fois fort et en plein doute, qui essaye de se reconstruire autour de son ex-femme, des ses anciens copains et de l’énigmatique Paskin. On s'attache aussi à ce dernier qui semble en fait inoffensif mais qui en réalité manipule de nombreuses personnes et active de nombreuses ficelles.
    Le film aurait pu être mieux, l'intrigue n'est pas toujours très claire et cela aurait mérité à mon sens d'être un peux mieux soigné. De nombreuses scènes sont en fait des discussions en face à face , plutôt longue, ce qui nuit aussi à la fluidité du film sachant que c'est répété plusieurs fois. Mais cela reste un assez bon film. A recommander pour Poupaud et Dussolier.
    schnoupette
    schnoupette

    4 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    J'ai été très impressionnée par ce film d'une grande intelligence et d'une grande finesse. Très impressionnée qu'un si jeune homme et si jeune réalisateur soit si bien rentré dans l'univers de la politique. Remarquable tant du point de vue du scénario que de la mise en scène!
    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 838 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 août 2016
    Pierre Blum (Melvil Poupaud) se voit proposer par un politicien (André Dussollier) l'écriture d'un livre pour déstabiliser le pouvoir en place. Inspiré de l'affaire de Tarnac, ce film n'est pas inintéressant et Poupaud est convaincant dans son rôle d'écrivain raté trouvant refuge dans un groupuscule d'extrême gauche. Nicolas Pariser réalise un film correct... sans plus.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    78 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    Très peu de réalisateur français aborde la politique dans leurs oeuvres mais c'est ce qu'a tenter de faire Nicolas Parisier pour son premier long métrage. Malgré de nobles intentions de départ, le film tombe rapidement dans la caricature de genre et ne fait qu'effleurer son joli potentiel. Déjà je n'ai pas perçu de véritable fulgurance de mise en scène et le film m'a surtout déçu par son incapacité à générer une ambiance prenante. Le film se vend comme un thriller mais s'avère plutôt mou, sans aucune scène de tension véritable. Au niveau de son écriture, le film tente des choses mais sombre rapidement dans le cliché tant dans le déroulement sans surprise de l'intrigue que dans la composition meme des personnages sans inventivité. Le film offre quelques jolies scènes tout de meme mais c'est loin d’être suffisant pour moi et "Le grand jeu" s'avère être une authentique déception.
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