Les intrigues du Labyrinthe sont désormais scellées dans ce troisième et ultime volet, qui parvient sans mal à se montrer plus efficace que son prédécesseur, mais qui, cependant, n’arrive pas à retrouver le souffle et le charme du premier opus. Ce film, qui a par ailleurs le mérite honorable de ne pas conclure la franchise en deux films à l’instar d’Hunger Games ou encore d’Harry Potter, est une conclusion plutôt efficace et réussit, mais qui souffre néanmoins d’une trop grande similitude avec les deux derniers volets de Hunger Games justement, ainsi que de son nombre incalculable de facilités scénaristiques qui viennent clairement entraver la cohérence et crédibilité de l’intrigue et des enjeux. En ce qui concerne l’aspect très (trop) similaire aux deux derniers Hunger Games, et ce sur les plans techniques, visuels et scénaristiques :
SPOILERS
Les aéronefs ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux des Hunger Games.
La Dernière Ville est une copie conforme du Capitole.
La séquence des bombardements sur la foule aux portes de la ville est la même que dans Hunger Games 3.2, lorsque la foule est également bombardée aux portes du palais présidentiel.
L’un des principaux enjeux, à savoir le sauvetage de Minho, retenu prisonnier dans l’une des principales tours de la ville, est exactement le même que l’un des enjeux de Hunger Games 3.1, dans lequel les rebelles doivent sauver Peeta, retenu prisonnier dans l’une des principales tours de la ville.
Le passage par les égouts pour passer le mur de la ville est le même principe que le passage par les égouts dans Hunger Games 3.2.
Lorsque Minho se jette sur Teresa et l’étrangle, c’est exactement la même séquence à la fin d’Hunger Games 3.1, lorsque Peeta se jette sur Katniss et l’étrangle.
En dehors de ce pompage particulièrement visible sur la franchise Hunger Games, le reste du film est bourré de facilités scénaristiques plus invraisemblables les unes que les autres. Dès la séquence d’ouverture, les facilités et les incohérences en quantité commencent. Par exemple, les personnages, notamment Thomas et Newt, parviennent à toucher leurs ennemis en un seul tir, sans aucun entraînement militaire évidemment, alors que les membres de WICKED, des soldats armés, et donc sûrement entrainés, qui les traque sont incapables de les toucher et visent comme des pieds malgré la quantité incommensurable de chargeurs vidés sur eux…
Autre gros point noir du film : le Deus Ex Machina, utilisé une dizaine de fois : sauvetages en pagaille toujours au bon moment, toujours au bon endroit, réactions idiotes et illogiques de personnages, et évidemment pour la grande majorité, des membres de WICKED, donc des ennemis.
Et enfin, pour terminer sur les défauts, le casting. Aucun acteur ne parvient à briller totalement ou à se démarquer véritablement. Dylan O’Brien n’est là que pour sa beauté et son charisme, en dehors de ça, son jeu est vraiment moyen et très inégal : son personnage est le moins attachant et le moins intéressant. De même pour le reste du casting, les acteurs se débrouillent tous plus ou moins bien sans plus. Les jeux d’acteurs sont vraiment inégaux, pas toujours très crédibles et un peu bancals, notamment Ki Hong Lee qui incarne Minho et qui a un côté un peu insupportable parfois, et ce depuis le premier volet.
Reste que, en termes de réalisation, de décors, d’effets spéciaux, le film est vraiment très divertissant et efficace. L’omniprésence de la lumière bleuâtre donne un aspect un peu moins sombre au film qui, globalement, se montre plus sérieux, et beaucoup moins axé sur l’humour. Certaines séquences sont spectaculaires et vraiment très bien foutues et réalistes.
En conclusion, le Remède Mortel est une conclusion en dent de scie, divertissante et efficace dans sa réalisation, mais extrêmement inégale, prévisible, et basique dans son scénario bien trop identique à celui de Hunger Games, et dans son casting très bancal. Le premier volet restera le meilleur film de la trilogie, car le plus original et le plus intelligent.