Avis : La Volante - Page 6

Une très bonne surprise! Je pensais pas un jour pouvoir dire que Nathalie Baye m'a fait flipper!!! Quelle bonne performance de l'actrice qui est loin d'être finie la petite dame! Elle interprète ici une femme qui aura attendu des années pour venger la mort accidentel de son fils en s'immiscant dans la vie du responsable des années plus tard. Responsable qui donne l'air de traîner sa culpabilité et ne pas être vraiment heureux même s'il commence à renouer avec sa compagne dont il s'était séparé suite au drame... L ambiance s'installe petit à petit: Tout comme Malik Zidi (très bon dans ce rôle pas évident), on se laisse envoûter par la gentillesse et la disponibilité de cette innocente remplaçante très compétente.... Une fois que tout son entourage et même la famille de Malik Zidi est sous le charme, l'ambiance devient rapidement plus inquiétante voire étouffante et un autre film commence. Comme tous les spectateurs, j'étais alors scotché au fauteuil, terrifié par le regard froid et malsain de Nathalie Baye carrément bluffante dans la peau de ce personnage. Malgré un dénouement un peu rapide, le rythme colle vraiment bien au scénario: pas de baisse de rythme, juste ce qu'il faut entre la présentation des personnages (qu'on arrive à bien cerner et à comprendre) et le début de cette deuxième partie bien flippante. Le tout donne un film très réaliste qui fait froid dans le dos! Bref, un thriller français très bien mis en scène par ces 2 réalisateurs peu connus digne des meilleures réalisations US du genre.

Thriller assez violent, "La Volante" propose un rôle jusque-là inédit dans la carrière déjà riche de Nathalie Baye avec ce personnage de secrétaire intérimaire qui va d’abord intriguer, fasciner puis inquiéter le jeune cadre dans la vie duquel elle va se glisser inexorablement. Tourné en grande partie dans la région lorraine, certaines séquences citadines ayant été réalisées à Metz même (l’accident, l’arrivée à l’hôpital, l’irruption nocturne dans la librairie Geronimo), "La Volante" prend le parti de délivrer une atmosphère glacée propice aux lourds secrets et assez proche de ce que Hitchcock mettait en place ("Pas de printemps pour Marnie" est d’ailleurs la principale source d’inspiration des réalisateurs). Les tons froids de l’image, la sobriété de la partition musicale, la sécheresse des dialogues et des situations concourent à entretenir une sensation permanente d’oppression, d’étouffement et de malaise. Le film surprend par son déroulement, alors qu’on s’attend plus ou moins à une œuvre cadrée, un drame au style soigné, aux émotions maîtrisées (beaucoup d’éléments nous renvoient à des souvenirs cinématographiques des années 80 : un découpage similaire, un tempo spécifique et une Nathalie Baye qui nous renvoie l’image légèrement altérée du personnage de "J’ai épousé une ombre"). Le prologue est certes dramatiquement intense avec spoiler: cet accident sous la pluie, ce jeune père de famille rongé de remords penché sur le corps sans vie de ce jeune homme qui a croisé sa route tandis que sa femme est sur le point d’accoucher dans la voiture
. L’intensité monte ensuite d’un cran avec ce montage parallèle entre la délivrance de la patiente et l’arrivée de la mère du défunt, inconsolable, qui n’accepte pas l’idée même de la mort de son fils. Le décor, tragique, est planté. Une page se tourne après un intermède de neuf ans. Marie-France est présentée à Thomas : elle est une "volante", un terme un peu désuet désignant une secrétaire intérimaire allant de poste en poste au gré des remplacements; lui est devenu un cadre dynamique et prometteur dans l’immobilier. Dès le début, Marie-France va l’intriguer par cette singularité dans son attitude : réservée et peu loquace en société, elle se montre étonnamment efficace dans le travail, appliquant avec un certain autoritarisme des méthodes de classement inédites dans un service qu’elle n’est pas censée occuper longtemps, et elle se permet assez tôt quelques ingérences déplacées dans la vie privée de son supérieur, sous prétexte de gagner en temps et en efficience. Thomas, bien qu’agacé, se doit ensuite de reconnaître la pertinence des prises de position et des initiatives de sa nouvelle secrétaire laquelle, non contente de mettre à jour des problèmes de gestion dans l’entreprise, lui tirera une grosse épine du pied en s’occupant de son fils dont il a la garde alternée. Marie-France, en très peu de temps, aura donc mis un pied dans l’intimité de celui qu’elle sait être (et dont on sait qu’elle sait, si vous me suivez) l’homme qui mit fin aux jours de son fils. Cela a sans aucun doute demandé une préparation aussi longue que minutieuse, animée par une vengeance inextinguible. Le spectateur, sans être surpris, en est à un stade où il se demande simplement, et avec une angoisse mêlée d’excitation, comment cette vendetta va se concrétiser (et jusqu’où ira cette mère éplorée qui ne laisse transparaître, qu’à de très rares moments, le mal qui la ronge, la hargne qui l’anime et cette furie scellée à grand-peine qui confine à la folie). C’est là que le ton change et qu’une certaine bascule s’opère car les événements vont se précipiter et Marie-France va passer à l’action avec fermeté et détermination. Le fait que Thomas, bien que séparé de sa femme, avoue tenter de s’en rapprocher à nouveau, dans l’intérêt de leur enfant commun, n’y est sans doute pas étranger : la secrétaire, désormais totalement intégrée dans le paysage familial de son patron (outre le baby-sitting du petit, qui se méfie pourtant d’elle, elle s’attire les bonnes grâces du père de Thomas), entre dans une spirale dévastatrice qui la poussera à commettre les actes les plus répréhensibles, mue par une sorte d’urgence. Si le drame monte d’un cran, on y perd en fluidité, en tension, en vraisemblance également et on tend vers un thriller plus violent et sanglant, mais moins stylisé et anxiogène que prévu/promis, avec un final tendant davantage vers le drame noir. L’ensemble manque ainsi de cohésion, à l’image du jeu des acteurs qui ne sont pas tous au diapason d’une Nathalie Baye proprement habitée. Malik Zidi déçoit quelque peu, manquant singulièrement de charisme et ne parvenant que rarement à délivrer l’empathie nécessaire à son rôle alors qu’on le sait capable de bien davantage. Johan Leysen, qui interprète son père, un veuf souffrant silencieusement de sa solitude forcée, est en revanche une délicieuse surprise, tout en finesse et en élégance. Bref, "La Volante" est un film prometteur mais inabouti, hésitant entre le drame glacé et le polar sanglant sans parvenir à mettre du liant. Cela reste quand même un divertissement honorable

Ne nous leurrons pas. Ce thriller est de facture très classique peu aidé il est vrai par une mise en scène d'un académisme quasi scolaire et un scénario peu original. Cependant, les acteurs (Nathalie Baye en tête) donnent le meilleur d'eux mêmes et sauvent ce film de la banalité. On peut aimer.

On ne voit plus trop Nathalie Baye au cinéma et La Volante était l’occasion de la revoir briller sur grand écran. L’actrice s’est lancée dans le thriller pour notre grand étonnement après l’avoir vu s’être habituée aux comédies. La Volante nous surprend donc. Si l’intrigue finale se devine assez rapidement, l’histoire tient la route et tient surtout de la psychologie des personnages. Nathalie Baye, grâce à son charisme, parvient à instaurer un climat glaciale. En effet, elle joue autant sur le terrain affectif que ses troubles mentaux. Voici une œuvre qui n’est pas originale mais dont on prendra beaucoup de plaisir à voir.
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Un suspense hitchcockien à la française qui démarre bien avec d'excellentes scènes traitées en finesse et qui malheureusement accumule ensuite les poncifs et ne réserve aucune surprise. Nathalie Baye, Malik Zidi et quelques autres comédiens sont cependant impeccables, de sorte qu'on prend un certain plaisir à visionner ce film malgré ses faiblesses évidentes. Dommage que le scénariste n'ait pas fait un effort d'imagination.

Des lumières qui se détachent des lampadaires qui s’éclaircissent entre eux dans la noirceur ambiante de la nuit, une méchanceté qui se révèle derrière les yeux tristes et acariâtres d’une Baye dont on sent l’intérêt pour le projet dans lequel elle travaille. De bons points qu’on observe dès les premières minutes, sauf que l’oeuvre en elle-même est loin de durer qu’une simple poignée de minutes. Ça part en vrille : Baye, en pleurs, sur-joue dès les premières secondes sur le corps d’un fils perdu, l’histoire perd peu à peu de l’intérêt à mesure que le fil conducteur se déroule. Les péripéties de la mère vengeresse ont déjà été filmées par d’autres réalisateurs, plus talentueux. Mais surtout les interprétations très moyennes de seconds rôles tels que Malik Zidi ou Sabrina Seyvecou ne sauvent pas un film qui se perd avec et dans son scénario charcuté au hachoir. Et c’est donc encore une perte. Toute l’intensité des premiers moments se transforme en ennui, les passages dramatiques font plus rire qu’ils n’effraient, déjà à cause du jeu d’acteur, burlesque à souhait, mais pas seulement. Faute a ces moments de tension qui semblent orchestrés par des pitres et des clowns, ces derniers jetant leurs quolibets sur un public heureusement véhément. Il n’y a presque rien à sauver, sinon un plan ou un autre, qui se ressemble car ils apportent quelque chose à l’histoire. Mais on reste tellement loin des grands thrillers de certains auteurs, qui ont su laisser leur marque sur l’artère du précieux cinéma sans pour autant copier sur le voisin.

Ce thriller signé Christophe Ali & Nicolas Bonilauri n’est pas là pour brouiller les cartes ; il est ici question de vengeance et c’est notre pote Nathalie Baye qui entend se faire justice. Un rôle au premier abord assez surprenant et où d’ailleurs on aurait apprécié que cette manipulatrice se montre un peu plus diabolique pour apporter davantage de tensions à l’histoire. Au lieu de quoi, en dehors de 2-3 scènes, La volante se révèle très plat et la réalisation très austère n’aide pas non plus pour relever l’intérêt global. Malgré tout le talent des interprètes, on a vraiment la désagréable impression d’être devant un téléfilm manquant de subtilités.

Je n'aime pas critiquer les films français. J'aime le cinéma français, je trie sur le volet bien sur, j'évite une certaine catégorie de films et je parviens à prendre beaucoup de plaisir face à certains films de qualité ce qui est valable pour le cinéma européen dans son ensemble. Mais là, je dois dire que j'ai été un peu déçue. D'abord, je trouve que la psychologie des deux personnages principaux n'est pas assez fouillée, ce qui est un peu embêtant pour un thriller, on aurait aimé un peu plus de profondeur. Ensuite, le traitement est beaucoup trop expéditif. On arrive trop rapidement au vif du sujet, comme si on avait à faire à un format téléfilm. J'aurais aimé que les scénaristes laissent les choses s'installer petit à petit ce qui aurait permis de créer beaucoup plus de surprises, éventuellement des rebondissements. Et enfin, contrairement à beaucoup d'avis, je n'ai pas été impressionnée par le jeux de Nathalie Baye qui n'offre pas une suffisante diversité dans sa manière d'interpréter ce rôle. Son jeu est raide, figé. Quant à la mise en scène, rien de bien original au contraire, le réalisateur emprunte de vieux filons vus et revus. Malgré tout, on passe un bon moment, on ne s'ennuie pas et j'irai même jusqu'à dire que je conseille le film.

Une femme s’incruste dans la famille qui neuf ans plus tôt a été la cause de la mort accidentelle de son fils. Que veut-elle, que cherche-t-elle ne révélant rien de ce passé douloureux qui la tient jusqu’au bout de ses actes, les plus imprévisibles. Elle a fait un transfert total sur cette famille sur laquelle elle va s’acharner sans répit. Nathalie Baye est surprenante dans ce rôle de méchante qui ne s’affiche pas. Entre la femme fatale qui séduit, et la mante religieuse qui grignote peu à peu tout le terrain, on ne sait où nous mène malicieusement le réalisateur. Le mystère en suspens s’épaissit au fil des énigmes que suscite l’attitude de la femme. A mon tour, je m’y suis laissé prendre.
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Un thriller psychologique de facture certes classique mais intéressante porté par une excellente Nathalie Baye s'immisçant un peu plus à chaque instant dans la vie du meurtrier de son fils pour mieux le détruire, même si l'ensemble manque de rythme et d'intensité. Divertissant.

Monotone et manque d intensité dans le scénario tout comme tout le jeu de Nathalie Baye, malgré un sujet intéressant.

« La volante » est un thriller sur fond de vengeance machiavélique orchestrée par Marie-France (surprenante Nathalie Baye) qui va se rapprocher de Thomas afin de lui faire payer la mort accidentelle de son fils. Noir mais terriblement efficace même si la fin est prévisible contrairement à un Chabrol dont le film pourrait se rapprocher par le ton sordide.

J'ai trouvé que ce film était une belle réussite. L'histoire est bien écrite et le suspense et la tension montent crescendo. On suit l'histoire de cette femme manipulatrice, N. Baye, qui mène une vengeance impitoyable envers la famille de celui qui a tué son fils lors d'un accident. On ne sait pas si elle était du même tempérament avant l'accident mais ensuite on découvre petit à petit une femme diabolique, prête à tout pour se venger.

Très bon thriller français !!! Et quel plaisir de revoir Nathalie Baye ! Les rôles de femmes tordues lui vont si bien et on se régale à suivre la machination infernale d'une femme prête à tout pour se venger !!! Certes le scénario n'est pas très original et on sait tout dès le début mais c'est le choix de scénariste et du coup c'est agréable de connaitre les motivations de Marie France et tenter de mieux cerner la psychologie des personnages. J'ai été gêné et emballé par ce film ! Une vraie réussite ! Nathalie Baye est décidément une très grande !

J'ai adoré !!! Formidable polar noir, digne d'un scénario à l'américaine, avec une excellente et inquiétante Nathalie Baye. <3 <3 <3