Résolument optimiste, « Wonder » fait partie de ces rares films qui font du bien, une fois le générique de fin terminé. Je reste sous son « emprise » positive plusieurs jours après avoir visionné le film et j’espère le rester encore longtemps.
La particularité du film réside dans le fait que le réalisateur ne nous place pas seulement du point de vue d’Auggie, mais de tout son entourage (ce qui était déjà le cas dans le roman de R.J. Palacio, également productrice exécutive du film, qui a supervisé le tournage et a veillé à ce que l’esprit de son livre soit respecté).
Nous pouvons donc, en moins de deux heures, nous mettre « dans la peau » de plusieurs membres de l’entourage d’Auggie, et ainsi comprendre ce qui les amène à leurs actions, et être en empathie envers eux (plus ou moins pour certains, je vous l’accorde). L’idée est également de faire comprendre que chaque membre de l’entourage d’Auggie a sa singularité et son importance, autant individuellement qu’envers le jeune garçon (même la chienne de la famille, Daisy, présente sur l’affiche du film plus haut, aura sa propre scène dédiée dans le film, car un animal de compagnie est un membre de la famille à part entière !).
Il aurait également été intéressant de se mettre dans la peau d’un des harceleurs d’Auggie, Julian par exemple, pour comprendre ce qui pousse ces enfants à devenir aussi malveillant envers leurs camarades (
même si à un certain moment du film, on comprend que la jalousie est un moteur plus ou moins aidant, car Auggie devient apprécié de ses camarades grâce à sa gentillesse et son humour, mais également parce qu’avec Jack, ils gagnent le concours de science).
Si certaines critiques blâment le film en prétendant que tout l’entourage d’Auggie est bien trop parfait (la gentillesse est une denrée dont la portée universelle semble s’être éteinte en même temps que l’ère des réseaux sociaux, et du tout et tout le monde toujours connecté), il est vrai que la bienveillance et l’attention du professeur d’anglais M. Browne et du principal M. Tushman), de la famille d’Auggie et de certains de ses camarades, font chaud au cœur dans un monde aussi trouble. Certains n’ont pas eu la chance d’avoir autant de prévenance, d’un entourage attentif et aimant, prônant la confiance en soi, et le vivre un peu « par procuration » auprès d’Auggie dans ce long-métrage peut procurer à beaucoup un réel sentiment de quiétude et d’apaisement.
Chaque acteur joue juste, qu’il s’agisse de Julia Roberts, qui, après des années de carrière, n’a plus rien à prouver (même si on peut toujours surprendre et que rien n’est jamais acquis pour personne), et qu’on l’apprécie ou pas, il faut reconnaitre que son sourire et sa bienveillance envers son fiston de fiction sont toujours plaisants à voir. Quant à Owen Wilson, s’il ne fait pas forcément partie des acteurs que j’affectionne particulièrement, il fut un choix judicieux pour interpréter la papa d’Auggie, à la fois complice, papa-copain et prêt à faire rire Auggie pour dédramatiser certaines situations difficiles, et bon conseiller auprès de lui. Quant à Jacob Tremblay, que je ne connaissais absolument pas, on se demande qui d’autre aurait pu incarner Auggie. Le maquillage est impressionnant, à tel point que je me suis demandé si le jeune acteur avait vraiment une malformation faciale !
Un très beau film que l’on prend plaisir à suivre, et on s’attache très vite à Auggie et à son entourage. On ressent réellement que chacun y a mis tout son cœur. Victimes de harcèlement scolaire, ayant vécu une enfance et/ou une adolescence difficile, des épreuves à tout moment de la vie, nous pouvons tous avoir été meurtris, mais rien n’est irréversible.
Mon analyse complète du film sur mon blog: reves-animes.com